Texte intégral
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Parlementaires,
Madame le Secrétaire perpétuelle,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Dobrii vietsher ! Et tout d'abord merci aux deux co-présidents du "Dialogue franco-russe", MM. Schweitzer et Abramian : c'est avec plaisir que j'ai répondu à leur invitation. Car je suis convaincu que le dialogue entre nos deux pays est une clé indispensable pour affronter les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés : défi de l'énergie, de la stabilité stratégique, des nouvelles technologies. Apporter une réponse tournée vers l'avenir, c'est bien l'objectif de ce XIème séminaire gouvernemental, placé sous le signe de l'innovation et des hautes technologies.
Des lettres échangées par Catherine II et Diderot à l'amitié profonde qui unissait Tourgueniev et Flaubert, du triomphe des ballets de Diaghilev en France au récent succès des mises en scène de Fomenko à la Comédie Française, il y a entre nous l'histoire d'une passion commune et d'une sympathie partagée. Demain j'aurai l'honneur de remettre la Croix de la Légion d'honneur au 18ème Régiment de Chasse de la Garde "Normandie Niemen", symbole de notre fraternité d'armes face au nazisme.
Chers Amis,
J'ai choisi Moscou pour adresser un message aux entrepreneurs et aux responsables économiques de nos deux pays. Cette ville fait partie de notre propre histoire. Au plus fort de la guerre froide, le général de Gaulle, en venant ici même au printemps 1966, a donné l'impulsion décisive à notre rapprochement en lançant de multiples coopérations : culturelles, industrielles, scientifiques, spatiales.
Aujourd'hui, mon message est simple : je crois en la Russie, je crois dans le partenariat franco-russe au service d'une grande ambition.
Nous partageons une vision proche du monde. Qu'il s'agisse de la sécurité collective ou des crises régionales, nous avons des analyses convergentes. En cette année de présidence russe du G8, nous devons nous appuyer sur cette vision commune pour construire ensemble un monde plus uni et plus stable. Mais pour cela, nos économies doivent relever un formidable défi : celui d'une croissance mise au service de la justice sociale et du développement.
Pour relever ce défi, j'ai deux convictions.
La première, c'est que dans un monde de plus en plus ouvert, chacune de nos économies doit se donner des armes nouvelles.
Je veux vous le dire ici, dans ce pays dont je connais le renouveau et le dynamisme économique : la France dispose de tous les atouts d'une économie moderne et performante, aux premiers rangs dans le nouveau monde du XXIème siècle.
A l'heure où beaucoup de pays, au Nord comme au Sud, s'appuient surtout sur un secteur particulier de leur économie, qu'il s'agisse de l'agriculture, de l'industrie ou des services, la France a fait le choix de la diversité et de l'équilibre. Elle s'est dotée d'une agriculture de qualité, moderne et performante. Elle dispose d'une industrie de pointe dans tous les secteurs, du nucléaire au ferroviaire et au spatial, de l'aéronautique à l'agroalimentaire et à l'automobile. Mais elle compte aussi de grands champions internationaux dans le domaine des services, qu'il s'agisse de la banque, de l'assurance ou de l'hôtellerie. Source d'une croissance partagée, cet équilibre est pour nous une garantie essentielle dans un monde instable et parfois imprévisible.
Dans tous ces domaines, nous pouvons nous appuyer sur une productivité parmi les meilleures et sur des infrastructures qui nous permettent de profiter au mieux de la position géographique centrale de notre pays en Europe. Afin de renforcer encore ces atouts, nous avons lancé de nouveaux grands projets d'infrastructure, à la fois pour les Trains à Grande Vitesse et pour les autoroutes.
Nous venons de lancer un grand mouvement d'investissement dans l'innovation et les hautes technologies.
L'Etat investira deux milliards d'euros durant les deux prochaines années dans l'Agence pour l'Innovation Industrielle. Cela signifie environ vingt projets industriels de grande envergure, qui mobiliseront plusieurs milliers de chercheurs, de techniciens, qui associeront des grands groupes et des petites et moyennes entreprises.
Nous investirons également six milliards d'euros sur trois ans pour la recherche. C'est un effort de grande ampleur, sans commune mesure avec les vingt dernières années.
