Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, sur la politique gouvernementale, sa proposition de rassemblement pour créer "l'Union patriotique" en vue des prochaines élections de 2007, Paris le 1er mai 2006.

Prononcé le 1er mai 2006

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Circonstance : Rassemblement annuel du 1er mai du FN à Paris

Texte intégral

Je vois que la Providence, qui fait bien les choses, nous a envoyé une délégation représentative de la campagne française. Je la salue et à travers ces vaches sympathiques, je salue le monde agricole et rural français qui sait que sans notre victoire, c'en sera fait de sa survie.
Eh bien, Jeannette ! Petite soeur du bout des siècles. Tu nous vois encore une fois, la 28ème, fidèles au rendez-vous des âmes et des coeurs français dont tu incarnes glorieusement la communion.
Il ne nous reste que 6 ans à attendre pour fêter le 600ème anniversaire de ta naissance à Domrémy où je te donne rendez-vous le 6 janvier 2012.
Le 1er mai, c'est aujourd'hui grande fête : fête de la Patrie, de la Nation, et donc de tous les français, fête du travail et de tous les travailleurs et d'abord de ceux qui, aujourd'hui, ne chôment pas pour assurer les services essentiels.
Mais fête aussi des retraités, des chômeurs, des exclus et de toute cette jeunesse qui espère pouvoir travailler.
Fête du muguet, du printemps et de l'espoir.
Fête du travail, moyen de subsistance mais aussi de dignité, de liberté et de solidarité puisque concourant à la richesse nationale et à la justice sociale.
Fête du travail à l'heure où l'ombre de la mondialisation s'étend sur notre pays et notre continent, menaçante pour l'activité économique et la sauvegarde des emplois.
Fête aussi des anciens du travail, de ces 12 millions de retraités qui vivent dans les angoisses de l'hiver démographique qui peut les priver de leurs moyens de subsistance.
Fête aussi des exclus : paysans chassés par millions de leurs terres, ouvriers de leurs usines et de leurs ateliers, commerçants, artisans ruinés, malades et handicapés.
Fête des 6 millions de chômeurs et titulaires d'emplois précaires.
Le chômage et l'immigration massive et continue, qui en est d'ailleurs une des causes principales, sont les deux problèmes majeurs que les politiciens n'ont, depuis 30 ans ni su ou ni voulu résoudre.
Il y aurait fallu, il est vrai, de la lucidité, du courage, de l'indépendance.
Alors que la classe politicienne a été aveuglée, lâche, servile. Elle n'a apporté à ce grave problème posé depuis 1974 que des solutions bâtardes comme ces emplois assistés, leurre coûteux dont la facture alourdit les charges fiscales et donc réduit les offres d'emplois.
Travailleurs de mon pays, ne restez pas passifs.
La crise récente du CPE nous a montré que le monde du travail n'était pas mieux représenté dans le syndicalisme que les citoyens dans les institutions politiques.
Il convient donc d'y établir les règles de la démocratie, c'est elle qui fournira aux syndicats comme aux assemblées, la légitimité sans laquelle on ne peut pas compter sur le concours du peuple.
Travailleurs français, ne restez pas enfermés dans le carcan d'opinions politiques périmées et de fidélités syndicales désuètes.
Qu'avez-vous aujourd'hui de commun avec les bourgeois socialistes ou les apparatchiks communistes résiduels.
Rejoignez le combat commun des patriotes car comme l'a dit JAURES « La Patrie est encore ce qui reste à ceux qui ont tout perdu. »
A la plus illustre des filles du peuple, rendons hommage à Jeanne, fille de la terre et du ciel, issue d'une famille de paysans, en un temps où on ne pouvait vivre matériellement et moralement sans travailler.
Quand Jeanne apparaît, à la fin de la Chrétienté Médiévale, un nouvel âge historique s'ouvrait.
La Bulle d'Or avait sécularisé l'Empire. Le Grand Schisme désolait l'univers chrétien.
La prise de Constantinople par les Turcs allait islamiser tout le Moyen-Orient et la guerre des Hussites par ses horreurs, annonçait le temps des révolutions en Europe.
Mais il y avait déjà plus de 900 ans que Clovis avait été baptisé à Reims et Hugues Capet fonda sa dynastie 400 ans plus tôt.
