Texte intégral
Monsieur le Président, Cher Georges COLSON,
Mesdames et Messieurs,
Chers Ami(e)s,
Je suis heureux de vous retrouver, moins d'un mois après votre Convention de BIARRITZ qui a été, de l'avis général, un vrai succès, avec 350 participants, des échanges denses et riches qui montrent que le professionnalisme des agents de voyages n'est pas un slogan publicitaire mais une réalité au quotidien.
Cette Assemblée générale précède de quelques heures l'ouverture du Salon mondial du Tourisme, un rendez-vous majeur pour votre profession, auquel je participerai naturellement aux côtés de Georges COLSON.
Elle doit être pour nous l'occasion de dresser un bilan de l'année écoulée, riche en évènements de toutes natures, mais aussi de dessiner quelques perspectives d'avenir.
2005 aura été une année charnière pour le SNAV avec l'élection d'un nouveau président, le lancement d'une réforme de ses statuts et l'entrée en application d'un nouveau modèle économique dans l'aérien, marqué par la suppression des commissions.
Une année agitée, également, avec un été noir pour la sécurité aérienne dans le monde, les attentats à Londres, en Turquie, en Egypte ou les ouragans dans les Caraïbes et au Mexique.
Mais au-delà de ces épiphénomènes mondiaux, notre pays a traversé quelques crises qui lui sont propres.
L'une d'elles va trouver enfin son aboutissement après avoir de façon bien compréhensible suscité la mobilisation des professionnels du tourisme : je pense naturellement au malheureux épisode des passeports biométriques.
Les premiers documents, conformes aux attentes des autorités américaines, seront délivrés dès la fin du mois d'avril et nous travaillons actuellement en liaison avec le cabinet du Ministre de l'intérieur pour permettre aux voyageurs en instance de départ vers les Etats-Unis de bénéficier d'un traitement privilégié dans les Préfectures.
Autre crise, dont nous ne sommes malheureusement pas encore sortis, celle du virus du Chikungunya qui touche l'île de la Réunion et menace l'ensemble des destinations de l'Océan indien.
Nous avons travaillé en étroite concertation avec les représentants des voyagistes et des Tour-Opérateurs pour trouver les solutions les mieux adaptées et ne pas obérer l'avenir du tourisme réunionnais, vital pour l'économie de l'île.
Je me suis rendu à La Réunion le 20 février pour rencontrer les professionnels du tourisme, hôteliers et agences de voyages réceptives et préparer les mesures d'accompagnement.
La visite du Premier ministre et l'annonce d'un plan exceptionnel d'aide de 60 millions d'euros permettra dans un premier temps d'amortir le choc économique lié à l'annulation des réservations et des séjours dans l'île.
Il nous faudra ensuite envisager un vaste plan de relance de la destination, pour lequel votre mobilisation sera essentielle.
Mais 2005, et ses prolongements pour les 3 premiers mois de 2006, n'aura pas été qu'une année de turbulences.
Vos professions et votre syndicat ont remporté quelques beaux succès avec la TVA récupérable sur les frais de services, qui confèrent aux agences un avantage compétitif non négligeable par rapport aux transporteurs, ou la mobilisation lors du projet de loi volontariat associatif qui a permis de rétablir une égalité de traitement entre les agences et les associations.
Cette réussite sur ces dossiers épineux doit être méditée alors même que votre syndicat est en pleine réorganisation statutaire. La réforme engagée par Georges COLSON pour simplifier et optimiser le fonctionnement de vos instances professionnelles n'est pas un luxe inutile : c'est une nécessité absolue.
Bien sûr, il ne m'appartient pas de porter un jugement sur les modifications qui vous sont proposées : c'est un sujet interne et qui doit le rester.
Mais je souhaite néanmoins vous réitérer mon message de BIARRITZ : Si vous êtes forts et unis, nous serons ensemble plus efficaces pour faire avancer vos dossiers et vos projets. Comme le dit le philosophe Henri BERGSON : « tout ce qui unit, élève ».
Je ne peux donc qu'approuver le partenariat étroit qui se noue entre les instances du SNAV et celles de l'APS, qui se traduisent par un stand commun au Salon mondial du Tourisme, par un service litiges unique et bientôt par un catalogue commun de formations.
Je souhaite insister tout particulièrement sur ce dernier point : la formation est l'une des clés qui vous permettra de préparer l'avenir. C'est l'un des chantiers prioritaires de mon action ministérielle dans les prochains mois.
