Texte intégral
Bonjour à tous.
Merci de votre présence.
Nous allons faire aujourd'hui quelque chose d'inhabituel qui est, pour une fois, non pas de commenter l'actualité européenne, nous le faisons régulièrement après les Conseils Affaires générales ou à d'autres occasions, mais de faire une présentation : la présentation de tout ce qui va se passer le 9 mai prochain autour du vingtième anniversaire de la Journée de l'Europe.
Je veux immédiatement et sans plus attendre remercier toutes les Ambassades européennes à Paris, je commence par elles, parce que je leur ai fait la proposition un peu étrange au début de l'année d'ouvrir leurs portes - comme nous le faisions ici nous-mêmes avec Philippe Douste-Blazy au Quai d'Orsay - et parce que je souhaitais que nous soyons ouverts sur l'extérieur, que les citoyens puissent avoir accès à ces lieux où se fait l'Europe aujourd'hui. Même si cela n'était pas si simple, elles ont toutes accepté. Je veux donc saluer ce geste en votre présence et de même, vous le verrez, la coopération de l'Assemblée nationale, du Sénat, de la Commission européenne, du Parlement européen et de beaucoup d'autres ministères a été exemplaire.
Je veux et je dois remercier aussi tous nos partenaires, publics et privés - vous en avez la liste sur les affiches - parce que sans leur soutien, sans leur aide, sans leurs propositions parfois, nous n'aurions pas pu donner à cette journée du 9 mai tout le retentissement que nous voulions lui donner. Grâce à eux, aussi, cette Journée de l'Europe du 9 mai 2006 sera un peu particulière et exceptionnelle.
Alors, que va-t-il se passer le 9 mai ? Et d'abord, qu'est-ce que le 9 mai ? Le 9 mai est depuis vingt ans, vingt ans déjà, la Journée de l'Europe dans tous les pays européens. Cette date a été choisie par le Conseil européen de Milan en juin 1985, en hommage au 9 mai 1950 , jour où Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, sur la proposition de Jean Monnet qui était commissaire au Plan à l'époque, a fait cette déclaration, dans cette salle-même, qui est restée dans l'histoire comme le début de la construction européenne. Il proposait que soient mises en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier, que le charbon et l'acier - qui avaient été si longtemps été facteurs de guerre ou des outils de guerre - deviennent les outils de la paix. Et c'est ce qui s'est passé. D'où ce 9 mai, je ne reviens pas plus longuement sur l'histoire. Cela n'est pas le sujet aujourd'hui. Vous trouverez dans votre dossier de presse et sur le site "feteleurope.fr" les principaux rappels historiques qui s'imposent.
En revanche, je reviens au 9 mai, Journée de l'Europe dans tous nos pays. Dire que nous nous en apercevions beaucoup en France serait assez excessif, donc je ne le ferai pas, disons que nous nous en apercevions parfois, mais peu souvent, et il nous a semblé que vingt ans était un âge suffisant pour que nous commencions à nous en apercevoir et surtout pour que nous le célébrions dignement. Dignement, c'est-à-dire selon moi positivement.
Alors pourquoi ? Tout simplement parce que cette journée - avec quelques autres occasions mais elles ne sont pas si nombreuses - offre la possibilité de prendre un peu de recul, de réfléchir à tout ce qui s'est passé, au temps qui a passé depuis le 9 mai 1950, à ce qui a été accompli depuis le jour de cette déclaration Schuman, dans ce salon, ici-même. Et si nous prenions ce petit moment de réflexion, je crois que nous nous apercevrions mieux de quelque chose en quoi je crois profondément : malgré les mille difficultés de la construction européenne, les mille complexités, les mille imperfections, il y a un moment, et pardon je vais être directe, il y a un moment où il faut être clair dans sa tête. Savoir ce que nous voulons. Nous souvenir d'où nous venons : je parle là de ce continent européen d'avant la construction européenne, ravagé siècle après siècle par les guerres et par les destructions. Savoir que l'Europe est notre bien commun, tout simplement, qu'elle sera ce que nous en ferons collectivement, qu'elle ne tombe pas du ciel, que nous en sommes tous co-responsables : satisfaits ou insatisfaits, nous en sommes co-responsables. Franchement, si nous prenons ce temps de réflexion, je crois que nous devons lui rendre hommage, saluer tout ce qu'elle a déjà pu faire et se battre pour qu'elle fasse mieux encore. Voilà pourquoi nous avons voulu donner à cette vingtième édition de la Journée de l'Europe un sens un peu particulier cette année et faire en sorte que ce soit une journée de fête, de rencontres, de débats et de réflexion.
J'ai voulu vous donner l'esprit de cette journée du 9 mai prochain, il nous reste à voir les événements prévus avant de répondre à vos questions, bien sûr. J'y répondrai ou je laisserai un de nos partenaires, présents aujourd'hui, le faire. Le dossier de presse vous donne l'essentiel, je pense que vous l'avez reçu sinon il est à votre disposition.
Je vous propose de passer en revue, tout simplement, les principaux chapitres, avec d'abord ce que nous avons appelé "l'Europe en choeurs". Vous le voyez, un peu partout en France et cela se remplira au fil des jours, sur tout le territoire national, des chorales descendront dans la rue et chanteront, à 18 heures, l'Hymne européen. Puis, ensuite, ce qu'elles voudront. On démarre par l'Hymne européen, l'Hymne à la Joie de Beethoven. Il y aura des chorales partout, de tous ordres : des grandes, des petites, des moyennes. Certaines sont connues, d'autres le sont moins. Si vous regardez sur la carte, du côté de Lyon - et nous l'avons signalé dans le dossier de presse - parmi d'autres exemples, vous verrez que la chorale des Petits chanteurs de Saint-Marc, qui est plus connue depuis qu'elle a fait le choeur du film Les Choristes, interprétera l'Hymne européen à Lyon à 18 heures, place des Terreaux.
Au Quai d'Orsay, dans les jardins, il y aura aussi une chorale un peu particulière et prestigieuse : le Choeur de l'Armée Française, accompagné par l'Orchestre de la Garde républicaine, qui chantera l'Hymne européen et qui fera ensuite un concert. Je crois que ce sera un moment d'émotion. On vous a signalé par écrit un certain nombre d'exemples, parmi eux, la chorale des handicapés de Handivoix qui sont très actifs au sein de cette association à Villepreux dans les Yvelines.
Les chorales se sont mobilisées un peu partout en France. Nous avons travaillé avec les deux principales associations de chorales, avec le ministère de la Culture, l'association des Maires de France. Dans la Gazette des Communes qui est sortie en début de semaine - je l'ai apportée avec moi- vous verrez qu'il y a déjà un certain nombre d'appels et de propositions à rejoindre ce mouvement. N'hésitez pas à vous y mettre ! Vous trouverez en ligne sur le site, la partition, et les différentes versions des différentes partitions, de l'Hymne à la Joie. Donc, si vous voulez vous y essayer, vous êtes les bienvenus !
Nous avons aussi quelque chose que nous avons appelé "Lumières d'Europe", avec un certain nombre d'événements visibles, et même très visibles. Le plus visible d'entre eux sera bien sûr l'illumination de la Tour Eiffel en bleu, couleur de l'Europe, le 9 mai, de minuit à minuit. La couleur bleue et le scintillement évoqueront le drapeau européen, bleu avec les étoiles. Le Quai d'Orsay sera également éclairé en bleu, ainsi que l'Assemblée nationale - et je tiens à remercier le président Debré que j'avais sollicité et qui a accepté - et le Sénat - je dois également remercier le président Poncelet. L'Arc de Triomphe - nous avons appris cela il y a quelques jours- grâce à EDF que nous avions sollicité, sera également éclairé en bleu. Vous verrez donc une série de choses assez spectaculaires. La Tour Eiffel en bleu, cela n'a jamais été fait. Je veux remercier le Maire de Paris de m'avoir donné son accord pour qu'il en soit ainsi. Minuit-minuit, aux heures nocturnes, parce que dans la journée, cela ne se verrait pas. Vous avez dans la suite du dossier les horaires précis d'illumination de chaque bâtiment.