Pour plus d'efficacité nous regroupons nos forces, qu'il s'agisse de nos laboratoires de recherche, de nos universités ou de nos entreprises. C'est dans cet esprit que nous avons créé nos pôles de compétitivité. Plus de 200 millions d'euros ont déjà été engagés pour financer des projets de recherche et développement et des projets technologiques.
Je veux également donner de nouvelles opportunités à nos entreprises en les aidant à renforcer leur présence dans le monde. C'est vrai particulièrement pour les petites et moyennes entreprises, qui constituent le poumon de notre économie et de nos emplois comme en témoignent Géoimage, Cousin-Biotech ou MP98 qui m'accompagnent aujourd'hui.
Près de deux cent cinquante entreprises pour dix mille habitants lorsque les Etats-Unis en comptent deux cents, un quart des Français qui envisagent de créer leur entreprise, et 220 000 entreprises nouvelles en 2005 : voilà l'esprit d'initiative qui est au c?ur de notre pays.
Pour que ces entreprises puissent se développer, j'ai souhaité agir sur tous les leviers : la fiscalité, avec notamment le plafonnement de la taxe professionnelle, qui facilitera d'autant l'investissement ; le financement, avec la levée de 2 milliards d'euros sur les marchés financiers exclusivement consacrés au financement des PME.
Enfin pour agir sur le levier de la commande publique, nous voulons travailler avec nos partenaires européens à élargir les possibilités que nous pouvons offrir aux PME.
L'Europe doit être un atout pour notre économie et nos entreprises.
Les Français, comme l'ensemble des citoyens européens veulent une Europe qui réponde à leurs inquiétudes. Ils veulent aussi une Europe capable de tracer de nouvelles perspectives pour l'avenir, une Europe qui renforce nos projets nationaux et agrandisse notre horizon commun.
De quoi sont-ils fiers aujourd'hui ? Des grandes réussites industrielles comme Ariane, Airbus, Galileo. Et ils ont raison. Car au-delà du défi technologique, ce sont aussi de grands succès commerciaux qui tirent nos exportations, produisent de la croissance et créent des emplois. C'est pourquoi l'Europe aujourd'hui doit encourager l'émergence de champions européens capable de se battre dans la compétition mondiale.
C'est cette Europe qui doit forger de véritables politiques d'avenir et proposer à la Russie de nouvelles coopérations plus étroites sur les grands sujets stratégiques, comme l'énergie. C'est dans ce sens que la France a présenté à ses partenaires de l'Union un mémorandum sur l'énergie.
Ma deuxième conviction, c'est que ce partenariat stratégique entre la Russie et la France est une chance formidable.
La Russie est déjà pour nous une priorité économique.
L'économie russe réunit plusieurs atouts majeurs : une forte croissance, une situation financière améliorée, des richesses uniques en énergie et en matières premières, mais aussi une population bénéficiant d'un niveau de formation élevé et une consommation en plein essor. Tout cela fait de la Russie une opportunité unique pour nos entreprises. C'est pourquoi nous souhaitons les encourager et les soutenir dans le développement de leurs activités et de leurs projets, ici même à Moscou mais également dans les provinces russes et leurs métropoles qui se développent si rapidement. Je pense particulièrement à Iekatierinbourg, où nous allons prochainement ouvrir une antenne de la mission économique, mais aussi à Samara, Nijni-Novgorod, Novossibirsk et Rostov-sur-le-Don, où d'importantes actions seront organisées cette année.
En quelques années, des investissements importants ont été réalisés en Russie par des grands groupes français : Auchan ouvre son 7ème hypermarché à Moscou ; Saint-Gobain investit pour la fabrication de verre et d'isolants ; Renault assemble la Logan ici à Moscou ; les laboratoires Servier s'apprêtent à inaugurer une usine de production de médicaments.
Nous pouvons nous appuyer sur des relations fortes, avec les quelques 4.000 Français installés en Russie, avec les 450 entreprises françaises implantées sur votre sol, avec le dynamisme d'acteurs tels que ce Dialogue franco-russe qui nous accueille ce soir, mais aussi le MEDEF international ou le Club France.
Mais la France veut améliorer ses performances.
C'est pourquoi j'ai inscrit la Russie parmi les cinq pays pilotes dans lesquels nous voulons accroître nos efforts pour soutenir le développement des échanges. C'est pourquoi également j'ai tenu à ce qu'une délégation d'entreprises, toutes à la pointe de l'innovation innovantes, m'accompagne.
