Texte intégral
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Gérard Larcher.
Gérard Larcher : Bonjour.
Jean-Michel Aphatie : La contestation contre le C.P.E se poursuit. Le gouvernement s'est réuni, hier, durant 2 heures, pour évoquer le C.P.E, ses problèmes. Avez-vous trouvé la clef pour sortir de la crise ?
Gérard Larcher : Non. D'abord, je voudrais rappeler un principe. Dans une démocratie, dans une république, la loi est votée par le Parlement : la loi est la loi. Et la minorité a d'ailleurs un droit qui est de saisir le Conseil Constitutionnel : elle l'a fait. La loi est la loi, et le Conseil Constitutionnel va se prononcer sur la constitutionnalité de la loi.
Jean-Michel Aphatie : Les manifestations sont les manifestations, et il y en a dans la rue, aujourd'hui. Alors, comment sort-on de la crise, Gérard Larcher ? Avez-vous évoqué cela, hier soir ?
Gérard Larcher : Bien sûr. C'est le dialogue. C'est aussi de rappeler quelques fondamentaux. Ces fondamentaux, c'est d'abord que la loi "égalité des chances" est une réponse à l'émergence d'un problème que nous connaissions depuis longtemps, mais qui a pris une phase aiguë qui s'appelle le problème de ce taux de chômage insupportable, dans les quartiers en difficulté. Quand le taux de chômage atteint 40 à 50 %, il faut apporter des réponses, pour ceux pour lesquels les portes de l'emploi et de l'entreprise sont fermées.
Voilà pourquoi : professionnalisation, contrat première embauche, qui est un outil parmi d'autres dans la boite à outils. Voilà les réponses que nous apportons. Et je dois dire que c'est d'abord fait pour la jeunesse, et non pas contre la jeunesse. Alors, il y a, naturellement, à dialoguer avec les partenaires sociaux et avec les jeunes. Le dialogue, c'est ma nature !
Jean-Michel Aphatie : Bien sûr, c'est votre nature ! Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant le C.P.E ? En mai 2004, le gouvernement Raffarin promulgue une loi sur le dialogue social, dans l'exposé des motifs, il est dit ceci - je le lis, je l'ai sous les yeux : "Le gouvernement prend l'engagement solennel - vous étiez membre du gouvernement, à cette époque - de saisir officiellement les partenaires sociaux avant l'élaboration de tout projet de loi portant réforme du droit de travail". Cet engagement solennel, vous ne l'avez pas respecté pour le C.P.E. Pourquoi, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Je ne vais pas faire l'histoire, mais je l'ai dit devant le Parlement, le 30 juin 2004. Jean-Louis Borloo et moi-même saisissions les partenaires sociaux sur un certain nombre de sujets. Au sujet des seniors.
Jean-Michel Aphatie : Mais pas le C.P.E !
Gérard Larcher : Le sujet des seniors, parce que nous vivons dans un pays où il y a une double exclusion. Plus de 50 ans : dehors ! Mais là, on a des indemnités. Moins de 26 ans, on galère pour rentrer dans l'emploi, surtout pour ceux - les 150.000 par ans - qui sont sans diplôme.
Jean-Michel Aphatie : Mais avant le C.P.E, vous n'avez pas présenté ce projet aux syndicats.
Gérard Larcher : Il y avait urgence. Il y avait urgence d'une réponse et, en même temps, l'article 8 de la loi que je connais par coeur - j'ai passé 100 heures, personnellement, à l'Assemblée Nationale et au Sénat, sur ce texte de loi. L'article 8 ouvre aujourd'hui la nécessité de dialoguer avec les partenaires sociaux sur l'aménagement et, notamment, l'accompagnement.
Jean-Michel Aphatie : Donc, s'il y a urgence ?
Gérard Larcher : Quel est le conseiller qui va accompagner le jeune ? Parce que le sujet est majeur : ce sont les taux de rupture. Quels sont les droits sociaux ? Quelle formation ? Et 2 ans, ce n'est pas une obligation. C'est une période qui peut faire l'objet de négociations conventionnelles.
