Texte intégral
Q- C'est une lourde journée pour vous que ce vendredi, puisque vous allez avoir une réunion importante tout à l'heure, autour du Premier ministre, ce matin, avec l'ensemble des parties concernées par le problème de la grippe aviaire. Cette réunion à deux objets : d'abord faire le point sur la situation ; estimez-vous, aujourd'hui, que l'extension de l'épizootie est stabilisée ou, au contraire, qu'il faut s'attendre à ce qu'elle s'étende ?
R- Si je veux être très franc, je n'en sais rien aujourd'hui. Ce que je sais, c'est que nous prenons toutes les mesures pour éviter le développement de l'épizootie, c'est-à-dire en particulier ces mesures de confinement, avec les problèmes et les difficultés que cela entraîne pour les professionnels. Mais vous avez vu comment les choses se sont passées : nous avons eu d'abord des cas dans la Dombes, nombreux, d'oiseaux sauvages, puis malheureusement un élevage dans la commune de Versailleux, puis un cas en Camargue, des cas qui nous concernent puisqu'ils sont à la frontière du lac de Genève et concernent les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie également. Voilà, donc pour l'instant, les choses sont circonscrites... Mais nous sommes dans la période également où les oiseaux reviennent, ce sont les grandes migrations, nous devons donc avant tout maintenir et accentuer notre vigilance.
Q- L'autre aspect, c'est que l'on découvre de plus en plus de cas de transmission des oiseaux à des animaux : on a vu des chats ; aujourd'hui, c'est une martre ou une fouine sur l'île de Rügen...
R- Rügen est une petite île en Allemagne, sur laquelle il y avait énormément, une centaine d'oiseaux infestés par le H5N1, et des animaux qui ont mangé ou en tout cas touché de très près à des oiseaux. Ce qui veut dire qu'il y a eu ce type de contamination. Cela revient d'ailleurs au type de contamination que nous avions eu avec des êtres humains en Turquie, cette famille où les enfants ont été contaminés parce que les oiseaux vivaient dans la pièce familiale et étaient les jouets des enfants, ils avaient été mangés et même leurs restes servaient de jouets aux enfants... Quand il y a cette espèce de contact, il y a risque de contamination. Mais les choses sont très claires, nous avons eu l'avis de l'Afssa sur les chats, parce qu'il y a eu une psychose, cette semaine, dans notre pays, sur les chats, où on a vu la SPA avoir, dans des zones, des chats perdus ou abandonnés. Il n'y a aucun risque sur les carnivores, mais évidement, si un carnivore a un contact très particulier avec un oiseau infecté, il faut faire attention. D'où nous avons demandé aux habitants de la Dombes - je reconnais que ce n'est pas facile dans la vie quotidienne - de maintenir leurs animaux domestiques à la maison pour éviter le contact avec des oiseaux infectés.
Q- Lors de la réunion que vous allez avoir tout à l'heure, on va parler forcément de gros sous...
R- On va parler des conséquences économiques...
Q- Le Gouvernement a prévu près de 63 millions d'euros, dont 20 millions auraient déjà été versés, si je ne me trompe. Les acteurs de la filière, que ce soit les entreprises ou les éleveurs, demandent davantage. Ils disent - je voudrais savoir si vous êtes d'accord - qu'ils ont perdu près de 130 millions de manque à gagner depuis le début de la crise et que cela coûte 40 millions d'euros par mois.
R- Ce sont des chiffres avec lesquels nous sommes d'accord. Sur les mesures, le Gouvernement a adopté deux types de mesures : des mesures pour les éleveurs et des mesures pour le reste de la filière. Nous avons mis au point les premiers chiffres, 11 millions + 52, avec les professionnels, en étant bien clairs avec eux qu'il s'agissait d'une première somme. Donc ceux qui se plaignent, le font pour le plaisir de se plaindre, parce qu'ils savent par avance que ces sommes que nous leur donnons, sont celles que avons mises au point avec eux et qu'il y en aura d'autres. Car naturellement, nous voyons bien que les choses ne vont pas s'arrêter là. Ceci étant, il ne faut pas...
Q- Quand vous dites qu'il "y en aura d'autres", vous allez décider d'autres...
R- Cela veut dire qu'au fur et à mesure que nous évaluons avec les professionnels eux-mêmes, les éleveurs puis les accouveurs, puis les revendeurs professionnels sur les marchés, puis les industries d'abattage, leurs pertes, nous allons naturellement en tenir compte et la solidarité nationale - D. de Villepin l'a toujours dit - va jouer. Simplement, nous faisons les choses progressivement, au fur et à mesure que nous calculons avec les professionnels eux-mêmes, leurs pertes.
Q- Mais tout à l'heure, c'est une étape qui va être franchie ?
