Texte intégral
« Vous êtes nos forces, nos ressources et nos capacités »
Bienvenue chez vous ; la maison va bientôt être trop petite ; nous n'en changerons pas, mais vous y serez tous chez vous.
C'est un grand honneur que vous nous faites d'être enfin membres du Parti socialiste. Depuis des années et des années, tous les Premiers secrétaires successifs -et il y en a eu de prestigieux- annonçaient l'augmentation des effectifs du Parti socialiste ; il y en a eu même un fort imprudent -je crois que ce fut moi- qui, un jour, déclarai que l'on allait doubler le nombre des adhérents du Parti socialiste. Nous n'en sommes pas encore là, mais votre présence ici confirme que l'objectif n'était pas impossible et qu'il sera atteint.
Vous avez donc fait cet acte simple, si simple que l'on se demande tous pourquoi il n'est pas venu plus tôt, d'adhérer au Parti socialiste. Beaucoup nous disait qu'ils en avaient envie mais pas la possibilité. Merci pour l'envie ; pour la possibilité, il a fallu inventer Internet, cela a permis le premier contact. Il a fallu aussi qu'il y ait une volonté et ce fut celle de Jack Lang qui a tout de même été capable de nous inventer la fête de la musique, la journée du patrimoine, la journée du cinéma et maintenant, la fête de l'adhésion du Parti socialiste ! Cette journée qui permet cet acte simple, celui de s'engager, de militer, soit aussi un moment de bonheur.
Car, les raisons de votre présence ici sont nombreuses, mais la colère en est la première -et il y a de quoi être en colère depuis 4 ans. Beaucoup nous avaient rejoints après le 21 avril, peut-être parce qu'ils n'avaient pas fait le choix nécessaire, et sont restés. Vous êtes en colère et vous êtes venus au Parti socialiste pour dire votre volonté d'écarter la droite l'année prochaine, d'écarter le CPE tout de suite. Nous, nous lançons le « Contrat Premier Engagement »... Il marche, c'est le vôtre, celui qui permet pour 20 euros d'être membre du Parti socialiste la première année. L'autre CPE qui n'est pas encore mort, car le combat n'est pas fini -on voudrait nous faire croire qu'il y a une issue à la crise qui serait une nouvelle proposition de loi puisque Jacques CHIRAC a promulgué une loi qu'il veut maintenant défaire ; il y a donc une manoeuvre, d'autant que c'est Sarkozy maintenant qui est chargé de la basse oeuvre. La manoeuvre de l'un et la basse oeuvre de l'autre ne font donc pas une oeuvre, c'est le moins que l'on puisse dire.
Il faut donc se battre aussi contre la droite aujourd'hui et faire en sorte qu'on la batte dans les urnes demain. Si vous êtes là pour beaucoup, c'est pour nous permettre justement d'assurer ensemble la victoire. Mais, avant 2007, il y a d'autres étapes. Beaucoup sont venus ici en voulant participer à nos choix. Le premier, c'est celui de notre projet, car nous ne voulons pas être simplement portés par le rejet de la droite ; nous ne voulons pas être simplement l'expression d'une colère, par ailleurs légitime. Nous devons être promoteurs d'une espérance, d'une confiance dans l'avenir et d'un progrès possible. Si vous êtes là aujourd'hui, c'est pour le rendre possible. Vous avez aussi la volonté de choisir la candidate ou le candidat du Parti socialiste et c'est bien que ce soit des socialistes nombreux qui fassent ce choix. On aurait pu aussi organiser des primaires si l'ensemble de la gauche y avait consenti. Cela aurait été bien d'avoir un seul candidat pour la gauche ; mais la réalité des familles politiques de la gauche étant ce qu'elle est, faisons en sorte que ce soit le candidat socialiste qui porte l'espérance de l'ensemble de la gauche au second tour. Car il faut être au second tour de l'élection présidentielle si l'on veut gagner, si on veut changer les choses.
Vous avez compris que c'était autour du Parti socialiste qu'il fallait engager ce combat et vous allez donc participer à cette délibération collective d'importance : choix du projet, choix du candidat, puis la campagne électorale. Jack Lang avait raison d'insister sur la disproportion de moyens, de force entre la droite et la gauche, sur le déluge qui va s'abattre sur nous en termes de propagande de campagne. Notre seule force ce sont donc les militantes et les militants du Parti socialiste. Et, pour l'avoir oublié pour partie en 2002, nous l'avons payé cher. Le meilleur propagandiste n'est pas celui qui présente le journal télévisé, c'est la militante, le militant du Parti socialiste qui va convaincre, qui va être là dans la facilité, mais aussi dans la difficulté. Ce sera nécessairement difficile dans la campagne de 2007. Il faudra déployer toutes nos forces, toutes nos ressources, toutes nos capacités. Vous êtes ces forces, ces ressources et ces capacités.