Jean-Michel Aphatie : C'est l'urgence qui a justifié l'irrespect de la loi, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : C'était l'urgence qui a appelé une réponse qui bouleverse un peu, il est vrai, les temps sociaux.
Jean-Michel Aphatie : C'est dur de dire que l'on n'a pas respecté la loi ?
Gérard Larcher : Mais non, c'était le préambule de la loi. Et puis, parce que le dialogue, c'est ma nature, et que ma porte est ouverte. D'ailleurs, tous les partenaires sociaux le savent.
Jean-Michel Aphatie : On va continuer à faire de la pédagogie, Gérard Larcher. Un petit exercice pratique, si vous voulez bien. Je vais vous demander de vous lever et de quitter ce studio.
Gérard Larcher se lève.
Jean-Michel Aphatie : Non, non, je plaisante. Ne vous levez pas ! Je suis, voyez, un chef d'entreprise, et vous êtes un titulaire de C.P.E. Je vous ai accueilli dans mon entreprise - comme on vous accueille, aujourd'hui, dans le studio de RTL - et puis, je vous demande de partir, sans vous donner d'explications. C'est déconcertant, n'est-ce pas ?
Gérard Larcher : Oui, Jean-Michel Aphatie, si je me suis levé, c'était pour vous dire que, naturellement, quand je vais me lever, vous allez renouer le dialogue avec moi. Parce que l'immense majorité des chefs d'entreprise ne sont pas l'image caricaturale de ceux qui congédient, en quelque sorte.
Jean-Michel Aphatie : Ce n'est pas congédier, le problème !
Gérard Larcher : Parce qu'un chef d'entreprise qui embauche, il investit sur un jeune. Il va investir. Et d'ailleurs, il n'a pas intérêt à rompre successivement des contrats. Aujourd'hui, quelle est la situation ? Nous voyons 50 % des C.D.D qui durent moins d'un mois. Nous voyons de l'intérim de 15 jours. Et pourquoi, l'angoisse des jeunes ? Et pourquoi, l'angoisse de leurs parents qui se traduit dans les enquêtes d'opinion ?
Parce qu'il y a une prise de conscience d'une précarité qui fait que les jeunes comme les seniors, ont été la variable d'ajustement de notre marché du travail. Les seniors, eux, pour la plupart étaient indemnisés par des régimes de protection soit de chômage, soit de pré-retraite. Je rappelle que 6 jeunes sur 10 n'accèdent jamais, quand ils sont inscrits à l'A.N.P.E, au régime d'assurance-chômage. Voilà le vrai sujet : l'emploi des jeunes !
Jean-Michel Aphatie : Gérard Larcher, ce n'est pas la rupture du contrat qui est le problème, c'est l'absence d'explications !
Gérard Larcher : L'importance du conseiller, de l'accompagnement : voilà un sujet dont nous devons débattre avec les partenaires sociaux. Comme nous le faisons dans les missions locales, avec le référent du C.I.V.I.S.
Jean-Michel Aphatie : Pourquoi le chef d'entreprise est-il exonéré d'explications, dans la relation humaine qu'il a avec le salarié, lorsqu'il lui demande de ne plus revenir dans son entreprise ? Qu'est-ce qui justifie cela, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Parce que la motivation - j'allais dire dans l'évolution juridique de notre pays - est devenue le coeur de la relation sociale.
Jean-Michel Aphatie : S'il n'y a plus d'explications ?
Gérard Larcher : Et il nous faut trouver d'autres voies d'accompagnement et d'entrée dans l'emploi. En fait, ce sur quoi nous faisons un pari, c'est que les portes de l'entreprise se ré-ouvrent pour les jeunes. Voilà pourquoi les partenaires sociaux ont besoin de dialoguer entre eux. D'avoir, en même temps, une sécurisation de ces jeunes. Voilà les sujets qui sont sur la table, et la porte est vraiment ouverte.
