Texte intégral
Ce jour anniversaire de la libération du Koweit nous donne l'occasion de mesurer le chemin parcouru depuis 10 ans.
La fin des combats, le 26 février 1991, marque le début d'une nouvelle ère pour le Koweït. La reconstruction a été menée à bien dans des délais remarquables et le pays a su reprendre son essor avec la vitalité remarquable qu'on lui connaît et conforter ses institutions démocratiques, uniques dans la région. J'ai pu personnellement le constater, avec le plus grand intérêt, lors de la visite que j'ai effectuée à Koweït il y a deux ans.
L'invasion et l'occupation qui l'a suivie n'appartiennent pas encore complètement à l'histoire. La question, sensible et douloureuse des prisonniers et disparus Koweïtiens, reste ouverte et les familles et les proches continuent à espérer. C'est le règlement de ce dossier qui permettra un jour aux Koweïtiens de commémorer pleinement la libération de leur pays, avec une joie sans mélange. La France le sait et soutient pleinement cette aspiration.
La date du 26 février 1991 est tout aussi significative pour la communauté internationale. La libération de Koweït fut le fruit d'un mouvement de solidarité et d'une mobilisation sans précédent. Le jour même de l'invasion, le 2 août 1990, était votée à l'unanimité la résolution 660 du Conseil de sécurité. Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, le Conseil de sécurité était en mesure de jouer pleinement son rôle. Une douzaine de résolutions seront ensuite votées, en neuf mois, jusqu'au déclenchement des opérations militaires le 15 janvier 1991 par une coalition représentant une très large partie de la communauté internationale.
Mais ce qui était vrai il y a une décennie doit demeurer vrai aujourd'hui ; c'est par la pleine réalisation des objectifs du Conseil de sécurité que la sécurité régionale sera pleinement assurée. Il faut que tous les Etats concernés coopèrent avec les Nations unies à la réalisation de ces objectifs. Nous souhaitons la mise en oeuvre d'une politique de vigilance et de contrôle efficaces, tournée vers l'avenir.
La France et le Koweït entretenaient de longue date, bien avant ces événements, une relation suivie, confiante et amicale, et la réaction de la France a été immédiate et déterminée lors de la crise d'août 1990.
Au plan diplomatique, elle s'est impliquée profondément dans la rédaction et l'adoption de toutes les résolutions qui ont été adoptées pendant et après l'invasion.
Au plan militaire, notre contribution a été tout aussi déterminée avec une participation substantielle sur le terrain, en hommes (près de 20 000 militaires), comme en matériel (60 avions de combat, 120 hélicoptères, 14 navires de guerre, 650 blindés, etc.), sous le commandement du général Roquejoffre auquel je suis d'autant plus heureux de rendre hommage qu'il va participer personnellement, à l'invitation des autorités koweïtiennes, aux célébrations du 10ème anniversaire. Plusieurs soldats français, dont je salue la mémoire, ont payé de leur vie leur engagement dans la libération de Koweït
Impliquée dans la guerre, la France l'a été aussi dans la paix, d'abord en participant aux tâches les plus urgentes de reconstruction du Koweit, ensuite en agissant pour la sécurité de la région, en particulier pour celle du Koweït. C'est l'une des priorités de la diplomatie française, notamment au Conseil de sécurité. L'accord de coopération en matière de défense, signé en 1992, est venu confirmer notre engagement, tout comme notre participation aux forces de la Monuik dans la zone démilitarisée.
Les anniversaires sont aussi l'occasion de parler de l'avenir. La France est très attachée à son dialogue avec le Koweït. Je tiens en particulier à maintenir un contact régulier avec mon homologue avec qui j'entretiens des liens d'amitié et de confiance. Nos objectifs sont clairement les mêmes : assurer la stabilité et la sécurité dans la région, obtenir la mise en oeuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, régler la question des prisonniers et disparus.
Ce dialogue est naturellement complété par des rencontres et des entretiens réguliers à tous niveaux qui sont la trame de notre partenariat. Nous sommes d'accord pour estimer, de part et d'autre, que nous pourrions faire davantage et que nos échanges commerciaux devraient progresser. Les grandes entreprises françaises, fortes d'une compétence internationalement reconnue, s'intéressent aux grands projets koweïtiens qui constituent pour elle des occasions privilégiées de coopération a long terme.
Dans les domaines culturels, scientifiques et techniques notre coopération est aussi active. La langue et la formation sont deux priorités pour la France et je suis heureux que la dernière commission mixte culturelle, scientifique et technique, tenue à Koweït en novembre dernier, ait permis de jeter les bases de nouveaux projets.
Je suis pour ma part tout à fait confiant dans la capacité de nos peuples à travailler encore davantage ensemble dans de nombreux domaines et dans notre intérêt commun.
A l'occasion du 10ème anniversaire de la libération du Koweit, je forme des voeux pour son peuple et ses dirigeants, en les assurant à nouveau que leur sécurité est une préoccupation fondamentale pour la France dont l'attachement à la stabilité et à la paix reste constant".
