Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur l'échec des discussions des représentants de l'Union européenne avec l'Iran sur l'arrêt de ses activités liées à l'enrichissement d'uranium, Vienne le 3 mars 2006.

Prononcé le

Circonstance : Réunion des ministres de la troïka européenne avec l'Iran sur le dossier nucléaire iranien le 3 mars 2006 à Vienne

Texte intégral

Merci Frank. Mesdames, Messieurs, nous avons rencontré M. Larijani à la demande des autorités iraniennes. Nous avons marqué une ouverture et un désir de dialogue. Dialogue politique, dialogue économique. Dialogue aussi sur l'énergie nucléaire civile. Nous avons accepté de voir si Téhéran était disposée à répondre favorablement aux demandes du Conseil des gouverneurs.
Nous avons également montré qu'il est nécessaire pour reconstruire la confiance de retourner à une suspension complète des activités liées à l'enrichissement de l'uranium, y compris dans le domaine de la recherche et du développement, et que la clé de toute solution, c'est un problème de confiance.
C'est une condition simple, légitime, qui ne porte pas atteinte au développement de l'Iran. Et sur ce point, malheureusement, nous n'avons pas pu obtenir un accord avec M. Larijani.
Nous regrettons que l'Iran ne se montre pas prêt aujourd'hui à répondre aux demandes de l'Agence internationale de l'Energie atomique et nous l'appelons à répondre à ses demandes sans délai.
Ces demandes sont très explicitées dans le rapport de M. El Baradeï, que le Conseil de sécurité va examiner dans les prochains jours.
A l'inverse, si l'Iran répond positivement aux demandes de la communauté internationale, nous serions prêts à engager avec lui une coopération ambitieuse, y compris dans le domaine du nucléaire civil.
Je voudrais bien sûr remercier Frank-Walter Steinmeier, Javier Solana et John Sawers d'être ici, parce que c'est vrai qu'il y a eu une ambiance, qui était une ambiance constructive malheureusement il n'y a pas eu d'accord sur l'arrêt de l'enrichissement, que ce soit sur le plan industriel, que ce soit en terme de recherche et développement. Je le regrette.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mars 2006