Texte intégral
F. Laborde - Nous allons évidemment revenir sur la grippe aviaire. Vous le savez sans doute, hier, dans l'Ain, un élevage de 11.000 dindes a été abattu, à peu près 80 % des bêtes étaient déjà malades. Elles sont parties, ces bêtes malades et mortes, à l'analyse. Alors, Monsieur le ministre, directement la question : est-ce que vous avez la réponse ce matin, il y a avait une forte suspicion, on n'avait pas les éléments hier soir, est-ce que vous les avez ce matin ?
R - A l'heure où je vous parle, je n'ai pas les éléments définitifs, parce que le laboratoire de l'Afssa - l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments - qui se trouve dans les Côtes-d'Armor, ne nous pas encore donné de résultats complets. Ce que je sais par rapport à hier, c'est que c'est du virus H5. Donc, qui dit virus H5, dit un virus hautement pathogène. Maintenant, on est en train de faire des recherches supplémentaires. Ce qui veut dire en tout cas que la suspicion que nous avions hier, qui nous a entraînés à euthanasier d'abord les animaux et ensuite à les faire détruire, malheureusement était confirmée ce matin.
Q - Alors, pour qu'on comprenne bien, c'est donc du H5, mais on ne peut pas dire que ce soit le H5N1, c'est-à-dire, la forme la plus virulente du virus, mais il y a de très fortes suspicions du coup ?
R - Voilà. Si vous voulez, on a eu pour l'instant, pour le résumé de la situation de notre pays, nous avons eu la semaine dernière et cette semaine, deux cas d'oiseaux sauvages dans ce secteur de l'Ain, H5N1, à 99,99 % - donc virus hautement pathogène, de souche asiatique. Et là, nous avons la certitude d'H5. En plus, ce qui nous inquiète, c'est la raison pour laquelle nous avons tout de suite réagi, c'est que, cet élevage de monsieur et madame Clair se situe dans le périmètre de protection que nous avions mis en place pour le premier canard de Joyeux, donc dans la zone pour laquelle nous avions une forte surveillance.
Q - Donc ce matin, selon toute vraisemblance, nous sommes en effet, en France, le premier élevage d'animaux domestiques, qui sont contaminés par ce virus ?
R - Nous sommes les premiers touchés par le H5, mais il y a eu d'autres cas à la périphérie de l'Europe de H5 non N1. Maintenant, il faut attendre un tout petit peu. Ce qui veut dire en tout cas que, cette zone, naturellement, a été placée dans, non plus une zone de protection, de surveillance, mais de séquestration, c'est-à-dire que personne ne peut entrer ni sortir. Cela veut dire qu'on utilise des pédiluves, que l'on nettoie les pneus des voitures, etc. Donc, on essaye de créer une zone de tampon, de sécurité, autour de cet élevage.
Q - Dans cet élevage, les animaux ont été confinés. On pensait que le confinement évitait la contamination. Or, là, manifestement, il n'en a rien été. Cela veut dire que, aujourd'hui, on a vraiment affaire à une forme extrêmement virulente de virus, qui est transmis par les pieds, les roues des voitures ? Parce que, comment elles ont été contaminées ces bêtes ?
R - Franchement, au moment où je vous parle, on n'en sait rien. On va faire une enquête épidémiologique naturellement pour le savoir. L'élevage était confiné. Les dindes d'ailleurs, ça s'élève comme ça.
Q - On a vu d'ailleurs que cet éleveur a été interviewé à plusieurs reprises par la télévision, et il montrait bien à quel point tout est hermétiquement fermé.
R - Voilà, absolument. Mais si vous voulez, il n'y pas simplement que l'oiseau migrateur ou autre qui peut apporter la maladie. Il peut y avoir également le contact avec une matière souillée, un homme, etc. Je connais le vétérinaire qui s'occupe de cet élevage puisque je l'ai rencontré la semaine dernière, dans l'Ain, et à nouveau avant-hier, avec le Premier ministre. Il m'a bien montré toutes les précautions qu'il prenait. Donc, il peut y avoir une autre forme de contact qui a eu lieu, et nous allons faire une enquête épidémiologique naturellement pour le savoir. Mais le virus va très vite.