Je vous ai déjà parlé de la "journée portes ouvertes", vous verrez dans le dossier qu'il y a des petites fiches récapitulatives. Portes ouvertes au Quai d'Orsay, dans les ambassades des pays européens et dans les bureaux de Représentation des institutions européennes, Commission et Parlement à Paris. Au Quai d'Orsay, la maison sera ouverte au public de 11 heures à 19 heures et j'accueillerai, avec Philippe Douste-Blazy, nos premiers visiteurs. Il y aura une série d'animations : la projection de films ou de documentaires. La journée sera aussi ponctuée par des concerts : les deux grands concerts de la Garde républicaine, à 13h et 18h, mais aussi, tout au long de la journée, des petits concerts de plus petites formations dans les salons qui n'en ont pas forcement l'habitude, soit de musique classique, soit de jazz. Et à 18h, je le répète, l'hymne européen dans les jardins, par le choeur de l'Armée et la Garde républicaine, soit environ 120 personnes.
Les Ambassades des pays européens seront également ouvertes ce jour-là. Les pays européens, cela veut dire les vingt-cinq Etats membres moins la France - puisque pour la France le Quai d'Orsay sera ouvert - plus les deux pays qui ont déjà signé avec l'Union leurs traités d'adhésion, je parle là de la Bulgarie et de la Roumanie. Pour connaître les détails des heures d'ouverture, parce qu'ils ne sont pas identiques d'une Ambassade à l'autre, je vous recommande de vous reporter au site Internet ou à votre dossier de presse. Le site a un système de "roll-on", donc lorsque l'on passe sur les lieux, on a tout sur l'ambassade : l'adresse, les informations concernant les horaires et également quelques indications sur ce qui s'y passera, puisque chacun a fait ce qu'il souhaitait. Dans le dossier, vous verrez un certain nombre d'exemples : l'Ambassade d'Allemagne, par exemple, en partenariat avec le CNRS et le Palais de la Découverte, présentera un laser, qui est le fruit d'une coopération franco-allemande, et qui sert à la détection atmosphérique des pollutions ; l'ambassade d'Estonie a choisi de mettre en valeur des créateurs de mode ; l'ambassade d'Espagne s'intéressera surtout au cinéma avec notamment des courts-métrages de cinéastes espagnols de renom, notamment, Pedro Almodovar ; l'ambassade d'Irlande rendra hommage à Samuel Beckett, cela s'impose, et accueillera aussi de la musique irlandaise. Il y aura donc un véritable parcours européen dans tout Paris, tout le monde ne pourra pas tout faire, mais chacun est libre de faire ce qu'il veut.
Dans les écoles, pour les collèges et lycées, nous avons prévu un kit pédagogique, permettant aux professeurs qui le souhaiteraient de parler d'Europe ce jour-là. Ce kit, qui est à votre disposition, a été réalisé conjointement avec le Mouvement européen, avec le ministère de l'Education nationale et avec le Cabinet de la ministre déléguée aux Affaires européennes. Merci à tous ceux qui ont travaillé sur ce projet. Vous verrez qu'il contient des affiches pédagogiques, présentant la construction européenne, un certain nombres de question-réponses, des quizz, à la fois ludiques et informatifs déclinés en trois niveaux : débutant, niveau intermédiaire et niveau confirmé. Enfin, trois fiches présentent la Journée de l'Europe et la citoyenneté européenne. Donc, c'est un outil qui est à la disposition des professeurs, s'ils le souhaitent. Tout leur a été envoyé début avril, à 40 000 exemplaires. L'objectif est pédagogique, informatif. J'ajoute que ces kits sont téléchargeables sur le site www.feteleurope.fr et également sur le site du Mouvement européen dont l'adresse figure dans votre dossier de presse.
Il y a une autre opération que nous avons choisi de mettre en valeur dans le dossier, qui est le prix Louis Weiss du journalisme européen. Je ne ferai pas l'injure à ceux d'entre vous qui êtes journalistes de présenter le prix Louis Weiss européen ! Ce prix sera remis le 9 mai à 11h30, ici au Quai d'Orsay, et, rassurez-vous, si je remets le prix, ce n'est pas moi qui suis juge de la qualité des journalistes, je me le suis toujours interdit, et dans ces fonctions aussi. C'est un prix qui est organisé par l'association des journalistes européens, c'est la seconde édition. Le jury est composé de sept membres et est présidé par Véronique Auger de France 3. Parmi les membres, on compte un certain nombre de vos confrères français, mais aussi étrangers.
A propos du concours de dessin : j'ai souhaité que l'on puisse s'adresser également aux plus jeunes, ceux qui ne sont pas encore citoyens européens et, grâce à Ouest France, nous avons pu le faire par le biais de ce concours de dessin ouvert aux enfants de moins de douze ans. Il se déroulera jusqu'au 27 avril. Ouest-France est le plus grand quotidien français - je ne veux offenser personne, mais ce sont les chiffres de diffusion qui parlent - et son engagement européen est réel, profond et ancien. Je veux également lui rendre hommage et le remercier de ce partenariat. Le jury est composé d'un certain nombre de personnalités européennes, présidé par Catherine Lalumière. Il sélectionnera les dessins entre le 27 avril et début mai. Le meilleur dessin sera publié dans Ouest-France le 7 mai et les meilleurs dessins seront exposés ici, au Quai d'Orsay, le 9 mai. Je remettrai moi-même le prix au lauréat à 17h30. Grâce à l'aide d'Air France et de Novotel. Air France, que nous avions sollicité pour une autre opération dont je vais vous parler toute à l'heure, et qui a eu la grande gentillesse d'étendre ses propositions de partenariat à cette opération avec Ouest-France, le gagnant et trois personnes de sa famille pourront disposer d'un billet aller-retour pour la ville européenne de leur choix avec deux nuits d'hôtel prises en charge par nos partenaires.
Le 9 mai, on pourra aussi se déplacer en avion, en train ou en métro. J'ai déjà parlé d'Air France, je précise davantage : Air France offrira des bons de réduction supplémentaire, s'ajoutant aux réductions habituelles pour les jeunes de moins de 26 ans. Un exemple pour fixer les idées : un aller-retour Paris-Barcelone pour les moins de 26 ans, en fonction du jour, c'est environ 50 euros. Avec une réduction de 20 euros, le jeune qui souhaitera partir, pourra le faire pour 30 euros et non pas pour 50 euros. Moins de 26 ans, une opération qui durera au-delà du 9 mai.
Vous le voyez sur l'écran, il y aura un Eurostar décoré du logo de la Fête de l'Europe, puisque nous nous sommes associés aussi à la SNCF et à Eurostar pour ce 9 mai 2006. Il partira de la Gare du Nord à 10h19, une gare très symbolique en Europe, puisque c'est de là que partent beaucoup de trains à destination des grandes villes européennes. Nous serons là pour saluer cet événement considérable, mais aussi parce que nous pouvons, grâce à la SNCF et à Eurostar, faire partir une classe d'élèves qui ira à Londres, l'aller-retour se faisant dans la journée. Ce sera une classe du lycée Jean Monnet dans les Yvelines. Nous avons cherché un nom légitime, vous voyez que nous avons trouvé sans difficulté. Ils passeront la journée à Londres et seront accueillis par notre ambassadeur qui les recevra pour déjeuner. Ils pourront ensuite faire un tour de la ville et reviendront le soir à Paris. Je serai au départ, je vous l'ai dit, mais je resterai à quai, puisque j'ai ensuite d'autres activités...
L'avion, le train, mais aussi le métro. La RATP éditera en partenariat avec nous un ticket bleu, qui ne sera pas le ticket mauve habituel mais un ticket bleu comme l'Europe et portant la mention "9 mai 2006, Fête l'Europe". Ce ticket sera un ticket "collector", pardon de l'anglicisme, qui sera diffusé dans deux stations dans Paris pour des raisons évidentes de mise en place et de faisabilité de l'opération. Deux stations dans Paris qui vendront ces billets à l'unité : la station Trocadéro et la station Bastille. J'ai prévu de me rendre à la station Bastille le matin pour acheter mon ticket de métro et de m'en servir d'ailleurs pour aller Gare du Nord. Nous serons là, le matin avec la RATP et le STIF qui a donné son accord, vous savez qu'il est compétent, et je le remercie, tout comme je remercie la RATP.
