Déclaration de M. Léon Bertrand, ministre du tourisme, sur les nouvelles actions promotionnelles de l'industrie du tourisme ("Qualité Tourisme", "Bienvenue en France", "France, l'incomparable rendez-vous", preuves du développement de l'enjeu économique de l'industrie du tourisme, Paris le 4 avril 2006.

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Circonstance : Assemblée générale du Comité consultatif international de Maison de France à Paris le 4 avril 2006

Texte intégral

Monsieur le Président, Cher Paul DUBRULE,
Monsieur le Directeur général, Cher Thierry BAUDIER,
Madame l'Ambassadrice déléguée aux Investissements internationaux,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Chers Amis,
C'est pour moi un réel plaisir de pouvoir conclure les travaux de votre 3ème assemblée générale, au lendemain du lancement, très réussi, du 1er Rendez-vous France.
Je souhaite en premier lieu vous remercier toutes et tous pour votre présence car je sais que certains d'entre vous viennent de très loin.
Le Conseil consultatif international de Maison de la France, créé en 2003 avec mon entier soutien et l'aide d'Air France, constitue aujourd'hui un organe essentiel du fonctionnement de notre GIE.
Dans un contexte de concurrence intensive entre les destinations touristiques, votre contribution au rayonnement international de notre pays, votre expertise et le rôle d'ambassadeur de la France touristique que vous occupez avec beaucoup de sérieux sont des atouts déterminants.
Clara GAYMARD, que je remercie très vivement pour sa participation de ce matin, ne me contredira pas.
L'attractivité d'un pays repose aujourd'hui sur des facteurs complexes et nécessite un travail de lobbying très pointu.
Or, dans ce domaine, les actions de l'Agence Française pour les Investissements internationaux et celles de Maison de la France sont tout à fait complémentaires.
L'attractivité touristique est en effet l'un des vecteurs les plus puissants d'appréciation d'un pays.
Pour le sociologue Jean VIARD, le tourisme est même devenu aujourd'hui un véritable « or noir ».
Puisque la matière première de l'économie est désormais l'intelligence, la qualité de vie est un facteur décisif pour attirer les hommes et les entreprises. Et, à cet égard, les villes touristiques disposent, on le comprend aisément, d'un avantage comparatif considérable.
Ce phénomène s'observe, déjà par exemple, avec l'accélération depuis quelques années du mouvement d'arrivée d'étrangers, notamment britanniques, dans certaines régions françaises, comme l'Aquitaine, la Bretagne ou le Limousin.
La première génération est venue s'installer pour des motifs touristiques, les paysages ou la gastronomie.
Les nouveaux arrivants, plus jeunes et encore actifs, sont attirés par cet art de vivre à la française mais aussi par la qualité de nos infrastructures et de nos services publics de proximité.
Cette présence étrangère n'est pas anecdotique car dans le Limousin, ce sont près de 200 millions d'euros qui sont ainsi injectés chaque année dans l'économie locale.
De la même manière, le tourisme représente en France une manne financière exceptionnelle dont nos concitoyens n'ont pas toujours tout à fait conscience.
Outre les 34 milliards d'euros de recettes internationales, l'industrie du tourisme génère 1 million d'emplois directs et autant d'emplois indirects dans le commerce, les loisirs les transports répartis entre 200 000 entreprises, dont une forte majorité de PME.
Le tourisme constitue une alternative pour le développement économique de nombreux territoires qui ne disposent pas d'un maillage industriel suffisant ou d'une économie rurale performante.
Comme le notait très récemment le Conseil mondial du Tourisme et du Voyage (WTTC), un organisme cher à Paul DUBRULE et qui regroupe les 100 premières entreprises touristiques mondiales, certains pays misent quasi exclusivement sur le développement touristique pour leur décollage économique.
Un pari qui n'est pas déraisonnable au regard des prévisions de croissance du tourisme mondial qui devrait voir doubler, d'ici 2016, ses recettes globales pour atteindre 12 000 milliards d'euros.
Ces quelques éléments macro-économiques permettent de mieux appréhender les enjeux de notre politique touristique nationale, où Maison de la France tient une place prépondérante.
Depuis mon arrivée en 2002, j'ai fermement bataillé pour obtenir de nouveaux moyens au GIE afin d'enclencher une dynamique de la demande.
Au travers de deux Comités interministériels du Tourisme, j'ai suscité la mise en oeuvre d'une nouvelle stratégie marketing, à laquelle vous avez tous apporté une large contribution, et je vous en remercie vivement.
La réussite est déjà au rendez-vous puisque les recettes touristiques ont augmenté de 3,5% en 2005.
Complément indispensable de cette relance de la demande, nous avons mis en place une démarche qualité nationale, avec la création d'une marque ombrelle « Qualité Tourisme » qui permettra de distinguer les entreprises qui respectent le référentiel national de qualité.
Maison de la France sera d'ailleurs chargé d'une vaste campagne de communication internationale auprès des professionnels et du grand public au mois de mai.
Thierry BAUDIER et Paul DUBRULE ont évoqué ce matin également la nouvelle campagne « Bienvenue en France » et le lancement de la nouvelle version de france guide.com, qui devient une plate-forme de réservation en juin.
On peut ajouter la signature « France, l'incomparable rendez-vous », dévoilée hier, qui donnera une nouvelle cohérence aux actions de communication.
Sans oublier les nouveaux moyens financiers que je souhaite voir accordés à Maison de la France et dont j'aurai l'occasion de vous reparler très prochainement.
Voilà, rapidement esquissées, quelques perspectives d'avenir plutôt encourageantes pour notre grand réseau de promotion du tourisme français à travers le monde qui compte désormais 34 bureaux dans 29 pays.
Je ne peux conclure ce propos sans vous dire que les mouvements sociaux liés au CPE, qui ont provoqué de nombreux incidents dans Paris ces dernières semaines, constituent pour moi une vraie préoccupation.
La crise de banlieues au mois de novembre 2005 aura eu au final des répercussions limitées grâce à la réactivité de Maison de la France sur les marchés les plus sensibles, les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Russie et l'Australie.
Le Gouvernement a tout mis en oeuvre pour renouer le dialogue, éviter les débordements et obtenir progressivement le retour au calme. Je forme le voeu que ces perturbations momentanées n'auront pas de conséquences fâcheuses pour notre fréquentation touristique.
Dans cette épreuve délicate, je sais pouvoir compter sur votre implication et sur votre vigilance pour rassurer vos compatriotes et je vous en remercie très vivement.

Source http://;www.tourisme.gouv.fr, le 14 avril 2006