« Figure Historique qui n'a de semblable nulle part » a dit de Jeanne, le Cardinale Pie. Elle est une grande sainte politique venue pour le temps des Nations.
Comme, quelques décennies plus tard, les découvreurs de terres, elle part, poussée par ses voix, pour révéler l'Histoire, encourager le dauphin qui doute, triompher des obstacles et des cabales, libérer Orléans et faire sacrer le Roi à Reims.
Avec Jeanne, la France rentre chez elle non sans peine ni horions. Malgré la foi, le courage, le talent militaire du plus jeune général de notre Histoire, Jeanne devra aller jusqu'à la condamnation à mort ordonnée aux juges félons par l'Etranger et jusqu'au martyre pour accomplir son destin prodigieux.
L'héroïne patriote n'a pas besoin de voir, elle-même le départ définitif des Anglais de France. Elle a donné l'élan, l'Histoire fera le reste.
Héroïne immaculée, fille de la terre et enfant du ciel, elle fut missionnée dans des temps d'infortune pour sauver la Patrie de l'invasion étrangère. En effet, déjà à cette époque, la France excitait la convoitise de beaucoup, par sa beauté, sa grandeur, sa richesse.
Il y a donc près de 600 ans aujourd'hui que la France était livrée au roi d'Angleterre avec la complicité de l'Eglise, de l'Université et des intrigants de la Cour.
Le Roi Charles VI est devenu fou, les grands féodaux se déchirent et le pays vient d'être livré à « l'étranger » par l'ignoble Traité de Troyes en 1420 contracté par la Reine Isabeau de Bavière et Charles VI le Roi fou, avec Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre. Le dauphin de France est banni et le Pape Martin V sera le seul à refuser d'être complice de cette trahison.
Quatre ans plus tôt, les Anglais ont débarqué en Normandie et écrasé la chevalerie française à Azincourt où sera fait prisonnier le plus ancien des poètes français, Charles d'Orléans.
En 1422, Henri V meurt. Henri VI, Roi d'Angleterre est proclamé Roi de France. Tout semble perdu ou presque, quand un rayon de soleil éclaire le pays par le destin héroïque d'une enfant de 12 ans, guidée par les voix des saintes dans l'arbre des fées.
Cinq ans plus tard, Jeanne, fille du peuple, ne sachant pas monter à cheval, s'élance de Domrémy pour accomplir le plus prodigieux destin de l'histoire humaine.
Elle a 16 ans quand elle rencontre le Roi à Chinon. Elle se met alors à la tête de son armée, et, bien que blessée par un vireton d'arbalète, portant son étendard, elle donne elle-même l'assaut et le 8 mai 1429, libère Orléans, écrase les Anglais à Jargeau et le 18 juin à Patay. En cinq mois, elle les aura vaincus et fait sacrer le Roi à Reims où Rémi baptisa Clovis près de mille ans plus tôt.
Deux mois plus tard, aux portes de Paris, elle est blessée pour la troisième fois.
Le 23 mai 1430, elle est faite prisonnière à Compiègne et vendue aux Anglais par les Bourguignons. Emprisonnée à Rouen dans une cage de fer, puis ferrée aux pieds et à la taille, elle est gardée par des soudards dans un cachot sordide pendant près d'un an.
Jugée par un tribunal ecclésiastique présidé par l'infâme évêque CAUCHON, elle est condamnée à mort et brûlée vive, le 30 mai 1431, sur le bûcher de Rouen. Son dernier souffle est un acte de foi et de prière : Jésus, Marie. Elle n'a que l9 ans !
A cette date, la libération va bon train et c'est un de ses anciens compagnons d'armes, le Connétable de Richemont qui finit de bouter les Anglais hors de France en 1453.
Figure emblématique de notre patrimoine national, elle fut à la fois Sainte et Martyre, grand chef de guerre et grand chef politique.
A ceux qui ont pu s'étonner depuis des années que nous ayons associé l'hommage dû à Jeanne à la fête du travail, je voudrais citer ses propres paroles :
VIVE LABEUR, disait-elle, affirmant que le travail est le meilleur ami de l'homme, son soutien, son conseiller dans la vie, son consolateur dans l'épreuve et qu'il n'est pas de vrai bonheur sans lui.
VIVE LABEUR sera d'ailleurs la devise que sa famille anoblie fera inscrire sur son blason.