La Poste a également produit un souvenir philatélique, qui figure sur la gauche de l'écran. Elle en éditera 3000. Il ne sera pas facile de se le procurer, parce que 3 000 exemplaires, cela n'est pas si considérable. Nous avons joué la rareté et l'effet "collector", là aussi. Vous saurez tout sur la façon de vous le procurer sur le site www.feteleurope.fr.
En soirée, nous aurons, avec l'aide du ministère de la Culture et de la communication, une soirée Erasmus à la Cité des sciences et des techniques de la Villette. Soirée Erasmus et lancement d'un concours culturel. Il faut savoir que tous les étudiants européens Erasmus qui sont à Paris ou dans la région parisienne sont environ mille ou mille cinq cents et se retrouvent assez régulièrement le soir, le jeudi habituellement, pour parler d'Europe et accessoirement faire la fête ! Cette fois-là ce ne sera pas un jeudi mais un mardi, puisque le 9 mai c'est un mardi, et ce ne se passera pas dans le lieu habituel mais à la Villette, à partir de 20h. Pourquoi 20h, qui peut paraître tôt pour une soirée ? Parce qu'il y aura ; à ce moment-là, le lancement d'un concours, que nous avons appelé "Jeune prix de la culture européenne". Vous l'avez dans votre dossier. C'est un prix qui sera décerné à l'automne, et qui s'adresse aux étudiants Erasmus qui pourront concourir dans quatre domaines : la musique, l'expression plastique, la photo et la poésie. Vous n'êtes pas étudiants Erasmus j'imagine, mais passez le mot si vous en connaissez !
Vous verrez également qu'il y a des expositions : une exposition "100 photos pour l'Europe" à la représentation de la Commission européenne en France, boulevard Saint-Germain, avec, en première partie, des photos du photographe autrichien, présidence oblige, Erich Lessing, et, en deuxième partie, un choix de photos de 25 jeunes photographes représentant chacun un Etat membre. A l'Hôtel des Monnaies, sur les quais, aura lieu une autre exposition, qui s'appelle "eurosuro/Culture", qui commencera le 9 mai et qui durera tout le mois de mai. Elle présentera le symbolisme des illustrations qui ont été choisies pour la monnaie européenne, billets et pièces en euro.
Je terminerai par le sport, le cinéma et la roller-parade. Le sport, c'est le cheval. L'hippodrome de Vincennes sera aux couleurs de l'Europe le 9 mai à partir de 19h30, et le Tiercé/Quarté/Quinté+ - je ne suis pas turfiste alors je vérifie que c'est bien cela - s'intitulera "Prix de la Journée de l'Europe", ce soir- là. Le départ de la course sera donné à 20h50. La chaîne Equidia, mais aussi Canal+, et, pour le résultat, TF1, diffuseront cet événement. Le cheval gagnant sera revêtu, précisent les organisateurs, de la couverture "bleu Europe". Cela touchera un autre public. Vous devez savoir que les turfistes sont particulièrement nombreux en France puisqu'on les évalue à six millions. Et puis c'est un autre partenaire qui a mené avec nous cette opération, ce qui est une très bonne idée.
Pour le cinéma, nous avons à Paris, à Strasbourg, à Bruxelles, à Madrid et à Rome, 25 films, un par pays européen, grâce à UGC. "UGC Ciné Cité 25" est le nom de baptême de cette opération. Cela permettra de faire découvrir le cinéma de 25 pays européens, en illustrant le thème de la diversité culturelle. Vous trouverez la liste de ces films très bientôt sur le site Internet d'UGC, qui figure dans votre dossier de presse (www.ugc.fr). Ces films seront présentés en version originale et, pour bon nombre d'entre eux, en avant-première. Ce sera le cas, je crois, pour le film français qui sera choisi, qui n'est pas encore sélectionné, donc ne m'en demandez pas le nom. Evidemment, chacun est libre de voir dans cette opération un clin d'oeil, bien sûr, à mes fonctions précédentes, mais aussi à "L'Auberge espagnole", aux "Poupées russes" et à tout ce que ces films ont fait pour l'idée européenne.
Enfin, la roller-parade du 12 mai : attention, le 12 et non pas le 9 parce que c'est le vendredi que la roller-parade a lieu depuis 1993. Et je compte bien sur un certain nombre des membres de mon cabinet pour y participer ! Vous êtes également les bienvenus. Les participants seront, s'il le souhaitent, aux couleurs de la fête de l'Europe avec des flammèches et des Tee-shirts représentant notre logo.
Le 9 mai ce n'est pas seulement Paris, évidemment ! C'est partout en France et donc il y aura, partout en France, des événements. Dans le dossier, nous avons cité quelques exemples qui vont de Strasbourg à Clichy-la-Garenne. Vous verrez, en allant sur le site, les événements qui se dérouleront dans chaque région. Je suis allée hier soir voir ce qui se fait à Toulouse et je vous assure que ça marche, vous pouvez vous y reporter. Il y a d'ores et déjà beaucoup de choses. Le site sera enrichi au fur et à mesure que nous aurons connaissance d'initiatives, qui existent déjà ou qui naîtront et qui pourrons, si elles nous paraissent dignes de cela, être labellisées "Fête l'Europe".
Pour conclure, j'attire votre attention sur les outils de communication qui sont à votre disposition. Vous en voyez un certain nombre ici. Le logo tout d'abord, "Fête l'Europe, 9 mai", avec un petit "smiley", un petit sourire, pour montrer que nous sommes positifs ce 9 mai. Il y aura une version animée de ce logo qui sera diffusée sur France Télévisions. Nous aurons aussi des affiches, de différents types, vous en avez un certain nombre dans cette salle. 70 000 affiches nationales, je les appelle nationales parce qu'elle seront diffusées partout sur le territoire et en région, dont 40 000 seront insérées dans le prochain numéro de la Gazette des Communes, qui est l'un de nos partenaires, le numéro du 24 avril. Cela permettra à chaque commune de France, à chaque région, à chaque département, d'avoir des affiches.
3 000 affiches parisiennes, notamment à la Gare du Nord, dans les relais d'information Europe, dans les Ambassades qui participent avec nous à cette opération, dans les lieux publics, dans les bureaux de postes, etc. Nous aurons aussi 700 affiches RATP, de différents formats: un format moyen et un grand format 4x3. Celui que vous voyez est une réduction du grand format. Les affiches de format 62x100 seront dans le métro parisien à partir du 26 avril et jusqu'au 10 mai. Les grandes affiches seront disposées à partir du 2 mai et pour une semaine. Nous avons aussi des dépliants : 700 000 dépliants qui seront distribués soit par les canaux habituels, ceux de nos partenaires, soit dans tous les bureaux de poste et les relais d'information sur l'Europe. Nous avons un clip vidéo, de 40 secondes, illustrant cette journée, qui sera diffusé dans les aéroports de Paris, dans les avions long-courrier d'Air France, à Vincennes, et puis sur les réseaux télévisés de nos partenaires. J'ajoute d'ailleurs que nos partenaires ont leurs propres supports de communication, prolongeant les nôtres. La SNCF, par exemple, fera des choses, je l'ai déjà signalé. Air France, dans son "Magazine Air France", parlera aussi beaucoup de la Journée de l'Europe. Wanadoo, donc France Télécom, nous aidera aussi, le 9 mai, à faire parler de cette journée très exceptionnelle. Des clips audio de 30 secondes seront diffusés sur différentes stations de Radio France. Enfin un site Internet, le site www.feteleurope.fr, est déjà opérationnel depuis hier. Il sera complété jour après jour en fonction des informations que nous recevrons. Les documents de communication sont téléchargeables sur le site. Donc tout un dispositif de communication a été mis en place, complété par le dispositif propre à chacun de nos grands partenaires. Je veux à nouveau les remercier. Je le ferai encore avant de conclure, soyez-en sûr, parce que sans eux nous n'aurions pas pu donner autant de visibilité à cette Fête de l'Europe.