Jean-Michel Aphatie : Mais vous citez souvent le mot de "dialogue", Gérard Larcher. C'est important, ce mot-là ! Pourquoi exonérer le chef d'entreprise de la nécessité d'expliquer, calmement, à son salarié, pourquoi il ne doit plus revenir dans son entreprise ? Pourquoi vous l'exonérez de cela ?
Gérard Larcher : Voilà un sujet qui est sur la table. Le rôle du conseiller.
Jean-Michel Aphatie : Non, non ! Je vous parle du chef d'entreprise !
Gérard Larcher : Le rôle du conseiller : quel est celui qui fait le lien entre le chef d'entreprise et le jeune. Il existe pour le salarié, le conseiller du salarié. Nous voudrions mettre en place le conseiller du jeune pour son entrée dans l'entreprise. Voilà un des sujets sur la table, avec les partenaires sociaux.
Jean-Michel Aphatie : Donc, le jeune doit dialoguer avec le conseiller et pas avec celui qui l'emploie ?
Gérard Larcher : Pardonnez-moi ! Nous sommes dans un schéma qui n'est pas manichéen, dans les rapports dans l'entreprise. Mais le jeune a souvent peur, parce que l'entreprise, c'est un monde qu'il ne connaît pas. Et, parfois, l'entreprise ne connaît pas le jeune. Et ce médiateur, cet accompagnement, ce référent - mais qui, pour moi, est un vrai conseiller - c'est la réponse que nous devons apporter à une partie de l'angoisse des jeunes.
Jean-Michel Aphatie : Quand le premier C.P.E pourra-t-il être signé en France, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Tout d'abord, réponse du Conseil Constitutionnel et - je le souhaite - l'enrichissement par le dialogue, avec les partenaires sociaux, du contenu. L'enrichissement, parce qu'il est prévu dans la loi, t que c'est un rendez-vous auquel nous sommes prêts, dès aujourd'hui.
Jean-Michel Aphatie : Gérard Larcher, un homme de dialogue, était l'invité de RTL, ce matin. Bonne journée !
source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 17 mars 2006
Gérard Larcher : Bonjour.
Jean-Michel Aphatie : La contestation contre le C.P.E se poursuit. Le gouvernement s'est réuni, hier, durant 2 heures, pour évoquer le C.P.E, ses problèmes. Avez-vous trouvé la clef pour sortir de la crise ?
Gérard Larcher : Non. D'abord, je voudrais rappeler un principe. Dans une démocratie, dans une république, la loi est votée par le Parlement : la loi est la loi. Et la minorité a d'ailleurs un droit qui est de saisir le Conseil Constitutionnel : elle l'a fait. La loi est la loi, et le Conseil Constitutionnel va se prononcer sur la constitutionnalité de la loi.
Jean-Michel Aphatie : Les manifestations sont les manifestations, et il y en a dans la rue, aujourd'hui. Alors, comment sort-on de la crise, Gérard Larcher ? Avez-vous évoqué cela, hier soir ?
Gérard Larcher : Bien sûr. C'est le dialogue. C'est aussi de rappeler quelques fondamentaux. Ces fondamentaux, c'est d'abord que la loi "égalité des chances" est une réponse à l'émergence d'un problème que nous connaissions depuis longtemps, mais qui a pris une phase aiguë qui s'appelle le problème de ce taux de chômage insupportable, dans les quartiers en difficulté. Quand le taux de chômage atteint 40 à 50 %, il faut apporter des réponses, pour ceux pour lesquels les portes de l'emploi et de l'entreprise sont fermées.
Voilà pourquoi : professionnalisation, contrat première embauche, qui est un outil parmi d'autres dans la boite à outils. Voilà les réponses que nous apportons. Et je dois dire que c'est d'abord fait pour la jeunesse, et non pas contre la jeunesse. Alors, il y a, naturellement, à dialoguer avec les partenaires sociaux et avec les jeunes. Le dialogue, c'est ma nature !