Après ces évocations, permettez-moi, avant d'aborder les sujets politiques, d'abord de vous remercier d'être là et en votre nom de remercier toute l'équipe des Grandes Manifestations, Jean-Michel, Yann, Catherine, Danielle, le DPS qui, aux ordres de Jean-Pierre, veille à notre sécurité, le Cercle National des Combattants de Roger, toujours solide au poste, le FNJ d'Alexandre qui incarne sur cette tribune notre emblème national.
Salut aux délégués qui ont participé hier aux Assises Présidentielles de la campagne et aux délégations étrangères amies.
Comme dans la vie, la joie marche aux côtés de la peine.
Je vous demande un moment de recueillement en mémoire de deux de nos dirigeants récemment disparus et dont la vie militante s'est confondue pendant quatre décennies avec celle du Front National :
Dominique CHABOCHE,
il y a quelques mois
Marie-France STIRBOIS,
il y a quelques jours
Que leurs familles et leurs amis reçoivent les affectueuses condoléances du Front National.
Les événements récents
- le référendum sur la Constitution européenne,
- les émeutes des banlieues en novembre,
- ou crise du CPE
nous montrent chaque jour plus clairement que la défense de nos salariés, la défense de nos entrepreneurs, la défense du bien-être du peuple et celle de la Nation sont désormais une seule et même cause, indissociable...
Comme ce fut d'ailleurs toujours le cas aux grands moments de notre Histoire !
Cette opposition Peuple - Nation, voulue par ceux qui font mine de s'affronter depuis 30 ans pour la galerie médiatico-démocratique, et qui au fond, partagent une même idéologie internationaliste, est la cause de tous nos maux.
Et le non massif au référendum, malgré le matraquage des forces de l'argent, des médias à leurs bottes et de la majeure partie - ne l'oublions pas - de la gauche socialiste, fut la preuve éclatante que le peuple de France a désormais compris ce que moi, Jean-Marie LE PEN, je ne cesse de lui démontrer depuis 30 ans !
Chaque fois qu'il le peut, quand le pouvoir ose encore lui donner la parole, le peuple de France exprime en effet de plus en plus clairement qu'il a compris que son ennemi est la mondialisation et ses lois (inhumaines) - dont l'Europe n'est plus que le cheval de Troie - et que seule la Nation peut le protéger des brutalités du commerce mondial intégral, que tous nos décideurs politiques - de Chirac à François Hollande - nous présentent malgré les faits qui s'acharnent, comme l'horizon indépassable de notre temps !
Horizon indépassable... plutôt... de leur abyssale servilité !
Les émeutes de banlieues du mois de novembre, que j'avais également annoncées, nous montrent de la même façon ce qu'il en coûte à une Nation de ne plus considérer les individus, hommes et femmes, qui la composent, que comme des consommateurs indifférenciés, sans tenir compte de leurs croyances et de leurs origines.
Des différences que seul le creuset républicain patriote pouvait permettre de fusionner en citoyens français fraternels.
Creuset aujourd'hui détruit par toutes les politiques de gauche et de droite qui se sont succédées depuis 30 ans, et qui nous sautent aujourd'hui au visage, à la moindre occasion, comme un retour du refoulé.
La désespérance en effet a atteint aujourd'hui un tel niveau dans toutes les couches de la société, que la moindre étincelle met le feu aux poudres...
Telle la grandguignolesque mésaventure du CPE qui a vu les enfants des écoles dicter un mois durant la politique à un Premier ministre paralysé... Paralysé par les divisions de son camp et les pitoyables palinodies d'un président qui ne préside plus rien, sinon les comices agricoles !
Une mesurette dans la droite ligne de l'asservissement programmé du pays au diktat de cette mondialisation commerçante, via Bruxelles, contre laquelle nos forces ont remporté, lors du référendum, une brillante victoire - victoire dont la gauche et les médias une fois de plus ont essayé de nous spolier...
Une mesurette qui certes rognait encore un peu plus les acquis des salariés français issus des 30 glorieuses, dans le but d'en créer quelques-uns en ces temps de disette des 30 piteuses... et qui serait passée comme une lettre à la poste, un TUC de plus, un « emploi jeune » nouvelle formule... si le chef du gouvernement n'avait pas voulu passer en force...
Croyant... reniflant l'air du temps, que les Français inquiets voulaient avoir le sentiment rassurant d'être enfin gouvernés...