Voilà pour l'essentiel. Donc vous voyez qu'il y aura beaucoup de choses pour tous les publics, tous les âges et dans des domaines très variés :nous avons eu un certain nombre d'idées ; nous avons lancé, poussé un certain nombre d'initiatives et rencontré beaucoup de bonnes volontés ; nous avons aussi fédéré d'autres initiatives qui existaient. Et je veux dire que nous avons partout trouvé un très bon accueil, rencontré souvent beaucoup d'enthousiasme et beaucoup de créativité.
Vous avez certainement, malgré la longueur de cette présentation, des questions. Je suis là pour y répondre, avec mon équipe et avec les partenaires s'ils sont sollicités. Je veux cependant d'emblée répondre à la question évidente que vous m'auriez posée en premier : quel est le budget de cette opération ? Le budget est d'environ 450 000 euros, dont environ 135 000 pour l'illumination de la Tour Eiffel. La même somme environ est consacrée aux actions de communication, et le reste aux autres événements. Je veux préciser que nous n'avons pas eu d'augmentation de budget, donc cela se fait dans le cadre de l'enveloppe allouée aux Affaires européennes. Et surtout, j'insiste à nouveau sur le fait que toutes ces opérations, pour beaucoup d'entre elles en tout cas, se font grâce à nos partenaires.
Ce qui compte, avant tout, c'est le sens que nous avons voulu donner à cette journée. Je vous l'ai dit tout à l'heure, "Fête l'Europe", cela veut dire que l'on est dans un moment positif et festif, dans un hommage à l'Europe. Cela veut dire aussi "Faites l'Europe" : c'est à nous de la faire. L'Europe c'est nous tous, c'est notre responsabilité. Nous en sommes tous les acteurs.
J'ajoute, pour terminer, que cette présentation des opérations du 9 mai est une première étape. Il y en aura une deuxième, pour laquelle je vous donne rendez-vous début mai puisque nous l'ouvrirons à ce moment-là. A partir de "Sources d'Europe", qui est le GIE co-financé à parité par la Commission européenne et par les Affaires européennes, un nouveau site Internet, qui sera à la fois un site portail, donnant accès aux sites diffusant de l'information sur l'Europe, et un site producteur d'information sur l'Europe où le public pourra en plus poser des questions, recevoir des réponses. Ce site sera également interactif avec des forums et des débats. Le premier débat, la première expression sur nos attentes à l'égard de l'Europe, sera lancé le 9 mai précisément. Je suis persuadée, avec d'autres, qu'il faut faire vivre davantage le dialogue sur l'Europe. Je me bats depuis ma nomination non seulement sur les dossiers et sur les négociations, mais aussi pour qu'on fasse l'Europe autrement, qu'on associe davantage les élus et la société civile. Depuis le mois de juin, nous avons fait déjà beaucoup de choses pour mieux associer, mieux informer le Parlement. Il y a des débats publics plus souvent. Il y a des auditions plus fréquentes. Le Parlement peut être informé s'il le souhaite des textes en négociation s'il le demande. Nous consultons aussi, plus régulièrement que cela ne se faisait, les partenaires sociaux. Je verrai moi-même à nouveau les syndicats lundi. Nous travaillons avec les associations d'élus : c'est également un exemple de ce que nous avons pu faire avec eux. Et puis nous devons parler à tous - je le fais dans mes déplacements en régions - nous devons parler à tous et permettre à tous de parler. Ce sera l'un des objets de l'ouverture de ce nouveau site Internet. Mais cela est pour début mai, c'est la deuxième étape. Aujourd'hui c'était la première étape. Et donc j'arrête ici cette longue présentation de toutes nos opérations
Merci de votre patience.
Q - On a vu ce qui se passait à Paris, en France. Est-ce qu'il y a un lien possible avec les actions existantes dans les 24 autres pays ? Deuxième question, est-ce que selon vous cette journée peut ou doit être l'occasion de faire le point un an après, puisqu'à 20 jours près cela fait à peu près un an que la France a dit "non" à la Constitution européenne, sur quel genre d'Europe les Français et les Européens souhaitent ?
Sur le premier point, vous avez là la page d'accueil du site www.feteleurope.fr. Vous voyez sur la première ligne, "Tout savoir sur l'Europe : Partout en France, Partout en Europe". Nous dépendons là des informations qui nous sont communiquées par nos partenaires. On peut faire le test et cliquer. Vous irez tout à l'heure sur la borne Internet. Oui, il y a des pays qui font vraiment la fête, plus que nous. Ce n'est pas étonnant puisque, jusqu'ici, la Journée de l'Europe était assez faiblement visible en France. Je pense ainsi à la Pologne où il y a, dans les rues, une grande parade. Donc ils sont dans la rue et ils font la fête. Il y a beaucoup de manifestations : les ambassades des "24 plus 2" sont à votre disposition pour vous donner aussi des informations sur ce qui se passe dans leur pays. Nous intégrerons, vous verrez, au fur et à mesure, ces informations sur le site Internet. Et donc l'idée est bien de montrer que nous sommes, là-aussi, tous ensemble en Europe.
Sur l'autre partie de votre question, cela n'est pas l'objet de la Fête de l'Europe. J'expliquais tout à l'heure quel était le sens que nous avions voulu donner à cette vingtième édition de la Journée de l'Europe. J'ai dit ma conviction : si on prend un peu de recul on mesure mieux ce qui a été accompli et ce que l'Europe nous apporte. Voilà le sens de cette journée du 9 mai. J'irai même un peu plus loin : l'Europe est perfectible, évidemment, comme toute oeuvre humaine, mais ce qu'elle a réussi à faire est remarquable. Moi, je sais ce qu'elle a fait. Je n'ai pas l'Europe honteuse, j'ai de la fierté, le mot ne me gêne pas, j'ai de la fierté d'être française et européenne. Voilà le sens que nous voulons donner au 9 mai. Par ailleurs, l'Europe suit son cours, avance pas à pas, avec des hauts et des bas. Pour ce qui concerne le projet européen, nous avons souvent l'occasion d'en parler, je ne le referai pas aujourd'hui en détail, nous avons décidé de mettre l'accent sur ce que nous appelons "l'Europe des projets" : une Europe plus concrète qui réponde mieux aux attentes et aux préoccupations des citoyens. D'abord, dans le domaine économique et social, ou dans celui de l'énergie : vous avez observé, par exemple, que les premières bases d'une future politique européenne de l'énergie ont été posées en quelques mois, mais c'est un autre sujet.
Q - "Fête l'Europe" cela veut aussi dire "faire l'Europe", comme vous l'avez dit tout à l'heure. Est-ce que les citoyens français aujourd'hui, malgré le "non" à la Constitution, ont envie de faire la fête et de faire l'Europe à votre avis ?
R - Nous verrons ! J'ai voulu mettre en avant tout à l'heure le nombre important de manifestations qui vont se dérouler en France le 9 mai prochain. Pour répondre à votre question, on peut constater que, quelques jours seulement après le lancement de cette opération, quelques jours après que la Gazette des Communes ait publié cet appel à ce que les chorales descendent dans la rue pour le 9 mai, nous le voyons sur la carte de France, une trentaine ou une cinquantaine de villes françaises participeront à cette opération précise. Et lorsque nous allons sur la rubrique "Partout en Europe", nous voyons que, région par région, il y a beaucoup de choses, de tous ordres : des débats, de la réflexion, des manifestations festives. Là-aussi, c'est à l'initiative de chacun, mais je constate qu'il y a déjà beaucoup de choses. Cela n'empêche nullement la réflexion, au contraire ! Encore une fois, rendez-vous début mai pour le volet sur les débats, les réflexions et les attentes à l'égard de l'Europe. On lancera alors cette grande expression libre.
Je vous remercie à nouveau de votre présence, de votre intérêt et de votre patience. Affaire à suivre le 9 mai ! source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 avril 2006
Merci de votre présence.
