Texte intégral
Alors que la mobilisation s'organise contre le CPE, redoutez-vous une montée de la contestation sociale comme en 1994 sous Balladur ?
Nous le saurons mardi soir. Les manifestations sont le reflet d'une inquiétude. Il revient au gouvernement et à sa majorité de ne pas perdre de vue l'intérêt général, c'est-à-dire la modernisation de notre pays, l'avenir de nos entreprises. Sans prédire le succès ou l'échec du mouvement de demain, je remarque que les derniers appels à manifester lancés par l'opposition ou les syndicats n'ont pas obtenu un large écho.
Craignez-vous une extension des mouvements dans les universités ?
Ce serait paradoxal que les désordres et la protestation prévalent dans les universités alors que tout est fait pour améliorer l'avenir des jeunes et leur insertion. Qu'il s'agisse des réformes sociales, en particulier du CPE, qu'il s'agisse des textes audacieux sur l'avenir de la recherche, qu'il s'agisse du patriotisme industriel, la seule priorité est l'emploi et l'adaptation de notre pays aux réalités de la mondialisation.
Le Premier ministre traverse une passe difficile, le CPE ayant déclenché une chute dans les sondages. En cas de forte mobilisation, devra-t-il retirer ou modifier son projet, pour tenir compte des inquiétudes ?
Je ne le pense pas. Je suis convaincu que le CPE présente que des avantages pour les jeunes par rapport aux contrats qui leur sont proposés aujourd'hui pour accéder à l'emploi. Il faut que le gouvernement, la majorité, tous ceux qui sont persuadés que l'immobilisme et le conservatisme sont les pires des attitudes, poursuivent sans relâche leurs explications. Le gouvernement doit continuer son travail de pédagogie, mais également continuer à garder le cap.
Les difficultés du gouvernement ne font-elles pas naître un certain doute dans la majorité ?
Le groupe UMP est convaincu que c'est dans l'action que l'on répond à nos engagements face à l'emploi et à l'avenir de la France. La majorité sait que dans notre pays agir, moderniser n'est jamais populaire lorsque les réformes sont conduites. Les Français comprennent souvent plus tard le bien-fondé des réformes. Le Premier ministre est confronté aujourd'hui à cette spécificité nationale que l'on peut regretter et qui est une réalité. Il est vrai que l'opposition n'hésite pas à susciter la peur face au changement, alors qu'au fond d'elle-même ses leaders savent bien que la France ne peut être un îlot d'immobilisme dans un monde dont l'économie est en mutation profonde.
Le gouvernement doit-il aller encore plus loin que le CPE en engageant la réforme globale du contrat de travail ?
Chaque chose en son temps. Les réformes faites ou en cours sont importantes. Elles portent déjà leurs fruits. L'urgence, c'est l'emploi. Il nous appartient de veiller à l'application rapide du CPE et de l'ensemble des réformes votées avant d'aller plus loin.
Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 10 mars 2006
Nous le saurons mardi soir. Les manifestations sont le reflet d'une inquiétude. Il revient au gouvernement et à sa majorité de ne pas perdre de vue l'intérêt général, c'est-à-dire la modernisation de notre pays, l'avenir de nos entreprises. Sans prédire le succès ou l'échec du mouvement de demain, je remarque que les derniers appels à manifester lancés par l'opposition ou les syndicats n'ont pas obtenu un large écho.
Craignez-vous une extension des mouvements dans les universités ?
Ce serait paradoxal que les désordres et la protestation prévalent dans les universités alors que tout est fait pour améliorer l'avenir des jeunes et leur insertion. Qu'il s'agisse des réformes sociales, en particulier du CPE, qu'il s'agisse des textes audacieux sur l'avenir de la recherche, qu'il s'agisse du patriotisme industriel, la seule priorité est l'emploi et l'adaptation de notre pays aux réalités de la mondialisation.
Le Premier ministre traverse une passe difficile, le CPE ayant déclenché une chute dans les sondages. En cas de forte mobilisation, devra-t-il retirer ou modifier son projet, pour tenir compte des inquiétudes ?
Je ne le pense pas. Je suis convaincu que le CPE présente que des avantages pour les jeunes par rapport aux contrats qui leur sont proposés aujourd'hui pour accéder à l'emploi. Il faut que le gouvernement, la majorité, tous ceux qui sont persuadés que l'immobilisme et le conservatisme sont les pires des attitudes, poursuivent sans relâche leurs explications. Le gouvernement doit continuer son travail de pédagogie, mais également continuer à garder le cap.
Les difficultés du gouvernement ne font-elles pas naître un certain doute dans la majorité ?
Le groupe UMP est convaincu que c'est dans l'action que l'on répond à nos engagements face à l'emploi et à l'avenir de la France. La majorité sait que dans notre pays agir, moderniser n'est jamais populaire lorsque les réformes sont conduites. Les Français comprennent souvent plus tard le bien-fondé des réformes. Le Premier ministre est confronté aujourd'hui à cette spécificité nationale que l'on peut regretter et qui est une réalité. Il est vrai que l'opposition n'hésite pas à susciter la peur face au changement, alors qu'au fond d'elle-même ses leaders savent bien que la France ne peut être un îlot d'immobilisme dans un monde dont l'économie est en mutation profonde.
Le gouvernement doit-il aller encore plus loin que le CPE en engageant la réforme globale du contrat de travail ?
Chaque chose en son temps. Les réformes faites ou en cours sont importantes. Elles portent déjà leurs fruits. L'urgence, c'est l'emploi. Il nous appartient de veiller à l'application rapide du CPE et de l'ensemble des réformes votées avant d'aller plus loin.
Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 10 mars 2006