Intuition juste en effet...
À cette différence près, que les Français attendent de l'autorité de l'Etat et de la Nation qu'ils les protègent de la déréglementation mondialiste et de ses violences...
Et pas qu'elle en accélère les effets.
C'est cette trahison de trop du politique soumis à l'économie apatride contre l'intérêt de l'immense majorité de nos citoyens...
C'est cette fausse gouvernance, qui se pare de l'esthétique de l'autorité pour mieux abdiquer sa mission protectrice et régulatrice, qui a produit ce vaste rejet...
Un rejet dont la gauche s'est réjoui... Elle qui n'avait pourtant rien d'autre à proposer, et les Français le savent... qu'elle ne se réjouisse pas trop vite !
Un rejet dont un certain Nicolas Sarkozy s'est réjoui, qu'il ne se réjouisse pas trop vite lui non plus, maintenant qu'il a pris la main, la prochaine crise sera pour lui... Et dans le contexte actuel elle risque d'arriver très vite !
Étrange jeu politique en effet, qui a vu une gauche préférer comme partenaire présidentiel un Sarkozy l'Américain, pourtant plus libéral encore... Un candidat qui ne cesse de clamer, sitôt à l'étranger, combien il ne se sent pas français ! Plutôt qu'un homme qui avait au moins le mérite d'essayer de faire son boulot. Un homme qui dans l'affaire irakienne avait au moins montré, lors de son passage au quai d'Orsay, un certain attachement gaullien aux intérêts supérieurs de la France.
Attachement que les forces supranationales de droite et internationalistes de gauche ne lui ont visiblement pas pardonné !
D'où cette alliance étrange du syndicalisme trotskiste et du sarkozysme... si cohérente au fond !
Chaque jour qui passe rend plus évidente aux yeux de tous, la décomposition du régime. Après les scandales nés du financement occulte de tous les partis (sauf le Front National) par les escroqueries, les détournements de fonds.
Après les HLM de Paris, le Crédit Lyonnais, les affaires de la MNEF, les loyers d'Ile de France, URBA et ORBI.
Le mensonge d'Etat est la règle dans notre République bananière. On nous a menti, il y 20 ans, lors de la catastrophe de Tchernobyl, on nous ment aujourd'hui sur les risques que fait courir à l'Europe, la centrale nucléaire tchèque de Temelin.
C'est aujourd'hui, l'affaire Clearstream qui, traduite en français, se dit courant clair alors qu'il s'agit d'un torrent de purin. Les dirigeants de la majorité se prennent à la gorge. Les plus hautes personnalités sont mises en cause.
La République vacille. Il est temps de changer les choses avant que le pays ne se disloque et ne se décompose.
Pour aller au fond des choses sur l'affaire CPE, cette mesurette pour jeunes précaires qui a failli faire tomber la République sous les coups de ceux qui n'étaient pourtant pas directement concernés...
On peut aussi bien penser - pour répondre aux anti-CPE doctrinaires - que dans la réalité - non pas celle des multinationales destructrices d'emplois - mais celle des PME, des artisans... dans ce monde réel de la proximité humaine où se créent le travail et la richesse réelle de notre pays (la douce France)... trop de tracasseries administratives, en dissuadant le petit patron d'embaucher, lui qui croule pourtant sous les commandes de boulot et a tant besoin d'employer pour l'épauler, le seconder... trop de tracasseries administratives finissent par tuer l'emploi, et en tuant l'emploi, la protection sociale elle-même... Soit le résultat inverse de celui escompté !
Étrange affaire du CPE qui outre montrer la vacance du pouvoir, l'anomie de la présidence... a vu s'acharner contre un Premier ministre des forces politiques qui n'avaient au fond rien à proposer d'autre, ni à lui opposer...
Car ce rejet ne fut pas de la part des politiques un rejet sur le fond mais sur la forme.
La gauche, ralliée sur ce coup-là par Sarkozy, spécialiste multirécidiviste du coup tordu a reproché à Villepin de n'avoir pas habillé cette énième régression des acquis, par ces gesticulations parlementaires qui savent si bien produire, aux yeux d'un peuple méprisé, l'illusion de la démocratie...