Nous allons faire aujourd'hui quelque chose d'inhabituel qui est, pour une fois, non pas de commenter l'actualité européenne, nous le faisons régulièrement après les Conseils Affaires générales ou à d'autres occasions, mais de faire une présentation : la présentation de tout ce qui va se passer le 9 mai prochain autour du vingtième anniversaire de la Journée de l'Europe.
Je veux immédiatement et sans plus attendre remercier toutes les Ambassades européennes à Paris, je commence par elles, parce que je leur ai fait la proposition un peu étrange au début de l'année d'ouvrir leurs portes - comme nous le faisions ici nous-mêmes avec Philippe Douste-Blazy au Quai d'Orsay - et parce que je souhaitais que nous soyons ouverts sur l'extérieur, que les citoyens puissent avoir accès à ces lieux où se fait l'Europe aujourd'hui. Même si cela n'était pas si simple, elles ont toutes accepté. Je veux donc saluer ce geste en votre présence et de même, vous le verrez, la coopération de l'Assemblée nationale, du Sénat, de la Commission européenne, du Parlement européen et de beaucoup d'autres ministères a été exemplaire.
Je veux et je dois remercier aussi tous nos partenaires, publics et privés - vous en avez la liste sur les affiches - parce que sans leur soutien, sans leur aide, sans leurs propositions parfois, nous n'aurions pas pu donner à cette journée du 9 mai tout le retentissement que nous voulions lui donner. Grâce à eux, aussi, cette Journée de l'Europe du 9 mai 2006 sera un peu particulière et exceptionnelle.
Alors, que va-t-il se passer le 9 mai ? Et d'abord, qu'est-ce que le 9 mai ? Le 9 mai est depuis vingt ans, vingt ans déjà, la Journée de l'Europe dans tous les pays européens. Cette date a été choisie par le Conseil européen de Milan en juin 1985, en hommage au 9 mai 1950 , jour où Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, sur la proposition de Jean Monnet qui était commissaire au Plan à l'époque, a fait cette déclaration, dans cette salle-même, qui est restée dans l'histoire comme le début de la construction européenne. Il proposait que soient mises en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier, que le charbon et l'acier - qui avaient été si longtemps été facteurs de guerre ou des outils de guerre - deviennent les outils de la paix. Et c'est ce qui s'est passé. D'où ce 9 mai, je ne reviens pas plus longuement sur l'histoire. Cela n'est pas le sujet aujourd'hui. Vous trouverez dans votre dossier de presse et sur le site "feteleurope.fr" les principaux rappels historiques qui s'imposent.
En revanche, je reviens au 9 mai, Journée de l'Europe dans tous nos pays. Dire que nous nous en apercevions beaucoup en France serait assez excessif, donc je ne le ferai pas, disons que nous nous en apercevions parfois, mais peu souvent, et il nous a semblé que vingt ans était un âge suffisant pour que nous commencions à nous en apercevoir et surtout pour que nous le célébrions dignement. Dignement, c'est-à-dire selon moi positivement.
Alors pourquoi ? Tout simplement parce que cette journée - avec quelques autres occasions mais elles ne sont pas si nombreuses - offre la possibilité de prendre un peu de recul, de réfléchir à tout ce qui s'est passé, au temps qui a passé depuis le 9 mai 1950, à ce qui a été accompli depuis le jour de cette déclaration Schuman, dans ce salon, ici-même. Et si nous prenions ce petit moment de réflexion, je crois que nous nous apercevrions mieux de quelque chose en quoi je crois profondément : malgré les mille difficultés de la construction européenne, les mille complexités, les mille imperfections, il y a un moment, et pardon je vais être directe, il y a un moment où il faut être clair dans sa tête. Savoir ce que nous voulons. Nous souvenir d'où nous venons : je parle là de ce continent européen d'avant la construction européenne, ravagé siècle après siècle par les guerres et par les destructions. Savoir que l'Europe est notre bien commun, tout simplement, qu'elle sera ce que nous en ferons collectivement, qu'elle ne tombe pas du ciel, que nous en sommes tous co-responsables : satisfaits ou insatisfaits, nous en sommes co-responsables. Franchement, si nous prenons ce temps de réflexion, je crois que nous devons lui rendre hommage, saluer tout ce qu'elle a déjà pu faire et se battre pour qu'elle fasse mieux encore. Voilà pourquoi nous avons voulu donner à cette vingtième édition de la Journée de l'Europe un sens un peu particulier cette année et faire en sorte que ce soit une journée de fête, de rencontres, de débats et de réflexion.
J'ai voulu vous donner l'esprit de cette journée du 9 mai prochain, il nous reste à voir les événements prévus avant de répondre à vos questions, bien sûr. J'y répondrai ou je laisserai un de nos partenaires, présents aujourd'hui, le faire. Le dossier de presse vous donne l'essentiel, je pense que vous l'avez reçu sinon il est à votre disposition.
Je vous propose de passer en revue, tout simplement, les principaux chapitres, avec d'abord ce que nous avons appelé "l'Europe en choeurs". Vous le voyez, un peu partout en France et cela se remplira au fil des jours, sur tout le territoire national, des chorales descendront dans la rue et chanteront, à 18 heures, l'Hymne européen. Puis, ensuite, ce qu'elles voudront. On démarre par l'Hymne européen, l'Hymne à la Joie de Beethoven. Il y aura des chorales partout, de tous ordres : des grandes, des petites, des moyennes. Certaines sont connues, d'autres le sont moins. Si vous regardez sur la carte, du côté de Lyon - et nous l'avons signalé dans le dossier de presse - parmi d'autres exemples, vous verrez que la chorale des Petits chanteurs de Saint-Marc, qui est plus connue depuis qu'elle a fait le choeur du film Les Choristes, interprétera l'Hymne européen à Lyon à 18 heures, place des Terreaux.
Au Quai d'Orsay, dans les jardins, il y aura aussi une chorale un peu particulière et prestigieuse : le Choeur de l'Armée Française, accompagné par l'Orchestre de la Garde républicaine, qui chantera l'Hymne européen et qui fera ensuite un concert. Je crois que ce sera un moment d'émotion. On vous a signalé par écrit un certain nombre d'exemples, parmi eux, la chorale des handicapés de Handivoix qui sont très actifs au sein de cette association à Villepreux dans les Yvelines.
Les chorales se sont mobilisées un peu partout en France. Nous avons travaillé avec les deux principales associations de chorales, avec le ministère de la Culture, l'association des Maires de France. Dans la Gazette des Communes qui est sortie en début de semaine - je l'ai apportée avec moi- vous verrez qu'il y a déjà un certain nombre d'appels et de propositions à rejoindre ce mouvement. N'hésitez pas à vous y mettre ! Vous trouverez en ligne sur le site, la partition, et les différentes versions des différentes partitions, de l'Hymne à la Joie. Donc, si vous voulez vous y essayer, vous êtes les bienvenus !
Nous avons aussi quelque chose que nous avons appelé "Lumières d'Europe", avec un certain nombre d'événements visibles, et même très visibles. Le plus visible d'entre eux sera bien sûr l'illumination de la Tour Eiffel en bleu, couleur de l'Europe, le 9 mai, de minuit à minuit. La couleur bleue et le scintillement évoqueront le drapeau européen, bleu avec les étoiles. Le Quai d'Orsay sera également éclairé en bleu, ainsi que l'Assemblée nationale - et je tiens à remercier le président Debré que j'avais sollicité et qui a accepté - et le Sénat - je dois également remercier le président Poncelet. L'Arc de Triomphe - nous avons appris cela il y a quelques jours- grâce à EDF que nous avions sollicité, sera également éclairé en bleu. Vous verrez donc une série de choses assez spectaculaires. La Tour Eiffel en bleu, cela n'a jamais été fait. Je veux remercier le Maire de Paris de m'avoir donné son accord pour qu'il en soit ainsi. Minuit-minuit, aux heures nocturnes, parce que dans la journée, cela ne se verrait pas. Vous avez dans la suite du dossier les horaires précis d'illumination de chaque bâtiment.