La France est reconnue dans le domaine des articles de luxe ; elle dispose de capacités tout aussi fortes dans les hautes technologies comme le spatial dont nous fêtons le 40ème anniversaire de la coopération franco-russe, l'aéronautique avec EADS, l'énergie avec Areva, Gaz de France et Total, ou le numérique avec Thalès et Thomson. Cette expérience et ce capital scientifique peuvent être utiles à la Russie au moment où elle conforte sa place d'acteur de premier plan dans la mondialisation et se prépare à entrer à l'OMC. Pour cela, tout ce qui pourra encourager les entreprises françaises à investir dans votre pays et à leur garantir un environnement favorable sera pour nous un gage de confiance supplémentaire.
La France a également des atouts dans le domaine de la consommation courante, qu'il s'agisse de l'habillement, de l'optique, de la décoration ou de l'ameublement. Je souhaite que la logique de partenariat puisse se développer davantage entre entreprises françaises et russes, à l'image des sociétés mixtes créées par Saturne et Safran pour la fabrication de moteurs d'avion ou du groupe de vente par correspondance PPE qui, avec la Société Générale, a créé une société de crédit à la consommation en Russie.
J'ai voulu nous fixer des objectifs : augmentation de 10 % par an des entreprises françaises participant aux opérations collectives en Russie et de celles qui sont clientes de notre réseau d'information sur les marchés russes ; augmentation de 10 % des Volontaires Internationaux engagés au sein des entreprises au service des échanges avec la Russie.
Grâce au séminaire intergouvernemental, nous donnerons demain une nouvelle impulsion dans les domaines emblématiques de notre partenariat stratégique, qui doivent servir de moteur à nos échanges.
Nos économies sont liées, nos intérêts vont de pair. Cette relation privilégiée entre la France et la Russie constitue un formidable atout, une opportunité exceptionnelle pour nous développer et marquer des points dans la compétition mondiale. Associons les efforts de nos centres d'excellence sur des projets de coopération précis ; multiplions les échanges entre universités russes et françaises pour les inscrire dans la durée. Nous avons devant nous de nombreux défis. Relevons-les en approfondissant encore cette amitié qui nous grandit ensemble.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2006
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Parlementaires,
Madame le Secrétaire perpétuelle,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Dobrii vietsher ! Et tout d'abord merci aux deux co-présidents du "Dialogue franco-russe", MM. Schweitzer et Abramian : c'est avec plaisir que j'ai répondu à leur invitation. Car je suis convaincu que le dialogue entre nos deux pays est une clé indispensable pour affronter les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés : défi de l'énergie, de la stabilité stratégique, des nouvelles technologies. Apporter une réponse tournée vers l'avenir, c'est bien l'objectif de ce XIème séminaire gouvernemental, placé sous le signe de l'innovation et des hautes technologies.
Des lettres échangées par Catherine II et Diderot à l'amitié profonde qui unissait Tourgueniev et Flaubert, du triomphe des ballets de Diaghilev en France au récent succès des mises en scène de Fomenko à la Comédie Française, il y a entre nous l'histoire d'une passion commune et d'une sympathie partagée. Demain j'aurai l'honneur de remettre la Croix de la Légion d'honneur au 18ème Régiment de Chasse de la Garde "Normandie Niemen", symbole de notre fraternité d'armes face au nazisme.
Chers Amis,
J'ai choisi Moscou pour adresser un message aux entrepreneurs et aux responsables économiques de nos deux pays. Cette ville fait partie de notre propre histoire. Au plus fort de la guerre froide, le général de Gaulle, en venant ici même au printemps 1966, a donné l'impulsion décisive à notre rapprochement en lançant de multiples coopérations : culturelles, industrielles, scientifiques, spatiales.
Aujourd'hui, mon message est simple : je crois en la Russie, je crois dans le partenariat franco-russe au service d'une grande ambition.
Nous partageons une vision proche du monde. Qu'il s'agisse de la sécurité collective ou des crises régionales, nous avons des analyses convergentes. En cette année de présidence russe du G8, nous devons nous appuyer sur cette vision commune pour construire ensemble un monde plus uni et plus stable. Mais pour cela, nos économies doivent relever un formidable défi : celui d'une croissance mise au service de la justice sociale et du développement.
Pour relever ce défi, j'ai deux convictions.
