Texte intégral
PHILIPPE BALLARD - Les derniers poilus ne sont pas cinq mais sept - sept survivants de la guerre 14-18. Après la mort de Ferdinand Gilson dimanche dernier, deux autres vétérans de la Grande Guerre ont été retrouvés par l'Office National des Anciens Combattants. Ils n'avaient, tout simplement, pas été répertoriés. Alors, nous sommes avec Hamlaoui Mekachera, le ministre délégué aux Anciens combattants. Monsieur le ministre, bonjour. Est-ce que cela veut dire qu'il reste encore d'autres poilus qui sont peut-être ignorés à ce jour, c'est-à-dire qu'il n'en reste pas sept mais peut-être quinze, vingt, cinquante, soixante-dix ?
HAMLAOUI MEKACHERA - Nous, on le souhaiterait, mais je ne le pense pas compte-tenu de leur âge qui va de 104 à 111 ans. Mais ce n'est pas impossible que l'on puisse en découvrir comme cela vient effectivement de se passer à deux reprises en une semaine : d'une part, monsieur René Riffaud qui n'avait pas été recensé parce qu'il n'avait jamais demandé sa carte de combattant. Sa petite-fille a pris l'initiative de nous saisir le mois dernier, et hier après-midi j'ai signé une carte de combattant qui a reçu avec un avis favorable de la part de la Commission. Il y a également monsieur François Jaffré, ancien combattant en 14-18, que l'on a perdu de vue et dont on a retrouvé la trace dans une maison de retraite des Yvelines. Alors, nous sommes très heureux car au lieu d'être cinq, ils sont sept. Et j'espère bien qu'ils resteront parmi nous très longtemps.
PHILIPPE BALLARD - Alors, monsieur le ministre, il faut rappeler qu'à son décès, le dernier des poilus aura des obsèques nationales. C'est ce qu'a promis Jacques Chirac.
HAMLAOUI MEKACHERA - Il y aura des obsèques non pas nationales, mais de dimension nationale, il y a une petite nuance. En effet, le Haut Conseil de la Mémoire Combattante, présidé par le président de la République, a décidé que le dernier poilu puisse avoir des obsèques de dimension nationale pour marquer tout l'intérêt que notre Nation accorde à cette génération du feu.
PHILIPPE BALLARD - Simplement, comment se passent les recherches pour tenter de retrouver les derniers poilus qu'on ignorait ? Comment faites-vous ?
HAMLAOUI MEKACHERA - Il y a divers moyens. D'abord, nous avons une centaine de services départementaux des anciens combattants - les ONAC ? présents dans tous les départements, et ils ont leurs réseaux ; il y a des associations, et également ?Mémoire des hommes'. C'est un site internet qui a d'ailleurs battu tous les records de consultation et, évidemment, des recherches sont faites à partir de ce site. Et puis il y a le bouche à oreille aussi ; cela peut arriver, et c'est le cas pour les deux anciens qui viennent d'être signalés. Malheureusement, cette génération du feu, il n'en reste plus beaucoup, hélas.
PHILIPPE BALLARD - Merci monsieur le ministre. On peut donc lancer un appel, si vous connaissez, vous avez entendu parler d'un ancien combattant, cette terrible guerre 14-18, eh bien vous pouvez le signaler aux autorités.Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 mars 2006
HAMLAOUI MEKACHERA - Nous, on le souhaiterait, mais je ne le pense pas compte-tenu de leur âge qui va de 104 à 111 ans. Mais ce n'est pas impossible que l'on puisse en découvrir comme cela vient effectivement de se passer à deux reprises en une semaine : d'une part, monsieur René Riffaud qui n'avait pas été recensé parce qu'il n'avait jamais demandé sa carte de combattant. Sa petite-fille a pris l'initiative de nous saisir le mois dernier, et hier après-midi j'ai signé une carte de combattant qui a reçu avec un avis favorable de la part de la Commission. Il y a également monsieur François Jaffré, ancien combattant en 14-18, que l'on a perdu de vue et dont on a retrouvé la trace dans une maison de retraite des Yvelines. Alors, nous sommes très heureux car au lieu d'être cinq, ils sont sept. Et j'espère bien qu'ils resteront parmi nous très longtemps.
PHILIPPE BALLARD - Alors, monsieur le ministre, il faut rappeler qu'à son décès, le dernier des poilus aura des obsèques nationales. C'est ce qu'a promis Jacques Chirac.
HAMLAOUI MEKACHERA - Il y aura des obsèques non pas nationales, mais de dimension nationale, il y a une petite nuance. En effet, le Haut Conseil de la Mémoire Combattante, présidé par le président de la République, a décidé que le dernier poilu puisse avoir des obsèques de dimension nationale pour marquer tout l'intérêt que notre Nation accorde à cette génération du feu.
PHILIPPE BALLARD - Simplement, comment se passent les recherches pour tenter de retrouver les derniers poilus qu'on ignorait ? Comment faites-vous ?
HAMLAOUI MEKACHERA - Il y a divers moyens. D'abord, nous avons une centaine de services départementaux des anciens combattants - les ONAC ? présents dans tous les départements, et ils ont leurs réseaux ; il y a des associations, et également ?Mémoire des hommes'. C'est un site internet qui a d'ailleurs battu tous les records de consultation et, évidemment, des recherches sont faites à partir de ce site. Et puis il y a le bouche à oreille aussi ; cela peut arriver, et c'est le cas pour les deux anciens qui viennent d'être signalés. Malheureusement, cette génération du feu, il n'en reste plus beaucoup, hélas.
PHILIPPE BALLARD - Merci monsieur le ministre. On peut donc lancer un appel, si vous connaissez, vous avez entendu parler d'un ancien combattant, cette terrible guerre 14-18, eh bien vous pouvez le signaler aux autorités.Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 mars 2006