Jean-Michel Aphatie : Bien sûr, c'est votre nature ! Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant le C.P.E ? En mai 2004, le gouvernement Raffarin promulgue une loi sur le dialogue social, dans l'exposé des motifs, il est dit ceci - je le lis, je l'ai sous les yeux : "Le gouvernement prend l'engagement solennel - vous étiez membre du gouvernement, à cette époque - de saisir officiellement les partenaires sociaux avant l'élaboration de tout projet de loi portant réforme du droit de travail". Cet engagement solennel, vous ne l'avez pas respecté pour le C.P.E. Pourquoi, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Je ne vais pas faire l'histoire, mais je l'ai dit devant le Parlement, le 30 juin 2004. Jean-Louis Borloo et moi-même saisissions les partenaires sociaux sur un certain nombre de sujets. Au sujet des seniors.
Jean-Michel Aphatie : Mais pas le C.P.E !
Gérard Larcher : Le sujet des seniors, parce que nous vivons dans un pays où il y a une double exclusion. Plus de 50 ans : dehors ! Mais là, on a des indemnités. Moins de 26 ans, on galère pour rentrer dans l'emploi, surtout pour ceux - les 150.000 par ans - qui sont sans diplôme.
Jean-Michel Aphatie : Mais avant le C.P.E, vous n'avez pas présenté ce projet aux syndicats.
Gérard Larcher : Il y avait urgence. Il y avait urgence d'une réponse et, en même temps, l'article 8 de la loi que je connais par coeur - j'ai passé 100 heures, personnellement, à l'Assemblée Nationale et au Sénat, sur ce texte de loi. L'article 8 ouvre aujourd'hui la nécessité de dialoguer avec les partenaires sociaux sur l'aménagement et, notamment, l'accompagnement.
Jean-Michel Aphatie : Donc, s'il y a urgence ?
Gérard Larcher : Quel est le conseiller qui va accompagner le jeune ? Parce que le sujet est majeur : ce sont les taux de rupture. Quels sont les droits sociaux ? Quelle formation ? Et 2 ans, ce n'est pas une obligation. C'est une période qui peut faire l'objet de négociations conventionnelles.
Jean-Michel Aphatie : C'est l'urgence qui a justifié l'irrespect de la loi, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : C'était l'urgence qui a appelé une réponse qui bouleverse un peu, il est vrai, les temps sociaux.
Jean-Michel Aphatie : C'est dur de dire que l'on n'a pas respecté la loi ?
Gérard Larcher : Mais non, c'était le préambule de la loi. Et puis, parce que le dialogue, c'est ma nature, et que ma porte est ouverte. D'ailleurs, tous les partenaires sociaux le savent.
Jean-Michel Aphatie : On va continuer à faire de la pédagogie, Gérard Larcher. Un petit exercice pratique, si vous voulez bien. Je vais vous demander de vous lever et de quitter ce studio.
Gérard Larcher se lève.
Jean-Michel Aphatie : Non, non, je plaisante. Ne vous levez pas ! Je suis, voyez, un chef d'entreprise, et vous êtes un titulaire de C.P.E. Je vous ai accueilli dans mon entreprise - comme on vous accueille, aujourd'hui, dans le studio de RTL - et puis, je vous demande de partir, sans vous donner d'explications. C'est déconcertant, n'est-ce pas ?
Gérard Larcher : Oui, Jean-Michel Aphatie, si je me suis levé, c'était pour vous dire que, naturellement, quand je vais me lever, vous allez renouer le dialogue avec moi. Parce que l'immense majorité des chefs d'entreprise ne sont pas l'image caricaturale de ceux qui congédient, en quelque sorte.
Jean-Michel Aphatie : Ce n'est pas congédier, le problème !
Gérard Larcher : Parce qu'un chef d'entreprise qui embauche, il investit sur un jeune. Il va investir. Et d'ailleurs, il n'a pas intérêt à rompre successivement des contrats. Aujourd'hui, quelle est la situation ? Nous voyons 50 % des C.D.D qui durent moins d'un mois. Nous voyons de l'intérim de 15 jours. Et pourquoi, l'angoisse des jeunes ? Et pourquoi, l'angoisse de leurs parents qui se traduit dans les enquêtes d'opinion ?