Je vous ai déjà parlé de la "journée portes ouvertes", vous verrez dans le dossier qu'il y a des petites fiches récapitulatives. Portes ouvertes au Quai d'Orsay, dans les ambassades des pays européens et dans les bureaux de Représentation des institutions européennes, Commission et Parlement à Paris. Au Quai d'Orsay, la maison sera ouverte au public de 11 heures à 19 heures et j'accueillerai, avec Philippe Douste-Blazy, nos premiers visiteurs. Il y aura une série d'animations : la projection de films ou de documentaires. La journée sera aussi ponctuée par des concerts : les deux grands concerts de la Garde républicaine, à 13h et 18h, mais aussi, tout au long de la journée, des petits concerts de plus petites formations dans les salons qui n'en ont pas forcement l'habitude, soit de musique classique, soit de jazz. Et à 18h, je le répète, l'hymne européen dans les jardins, par le choeur de l'Armée et la Garde républicaine, soit environ 120 personnes.
Les Ambassades des pays européens seront également ouvertes ce jour-là. Les pays européens, cela veut dire les vingt-cinq Etats membres moins la France - puisque pour la France le Quai d'Orsay sera ouvert - plus les deux pays qui ont déjà signé avec l'Union leurs traités d'adhésion, je parle là de la Bulgarie et de la Roumanie. Pour connaître les détails des heures d'ouverture, parce qu'ils ne sont pas identiques d'une Ambassade à l'autre, je vous recommande de vous reporter au site Internet ou à votre dossier de presse. Le site a un système de "roll-on", donc lorsque l'on passe sur les lieux, on a tout sur l'ambassade : l'adresse, les informations concernant les horaires et également quelques indications sur ce qui s'y passera, puisque chacun a fait ce qu'il souhaitait. Dans le dossier, vous verrez un certain nombre d'exemples : l'Ambassade d'Allemagne, par exemple, en partenariat avec le CNRS et le Palais de la Découverte, présentera un laser, qui est le fruit d'une coopération franco-allemande, et qui sert à la détection atmosphérique des pollutions ; l'ambassade d'Estonie a choisi de mettre en valeur des créateurs de mode ; l'ambassade d'Espagne s'intéressera surtout au cinéma avec notamment des courts-métrages de cinéastes espagnols de renom, notamment, Pedro Almodovar ; l'ambassade d'Irlande rendra hommage à Samuel Beckett, cela s'impose, et accueillera aussi de la musique irlandaise. Il y aura donc un véritable parcours européen dans tout Paris, tout le monde ne pourra pas tout faire, mais chacun est libre de faire ce qu'il veut.
Dans les écoles, pour les collèges et lycées, nous avons prévu un kit pédagogique, permettant aux professeurs qui le souhaiteraient de parler d'Europe ce jour-là. Ce kit, qui est à votre disposition, a été réalisé conjointement avec le Mouvement européen, avec le ministère de l'Education nationale et avec le Cabinet de la ministre déléguée aux Affaires européennes. Merci à tous ceux qui ont travaillé sur ce projet. Vous verrez qu'il contient des affiches pédagogiques, présentant la construction européenne, un certain nombres de question-réponses, des quizz, à la fois ludiques et informatifs déclinés en trois niveaux : débutant, niveau intermédiaire et niveau confirmé. Enfin, trois fiches présentent la Journée de l'Europe et la citoyenneté européenne. Donc, c'est un outil qui est à la disposition des professeurs, s'ils le souhaitent. Tout leur a été envoyé début avril, à 40 000 exemplaires. L'objectif est pédagogique, informatif. J'ajoute que ces kits sont téléchargeables sur le site www.feteleurope.fr et également sur le site du Mouvement européen dont l'adresse figure dans votre dossier de presse.
Il y a une autre opération que nous avons choisi de mettre en valeur dans le dossier, qui est le prix Louis Weiss du journalisme européen. Je ne ferai pas l'injure à ceux d'entre vous qui êtes journalistes de présenter le prix Louis Weiss européen ! Ce prix sera remis le 9 mai à 11h30, ici au Quai d'Orsay, et, rassurez-vous, si je remets le prix, ce n'est pas moi qui suis juge de la qualité des journalistes, je me le suis toujours interdit, et dans ces fonctions aussi. C'est un prix qui est organisé par l'association des journalistes européens, c'est la seconde édition. Le jury est composé de sept membres et est présidé par Véronique Auger de France 3. Parmi les membres, on compte un certain nombre de vos confrères français, mais aussi étrangers.
A propos du concours de dessin : j'ai souhaité que l'on puisse s'adresser également aux plus jeunes, ceux qui ne sont pas encore citoyens européens et, grâce à Ouest France, nous avons pu le faire par le biais de ce concours de dessin ouvert aux enfants de moins de douze ans. Il se déroulera jusqu'au 27 avril. Ouest-France est le plus grand quotidien français - je ne veux offenser personne, mais ce sont les chiffres de diffusion qui parlent - et son engagement européen est réel, profond et ancien. Je veux également lui rendre hommage et le remercier de ce partenariat. Le jury est composé d'un certain nombre de personnalités européennes, présidé par Catherine Lalumière. Il sélectionnera les dessins entre le 27 avril et début mai. Le meilleur dessin sera publié dans Ouest-France le 7 mai et les meilleurs dessins seront exposés ici, au Quai d'Orsay, le 9 mai. Je remettrai moi-même le prix au lauréat à 17h30. Grâce à l'aide d'Air France et de Novotel. Air France, que nous avions sollicité pour une autre opération dont je vais vous parler toute à l'heure, et qui a eu la grande gentillesse d'étendre ses propositions de partenariat à cette opération avec Ouest-France, le gagnant et trois personnes de sa famille pourront disposer d'un billet aller-retour pour la ville européenne de leur choix avec deux nuits d'hôtel prises en charge par nos partenaires.
Le 9 mai, on pourra aussi se déplacer en avion, en train ou en métro. J'ai déjà parlé d'Air France, je précise davantage : Air France offrira des bons de réduction supplémentaire, s'ajoutant aux réductions habituelles pour les jeunes de moins de 26 ans. Un exemple pour fixer les idées : un aller-retour Paris-Barcelone pour les moins de 26 ans, en fonction du jour, c'est environ 50 euros. Avec une réduction de 20 euros, le jeune qui souhaitera partir, pourra le faire pour 30 euros et non pas pour 50 euros. Moins de 26 ans, une opération qui durera au-delà du 9 mai.
Vous le voyez sur l'écran, il y aura un Eurostar décoré du logo de la Fête de l'Europe, puisque nous nous sommes associés aussi à la SNCF et à Eurostar pour ce 9 mai 2006. Il partira de la Gare du Nord à 10h19, une gare très symbolique en Europe, puisque c'est de là que partent beaucoup de trains à destination des grandes villes européennes. Nous serons là pour saluer cet événement considérable, mais aussi parce que nous pouvons, grâce à la SNCF et à Eurostar, faire partir une classe d'élèves qui ira à Londres, l'aller-retour se faisant dans la journée. Ce sera une classe du lycée Jean Monnet dans les Yvelines. Nous avons cherché un nom légitime, vous voyez que nous avons trouvé sans difficulté. Ils passeront la journée à Londres et seront accueillis par notre ambassadeur qui les recevra pour déjeuner. Ils pourront ensuite faire un tour de la ville et reviendront le soir à Paris. Je serai au départ, je vous l'ai dit, mais je resterai à quai, puisque j'ai ensuite d'autres activités...
L'avion, le train, mais aussi le métro. La RATP éditera en partenariat avec nous un ticket bleu, qui ne sera pas le ticket mauve habituel mais un ticket bleu comme l'Europe et portant la mention "9 mai 2006, Fête l'Europe". Ce ticket sera un ticket "collector", pardon de l'anglicisme, qui sera diffusé dans deux stations dans Paris pour des raisons évidentes de mise en place et de faisabilité de l'opération. Deux stations dans Paris qui vendront ces billets à l'unité : la station Trocadéro et la station Bastille. J'ai prévu de me rendre à la station Bastille le matin pour acheter mon ticket de métro et de m'en servir d'ailleurs pour aller Gare du Nord. Nous serons là, le matin avec la RATP et le STIF qui a donné son accord, vous savez qu'il est compétent, et je le remercie, tout comme je remercie la RATP.