La première, c'est que dans un monde de plus en plus ouvert, chacune de nos économies doit se donner des armes nouvelles.
Je veux vous le dire ici, dans ce pays dont je connais le renouveau et le dynamisme économique : la France dispose de tous les atouts d'une économie moderne et performante, aux premiers rangs dans le nouveau monde du XXIème siècle.
A l'heure où beaucoup de pays, au Nord comme au Sud, s'appuient surtout sur un secteur particulier de leur économie, qu'il s'agisse de l'agriculture, de l'industrie ou des services, la France a fait le choix de la diversité et de l'équilibre. Elle s'est dotée d'une agriculture de qualité, moderne et performante. Elle dispose d'une industrie de pointe dans tous les secteurs, du nucléaire au ferroviaire et au spatial, de l'aéronautique à l'agroalimentaire et à l'automobile. Mais elle compte aussi de grands champions internationaux dans le domaine des services, qu'il s'agisse de la banque, de l'assurance ou de l'hôtellerie. Source d'une croissance partagée, cet équilibre est pour nous une garantie essentielle dans un monde instable et parfois imprévisible.
Dans tous ces domaines, nous pouvons nous appuyer sur une productivité parmi les meilleures et sur des infrastructures qui nous permettent de profiter au mieux de la position géographique centrale de notre pays en Europe. Afin de renforcer encore ces atouts, nous avons lancé de nouveaux grands projets d'infrastructure, à la fois pour les Trains à Grande Vitesse et pour les autoroutes.
Nous venons de lancer un grand mouvement d'investissement dans l'innovation et les hautes technologies.
L'Etat investira deux milliards d'euros durant les deux prochaines années dans l'Agence pour l'Innovation Industrielle. Cela signifie environ vingt projets industriels de grande envergure, qui mobiliseront plusieurs milliers de chercheurs, de techniciens, qui associeront des grands groupes et des petites et moyennes entreprises.
Nous investirons également six milliards d'euros sur trois ans pour la recherche. C'est un effort de grande ampleur, sans commune mesure avec les vingt dernières années.
Pour plus d'efficacité nous regroupons nos forces, qu'il s'agisse de nos laboratoires de recherche, de nos universités ou de nos entreprises. C'est dans cet esprit que nous avons créé nos pôles de compétitivité. Plus de 200 millions d'euros ont déjà été engagés pour financer des projets de recherche et développement et des projets technologiques.
Je veux également donner de nouvelles opportunités à nos entreprises en les aidant à renforcer leur présence dans le monde. C'est vrai particulièrement pour les petites et moyennes entreprises, qui constituent le poumon de notre économie et de nos emplois comme en témoignent Géoimage, Cousin-Biotech ou MP98 qui m'accompagnent aujourd'hui.
Près de deux cent cinquante entreprises pour dix mille habitants lorsque les Etats-Unis en comptent deux cents, un quart des Français qui envisagent de créer leur entreprise, et 220 000 entreprises nouvelles en 2005 : voilà l'esprit d'initiative qui est au c?ur de notre pays.
Pour que ces entreprises puissent se développer, j'ai souhaité agir sur tous les leviers : la fiscalité, avec notamment le plafonnement de la taxe professionnelle, qui facilitera d'autant l'investissement ; le financement, avec la levée de 2 milliards d'euros sur les marchés financiers exclusivement consacrés au financement des PME.
Enfin pour agir sur le levier de la commande publique, nous voulons travailler avec nos partenaires européens à élargir les possibilités que nous pouvons offrir aux PME.
L'Europe doit être un atout pour notre économie et nos entreprises.
Les Français, comme l'ensemble des citoyens européens veulent une Europe qui réponde à leurs inquiétudes. Ils veulent aussi une Europe capable de tracer de nouvelles perspectives pour l'avenir, une Europe qui renforce nos projets nationaux et agrandisse notre horizon commun.
De quoi sont-ils fiers aujourd'hui ? Des grandes réussites industrielles comme Ariane, Airbus, Galileo. Et ils ont raison. Car au-delà du défi technologique, ce sont aussi de grands succès commerciaux qui tirent nos exportations, produisent de la croissance et créent des emplois. C'est pourquoi l'Europe aujourd'hui doit encourager l'émergence de champions européens capable de se battre dans la compétition mondiale.