Enfin, une fois que l'on aura assuré la victoire, s'ouvrira une autre période : 5 ans, peut-être d'ailleurs au-delà, car il faudrait en terminer avec cette fatalité qui voudrait que la gauche ne reste que 5 ans au pouvoir ; il n'y a pas de raison de ne pas y rester plus longtemps, à condition de mériter la confiance des Français. Mais, pour changer, transformer, modifier un pays comme le nôtre qui a de grandes qualités et qui, en même temps, peut hésiter parfois sur le changement à accomplir, qui peut être frileux par rapport à des bouleversements, et plus pressé que nous-même à aller dans le sens de la transformation, il faut un Parti fort, mais un Parti ouvert. Si je suis, comme Premier secrétaire du Parti socialiste, le premier militant socialiste, je sais aussi que la gauche n'est pas que le Parti socialiste.
Et, si vous êtes ici nombreux à faire confiance au Parti socialiste, cela constitue un facteur puissant d'unité du Parti socialiste car ce n'est pas facile de nous rassembler nous-mêmes avant de rassembler la gauche. Vous allez vite apprendre notre langage. Vous êtes venus directement au Parti socialiste, mais bientôt on va vous demander : « mais vous êtes dans quel courant ? » ; répondez : « Je suis socialiste, d'abord socialiste, surtout socialiste ! Je ne suis pas venu pour tel ou tel ; je suis venu pour l'idée que je me fais de la société française, de ce que l'on appelle le socialisme ; je ne suis pas venu pour servir une personne, un clan ; je suis venu pour servir l'idéal que nous partageons en commun ! ». Vous êtes socialiste, c'est bien. Vous allez être plus que des socialistes ; vous allez contribuer au rassemblement de la gauche car, s'il n'y a pas l'union de la gauche, il n'y a pas de victoire possible. Nous, socialistes, devons être plus ouverts que d'autres à cette idée. On nous regarde quelques fois avec méfiance parce que nous sommes trop forts ! Y compris en 2002 ! On était trop forts, pourtant on n'a pas été capables d'être au second tour. On n'est jamais assez forts, mais on n'est jamais aussi assez ouverts. Soyez donc les militants du rassemblement de la gauche ; nous aurons besoin de vous tous. N'excluez personne et si vous pouvez en faire venir d'autres, ici, au Parti socialiste, vous comprendrez quelle serait notre capacité à faire bouger les choses.
Parfois, il est vrai, qu'on pouvait être découragé de rentrer au Parti socialiste. Et parfois même encouragé à en sortir. C'est vrai qu'entre le moment où vous avez fait le choix d'adhérer au Parti socialiste et le moment où vous recevez la carte du Parti socialiste, il peut s'écouler du temps. Mais, au-delà de ces formalités, il va falloir prendre votre part et votre place dans les sections du Parti socialiste. Cela changera sûrement les équilibres, cela bouleversera sûrement les données. C'est bien qu'il en soit ainsi. Vous devez être des militants à part entière, pleinement responsables de votre formation politique et c'est ainsi que nous serons à la fois plus nombreux et plus forts.
Merci d'avoir fait ce choix ; merci de pousser d'autres à nous rejoindre. Quand vous verrez les plus anciens des socialistes, ne soyez pas trop modestes ; parlez fort. Non pas qu'il y ait des différences entre les anciens et les autres ; certains vous regarderont parce que vous avez peut-être payé moins cher, mais il suffira de dire que vous ne resterez pas qu'un an et que vous resterez longtemps, car c'est cela que je vous demande : ne pas être les adhérents d'un instant, d'une colère, d'une volonté simplement de changement, mais d'être les adhérents de toujours.
Si un jour, cela peut arriver, vous nous quittez, je sais que vous resterez de toute façon socialistes car, le socialisme n'est pas une carte, un Parti ; c'est une grande idée qui nous appartient à tous. Soyez de bons militants de cette cause-là.Source http://www.parti-socialiste.fr, le 5 avril 2006
Bienvenue chez vous ; la maison va bientôt être trop petite ; nous n'en changerons pas, mais vous y serez tous chez vous.