Q - Donc, ce virus, il peut s'accrocher aux semelles des chaussures et être contaminant, ce n'est pas simplement d'animal à animal ?
R - C'est la raison pour laquelle, dans aucun élevage en France, vous ne pénétrez normalement... Dès que l'élevage est dans un lieu confiné, vous pénétrez avec une tenue, vous nettoyez vos chaussures, vous mettez des sur-bottes, etc. Donc, il y a tout un ensemble de mesures de précaution qui existent déjà, et qui, dans la période actuelle naturellement, sont particulièrement renforcées.
Q - Est-ce que, aujourd'hui, dans le fameux laboratoire de Ploufragan il y a d'autres animaux, venant d'autres régions de France qui sont analysés ?
R - Le système est le suivant : dès qu'on trouve des animaux malades sur le terrain - on en trouve beaucoup en hiver, les animaux morts c'est classique - donc, quand on en trouve un peu plus que d'habitude, donc il y a quelque chose qui se passe.
Q - "Un peu plus que d'habitude", c'est quoi ? Cinq, six, sept, huit, neuf, dix ?
R - Quand on en trouve quatre ou cinq dans une zone où d'habitude on en trouve un, là, on se dit : il y a un risque particulier. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs nous demandons aux promeneurs de ne pas ramasser ces animaux mais de prévenir les services de l'Etat ou la Fédération de chasse. On envoie ces animaux dans six laboratoires qui sont disséminés sur le territoire national, qui font les premières analyses. Et si là, il y a doute plus sérieux, ça part dans les Côtes-d'Armor, où il y a un laboratoire national, et dans ce laboratoire national, pour répondre à votre question, nous avons pour l'instant environ une quinzaine d'animaux de plusieurs régions de France, mais surtout de cette région de l'Ain et de la Dombes, qui sont actuellement examinés.
Q - Donc, 15 animaux sur lequel on n'a...
R - Voilà.
Q - Des animaux sauvages ?
R - Des animaux sauvages. Aucun animal provenant d'un élevage ou des basses-cours.
Q - Qui sont plutôt dans cette région de la Dombes, et d'autres régions de France, vous ne voulez pas les citer ?
R - Il y a d'autres régions de France, je ne les citerais pas...
Q - Par exemple ?
R - Ecoutez, c'est toujours un peu dans la partie Est de la France, pas pour l'instant dans la partie Ouest de notre pays.
Q - Cela veut dire qu'on peut craindre l'arrivée d'autres migrateurs qui viendraient justement sur la partie Ouest ?
R - C'est la raison pour laquelle nous avons confiné les élevages sur l'ensemble du territoire. C'est la raison pour laquelle nous avons proposé des mesures de vaccination dans certaines zones humides de certains départements où il y a beaucoup d'élevages. C'est la raison pour laquelle, au fil des mois, D. de Villepin a fait monter en puissance notre plan de prévention.
Q - Alors, justement, la vaccination, vous avez eu le feu vert de Bruxelles...
R - Non sans mal d'ailleurs, parce que la vaccination est très discutée parmi les scientifiques, donc il a fallu argumenter.
Q - Quand est-ce que ça va se mettre en place ?
R - L'arrêté va paraître au Journal Officiel, certainement, du week-end. Dans les trois départements où nous avions demandé la vaccination, la Loire-Atlantique et la Vendée ont finalement préféré confiner plutôt que vacciner. Donc pour l'instant, il reste le département des Landes. Nous avons d'autres demandes sur certaines parties du territoire, certains professionnels nous demandent de vacciner. Donc, nous allons examiner naturellement chacune de ces demandes.
Q - Vous considérez que le confinement reste une solution, bien que cet élevage ait été touché, en dépit du confinement ?
R - Imaginez, s'il n'y avait pas confinement, le risque que ça représenterait. Donc, le confinement est la bonne solution. Ou, quand les gens ne peuvent pas confiner, trouver des systèmes de filets, enfin des systèmes de bon sens. Il faut protéger les animaux.
Q - Combien faut-il d'injections du vaccin ?
R - Il en faut deux. Ce n'est pas des animaux qui s'attrapent facilement. Donc, nous avons décidé pour l'instant de vacciner plutôt les oies et les canards, c'est ce qui était prévu...
