Texte intégral
Votre intervention télévisée dimanche soir devait apaiser les esprits.
Elle a déclenché la colère.
Car vos aménagements sont apparus comme des atermoiements. Et vos timides compléments comme des simples ajustements ; ils ne changent rien à ce qui est la nature même du CPE : c?est-à-dire un contrat de travail qui peut être dénoncé à tout moment et sans motif pendant un délai de deux ans.
Votre offre de discussion adressée aux partenaires sociaux pour le mois d?avril n?a été acceptée que par le MEDEF. Et tous les syndicats de salariés vous font le reproche de ne pas les avoir consulter avant l?adoption du texte et de ne les associer aujourd?hui qu?à la mise en oeuvre d?une mesure qu?ils refusent unanimement.
Vos petites ouvertures -car il ne s?agissait que de cela- ont été vécues comme une grande fermeture.
Aussi, par votre obstination aujourd?hui, vous prenez le risque d?ouvrir un conflit dont nul ne peut prévoir l?issue et de provoquer une crise de confiance qui n?est bonne ni pour l?Education nationale, ni pour l?économie et pas davantage pour l?ordre public.
Il y en a même dans votre majorité qui appelle à la rupture. Et bien, la rupture est faite entre le pouvoir et la jeunesse.
Des voix s?élèvent, y compris dans votre propre majorité, pour demander une nouvelle discussion, espérer une annulation par le Conseil constitutionnel, voire pour envisager un nouveau projet de loi.
Avant que de nouvelles manifestations ne se produisent, dans un esprit de responsabilité et d?apaisement, je vous demande, Monsieur le Premier ministre, de retirer le CPE et d?ouvrir des négociations car, voyez vous, l?autorité dont vous parlez commence par la sagesse.
Source http://www.parti-socialiste.fr, le 16 mars 2006
Elle a déclenché la colère.
Car vos aménagements sont apparus comme des atermoiements. Et vos timides compléments comme des simples ajustements ; ils ne changent rien à ce qui est la nature même du CPE : c?est-à-dire un contrat de travail qui peut être dénoncé à tout moment et sans motif pendant un délai de deux ans.
Votre offre de discussion adressée aux partenaires sociaux pour le mois d?avril n?a été acceptée que par le MEDEF. Et tous les syndicats de salariés vous font le reproche de ne pas les avoir consulter avant l?adoption du texte et de ne les associer aujourd?hui qu?à la mise en oeuvre d?une mesure qu?ils refusent unanimement.
Vos petites ouvertures -car il ne s?agissait que de cela- ont été vécues comme une grande fermeture.
Aussi, par votre obstination aujourd?hui, vous prenez le risque d?ouvrir un conflit dont nul ne peut prévoir l?issue et de provoquer une crise de confiance qui n?est bonne ni pour l?Education nationale, ni pour l?économie et pas davantage pour l?ordre public.
Il y en a même dans votre majorité qui appelle à la rupture. Et bien, la rupture est faite entre le pouvoir et la jeunesse.
Des voix s?élèvent, y compris dans votre propre majorité, pour demander une nouvelle discussion, espérer une annulation par le Conseil constitutionnel, voire pour envisager un nouveau projet de loi.
Avant que de nouvelles manifestations ne se produisent, dans un esprit de responsabilité et d?apaisement, je vous demande, Monsieur le Premier ministre, de retirer le CPE et d?ouvrir des négociations car, voyez vous, l?autorité dont vous parlez commence par la sagesse.
Source http://www.parti-socialiste.fr, le 16 mars 2006