C'est un grand honneur que vous nous faites d'être enfin membres du Parti socialiste. Depuis des années et des années, tous les Premiers secrétaires successifs -et il y en a eu de prestigieux- annonçaient l'augmentation des effectifs du Parti socialiste ; il y en a eu même un fort imprudent -je crois que ce fut moi- qui, un jour, déclarai que l'on allait doubler le nombre des adhérents du Parti socialiste. Nous n'en sommes pas encore là, mais votre présence ici confirme que l'objectif n'était pas impossible et qu'il sera atteint.
Vous avez donc fait cet acte simple, si simple que l'on se demande tous pourquoi il n'est pas venu plus tôt, d'adhérer au Parti socialiste. Beaucoup nous disait qu'ils en avaient envie mais pas la possibilité. Merci pour l'envie ; pour la possibilité, il a fallu inventer Internet, cela a permis le premier contact. Il a fallu aussi qu'il y ait une volonté et ce fut celle de Jack Lang qui a tout de même été capable de nous inventer la fête de la musique, la journée du patrimoine, la journée du cinéma et maintenant, la fête de l'adhésion du Parti socialiste ! Cette journée qui permet cet acte simple, celui de s'engager, de militer, soit aussi un moment de bonheur.
Car, les raisons de votre présence ici sont nombreuses, mais la colère en est la première -et il y a de quoi être en colère depuis 4 ans. Beaucoup nous avaient rejoints après le 21 avril, peut-être parce qu'ils n'avaient pas fait le choix nécessaire, et sont restés. Vous êtes en colère et vous êtes venus au Parti socialiste pour dire votre volonté d'écarter la droite l'année prochaine, d'écarter le CPE tout de suite. Nous, nous lançons le « Contrat Premier Engagement »... Il marche, c'est le vôtre, celui qui permet pour 20 euros d'être membre du Parti socialiste la première année. L'autre CPE qui n'est pas encore mort, car le combat n'est pas fini -on voudrait nous faire croire qu'il y a une issue à la crise qui serait une nouvelle proposition de loi puisque Jacques CHIRAC a promulgué une loi qu'il veut maintenant défaire ; il y a donc une manoeuvre, d'autant que c'est Sarkozy maintenant qui est chargé de la basse oeuvre. La manoeuvre de l'un et la basse oeuvre de l'autre ne font donc pas une oeuvre, c'est le moins que l'on puisse dire.
Il faut donc se battre aussi contre la droite aujourd'hui et faire en sorte qu'on la batte dans les urnes demain. Si vous êtes là pour beaucoup, c'est pour nous permettre justement d'assurer ensemble la victoire. Mais, avant 2007, il y a d'autres étapes. Beaucoup sont venus ici en voulant participer à nos choix. Le premier, c'est celui de notre projet, car nous ne voulons pas être simplement portés par le rejet de la droite ; nous ne voulons pas être simplement l'expression d'une colère, par ailleurs légitime. Nous devons être promoteurs d'une espérance, d'une confiance dans l'avenir et d'un progrès possible. Si vous êtes là aujourd'hui, c'est pour le rendre possible. Vous avez aussi la volonté de choisir la candidate ou le candidat du Parti socialiste et c'est bien que ce soit des socialistes nombreux qui fassent ce choix. On aurait pu aussi organiser des primaires si l'ensemble de la gauche y avait consenti. Cela aurait été bien d'avoir un seul candidat pour la gauche ; mais la réalité des familles politiques de la gauche étant ce qu'elle est, faisons en sorte que ce soit le candidat socialiste qui porte l'espérance de l'ensemble de la gauche au second tour. Car il faut être au second tour de l'élection présidentielle si l'on veut gagner, si on veut changer les choses.
Vous avez compris que c'était autour du Parti socialiste qu'il fallait engager ce combat et vous allez donc participer à cette délibération collective d'importance : choix du projet, choix du candidat, puis la campagne électorale. Jack Lang avait raison d'insister sur la disproportion de moyens, de force entre la droite et la gauche, sur le déluge qui va s'abattre sur nous en termes de propagande de campagne. Notre seule force ce sont donc les militantes et les militants du Parti socialiste. Et, pour l'avoir oublié pour partie en 2002, nous l'avons payé cher. Le meilleur propagandiste n'est pas celui qui présente le journal télévisé, c'est la militante, le militant du Parti socialiste qui va convaincre, qui va être là dans la facilité, mais aussi dans la difficulté. Ce sera nécessairement difficile dans la campagne de 2007. Il faudra déployer toutes nos forces, toutes nos ressources, toutes nos capacités. Vous êtes ces forces, ces ressources et ces capacités.