La Poste a également produit un souvenir philatélique, qui figure sur la gauche de l'écran. Elle en éditera 3000. Il ne sera pas facile de se le procurer, parce que 3 000 exemplaires, cela n'est pas si considérable. Nous avons joué la rareté et l'effet "collector", là aussi. Vous saurez tout sur la façon de vous le procurer sur le site www.feteleurope.fr.
En soirée, nous aurons, avec l'aide du ministère de la Culture et de la communication, une soirée Erasmus à la Cité des sciences et des techniques de la Villette. Soirée Erasmus et lancement d'un concours culturel. Il faut savoir que tous les étudiants européens Erasmus qui sont à Paris ou dans la région parisienne sont environ mille ou mille cinq cents et se retrouvent assez régulièrement le soir, le jeudi habituellement, pour parler d'Europe et accessoirement faire la fête ! Cette fois-là ce ne sera pas un jeudi mais un mardi, puisque le 9 mai c'est un mardi, et ce ne se passera pas dans le lieu habituel mais à la Villette, à partir de 20h. Pourquoi 20h, qui peut paraître tôt pour une soirée ? Parce qu'il y aura ; à ce moment-là, le lancement d'un concours, que nous avons appelé "Jeune prix de la culture européenne". Vous l'avez dans votre dossier. C'est un prix qui sera décerné à l'automne, et qui s'adresse aux étudiants Erasmus qui pourront concourir dans quatre domaines : la musique, l'expression plastique, la photo et la poésie. Vous n'êtes pas étudiants Erasmus j'imagine, mais passez le mot si vous en connaissez !
Vous verrez également qu'il y a des expositions : une exposition "100 photos pour l'Europe" à la représentation de la Commission européenne en France, boulevard Saint-Germain, avec, en première partie, des photos du photographe autrichien, présidence oblige, Erich Lessing, et, en deuxième partie, un choix de photos de 25 jeunes photographes représentant chacun un Etat membre. A l'Hôtel des Monnaies, sur les quais, aura lieu une autre exposition, qui s'appelle "eurosuro/Culture", qui commencera le 9 mai et qui durera tout le mois de mai. Elle présentera le symbolisme des illustrations qui ont été choisies pour la monnaie européenne, billets et pièces en euro.
Je terminerai par le sport, le cinéma et la roller-parade. Le sport, c'est le cheval. L'hippodrome de Vincennes sera aux couleurs de l'Europe le 9 mai à partir de 19h30, et le Tiercé/Quarté/Quinté+ - je ne suis pas turfiste alors je vérifie que c'est bien cela - s'intitulera "Prix de la Journée de l'Europe", ce soir- là. Le départ de la course sera donné à 20h50. La chaîne Equidia, mais aussi Canal+, et, pour le résultat, TF1, diffuseront cet événement. Le cheval gagnant sera revêtu, précisent les organisateurs, de la couverture "bleu Europe". Cela touchera un autre public. Vous devez savoir que les turfistes sont particulièrement nombreux en France puisqu'on les évalue à six millions. Et puis c'est un autre partenaire qui a mené avec nous cette opération, ce qui est une très bonne idée.
Pour le cinéma, nous avons à Paris, à Strasbourg, à Bruxelles, à Madrid et à Rome, 25 films, un par pays européen, grâce à UGC. "UGC Ciné Cité 25" est le nom de baptême de cette opération. Cela permettra de faire découvrir le cinéma de 25 pays européens, en illustrant le thème de la diversité culturelle. Vous trouverez la liste de ces films très bientôt sur le site Internet d'UGC, qui figure dans votre dossier de presse (www.ugc.fr). Ces films seront présentés en version originale et, pour bon nombre d'entre eux, en avant-première. Ce sera le cas, je crois, pour le film français qui sera choisi, qui n'est pas encore sélectionné, donc ne m'en demandez pas le nom. Evidemment, chacun est libre de voir dans cette opération un clin d'oeil, bien sûr, à mes fonctions précédentes, mais aussi à "L'Auberge espagnole", aux "Poupées russes" et à tout ce que ces films ont fait pour l'idée européenne.
Enfin, la roller-parade du 12 mai : attention, le 12 et non pas le 9 parce que c'est le vendredi que la roller-parade a lieu depuis 1993. Et je compte bien sur un certain nombre des membres de mon cabinet pour y participer ! Vous êtes également les bienvenus. Les participants seront, s'il le souhaitent, aux couleurs de la fête de l'Europe avec des flammèches et des Tee-shirts représentant notre logo.
Le 9 mai ce n'est pas seulement Paris, évidemment ! C'est partout en France et donc il y aura, partout en France, des événements. Dans le dossier, nous avons cité quelques exemples qui vont de Strasbourg à Clichy-la-Garenne. Vous verrez, en allant sur le site, les événements qui se dérouleront dans chaque région. Je suis allée hier soir voir ce qui se fait à Toulouse et je vous assure que ça marche, vous pouvez vous y reporter. Il y a d'ores et déjà beaucoup de choses. Le site sera enrichi au fur et à mesure que nous aurons connaissance d'initiatives, qui existent déjà ou qui naîtront et qui pourrons, si elles nous paraissent dignes de cela, être labellisées "Fête l'Europe".
Pour conclure, j'attire votre attention sur les outils de communication qui sont à votre disposition. Vous en voyez un certain nombre ici. Le logo tout d'abord, "Fête l'Europe, 9 mai", avec un petit "smiley", un petit sourire, pour montrer que nous sommes positifs ce 9 mai. Il y aura une version animée de ce logo qui sera diffusée sur France Télévisions. Nous aurons aussi des affiches, de différents types, vous en avez un certain nombre dans cette salle. 70 000 affiches nationales, je les appelle nationales parce qu'elle seront diffusées partout sur le territoire et en région, dont 40 000 seront insérées dans le prochain numéro de la Gazette des Communes, qui est l'un de nos partenaires, le numéro du 24 avril. Cela permettra à chaque commune de France, à chaque région, à chaque département, d'avoir des affiches.
3 000 affiches parisiennes, notamment à la Gare du Nord, dans les relais d'information Europe, dans les Ambassades qui participent avec nous à cette opération, dans les lieux publics, dans les bureaux de postes, etc. Nous aurons aussi 700 affiches RATP, de différents formats: un format moyen et un grand format 4x3. Celui que vous voyez est une réduction du grand format. Les affiches de format 62x100 seront dans le métro parisien à partir du 26 avril et jusqu'au 10 mai. Les grandes affiches seront disposées à partir du 2 mai et pour une semaine. Nous avons aussi des dépliants : 700 000 dépliants qui seront distribués soit par les canaux habituels, ceux de nos partenaires, soit dans tous les bureaux de poste et les relais d'information sur l'Europe. Nous avons un clip vidéo, de 40 secondes, illustrant cette journée, qui sera diffusé dans les aéroports de Paris, dans les avions long-courrier d'Air France, à Vincennes, et puis sur les réseaux télévisés de nos partenaires. J'ajoute d'ailleurs que nos partenaires ont leurs propres supports de communication, prolongeant les nôtres. La SNCF, par exemple, fera des choses, je l'ai déjà signalé. Air France, dans son "Magazine Air France", parlera aussi beaucoup de la Journée de l'Europe. Wanadoo, donc France Télécom, nous aidera aussi, le 9 mai, à faire parler de cette journée très exceptionnelle. Des clips audio de 30 secondes seront diffusés sur différentes stations de Radio France. Enfin un site Internet, le site www.feteleurope.fr, est déjà opérationnel depuis hier. Il sera complété jour après jour en fonction des informations que nous recevrons. Les documents de communication sont téléchargeables sur le site. Donc tout un dispositif de communication a été mis en place, complété par le dispositif propre à chacun de nos grands partenaires. Je veux à nouveau les remercier. Je le ferai encore avant de conclure, soyez-en sûr, parce que sans eux nous n'aurions pas pu donner autant de visibilité à cette Fête de l'Europe.