La reconnaissance des professions du tourisme, la juste appréciation de leur contribution à la création de richesse dans notre pays impose de donner plus de visibilité aux métiers et aux formations du tourisme, pour montrer que les carrières y sont attractives.
Cette reconnaissance passe également par une meilleure identification des grandes masses statistiques. Je sais que vous travaillez activement sur cette question, conformément aux orientations du deuxième Comité interministériel sur le Tourisme.
Un CIT qui a également donné le coup d'envoi d'une étude commune SNAV/ODIT France dont les conclusions définitives seront connues dans le courant du mois d'avril.
Sans en dévoiler toute la substance, je peux d'ores et déjà vous dire que cette étude démontre que la mode de la désintermédiation, qui touche de nombreux secteurs de notre économie, ne constitue pas une menace directe pour la plupart des distributeurs car le voyage reste considéré comme une prestation complexe qui nécessite une relation humaine, exige un conseil.
Pour autant, les agences doivent repenser leur positionnement en fonction de l'adéquation entre offre et zone de chalandise et ont intérêt à intégrer des réseaux pour mettre en commun savoir-faire, moyens de négociation commerciale, marketing et communication.
Sans oublier la montée en puissance de la distribution « multi-canal » qui combine internet et point de vente physique pour un meilleur suivi des clients et une plus grande réactivité.
Je ne peux naturellement achever mon propos sans revenir quelques instants sur les deux grands sujets de préoccupation qui sont les vôtres depuis plusieurs années : la sécurité et la responsabilité.
Comme vous le savez sans doute, un décret dit « transparence » qui rendra bientôt obligatoire l'information des passagers sur l'identité de leur transporteur sera prochainement publié.
Ce texte permettra d'anticiper sur l'entrée en vigueur des dispositions du règlement européen publié le 27 décembre 2005 mais dont les dispositions seront applicables entre 6 mois et 1 an après cette date.
Quant à la problématique de la responsabilité « de plein droit » des agents de voyages, qui est un sujet complexe mais perturbant, je poursuis mon action dans deux directions :
- la sensibilisation de mon collègue, Pascal CLEMENT, garde des sceaux, ministre de la Justice, que je dois rencontrer très prochainement ;
- la refonte de la directive européenne sur la vente de séjour, afin d'obtenir un texte de transposition plus souple, qui limiterait la responsabilité des agences aux termes des Conventions internationales, comme vous le souhaitez tous .
Pour ce qui concerne enfin le code du tourisme, qui intègre l'ordonnance du 24 février 2005 relative à l'organisation et la vente de voyages et séjours, il sera publié dans les prochaines semaines, après le débat qui a eu lieu ce matin même au Sénat l'épilogue ce matin en Commission Mixte Paritaire et un dernier passage très bientôt devant l'Assemblée nationale, toujours dans le cadre de la CMP.
Les deux projets de décret pris en application de l'ordonnance seront ensuite examinés avec les organisations professionnelles lors d'une réunion de concertation qui se tiendra dans les toutes prochaines semaines.
Lors de l'entrée en vigueur de la réforme, soit 6 mois après la publication du décret en Conseil d'Etat, le ministère délégué au tourisme donnera toutes instructions aux préfets pour veiller à la stricte application de la loi, et en particulier pour ce qui concerne le nouveau régime de l'habilitation dans le cadre des CDAT et de la CRAT Ile-de-France.
Mesdames et Messieurs, Chers Ami(e)s, voilà les quelques messages d'actualité que je souhaitais vous transmettre aujourd'hui.
Avec mon équipe, nous avons pris l'habitude de recevoir très régulièrement les responsables du SNAV pour faire progresser la solution de vos problèmes en particulier dans le cadre des arbitrages gouvernementaux.
Le SNAV est pour nous un partenaire essentiel et incontournable, qui a su tenir le cap dans des temps incertains.
Je sais gré par ailleurs à votre président de me soutenir dans les actions que je mène en faveur du tourisme éthique, puisque le SNAV est signataire de la Charte pour un tourisme respectueux des droits de l'enfant en France et à l'international et partenaire de l'Association Tourisme et Handicap.
Car ce sont aussi ces engagements en faveur de l'humain qui fondent la valeur ajoutée de vos professions et de tous ceux qui y travaillent.
Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne fin de journée et, pour la plupart, un excellent salon mondial du tourisme. Et pour ceux qui auront le plaisir d'y participer, une agréable croisière sur le Queen Mary II à l'occasion de la Première rencontre des Métiers du Voyage et du Tourisme.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 20 mars 2006
Mesdames et Messieurs,
Chers Ami(e)s,
Je suis heureux de vous retrouver, moins d'un mois après votre Convention de BIARRITZ qui a été, de l'avis général, un vrai succès, avec 350 participants, des échanges denses et riches qui montrent que le professionnalisme des agents de voyages n'est pas un slogan publicitaire mais une réalité au quotidien.
Cette Assemblée générale précède de quelques heures l'ouverture du Salon mondial du Tourisme, un rendez-vous majeur pour votre profession, auquel je participerai naturellement aux côtés de Georges COLSON.
Elle doit être pour nous l'occasion de dresser un bilan de l'année écoulée, riche en évènements de toutes natures, mais aussi de dessiner quelques perspectives d'avenir.
2005 aura été une année charnière pour le SNAV avec l'élection d'un nouveau président, le lancement d'une réforme de ses statuts et l'entrée en application d'un nouveau modèle économique dans l'aérien, marqué par la suppression des commissions.
Une année agitée, également, avec un été noir pour la sécurité aérienne dans le monde, les attentats à Londres, en Turquie, en Egypte ou les ouragans dans les Caraïbes et au Mexique.
Mais au-delà de ces épiphénomènes mondiaux, notre pays a traversé quelques crises qui lui sont propres.
L'une d'elles va trouver enfin son aboutissement après avoir de façon bien compréhensible suscité la mobilisation des professionnels du tourisme : je pense naturellement au malheureux épisode des passeports biométriques.
Les premiers documents, conformes aux attentes des autorités américaines, seront délivrés dès la fin du mois d'avril et nous travaillons actuellement en liaison avec le cabinet du Ministre de l'intérieur pour permettre aux voyageurs en instance de départ vers les Etats-Unis de bénéficier d'un traitement privilégié dans les Préfectures.
Autre crise, dont nous ne sommes malheureusement pas encore sortis, celle du virus du Chikungunya qui touche l'île de la Réunion et menace l'ensemble des destinations de l'Océan indien.
Nous avons travaillé en étroite concertation avec les représentants des voyagistes et des Tour-Opérateurs pour trouver les solutions les mieux adaptées et ne pas obérer l'avenir du tourisme réunionnais, vital pour l'économie de l'île.
Je me suis rendu à La Réunion le 20 février pour rencontrer les professionnels du tourisme, hôteliers et agences de voyages réceptives et préparer les mesures d'accompagnement.
La visite du Premier ministre et l'annonce d'un plan exceptionnel d'aide de 60 millions d'euros permettra dans un premier temps d'amortir le choc économique lié à l'annulation des réservations et des séjours dans l'île.
Il nous faudra ensuite envisager un vaste plan de relance de la destination, pour lequel votre mobilisation sera essentielle.
Mais 2005, et ses prolongements pour les 3 premiers mois de 2006, n'aura pas été qu'une année de turbulences.
Vos professions et votre syndicat ont remporté quelques beaux succès avec la TVA récupérable sur les frais de services, qui confèrent aux agences un avantage compétitif non négligeable par rapport aux transporteurs, ou la mobilisation lors du projet de loi volontariat associatif qui a permis de rétablir une égalité de traitement entre les agences et les associations.
Cette réussite sur ces dossiers épineux doit être méditée alors même que votre syndicat est en pleine réorganisation statutaire. La réforme engagée par Georges COLSON pour simplifier et optimiser le fonctionnement de vos instances professionnelles n'est pas un luxe inutile : c'est une nécessité absolue.
Bien sûr, il ne m'appartient pas de porter un jugement sur les modifications qui vous sont proposées : c'est un sujet interne et qui doit le rester.
Mais je souhaite néanmoins vous réitérer mon message de BIARRITZ : Si vous êtes forts et unis, nous serons ensemble plus efficaces pour faire avancer vos dossiers et vos projets. Comme le dit le philosophe Henri BERGSON : « tout ce qui unit, élève ».
Je ne peux donc qu'approuver le partenariat étroit qui se noue entre les instances du SNAV et celles de l'APS, qui se traduisent par un stand commun au Salon mondial du Tourisme, par un service litiges unique et bientôt par un catalogue commun de formations.
Je souhaite insister tout particulièrement sur ce dernier point : la formation est l'une des clés qui vous permettra de préparer l'avenir. C'est l'un des chantiers prioritaires de mon action ministérielle dans les prochains mois.