C'est cette Europe qui doit forger de véritables politiques d'avenir et proposer à la Russie de nouvelles coopérations plus étroites sur les grands sujets stratégiques, comme l'énergie. C'est dans ce sens que la France a présenté à ses partenaires de l'Union un mémorandum sur l'énergie.
Ma deuxième conviction, c'est que ce partenariat stratégique entre la Russie et la France est une chance formidable.
La Russie est déjà pour nous une priorité économique.
L'économie russe réunit plusieurs atouts majeurs : une forte croissance, une situation financière améliorée, des richesses uniques en énergie et en matières premières, mais aussi une population bénéficiant d'un niveau de formation élevé et une consommation en plein essor. Tout cela fait de la Russie une opportunité unique pour nos entreprises. C'est pourquoi nous souhaitons les encourager et les soutenir dans le développement de leurs activités et de leurs projets, ici même à Moscou mais également dans les provinces russes et leurs métropoles qui se développent si rapidement. Je pense particulièrement à Iekatierinbourg, où nous allons prochainement ouvrir une antenne de la mission économique, mais aussi à Samara, Nijni-Novgorod, Novossibirsk et Rostov-sur-le-Don, où d'importantes actions seront organisées cette année.
En quelques années, des investissements importants ont été réalisés en Russie par des grands groupes français : Auchan ouvre son 7ème hypermarché à Moscou ; Saint-Gobain investit pour la fabrication de verre et d'isolants ; Renault assemble la Logan ici à Moscou ; les laboratoires Servier s'apprêtent à inaugurer une usine de production de médicaments.
Nous pouvons nous appuyer sur des relations fortes, avec les quelques 4.000 Français installés en Russie, avec les 450 entreprises françaises implantées sur votre sol, avec le dynamisme d'acteurs tels que ce Dialogue franco-russe qui nous accueille ce soir, mais aussi le MEDEF international ou le Club France.
Mais la France veut améliorer ses performances.
C'est pourquoi j'ai inscrit la Russie parmi les cinq pays pilotes dans lesquels nous voulons accroître nos efforts pour soutenir le développement des échanges. C'est pourquoi également j'ai tenu à ce qu'une délégation d'entreprises, toutes à la pointe de l'innovation innovantes, m'accompagne.
La France est reconnue dans le domaine des articles de luxe ; elle dispose de capacités tout aussi fortes dans les hautes technologies comme le spatial dont nous fêtons le 40ème anniversaire de la coopération franco-russe, l'aéronautique avec EADS, l'énergie avec Areva, Gaz de France et Total, ou le numérique avec Thalès et Thomson. Cette expérience et ce capital scientifique peuvent être utiles à la Russie au moment où elle conforte sa place d'acteur de premier plan dans la mondialisation et se prépare à entrer à l'OMC. Pour cela, tout ce qui pourra encourager les entreprises françaises à investir dans votre pays et à leur garantir un environnement favorable sera pour nous un gage de confiance supplémentaire.
La France a également des atouts dans le domaine de la consommation courante, qu'il s'agisse de l'habillement, de l'optique, de la décoration ou de l'ameublement. Je souhaite que la logique de partenariat puisse se développer davantage entre entreprises françaises et russes, à l'image des sociétés mixtes créées par Saturne et Safran pour la fabrication de moteurs d'avion ou du groupe de vente par correspondance PPE qui, avec la Société Générale, a créé une société de crédit à la consommation en Russie.
J'ai voulu nous fixer des objectifs : augmentation de 10 % par an des entreprises françaises participant aux opérations collectives en Russie et de celles qui sont clientes de notre réseau d'information sur les marchés russes ; augmentation de 10 % des Volontaires Internationaux engagés au sein des entreprises au service des échanges avec la Russie.
Grâce au séminaire intergouvernemental, nous donnerons demain une nouvelle impulsion dans les domaines emblématiques de notre partenariat stratégique, qui doivent servir de moteur à nos échanges.
Nos économies sont liées, nos intérêts vont de pair. Cette relation privilégiée entre la France et la Russie constitue un formidable atout, une opportunité exceptionnelle pour nous développer et marquer des points dans la compétition mondiale. Associons les efforts de nos centres d'excellence sur des projets de coopération précis ; multiplions les échanges entre universités russes et françaises pour les inscrire dans la durée. Nous avons devant nous de nombreux défis. Relevons-les en approfondissant encore cette amitié qui nous grandit ensemble.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 février 2006