De n'avoir pas joué ce jeu de dupe, comme eux-mêmes ont si bien su le faire depuis 1981. Jeu de dupe dont le Premier ministre Villepin a crû pouvoir et devoir faire l'économie, par le recours au 49-3
C'est finalement pour avoir mis la puce à l'oreille des Français sur le seul rôle et le seul pouvoir désormais dévolu au politique en régime mondialisé - celui de faire passer la pilule - de mettre la France, son Histoire, ses acquis aux normes du commerce mondial par de creux discours ! que les autres l'ont condamné...
Jeu de dupes, querelles de détail, fâcherie sur deux approches de la soumission, où le Premier ministre n'incarnait pas la plus perverse...
Voilà au fond à quoi s'est résumée l'immense mascarade du CPE.
Tout ça cher amis...
Je vous le dis, malgré les lazzis, les insultes, les quolibets, depuis 30 ans...
Et depuis 30 ans, les mêmes qui vous manipulent, les mêmes qui mènent ce pays, ses classes populaires et aujourd'hui ses classes moyennes à la ruine, vous empêchent de m'écouter, pervertissent mon message, jusqu'à me pousser à la colère et je le reconnais même, parfois, à l'excès...
Colère, excès justifiés, je crois que vous êtes de plus en plus nombreux à le comprendre, par un amour intransigeant de mon peuple et de mon pays.
Toujours guidé dans ma lutte par cette intuition, aujourd'hui certitude, que sans la Nation, la République devient progressivement un mot creux, un alibi... le cache-sexe de la fameuse démocratie de marché ou la démocratie n'est bientôt plus que l'alibi du Marché !
Ceux qui ont pu se sentir heurtés par un message souvent grossi, caricaturé par les médias à la botte, je veux aussi, en ces temps de réconciliation devant la tâche immense qui nous attend tous, m'adresser à eux.
Qu'ils n'oublient pas que tout au long de ces années, ce ne sont pas les immigrés que j'ai fustigés, mais la politique insensée d'immigration massive et ses responsables : les politiciens de gauche et de droite.
Car en mon âme et conscience - et ces gens là le savent, le sentent -, je n'ai jamais fustigé ces humbles travailleurs, poussés par la misère, à offrir leur travail et leur bras pour participer, souvent aux tâches les plus rudes, aux postes les plus ingrats, à l'édification de notre pays.
Je n'ai jamais condamné ceux qui, comme moi, sont fiers d'avoir un passé, de venir d'une Histoire, d'une contrée souvent glorieuse... Et ne rêvent pas que de se fondre servilement dans le melting pot du salariat et de la consommation bêlante, comme le voudraient leurs maîtres...
Tous ces politiques, employeurs au rabais, marchands de sommeil... qui les traitent sournoisement en ennemis, quand je ne fus jamais, moi, que le loyal adversaire du mécanisme dont ils étaient, avec les français de souche, les victimes.
Mais je n'ai en revanche jamais accepté que des arrivants, que ceux qu'on pourrait appeler des « Français récents », poussés souvent sur le chemin de l'irrespect et du mépris par nos pseudos élites qui n'ont eu cesse, depuis 30 ans, que de salir la France et son Histoire (les responsables)... se permettent de cracher sur notre pays, notre patrie...
Je n'ai en revanche jamais accepté, et je n'accepterai jamais que la France, édifice subtil édifié par les siècles - France qu'on croyait éternelle et qu'on découvre aujourd'hui fragile, au bord de l'effondrement - soit ruinée, défigurée par une immigration sauvage, incontrôlée... qui ne sert ni le dessein de la France, ni celui des immigrés eux-mêmes... Mais seulement le dessein obscur de ceux qui ont proclamé et programmé depuis 30 ans son déclin !
Car je le redis ici haut et fort, comme je le répète aussi depuis 30 ans, l'immigration sauvage, incontrôlée, n'est pas plus l'intérêt de la France qu'elle n'est celle des immigrés eux-mêmes.
À cette invasion anarchique et ruineuse, moi, Jean-Marie LE PEN, fidèle aux valeurs qui sont les miennes, j'oppose une fois retrouvé la souveraineté et le contrôle de nos frontières, une fois stoppée le torrent migratoire, une intégration par le travail... exigeant formation et qualification, dans le but que les plus capables puissent exercer demain les métiers dont la France a besoin. Vaste chantier auquel je compte m'attaquer dès 2007, qui pourrait régler à la fois la question du chômage des jeunes et notamment des jeunes des milieux populaires... Et aussi la question cruciale, tragique demain, du non-remplacement des centaines de milliers d'artisans, souvent issus des vagues d'immigrations précédentes : espagnole, italienne, portugaise, polonaise, slave impériale... tous fiers Français aujourd'hui au seuil de la retraite, et qui, si on ne fait rien, ne seront pas demain remplacés à leurs postes, ni bénéficiaires des retraites méritées.