Q - Plutôt dans le Sud-Ouest ?
R - Voilà, dans les trois départements de la façade Atlantique. Si, par exemple, il y a une demande, une réflexion autour des poulets de Bresse, que nous regardons, là, dans ce cas-là, nous pourrions regarder si nous vaccinons.
Q - Les 52 millions d'euros qui ont été annoncés par D. de Villepin, ils seront débloqués tout de suite ?
R - Immédiatement, en trois parties : une campagne à la télévision, il faut que nos compatriotes...
Q - "Mangez du poulet"... ?
R - Voilà, ceux qui nous regardent ce matin mangent du poulet, mangent des volailles, de la pintade, de la dinde...
Q - Et les oeufs ?
R - Les oeufs, aucun problème, nous avons...
Q - Même les oeufs qui ne sont pas vraiment cuits ? Parce que les oeufs durs, on peut les manger...
R - Il n'y a aucun souci. Nous avons un avis de l'Afssa sur toutes les matières en provenance de la volaille, il n'y a aucun souci. Donc, 2 millions pour une campagne de publicité, pour dire à nos concitoyens : "Mangez de la volaille française, elle est parfaitement sous contrôle", elle est d'excellente qualité, elle n'a jamais été aussi bonne. Et puis, 20 millions pour la filière des éleveurs, pour les aider, parce qu'ils en souffrent, ils sont très responsables nos éleveurs, ils font un super boulot de contrôle sur le terrain, mais ils souffrent, donc il faut les aider. Et puis les industries, les abattoirs, la découpe, etc., 30 millions pour l'aval, pour la filière, pour l'aider à passer cette première phase de difficultés.
Q - Ca veut dire que pour le consommateur, on peut acheter du poulet cru, on peut plumer sa volaille sans risques, on peut... ?
R - F. Laborde, je vous engage, après cette rencontre, à prendre un peu de poulet avec votre café, vous verrez que c'est un aliment de santé. C'est parfait pour la ligne, c'est formidable.
Q - Enfin, le matin, c'est rare en ce qui concerne. Le foie gras, je suis d'accord.
R - Le foie gras, vous qui aimez bien le Sud-Ouest, a également les mêmes qualités de sécurité, de salubrité. On peut en manger à loisir.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 24 février 2006
R - A l'heure où je vous parle, je n'ai pas les éléments définitifs, parce que le laboratoire de l'Afssa - l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments - qui se trouve dans les Côtes-d'Armor, ne nous pas encore donné de résultats complets. Ce que je sais par rapport à hier, c'est que c'est du virus H5. Donc, qui dit virus H5, dit un virus hautement pathogène. Maintenant, on est en train de faire des recherches supplémentaires. Ce qui veut dire en tout cas que la suspicion que nous avions hier, qui nous a entraînés à euthanasier d'abord les animaux et ensuite à les faire détruire, malheureusement était confirmée ce matin.
Q - Alors, pour qu'on comprenne bien, c'est donc du H5, mais on ne peut pas dire que ce soit le H5N1, c'est-à-dire, la forme la plus virulente du virus, mais il y a de très fortes suspicions du coup ?
R - Voilà. Si vous voulez, on a eu pour l'instant, pour le résumé de la situation de notre pays, nous avons eu la semaine dernière et cette semaine, deux cas d'oiseaux sauvages dans ce secteur de l'Ain, H5N1, à 99,99 % - donc virus hautement pathogène, de souche asiatique. Et là, nous avons la certitude d'H5. En plus, ce qui nous inquiète, c'est la raison pour laquelle nous avons tout de suite réagi, c'est que, cet élevage de monsieur et madame Clair se situe dans le périmètre de protection que nous avions mis en place pour le premier canard de Joyeux, donc dans la zone pour laquelle nous avions une forte surveillance.
Q - Donc ce matin, selon toute vraisemblance, nous sommes en effet, en France, le premier élevage d'animaux domestiques, qui sont contaminés par ce virus ?