R- Cette fin de matinée est une étape nouvelle, puisque le Premier ministre a souhaité avoir tout le monde autour de la table, non seulement les éleveurs, non seulement les industriels, mais aussi les représentants des élus. Nous avons besoin que les maires de France continuent de donner encore plus de poulet dans les cantines, dans les collectivités. Nous avons également l'industrie touristique, qui a des retombées négatives pour certaines régions. Donc le Premier ministre va faire un point d'ensemble et, à l'issue de cela, nous dirons les choses.
Q- Très concrètement, faut-il s'attendre qu'à la fin de cette réunion, vous annonciez des crédits supplémentaires consacrés à ces différents acteurs ?
R- Nous avons la possibilité, à tout moment, de prendre des mesures nouvelles. Laissons cette réunion se dérouler, le Premier ministre entendre ce qui va lui être dit. Et c'est lui-même qui annoncera ce qu'il souhaite que nous fassions en supplément. Le Premier ministre a toujours dit - et j'ai accompagné ses discours - que nous saurions solidaires d'une profession qui aujourd'hui, dans cette situation, est extrêmement digne, extrêmement solidaire, ne se plaint pas, applique exactement comme il faut les mesures de surveillance. Et donc, nous saurions solidaires avec une profession qui se tient avec un sens civique remarquable.
Q- Estimez vous, dans cette affaire de la grippe aviaire, que l'Union européenne est très timide et ne fait pas son travail en ne versant pas les crédits promis ?
R- L'Union européenne a enfin versé les crédits qu?elle avait promis à la conférence de Pékin. C'est-à-dire des crédits pour envoyer des équipes en Asie, en Afrique, pour travailler sur le terrain à éradiquer et à aider ces pays. L'Union européenne a pris hier des mesures facilitant les exportations, en bougeant ses subventions à l'exportation, qu'on appelle "les restitutions". Nous souhaiterions qu'elle soit plus allante, et en particulier, qu'elle finance une campagne de consommation et de publicité pour la consommation. Nous allons faire une campagne en France, à la télévision, dans la troisième semaine de mars, mais j'aurais souhaité que l'Union européenne, au niveau des 450 millions de consommateurs européens, fasse la même chose. C'est le message que le Gouvernement français adresse en ce moment à l'Union européenne.
Q- Est-il exact que vous avez lancé une sorte de pétition, en récoltant des signatures de différents pays membres de l'Union européenne, pour demander qu'il n'y ait pas de concessions supplémentaires à l'OMC sur le budget de l'agriculture ?
R- Nous avons fait d'énormes propositions, qui vont au-delà du souhaitable...
Q- Mais est-ce que vous récoltez des signatures ?
R- L'Union européenne a fait, au mois d'octobre, des propositions qui allaient au-delà de ce que la France souhaitait dans le domaine agricole. Nous sommes allés à Hong Kong avec C. Lagarde, nous avons essayé de bien défendre les intérêts de la France, nous avons fait ce qu'il fallait. Aujourd'hui, les négociations se poursuivent et en effet, avec une quinzaine de pays de l'Union européenne, la France a rappelé, une fois de plus - mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil européen... les positions de la France, qui sont très fermes. Nous sommes pour le cycle de Doha, nous sommes pour l'amélioration des échanges mais nous ne voulons pas de concessions unilatérales et réservées au domaine agricole. Si nous faisons un jour de nouvelles avancées dans le domaine agricole, il faut que les autres pays en fassent et en fassent également dans le domaine industriel, dans le domaine des services. Donc ce n'est rien de nouveau, la France a une position constante de fermeté dans ces négociations à l'OMC.
Q- Les chevaux, c'est aussi votre domaine...
R- Je sais à quoi vous pensez !
Q- Jag de Bellouet, le vainqueur du Prix d'Amérique, a été disqualifié, peut-être pour dopage. Cela a quand même sali le milieu des courses, une fois encore...
R- Oui, cela montre aussi à quel point cette affaire est sérieuse. Ce cheval, semble-t-il, d'après les premiers éléments qui nous sont revenus de son entraîneur, n'a pas triché. Simplement, ce cheval a absorbé un produit qu'il n'aurait pas dû...
Q- Cela triche de temps en temps dans le milieu !
R- Vous voyez bien qu'il n'y a pas de privilège. C'est un grand cheval, c'est un grand éleveur, c'est un cheval aimé des Français. Il est passé à côté de la législation, le système a fonctionné, voilà...
Q- Etes-vous inquiet sur la situation du Gouvernement ?
R- Non. D. de Villepin tient le choc dans une période difficile, défend un contrat "première embauche" qui est bien pour l'emploi et l'explique. Il faut que tout le monde soit solidaire autour de lui. Je n'ai pas aimé les propos de H. de Charrette, qui a été un ministre des Affaires étrangères courageux, qui a su faire des choix courageux et qui, dans cette affaire, n'est pas courageux. Quand on est en politique, c'est dans les moments difficiles qu'il faut tenir le choc.