(sorce http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)
La fin des combats, le 26 février 1991, marque le début d'une nouvelle ère pour le Koweït. La reconstruction a été menée à bien dans des délais remarquables et le pays a su reprendre son essor avec la vitalité remarquable qu'on lui connaît et conforter ses institutions démocratiques, uniques dans la région. J'ai pu personnellement le constater, avec le plus grand intérêt, lors de la visite que j'ai effectuée à Koweït il y a deux ans.
L'invasion et l'occupation qui l'a suivie n'appartiennent pas encore complètement à l'histoire. La question, sensible et douloureuse des prisonniers et disparus Koweïtiens, reste ouverte et les familles et les proches continuent à espérer. C'est le règlement de ce dossier qui permettra un jour aux Koweïtiens de commémorer pleinement la libération de leur pays, avec une joie sans mélange. La France le sait et soutient pleinement cette aspiration.
La date du 26 février 1991 est tout aussi significative pour la communauté internationale. La libération de Koweït fut le fruit d'un mouvement de solidarité et d'une mobilisation sans précédent. Le jour même de l'invasion, le 2 août 1990, était votée à l'unanimité la résolution 660 du Conseil de sécurité. Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, le Conseil de sécurité était en mesure de jouer pleinement son rôle. Une douzaine de résolutions seront ensuite votées, en neuf mois, jusqu'au déclenchement des opérations militaires le 15 janvier 1991 par une coalition représentant une très large partie de la communauté internationale.
Mais ce qui était vrai il y a une décennie doit demeurer vrai aujourd'hui ; c'est par la pleine réalisation des objectifs du Conseil de sécurité que la sécurité régionale sera pleinement assurée. Il faut que tous les Etats concernés coopèrent avec les Nations unies à la réalisation de ces objectifs. Nous souhaitons la mise en oeuvre d'une politique de vigilance et de contrôle efficaces, tournée vers l'avenir.
La France et le Koweït entretenaient de longue date, bien avant ces événements, une relation suivie, confiante et amicale, et la réaction de la France a été immédiate et déterminée lors de la crise d'août 1990.
Au plan diplomatique, elle s'est impliquée profondément dans la rédaction et l'adoption de toutes les résolutions qui ont été adoptées pendant et après l'invasion.
Au plan militaire, notre contribution a été tout aussi déterminée avec une participation substantielle sur le terrain, en hommes (près de 20 000 militaires), comme en matériel (60 avions de combat, 120 hélicoptères, 14 navires de guerre, 650 blindés, etc.), sous le commandement du général Roquejoffre auquel je suis d'autant plus heureux de rendre hommage qu'il va participer personnellement, à l'invitation des autorités koweïtiennes, aux célébrations du 10ème anniversaire. Plusieurs soldats français, dont je salue la mémoire, ont payé de leur vie leur engagement dans la libération de Koweït
Impliquée dans la guerre, la France l'a été aussi dans la paix, d'abord en participant aux tâches les plus urgentes de reconstruction du Koweit, ensuite en agissant pour la sécurité de la région, en particulier pour celle du Koweït. C'est l'une des priorités de la diplomatie française, notamment au Conseil de sécurité. L'accord de coopération en matière de défense, signé en 1992, est venu confirmer notre engagement, tout comme notre participation aux forces de la Monuik dans la zone démilitarisée.
Les anniversaires sont aussi l'occasion de parler de l'avenir. La France est très attachée à son dialogue avec le Koweït. Je tiens en particulier à maintenir un contact régulier avec mon homologue avec qui j'entretiens des liens d'amitié et de confiance. Nos objectifs sont clairement les mêmes : assurer la stabilité et la sécurité dans la région, obtenir la mise en oeuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, régler la question des prisonniers et disparus.
Ce dialogue est naturellement complété par des rencontres et des entretiens réguliers à tous niveaux qui sont la trame de notre partenariat. Nous sommes d'accord pour estimer, de part et d'autre, que nous pourrions faire davantage et que nos échanges commerciaux devraient progresser. Les grandes entreprises françaises, fortes d'une compétence internationalement reconnue, s'intéressent aux grands projets koweïtiens qui constituent pour elle des occasions privilégiées de coopération a long terme.
Dans les domaines culturels, scientifiques et techniques notre coopération est aussi active. La langue et la formation sont deux priorités pour la France et je suis heureux que la dernière commission mixte culturelle, scientifique et technique, tenue à Koweït en novembre dernier, ait permis de jeter les bases de nouveaux projets.
Je suis pour ma part tout à fait confiant dans la capacité de nos peuples à travailler encore davantage ensemble dans de nombreux domaines et dans notre intérêt commun.
A l'occasion du 10ème anniversaire de la libération du Koweit, je forme des voeux pour son peuple et ses dirigeants, en les assurant à nouveau que leur sécurité est une préoccupation fondamentale pour la France dont l'attachement à la stabilité et à la paix reste constant".
(sorce http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)