R - Nous sommes les premiers touchés par le H5, mais il y a eu d'autres cas à la périphérie de l'Europe de H5 non N1. Maintenant, il faut attendre un tout petit peu. Ce qui veut dire en tout cas que, cette zone, naturellement, a été placée dans, non plus une zone de protection, de surveillance, mais de séquestration, c'est-à-dire que personne ne peut entrer ni sortir. Cela veut dire qu'on utilise des pédiluves, que l'on nettoie les pneus des voitures, etc. Donc, on essaye de créer une zone de tampon, de sécurité, autour de cet élevage.
Q - Dans cet élevage, les animaux ont été confinés. On pensait que le confinement évitait la contamination. Or, là, manifestement, il n'en a rien été. Cela veut dire que, aujourd'hui, on a vraiment affaire à une forme extrêmement virulente de virus, qui est transmis par les pieds, les roues des voitures ? Parce que, comment elles ont été contaminées ces bêtes ?
R - Franchement, au moment où je vous parle, on n'en sait rien. On va faire une enquête épidémiologique naturellement pour le savoir. L'élevage était confiné. Les dindes d'ailleurs, ça s'élève comme ça.
Q - On a vu d'ailleurs que cet éleveur a été interviewé à plusieurs reprises par la télévision, et il montrait bien à quel point tout est hermétiquement fermé.
R - Voilà, absolument. Mais si vous voulez, il n'y pas simplement que l'oiseau migrateur ou autre qui peut apporter la maladie. Il peut y avoir également le contact avec une matière souillée, un homme, etc. Je connais le vétérinaire qui s'occupe de cet élevage puisque je l'ai rencontré la semaine dernière, dans l'Ain, et à nouveau avant-hier, avec le Premier ministre. Il m'a bien montré toutes les précautions qu'il prenait. Donc, il peut y avoir une autre forme de contact qui a eu lieu, et nous allons faire une enquête épidémiologique naturellement pour le savoir. Mais le virus va très vite.
Q - Donc, ce virus, il peut s'accrocher aux semelles des chaussures et être contaminant, ce n'est pas simplement d'animal à animal ?
R - C'est la raison pour laquelle, dans aucun élevage en France, vous ne pénétrez normalement... Dès que l'élevage est dans un lieu confiné, vous pénétrez avec une tenue, vous nettoyez vos chaussures, vous mettez des sur-bottes, etc. Donc, il y a tout un ensemble de mesures de précaution qui existent déjà, et qui, dans la période actuelle naturellement, sont particulièrement renforcées.
Q - Est-ce que, aujourd'hui, dans le fameux laboratoire de Ploufragan il y a d'autres animaux, venant d'autres régions de France qui sont analysés ?
R - Le système est le suivant : dès qu'on trouve des animaux malades sur le terrain - on en trouve beaucoup en hiver, les animaux morts c'est classique - donc, quand on en trouve un peu plus que d'habitude, donc il y a quelque chose qui se passe.
Q - "Un peu plus que d'habitude", c'est quoi ? Cinq, six, sept, huit, neuf, dix ?
R - Quand on en trouve quatre ou cinq dans une zone où d'habitude on en trouve un, là, on se dit : il y a un risque particulier. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs nous demandons aux promeneurs de ne pas ramasser ces animaux mais de prévenir les services de l'Etat ou la Fédération de chasse. On envoie ces animaux dans six laboratoires qui sont disséminés sur le territoire national, qui font les premières analyses. Et si là, il y a doute plus sérieux, ça part dans les Côtes-d'Armor, où il y a un laboratoire national, et dans ce laboratoire national, pour répondre à votre question, nous avons pour l'instant environ une quinzaine d'animaux de plusieurs régions de France, mais surtout de cette région de l'Ain et de la Dombes, qui sont actuellement examinés.
Q - Donc, 15 animaux sur lequel on n'a...
R - Voilà.
Q - Des animaux sauvages ?
R - Des animaux sauvages. Aucun animal provenant d'un élevage ou des basses-cours.
Q - Qui sont plutôt dans cette région de la Dombes, et d'autres régions de France, vous ne voulez pas les citer ?
R - Il y a d'autres régions de France, je ne les citerais pas...
Q - Par exemple ?
R - Ecoutez, c'est toujours un peu dans la partie Est de la France, pas pour l'instant dans la partie Ouest de notre pays.