Q- Tire-t-il contre son camp ?
R- Il faut tenir le choc et être avec ses amis, surtout quand c'est difficile.
Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 10 mars 2006
R- Si je veux être très franc, je n'en sais rien aujourd'hui. Ce que je sais, c'est que nous prenons toutes les mesures pour éviter le développement de l'épizootie, c'est-à-dire en particulier ces mesures de confinement, avec les problèmes et les difficultés que cela entraîne pour les professionnels. Mais vous avez vu comment les choses se sont passées : nous avons eu d'abord des cas dans la Dombes, nombreux, d'oiseaux sauvages, puis malheureusement un élevage dans la commune de Versailleux, puis un cas en Camargue, des cas qui nous concernent puisqu'ils sont à la frontière du lac de Genève et concernent les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie également. Voilà, donc pour l'instant, les choses sont circonscrites... Mais nous sommes dans la période également où les oiseaux reviennent, ce sont les grandes migrations, nous devons donc avant tout maintenir et accentuer notre vigilance.
Q- L'autre aspect, c'est que l'on découvre de plus en plus de cas de transmission des oiseaux à des animaux : on a vu des chats ; aujourd'hui, c'est une martre ou une fouine sur l'île de Rügen...
R- Rügen est une petite île en Allemagne, sur laquelle il y avait énormément, une centaine d'oiseaux infestés par le H5N1, et des animaux qui ont mangé ou en tout cas touché de très près à des oiseaux. Ce qui veut dire qu'il y a eu ce type de contamination. Cela revient d'ailleurs au type de contamination que nous avions eu avec des êtres humains en Turquie, cette famille où les enfants ont été contaminés parce que les oiseaux vivaient dans la pièce familiale et étaient les jouets des enfants, ils avaient été mangés et même leurs restes servaient de jouets aux enfants... Quand il y a cette espèce de contact, il y a risque de contamination. Mais les choses sont très claires, nous avons eu l'avis de l'Afssa sur les chats, parce qu'il y a eu une psychose, cette semaine, dans notre pays, sur les chats, où on a vu la SPA avoir, dans des zones, des chats perdus ou abandonnés. Il n'y a aucun risque sur les carnivores, mais évidement, si un carnivore a un contact très particulier avec un oiseau infecté, il faut faire attention. D'où nous avons demandé aux habitants de la Dombes - je reconnais que ce n'est pas facile dans la vie quotidienne - de maintenir leurs animaux domestiques à la maison pour éviter le contact avec des oiseaux infectés.
Q- Lors de la réunion que vous allez avoir tout à l'heure, on va parler forcément de gros sous...
R- On va parler des conséquences économiques...
Q- Le Gouvernement a prévu près de 63 millions d'euros, dont 20 millions auraient déjà été versés, si je ne me trompe. Les acteurs de la filière, que ce soit les entreprises ou les éleveurs, demandent davantage. Ils disent - je voudrais savoir si vous êtes d'accord - qu'ils ont perdu près de 130 millions de manque à gagner depuis le début de la crise et que cela coûte 40 millions d'euros par mois.
R- Ce sont des chiffres avec lesquels nous sommes d'accord. Sur les mesures, le Gouvernement a adopté deux types de mesures : des mesures pour les éleveurs et des mesures pour le reste de la filière. Nous avons mis au point les premiers chiffres, 11 millions + 52, avec les professionnels, en étant bien clairs avec eux qu'il s'agissait d'une première somme. Donc ceux qui se plaignent, le font pour le plaisir de se plaindre, parce qu'ils savent par avance que ces sommes que nous leur donnons, sont celles que avons mises au point avec eux et qu'il y en aura d'autres. Car naturellement, nous voyons bien que les choses ne vont pas s'arrêter là. Ceci étant, il ne faut pas...
Q- Quand vous dites qu'il "y en aura d'autres", vous allez décider d'autres...
R- Cela veut dire qu'au fur et à mesure que nous évaluons avec les professionnels eux-mêmes, les éleveurs puis les accouveurs, puis les revendeurs professionnels sur les marchés, puis les industries d'abattage, leurs pertes, nous allons naturellement en tenir compte et la solidarité nationale - D. de Villepin l'a toujours dit - va jouer. Simplement, nous faisons les choses progressivement, au fur et à mesure que nous calculons avec les professionnels eux-mêmes, leurs pertes.
Q- Mais tout à l'heure, c'est une étape qui va être franchie ?
R- Cette fin de matinée est une étape nouvelle, puisque le Premier ministre a souhaité avoir tout le monde autour de la table, non seulement les éleveurs, non seulement les industriels, mais aussi les représentants des élus. Nous avons besoin que les maires de France continuent de donner encore plus de poulet dans les cantines, dans les collectivités. Nous avons également l'industrie touristique, qui a des retombées négatives pour certaines régions. Donc le Premier ministre va faire un point d'ensemble et, à l'issue de cela, nous dirons les choses.