Parce qu'il y a une prise de conscience d'une précarité qui fait que les jeunes comme les seniors, ont été la variable d'ajustement de notre marché du travail. Les seniors, eux, pour la plupart étaient indemnisés par des régimes de protection soit de chômage, soit de pré-retraite. Je rappelle que 6 jeunes sur 10 n'accèdent jamais, quand ils sont inscrits à l'A.N.P.E, au régime d'assurance-chômage. Voilà le vrai sujet : l'emploi des jeunes !
Jean-Michel Aphatie : Gérard Larcher, ce n'est pas la rupture du contrat qui est le problème, c'est l'absence d'explications !
Gérard Larcher : L'importance du conseiller, de l'accompagnement : voilà un sujet dont nous devons débattre avec les partenaires sociaux. Comme nous le faisons dans les missions locales, avec le référent du C.I.V.I.S.
Jean-Michel Aphatie : Pourquoi le chef d'entreprise est-il exonéré d'explications, dans la relation humaine qu'il a avec le salarié, lorsqu'il lui demande de ne plus revenir dans son entreprise ? Qu'est-ce qui justifie cela, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Parce que la motivation - j'allais dire dans l'évolution juridique de notre pays - est devenue le coeur de la relation sociale.
Jean-Michel Aphatie : S'il n'y a plus d'explications ?
Gérard Larcher : Et il nous faut trouver d'autres voies d'accompagnement et d'entrée dans l'emploi. En fait, ce sur quoi nous faisons un pari, c'est que les portes de l'entreprise se ré-ouvrent pour les jeunes. Voilà pourquoi les partenaires sociaux ont besoin de dialoguer entre eux. D'avoir, en même temps, une sécurisation de ces jeunes. Voilà les sujets qui sont sur la table, et la porte est vraiment ouverte.
Jean-Michel Aphatie : Mais vous citez souvent le mot de "dialogue", Gérard Larcher. C'est important, ce mot-là ! Pourquoi exonérer le chef d'entreprise de la nécessité d'expliquer, calmement, à son salarié, pourquoi il ne doit plus revenir dans son entreprise ? Pourquoi vous l'exonérez de cela ?
Gérard Larcher : Voilà un sujet qui est sur la table. Le rôle du conseiller.
Jean-Michel Aphatie : Non, non ! Je vous parle du chef d'entreprise !
Gérard Larcher : Le rôle du conseiller : quel est celui qui fait le lien entre le chef d'entreprise et le jeune. Il existe pour le salarié, le conseiller du salarié. Nous voudrions mettre en place le conseiller du jeune pour son entrée dans l'entreprise. Voilà un des sujets sur la table, avec les partenaires sociaux.
Jean-Michel Aphatie : Donc, le jeune doit dialoguer avec le conseiller et pas avec celui qui l'emploie ?
Gérard Larcher : Pardonnez-moi ! Nous sommes dans un schéma qui n'est pas manichéen, dans les rapports dans l'entreprise. Mais le jeune a souvent peur, parce que l'entreprise, c'est un monde qu'il ne connaît pas. Et, parfois, l'entreprise ne connaît pas le jeune. Et ce médiateur, cet accompagnement, ce référent - mais qui, pour moi, est un vrai conseiller - c'est la réponse que nous devons apporter à une partie de l'angoisse des jeunes.
Jean-Michel Aphatie : Quand le premier C.P.E pourra-t-il être signé en France, Gérard Larcher ?
Gérard Larcher : Tout d'abord, réponse du Conseil Constitutionnel et - je le souhaite - l'enrichissement par le dialogue, avec les partenaires sociaux, du contenu. L'enrichissement, parce qu'il est prévu dans la loi, t que c'est un rendez-vous auquel nous sommes prêts, dès aujourd'hui.
Jean-Michel Aphatie : Gérard Larcher, un homme de dialogue, était l'invité de RTL, ce matin. Bonne journée !
source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 17 mars 2006