Q - Cela veut dire qu'on peut craindre l'arrivée d'autres migrateurs qui viendraient justement sur la partie Ouest ?
R - C'est la raison pour laquelle nous avons confiné les élevages sur l'ensemble du territoire. C'est la raison pour laquelle nous avons proposé des mesures de vaccination dans certaines zones humides de certains départements où il y a beaucoup d'élevages. C'est la raison pour laquelle, au fil des mois, D. de Villepin a fait monter en puissance notre plan de prévention.
Q - Alors, justement, la vaccination, vous avez eu le feu vert de Bruxelles...
R - Non sans mal d'ailleurs, parce que la vaccination est très discutée parmi les scientifiques, donc il a fallu argumenter.
Q - Quand est-ce que ça va se mettre en place ?
R - L'arrêté va paraître au Journal Officiel, certainement, du week-end. Dans les trois départements où nous avions demandé la vaccination, la Loire-Atlantique et la Vendée ont finalement préféré confiner plutôt que vacciner. Donc pour l'instant, il reste le département des Landes. Nous avons d'autres demandes sur certaines parties du territoire, certains professionnels nous demandent de vacciner. Donc, nous allons examiner naturellement chacune de ces demandes.
Q - Vous considérez que le confinement reste une solution, bien que cet élevage ait été touché, en dépit du confinement ?
R - Imaginez, s'il n'y avait pas confinement, le risque que ça représenterait. Donc, le confinement est la bonne solution. Ou, quand les gens ne peuvent pas confiner, trouver des systèmes de filets, enfin des systèmes de bon sens. Il faut protéger les animaux.
Q - Combien faut-il d'injections du vaccin ?
R - Il en faut deux. Ce n'est pas des animaux qui s'attrapent facilement. Donc, nous avons décidé pour l'instant de vacciner plutôt les oies et les canards, c'est ce qui était prévu...
Q - Plutôt dans le Sud-Ouest ?
R - Voilà, dans les trois départements de la façade Atlantique. Si, par exemple, il y a une demande, une réflexion autour des poulets de Bresse, que nous regardons, là, dans ce cas-là, nous pourrions regarder si nous vaccinons.
Q - Les 52 millions d'euros qui ont été annoncés par D. de Villepin, ils seront débloqués tout de suite ?
R - Immédiatement, en trois parties : une campagne à la télévision, il faut que nos compatriotes...
Q - "Mangez du poulet"... ?
R - Voilà, ceux qui nous regardent ce matin mangent du poulet, mangent des volailles, de la pintade, de la dinde...
Q - Et les oeufs ?
R - Les oeufs, aucun problème, nous avons...
Q - Même les oeufs qui ne sont pas vraiment cuits ? Parce que les oeufs durs, on peut les manger...
R - Il n'y a aucun souci. Nous avons un avis de l'Afssa sur toutes les matières en provenance de la volaille, il n'y a aucun souci. Donc, 2 millions pour une campagne de publicité, pour dire à nos concitoyens : "Mangez de la volaille française, elle est parfaitement sous contrôle", elle est d'excellente qualité, elle n'a jamais été aussi bonne. Et puis, 20 millions pour la filière des éleveurs, pour les aider, parce qu'ils en souffrent, ils sont très responsables nos éleveurs, ils font un super boulot de contrôle sur le terrain, mais ils souffrent, donc il faut les aider. Et puis les industries, les abattoirs, la découpe, etc., 30 millions pour l'aval, pour la filière, pour l'aider à passer cette première phase de difficultés.
Q - Ca veut dire que pour le consommateur, on peut acheter du poulet cru, on peut plumer sa volaille sans risques, on peut... ?
R - F. Laborde, je vous engage, après cette rencontre, à prendre un peu de poulet avec votre café, vous verrez que c'est un aliment de santé. C'est parfait pour la ligne, c'est formidable.
Q - Enfin, le matin, c'est rare en ce qui concerne. Le foie gras, je suis d'accord.
R - Le foie gras, vous qui aimez bien le Sud-Ouest, a également les mêmes qualités de sécurité, de salubrité. On peut en manger à loisir.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 24 février 2006