Q- Très concrètement, faut-il s'attendre qu'à la fin de cette réunion, vous annonciez des crédits supplémentaires consacrés à ces différents acteurs ?
R- Nous avons la possibilité, à tout moment, de prendre des mesures nouvelles. Laissons cette réunion se dérouler, le Premier ministre entendre ce qui va lui être dit. Et c'est lui-même qui annoncera ce qu'il souhaite que nous fassions en supplément. Le Premier ministre a toujours dit - et j'ai accompagné ses discours - que nous saurions solidaires d'une profession qui aujourd'hui, dans cette situation, est extrêmement digne, extrêmement solidaire, ne se plaint pas, applique exactement comme il faut les mesures de surveillance. Et donc, nous saurions solidaires avec une profession qui se tient avec un sens civique remarquable.
Q- Estimez vous, dans cette affaire de la grippe aviaire, que l'Union européenne est très timide et ne fait pas son travail en ne versant pas les crédits promis ?
R- L'Union européenne a enfin versé les crédits qu?elle avait promis à la conférence de Pékin. C'est-à-dire des crédits pour envoyer des équipes en Asie, en Afrique, pour travailler sur le terrain à éradiquer et à aider ces pays. L'Union européenne a pris hier des mesures facilitant les exportations, en bougeant ses subventions à l'exportation, qu'on appelle "les restitutions". Nous souhaiterions qu'elle soit plus allante, et en particulier, qu'elle finance une campagne de consommation et de publicité pour la consommation. Nous allons faire une campagne en France, à la télévision, dans la troisième semaine de mars, mais j'aurais souhaité que l'Union européenne, au niveau des 450 millions de consommateurs européens, fasse la même chose. C'est le message que le Gouvernement français adresse en ce moment à l'Union européenne.
Q- Est-il exact que vous avez lancé une sorte de pétition, en récoltant des signatures de différents pays membres de l'Union européenne, pour demander qu'il n'y ait pas de concessions supplémentaires à l'OMC sur le budget de l'agriculture ?
R- Nous avons fait d'énormes propositions, qui vont au-delà du souhaitable...
Q- Mais est-ce que vous récoltez des signatures ?
R- L'Union européenne a fait, au mois d'octobre, des propositions qui allaient au-delà de ce que la France souhaitait dans le domaine agricole. Nous sommes allés à Hong Kong avec C. Lagarde, nous avons essayé de bien défendre les intérêts de la France, nous avons fait ce qu'il fallait. Aujourd'hui, les négociations se poursuivent et en effet, avec une quinzaine de pays de l'Union européenne, la France a rappelé, une fois de plus - mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil européen... les positions de la France, qui sont très fermes. Nous sommes pour le cycle de Doha, nous sommes pour l'amélioration des échanges mais nous ne voulons pas de concessions unilatérales et réservées au domaine agricole. Si nous faisons un jour de nouvelles avancées dans le domaine agricole, il faut que les autres pays en fassent et en fassent également dans le domaine industriel, dans le domaine des services. Donc ce n'est rien de nouveau, la France a une position constante de fermeté dans ces négociations à l'OMC.
Q- Les chevaux, c'est aussi votre domaine...
R- Je sais à quoi vous pensez !
Q- Jag de Bellouet, le vainqueur du Prix d'Amérique, a été disqualifié, peut-être pour dopage. Cela a quand même sali le milieu des courses, une fois encore...
R- Oui, cela montre aussi à quel point cette affaire est sérieuse. Ce cheval, semble-t-il, d'après les premiers éléments qui nous sont revenus de son entraîneur, n'a pas triché. Simplement, ce cheval a absorbé un produit qu'il n'aurait pas dû...
Q- Cela triche de temps en temps dans le milieu !
R- Vous voyez bien qu'il n'y a pas de privilège. C'est un grand cheval, c'est un grand éleveur, c'est un cheval aimé des Français. Il est passé à côté de la législation, le système a fonctionné, voilà...
Q- Etes-vous inquiet sur la situation du Gouvernement ?
R- Non. D. de Villepin tient le choc dans une période difficile, défend un contrat "première embauche" qui est bien pour l'emploi et l'explique. Il faut que tout le monde soit solidaire autour de lui. Je n'ai pas aimé les propos de H. de Charrette, qui a été un ministre des Affaires étrangères courageux, qui a su faire des choix courageux et qui, dans cette affaire, n'est pas courageux. Quand on est en politique, c'est dans les moments difficiles qu'il faut tenir le choc.
Q- Tire-t-il contre son camp ?
R- Il faut tenir le choc et être avec ses amis, surtout quand c'est difficile.
Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 10 mars 2006