Texte intégral
V. Parizot - J.-M. Lemétayer, bonjour. Concrètement, est-ce que le confinement est aujourd'hui une mesure applicable partout ?
Pour les éleveurs, j'allais dire "professionnels", je pense que oui, même si, dans le Sud-Ouest notamment, avec beaucoup d'élevages en plein air, cela doit compliquer [leur travail] parce qu'il n'y a pas forcément les bâtiments. Donc, cela doit être un petit peu plus compliqué. En tout cas, on doit pouvoir regrouper les animaux. Alors, le confinement appelle à ce qu'ils ne puissent absolument pas sortir et en tout cas ne pas être en contact avec l'extérieur, mais je pense que, dans la majorité des cas, et notamment les productions sous label, cela doit être possible. Par contre, dans les productions fermières, c'est beaucoup plus compliqué.
On pense effectivement aux toutes petites exploitations qui ont quelques volailles...
Voilà. C'est-à-dire que pour les productions un peu d'autosuffisance, de consommation personnelle ou pour vendre un peu sur les marchés, c'est plus compliqué.
Est-ce qu'il y a urgence aujourd'hui à intervenir financièrement pour aider la filière avicole ?
Il y a surtout urgence à prendre des engagements. Le ministre a annoncé cinq, six millions d'euros. Moi, je pense que ce n'est pas le chiffre qui est important, c'est l'engagement de prendre, dans les semaines à venir, la totalité des conséquences financières, tant auprès des éleveurs que de la filière. Parce que l'on voit aussi que l'exportation va être touchée. Donc, on a de multiples entreprises plus ou moins grandes qui vont être touchées également dans leur activité. De toute façon, ne serait-ce que la baisse d'activité et la réduction de production entraînera aussi des baisses d'activité dans les abattoirs et dans les entreprises. Donc, on a besoin de cet engagement au delà des cinq millions ou des six millions d'euros annoncés par le ministre. Je crois d'ailleurs qu'il en a convenu lui-même.
Hier soir, effectivement, on a entendu D. Bussereau dire que le Gouvernement était prêt à faire plus. Cela devrait tout de même vous rassurer ?
Cela me rassure un peu. Ce que je souhaite également, c'est que cet effort, qui peut être très important si la baisse de consommation venait à s'amplifier, ne soit pas sur le budget de l'Agriculture, mais bien un engagement de l'Etat et des finances de l'Etat.Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 février 2006
Pour les éleveurs, j'allais dire "professionnels", je pense que oui, même si, dans le Sud-Ouest notamment, avec beaucoup d'élevages en plein air, cela doit compliquer [leur travail] parce qu'il n'y a pas forcément les bâtiments. Donc, cela doit être un petit peu plus compliqué. En tout cas, on doit pouvoir regrouper les animaux. Alors, le confinement appelle à ce qu'ils ne puissent absolument pas sortir et en tout cas ne pas être en contact avec l'extérieur, mais je pense que, dans la majorité des cas, et notamment les productions sous label, cela doit être possible. Par contre, dans les productions fermières, c'est beaucoup plus compliqué.
On pense effectivement aux toutes petites exploitations qui ont quelques volailles...
Voilà. C'est-à-dire que pour les productions un peu d'autosuffisance, de consommation personnelle ou pour vendre un peu sur les marchés, c'est plus compliqué.
Est-ce qu'il y a urgence aujourd'hui à intervenir financièrement pour aider la filière avicole ?
Il y a surtout urgence à prendre des engagements. Le ministre a annoncé cinq, six millions d'euros. Moi, je pense que ce n'est pas le chiffre qui est important, c'est l'engagement de prendre, dans les semaines à venir, la totalité des conséquences financières, tant auprès des éleveurs que de la filière. Parce que l'on voit aussi que l'exportation va être touchée. Donc, on a de multiples entreprises plus ou moins grandes qui vont être touchées également dans leur activité. De toute façon, ne serait-ce que la baisse d'activité et la réduction de production entraînera aussi des baisses d'activité dans les abattoirs et dans les entreprises. Donc, on a besoin de cet engagement au delà des cinq millions ou des six millions d'euros annoncés par le ministre. Je crois d'ailleurs qu'il en a convenu lui-même.
Hier soir, effectivement, on a entendu D. Bussereau dire que le Gouvernement était prêt à faire plus. Cela devrait tout de même vous rassurer ?
Cela me rassure un peu. Ce que je souhaite également, c'est que cet effort, qui peut être très important si la baisse de consommation venait à s'amplifier, ne soit pas sur le budget de l'Agriculture, mais bien un engagement de l'Etat et des finances de l'Etat.Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 février 2006