Déclaration de M. Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux anciens combattants, sur la transmission de la mémoire concernant les conflits du XXe siècle, à Paris le 6 mars 2006.

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Circonstance : Remise du prix Vauban 2005 à l'association des Amis du Vauquois, à Paris le 6 mars 2006

Texte intégral


Amiral,
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Depuis longtemps, la réputation du « Prix Vauban » a franchi les limites du cercle des passionnés et des initiés, pour atteindre le grand public.
Dans le domaine de la culture de défense, il fait autorité.
Chaque année, il distingue et récompense un auteur dont l'oeuvre est appelée à faire date.
Je veux donc remercier très sincèrement l'amiral DUPONT et les responsables du Prix Vauban de m'avoir invité à remettre le prix 2005.
Je salue chaleureusement le président et les membres de l'association des Auditeurs de l'IHEDN.
Bien sûr, j'exprime toute ma gratitude, au président et aux membres de la commission du Prix Vauban.
Je suis d'autant plus sensible à votre invitation que, cette année, tout en restant fidèles à la vocation du Prix, vous avez donc décidé de faire preuve d'originalité.
En honorant une association, vous avez voulu signifier l'importance que vous attachez au devoir de mémoire.
Comme vous le savez sans doute, la transmission de la mémoire des conflits du XXème siècle est au coeur de la mission qui m'a été confiée.
C'est, chaque jour davantage, notre priorité.
Conserver le souvenir et transmettre la signification de ces conflits est une exigence de chaque instant.
Elle doit tous nous mobiliser : pouvoirs publics, collectivités locales, associations.
Je suis donc particulièrement heureux et honoré de remettre le Prix Vauban 2005 à une association qui s'inscrit dans cette dynamique.
Monsieur le Président JEANNESSON, l'association des amis de Vauquois, que vous présidez, mérite amplement la récompense qui va vous être remise.
Par vos actions, par la manière dont vous les concevez et dont vous les réalisez, votre association est, à maints égards, exemplaire.
En cette année du 90ème anniversaire de la bataille de Verdun,
alors que l'attention de nos compatriotes se porte, avec émotion et respect, vers les ultimes témoins de la Grande Guerre, vers les derniers « Poilus »,
nul ne doute plus de l'importance de protéger et valoriser la mémoire de ces années décisives, où s'est joué le sort de notre pays.
A cet égard, Vauquois mérite l'attention que vous lui portez.
De 1914 à 1918, on s'y est battu sans relâche.
En lisant l'histoire de ce lieu martyrisé, c'est presque toute l'histoire de la Grande Guerre qui surgit devant nous.
Des attaques à la baïonnette de 1914, à la guerre souterraine,
Des offensives téméraires du début, à la guerre de position,
Des combats d'artillerie, à l'utilisation des lance-flammes,
Vauquois a tout subi.
Site stratégique, Vauquois porte la marque des souffrances des populations civiles, du courage inouï des combattants et de l'arrivée de nos alliés américains.
Devant vous, ce soir, dans ce lieu emblématique de notre histoire militaire, je veux rendre hommage aux héros et aux martyrs, aux combattants et aux victimes civiles des combats de Vauquois.
Sur cette terre de Meuse, dont ne subsiste qu'un terrifiant réseau d'entonnoirs géants, ils ont porté au plus haut les valeurs du dévouement, du courage et du patriotisme.
Le patriotisme, dont le Président de la République a souligné, lors de ses voeux aux Français, toute l'importance et surtout, toute la modernité.
Amiral, Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs,
C'est donc avec une grande satisfaction que je vais remettre le Prix Vauban 2005 au président de l'association des amis de Vauquois.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 mars 2006