Voilà pour l'essentiel. Donc vous voyez qu'il y aura beaucoup de choses pour tous les publics, tous les âges et dans des domaines très variés :nous avons eu un certain nombre d'idées ; nous avons lancé, poussé un certain nombre d'initiatives et rencontré beaucoup de bonnes volontés ; nous avons aussi fédéré d'autres initiatives qui existaient. Et je veux dire que nous avons partout trouvé un très bon accueil, rencontré souvent beaucoup d'enthousiasme et beaucoup de créativité.
Vous avez certainement, malgré la longueur de cette présentation, des questions. Je suis là pour y répondre, avec mon équipe et avec les partenaires s'ils sont sollicités. Je veux cependant d'emblée répondre à la question évidente que vous m'auriez posée en premier : quel est le budget de cette opération ? Le budget est d'environ 450 000 euros, dont environ 135 000 pour l'illumination de la Tour Eiffel. La même somme environ est consacrée aux actions de communication, et le reste aux autres événements. Je veux préciser que nous n'avons pas eu d'augmentation de budget, donc cela se fait dans le cadre de l'enveloppe allouée aux Affaires européennes. Et surtout, j'insiste à nouveau sur le fait que toutes ces opérations, pour beaucoup d'entre elles en tout cas, se font grâce à nos partenaires.
Ce qui compte, avant tout, c'est le sens que nous avons voulu donner à cette journée. Je vous l'ai dit tout à l'heure, "Fête l'Europe", cela veut dire que l'on est dans un moment positif et festif, dans un hommage à l'Europe. Cela veut dire aussi "Faites l'Europe" : c'est à nous de la faire. L'Europe c'est nous tous, c'est notre responsabilité. Nous en sommes tous les acteurs.
J'ajoute, pour terminer, que cette présentation des opérations du 9 mai est une première étape. Il y en aura une deuxième, pour laquelle je vous donne rendez-vous début mai puisque nous l'ouvrirons à ce moment-là. A partir de "Sources d'Europe", qui est le GIE co-financé à parité par la Commission européenne et par les Affaires européennes, un nouveau site Internet, qui sera à la fois un site portail, donnant accès aux sites diffusant de l'information sur l'Europe, et un site producteur d'information sur l'Europe où le public pourra en plus poser des questions, recevoir des réponses. Ce site sera également interactif avec des forums et des débats. Le premier débat, la première expression sur nos attentes à l'égard de l'Europe, sera lancé le 9 mai précisément. Je suis persuadée, avec d'autres, qu'il faut faire vivre davantage le dialogue sur l'Europe. Je me bats depuis ma nomination non seulement sur les dossiers et sur les négociations, mais aussi pour qu'on fasse l'Europe autrement, qu'on associe davantage les élus et la société civile. Depuis le mois de juin, nous avons fait déjà beaucoup de choses pour mieux associer, mieux informer le Parlement. Il y a des débats publics plus souvent. Il y a des auditions plus fréquentes. Le Parlement peut être informé s'il le souhaite des textes en négociation s'il le demande. Nous consultons aussi, plus régulièrement que cela ne se faisait, les partenaires sociaux. Je verrai moi-même à nouveau les syndicats lundi. Nous travaillons avec les associations d'élus : c'est également un exemple de ce que nous avons pu faire avec eux. Et puis nous devons parler à tous - je le fais dans mes déplacements en régions - nous devons parler à tous et permettre à tous de parler. Ce sera l'un des objets de l'ouverture de ce nouveau site Internet. Mais cela est pour début mai, c'est la deuxième étape. Aujourd'hui c'était la première étape. Et donc j'arrête ici cette longue présentation de toutes nos opérations
Merci de votre patience.
Q - On a vu ce qui se passait à Paris, en France. Est-ce qu'il y a un lien possible avec les actions existantes dans les 24 autres pays ? Deuxième question, est-ce que selon vous cette journée peut ou doit être l'occasion de faire le point un an après, puisqu'à 20 jours près cela fait à peu près un an que la France a dit "non" à la Constitution européenne, sur quel genre d'Europe les Français et les Européens souhaitent ?
Sur le premier point, vous avez là la page d'accueil du site www.feteleurope.fr. Vous voyez sur la première ligne, "Tout savoir sur l'Europe : Partout en France, Partout en Europe". Nous dépendons là des informations qui nous sont communiquées par nos partenaires. On peut faire le test et cliquer. Vous irez tout à l'heure sur la borne Internet. Oui, il y a des pays qui font vraiment la fête, plus que nous. Ce n'est pas étonnant puisque, jusqu'ici, la Journée de l'Europe était assez faiblement visible en France. Je pense ainsi à la Pologne où il y a, dans les rues, une grande parade. Donc ils sont dans la rue et ils font la fête. Il y a beaucoup de manifestations : les ambassades des "24 plus 2" sont à votre disposition pour vous donner aussi des informations sur ce qui se passe dans leur pays. Nous intégrerons, vous verrez, au fur et à mesure, ces informations sur le site Internet. Et donc l'idée est bien de montrer que nous sommes, là-aussi, tous ensemble en Europe.
Sur l'autre partie de votre question, cela n'est pas l'objet de la Fête de l'Europe. J'expliquais tout à l'heure quel était le sens que nous avions voulu donner à cette vingtième édition de la Journée de l'Europe. J'ai dit ma conviction : si on prend un peu de recul on mesure mieux ce qui a été accompli et ce que l'Europe nous apporte. Voilà le sens de cette journée du 9 mai. J'irai même un peu plus loin : l'Europe est perfectible, évidemment, comme toute oeuvre humaine, mais ce qu'elle a réussi à faire est remarquable. Moi, je sais ce qu'elle a fait. Je n'ai pas l'Europe honteuse, j'ai de la fierté, le mot ne me gêne pas, j'ai de la fierté d'être française et européenne. Voilà le sens que nous voulons donner au 9 mai. Par ailleurs, l'Europe suit son cours, avance pas à pas, avec des hauts et des bas. Pour ce qui concerne le projet européen, nous avons souvent l'occasion d'en parler, je ne le referai pas aujourd'hui en détail, nous avons décidé de mettre l'accent sur ce que nous appelons "l'Europe des projets" : une Europe plus concrète qui réponde mieux aux attentes et aux préoccupations des citoyens. D'abord, dans le domaine économique et social, ou dans celui de l'énergie : vous avez observé, par exemple, que les premières bases d'une future politique européenne de l'énergie ont été posées en quelques mois, mais c'est un autre sujet.
Q - "Fête l'Europe" cela veut aussi dire "faire l'Europe", comme vous l'avez dit tout à l'heure. Est-ce que les citoyens français aujourd'hui, malgré le "non" à la Constitution, ont envie de faire la fête et de faire l'Europe à votre avis ?
R - Nous verrons ! J'ai voulu mettre en avant tout à l'heure le nombre important de manifestations qui vont se dérouler en France le 9 mai prochain. Pour répondre à votre question, on peut constater que, quelques jours seulement après le lancement de cette opération, quelques jours après que la Gazette des Communes ait publié cet appel à ce que les chorales descendent dans la rue pour le 9 mai, nous le voyons sur la carte de France, une trentaine ou une cinquantaine de villes françaises participeront à cette opération précise. Et lorsque nous allons sur la rubrique "Partout en Europe", nous voyons que, région par région, il y a beaucoup de choses, de tous ordres : des débats, de la réflexion, des manifestations festives. Là-aussi, c'est à l'initiative de chacun, mais je constate qu'il y a déjà beaucoup de choses. Cela n'empêche nullement la réflexion, au contraire ! Encore une fois, rendez-vous début mai pour le volet sur les débats, les réflexions et les attentes à l'égard de l'Europe. On lancera alors cette grande expression libre.
Je vous remercie à nouveau de votre présence, de votre intérêt et de votre patience. Affaire à suivre le 9 mai ! source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 avril 2006