La reconnaissance des professions du tourisme, la juste appréciation de leur contribution à la création de richesse dans notre pays impose de donner plus de visibilité aux métiers et aux formations du tourisme, pour montrer que les carrières y sont attractives.
Cette reconnaissance passe également par une meilleure identification des grandes masses statistiques. Je sais que vous travaillez activement sur cette question, conformément aux orientations du deuxième Comité interministériel sur le Tourisme.
Un CIT qui a également donné le coup d'envoi d'une étude commune SNAV/ODIT France dont les conclusions définitives seront connues dans le courant du mois d'avril.
Sans en dévoiler toute la substance, je peux d'ores et déjà vous dire que cette étude démontre que la mode de la désintermédiation, qui touche de nombreux secteurs de notre économie, ne constitue pas une menace directe pour la plupart des distributeurs car le voyage reste considéré comme une prestation complexe qui nécessite une relation humaine, exige un conseil.
Pour autant, les agences doivent repenser leur positionnement en fonction de l'adéquation entre offre et zone de chalandise et ont intérêt à intégrer des réseaux pour mettre en commun savoir-faire, moyens de négociation commerciale, marketing et communication.
Sans oublier la montée en puissance de la distribution « multi-canal » qui combine internet et point de vente physique pour un meilleur suivi des clients et une plus grande réactivité.
Je ne peux naturellement achever mon propos sans revenir quelques instants sur les deux grands sujets de préoccupation qui sont les vôtres depuis plusieurs années : la sécurité et la responsabilité.
Comme vous le savez sans doute, un décret dit « transparence » qui rendra bientôt obligatoire l'information des passagers sur l'identité de leur transporteur sera prochainement publié.
Ce texte permettra d'anticiper sur l'entrée en vigueur des dispositions du règlement européen publié le 27 décembre 2005 mais dont les dispositions seront applicables entre 6 mois et 1 an après cette date.
Quant à la problématique de la responsabilité « de plein droit » des agents de voyages, qui est un sujet complexe mais perturbant, je poursuis mon action dans deux directions :
- la sensibilisation de mon collègue, Pascal CLEMENT, garde des sceaux, ministre de la Justice, que je dois rencontrer très prochainement ;
- la refonte de la directive européenne sur la vente de séjour, afin d'obtenir un texte de transposition plus souple, qui limiterait la responsabilité des agences aux termes des Conventions internationales, comme vous le souhaitez tous .
Pour ce qui concerne enfin le code du tourisme, qui intègre l'ordonnance du 24 février 2005 relative à l'organisation et la vente de voyages et séjours, il sera publié dans les prochaines semaines, après le débat qui a eu lieu ce matin même au Sénat l'épilogue ce matin en Commission Mixte Paritaire et un dernier passage très bientôt devant l'Assemblée nationale, toujours dans le cadre de la CMP.
Les deux projets de décret pris en application de l'ordonnance seront ensuite examinés avec les organisations professionnelles lors d'une réunion de concertation qui se tiendra dans les toutes prochaines semaines.
Lors de l'entrée en vigueur de la réforme, soit 6 mois après la publication du décret en Conseil d'Etat, le ministère délégué au tourisme donnera toutes instructions aux préfets pour veiller à la stricte application de la loi, et en particulier pour ce qui concerne le nouveau régime de l'habilitation dans le cadre des CDAT et de la CRAT Ile-de-France.
Mesdames et Messieurs, Chers Ami(e)s, voilà les quelques messages d'actualité que je souhaitais vous transmettre aujourd'hui.
Avec mon équipe, nous avons pris l'habitude de recevoir très régulièrement les responsables du SNAV pour faire progresser la solution de vos problèmes en particulier dans le cadre des arbitrages gouvernementaux.
Le SNAV est pour nous un partenaire essentiel et incontournable, qui a su tenir le cap dans des temps incertains.
Je sais gré par ailleurs à votre président de me soutenir dans les actions que je mène en faveur du tourisme éthique, puisque le SNAV est signataire de la Charte pour un tourisme respectueux des droits de l'enfant en France et à l'international et partenaire de l'Association Tourisme et Handicap.
Car ce sont aussi ces engagements en faveur de l'humain qui fondent la valeur ajoutée de vos professions et de tous ceux qui y travaillent.
Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne fin de journée et, pour la plupart, un excellent salon mondial du tourisme. Et pour ceux qui auront le plaisir d'y participer, une agréable croisière sur le Queen Mary II à l'occasion de la Première rencontre des Métiers du Voyage et du Tourisme.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 20 mars 2006