Point de presse de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur les discussions sur le futur statut du Kosovo, Paris le 6 février 2006.

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Circonstance : Entretien de Philippe Douste-Blazy avec Martti Ahtisaari, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour les discussions sur le statut du Kosovo, à Paris le 6 février 2006

Texte intégral

Je me suis entretenu aujourd'hui avec M. Martti Ahtisaari, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour les discussions sur le statut du Kosovo. Il s'agit d'une mission très importante, qui engage la stabilité des Balkans et de l'Europe. C'est une tâche dont j'ai pu mesurer moi-même la difficulté en me rendant récemment à Belgrade et à Pristina.
J'ai rappelé à M. Ahtisaari qu'il pouvait compter sur le total soutien de la France, comme de l'ensemble de la communauté internationale, pour accomplir cette mission.
En tant que membre du Groupe de Contact et membre du Conseil de sécurité de l'ONU, la France est impliquée dans la recherche d'une solution pour le Kosovo. Nous avons eu récemment l'occasion de rappeler aux deux parties que nous attendons d'elles à la fois un réalisme et un esprit de compromis.
Il convient de travailler d'abord sur le contenu concret du futur statut, avec, en particulier, la question cruciale des droits des minorités et de la protection du patrimoine culturel et cultuel de la communauté serbe du Kosovo. Le processus de décentralisation du Kosovo est, de ce point de vue, une exigence majeure.
Enfin, sur le statut lui-même, un certain nombre d'options ont été rejetées : pas de retour à avant 1999, pas de partition, pas de rattachement à un pays tiers. Il faudra également tenir compte de la réalité démographique et politique du Kosovo. En tout état de cause, une présence internationale durable, civile et militaire, apparaît indispensable.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2006