Texte intégral
Q - Comment voyez-vous la fusion entre les groupes Gaz de France et Suez ?
R - Nous sommes inquiets pour l'emploi. Nous n'avons pas de précisions pour l'instant mais quand il y a une fusion il y a des synergies et donc des conséquences sur l'emploi. Qu'adviendra-t-il des dizaines de milliers de salariés communs à EDF et GDF ? Cela montre encore une fois la contradiction du gouvernement entre le discours et les actes du Premier ministre, qui nous parle de +patriotisme économique+, mais en fait ça s'apparente à une soumission au marché. On ne sait même pas encore quelle part l'Etat conservera au capital, on nous dit 33 %. Or à chaque fois que dans un pays les services d'énergie ont été privatisés cela a conduit à des augmentations de prix pour les usagers et des problèmes de sécurité.
Q - Votre syndicat a dénoncé un «passage en force». Vous êtes surpris ?
R - Même si l'annonce apparaît brutale, je suppose que les discussions étaient en cours depuis un moment. Il y a deux ans, lorsque la loi avait été votée au Parlement, sur l'ouverture du capital de GDF, il y avait eu des garanties du ministre de l'Economie de l'époque, Nicolas Sarkozy, sur la participation de l'Etat, qui ne descendrait pas en-dessous de 70 %. Deux ans après, on remet en cause cet engagement, puisqu'il faut repasser par le Parlement pour accélérer la privatisation de GDF que nous avions dénoncée à l'époque. Cette privatisation est le deuxième CPE de Dominique de Villepin, un Contrat de Privatisation de l'Energie. On ne peut plus faire confiance à un gouvernement quel qu'il soit, y compris en termes de méthode. Il y a deux ans, ils avaient pris un gouvernement, ils ne le respectent plus. Sur le Contrat nouvelle embauche, ils avaient pris l'engagement de faire une évaluation et six mois après ils ne le respectent plus, ça fait quand même beaucoup.
Q - Le ministre de l'Economie Thierry Breton a promis une «concertation approfondie» avec les syndicats à partir de lundi: quelle sera votre attitude ?
R - On va avoir une concertation, mais la décision est déjà prise, les conseils d'administration de GDF et Suez se sont réunis samedi, il y a une deuxième réunion chez GDF aujourd'hui, et je vois qu'on essaie de nous rassurer, mais nous n'avons pas de réponses précises. Dans l'immédiat, les fédérations concernées, FO et les autres, vont se réunir rapidement pour voir quel type de riposte mettre en oeuvre.
source http://www.force-ouvriere.fr, le 27 février 2006
R - Nous sommes inquiets pour l'emploi. Nous n'avons pas de précisions pour l'instant mais quand il y a une fusion il y a des synergies et donc des conséquences sur l'emploi. Qu'adviendra-t-il des dizaines de milliers de salariés communs à EDF et GDF ? Cela montre encore une fois la contradiction du gouvernement entre le discours et les actes du Premier ministre, qui nous parle de +patriotisme économique+, mais en fait ça s'apparente à une soumission au marché. On ne sait même pas encore quelle part l'Etat conservera au capital, on nous dit 33 %. Or à chaque fois que dans un pays les services d'énergie ont été privatisés cela a conduit à des augmentations de prix pour les usagers et des problèmes de sécurité.
Q - Votre syndicat a dénoncé un «passage en force». Vous êtes surpris ?
R - Même si l'annonce apparaît brutale, je suppose que les discussions étaient en cours depuis un moment. Il y a deux ans, lorsque la loi avait été votée au Parlement, sur l'ouverture du capital de GDF, il y avait eu des garanties du ministre de l'Economie de l'époque, Nicolas Sarkozy, sur la participation de l'Etat, qui ne descendrait pas en-dessous de 70 %. Deux ans après, on remet en cause cet engagement, puisqu'il faut repasser par le Parlement pour accélérer la privatisation de GDF que nous avions dénoncée à l'époque. Cette privatisation est le deuxième CPE de Dominique de Villepin, un Contrat de Privatisation de l'Energie. On ne peut plus faire confiance à un gouvernement quel qu'il soit, y compris en termes de méthode. Il y a deux ans, ils avaient pris un gouvernement, ils ne le respectent plus. Sur le Contrat nouvelle embauche, ils avaient pris l'engagement de faire une évaluation et six mois après ils ne le respectent plus, ça fait quand même beaucoup.
Q - Le ministre de l'Economie Thierry Breton a promis une «concertation approfondie» avec les syndicats à partir de lundi: quelle sera votre attitude ?
R - On va avoir une concertation, mais la décision est déjà prise, les conseils d'administration de GDF et Suez se sont réunis samedi, il y a une deuxième réunion chez GDF aujourd'hui, et je vois qu'on essaie de nous rassurer, mais nous n'avons pas de réponses précises. Dans l'immédiat, les fédérations concernées, FO et les autres, vont se réunir rapidement pour voir quel type de riposte mettre en oeuvre.
source http://www.force-ouvriere.fr, le 27 février 2006