Enfin, une fois que l'on aura assuré la victoire, s'ouvrira une autre période : 5 ans, peut-être d'ailleurs au-delà, car il faudrait en terminer avec cette fatalité qui voudrait que la gauche ne reste que 5 ans au pouvoir ; il n'y a pas de raison de ne pas y rester plus longtemps, à condition de mériter la confiance des Français. Mais, pour changer, transformer, modifier un pays comme le nôtre qui a de grandes qualités et qui, en même temps, peut hésiter parfois sur le changement à accomplir, qui peut être frileux par rapport à des bouleversements, et plus pressé que nous-même à aller dans le sens de la transformation, il faut un Parti fort, mais un Parti ouvert. Si je suis, comme Premier secrétaire du Parti socialiste, le premier militant socialiste, je sais aussi que la gauche n'est pas que le Parti socialiste.
Et, si vous êtes ici nombreux à faire confiance au Parti socialiste, cela constitue un facteur puissant d'unité du Parti socialiste car ce n'est pas facile de nous rassembler nous-mêmes avant de rassembler la gauche. Vous allez vite apprendre notre langage. Vous êtes venus directement au Parti socialiste, mais bientôt on va vous demander : « mais vous êtes dans quel courant ? » ; répondez : « Je suis socialiste, d'abord socialiste, surtout socialiste ! Je ne suis pas venu pour tel ou tel ; je suis venu pour l'idée que je me fais de la société française, de ce que l'on appelle le socialisme ; je ne suis pas venu pour servir une personne, un clan ; je suis venu pour servir l'idéal que nous partageons en commun ! ». Vous êtes socialiste, c'est bien. Vous allez être plus que des socialistes ; vous allez contribuer au rassemblement de la gauche car, s'il n'y a pas l'union de la gauche, il n'y a pas de victoire possible. Nous, socialistes, devons être plus ouverts que d'autres à cette idée. On nous regarde quelques fois avec méfiance parce que nous sommes trop forts ! Y compris en 2002 ! On était trop forts, pourtant on n'a pas été capables d'être au second tour. On n'est jamais assez forts, mais on n'est jamais aussi assez ouverts. Soyez donc les militants du rassemblement de la gauche ; nous aurons besoin de vous tous. N'excluez personne et si vous pouvez en faire venir d'autres, ici, au Parti socialiste, vous comprendrez quelle serait notre capacité à faire bouger les choses.
Parfois, il est vrai, qu'on pouvait être découragé de rentrer au Parti socialiste. Et parfois même encouragé à en sortir. C'est vrai qu'entre le moment où vous avez fait le choix d'adhérer au Parti socialiste et le moment où vous recevez la carte du Parti socialiste, il peut s'écouler du temps. Mais, au-delà de ces formalités, il va falloir prendre votre part et votre place dans les sections du Parti socialiste. Cela changera sûrement les équilibres, cela bouleversera sûrement les données. C'est bien qu'il en soit ainsi. Vous devez être des militants à part entière, pleinement responsables de votre formation politique et c'est ainsi que nous serons à la fois plus nombreux et plus forts.
Merci d'avoir fait ce choix ; merci de pousser d'autres à nous rejoindre. Quand vous verrez les plus anciens des socialistes, ne soyez pas trop modestes ; parlez fort. Non pas qu'il y ait des différences entre les anciens et les autres ; certains vous regarderont parce que vous avez peut-être payé moins cher, mais il suffira de dire que vous ne resterez pas qu'un an et que vous resterez longtemps, car c'est cela que je vous demande : ne pas être les adhérents d'un instant, d'une colère, d'une volonté simplement de changement, mais d'être les adhérents de toujours.
Si un jour, cela peut arriver, vous nous quittez, je sais que vous resterez de toute façon socialistes car, le socialisme n'est pas une carte, un Parti ; c'est une grande idée qui nous appartient à tous. Soyez de bons militants de cette cause-là.Source http://www.parti-socialiste.fr, le 5 avril 2006