Car il est bien évident, mes chers compatriotes, que nous n'aurons une petite chance d'intégrer ceux qui sont déjà là, ceux qui veulent s'intégrer par le travail, ceux qui n'aspirent qu'à devenir français et à participer aux droits et au devoirs de la citoyenneté, que si nous arrêtons la déferlante, ce torrent qui mène tout droit la France à la balkanisation... et à la guerre civile ...
L'exemple yougoslave, irakien, Sri-Lankais... doit nous alarmer sur ce qu'il peut advenir d'une Nation, jusqu'où elle peut sombrer, quand se retrouvent à sa tête, ceux qui ne pensent qu'à diviser pour régner...
Ainsi en va-t-il aussi des communautés... communautés qui pourraient constituer la richesse et la diversité de notre pays... mais qui à force de tourner à la revendication aigre, de monter des Français contre des Français, achèvent aussi de diviser la France et de la rendre ingouvernable...
Ceux qui confondent sciemment fierté des origines, dans le cadre d'une citoyenneté qui nous réunit tous en transcendant nos différences...avec ce sordide calcul communautaire où derrière la soi-disant minorité opprimée, se tiennent la minorité agissante et son insupportable compétition victimaire...
Ce communautarisme victimaire généralisé qui n'a de cesse de demander réparation au nom d'une vision de l'Histoire simplifiée, manipulée, caricaturée... où le monde, la Nation ne seraient plus qu'un agrégat de victimes bêlantes en concurrence... faisant la queue au tourniquet pour encaisser les fameuses réparations !
Réparations sonnantes et trébuchantes que devrait seul payer le Français de souche, ce cochon de payant qui ne revendique rien, travaille... humble dans son coin de France dévasté... et cyniquement rendu responsable de tous les maux !
Comme l'immigration sauvage, ce communautarisme qui confond différence et jérémiade, fierté et calcul sordide...
Ce communautarisme que certains politiques favorisent et courtisent dans une parfaite incohérence, suivant juste les lois à court terme du marketing et de la segmentation de marché !
Ce communautarisme-là aussi doit cesser.
Il est grand temps en effet de rappeler à tous ces communautaires les principes de la République, une et indivisible, qui ne reconnaît dans la sphère publique et laïque, ni musulmans, ni juifs, ni chrétiens, ni gays, ni groupe de pressions, ni lobby... mais seulement des citoyens français et l'intérêt général... Laissant toute liberté à l'individu de pratiquer son culte, ses hobbies, ses lubies mêmes... au bon soin de la sphère privée et sans pouvoir nier que la France est une Nation de culture chrétienne et humaniste.
Français, Française, compagnons, camarades...
- C'est par cette double lutte, contre la sauvagerie du marché euro-mondialiste
- et la sauvagerie du néo-tribalisme des communautés...
- C'est en revalorisant l'entrepreneur local, créateur d'emplois contre les multinationales délocalisatrices...
- C'est en revalorisant l'apprentissage contre les coûteuses études souvent fumeuses et stériles qui sont autant de privilèges au mépris des déshérités...
- C'est en remettant à la place - la première - la Nation et le peuple du travail qui nous réunissent tous ici aujourd'hui que nous pourrons seulement, tous ensemble, restaurer l'espoir.
L'espoir en la France, le respect des Français les uns envers les autres. Le respect de la France et des Français...
Quand tous les politiciens de la gestion molle, ces élites illégitimes qui n'en finissent pas de se déliter dans les petites combines, pour finalement se défiler au premier coup de vent, à l'image lamentable d'un président de la République soudain frappé d'asthénie par les difficultés et les épreuves qu'il a toujours éludées...
Quand les diviseurs et les félons se réjouissent du chaos dont ils espèrent, en douce, tirer les dividendes, sans jamais se soucier de vous, de vos souffrances et de vos attentes...
Quand les plagiaires se multiplient, répétant, parodiant mes mots et mes thèses sans vergogne, eux qui s'y sont toujours opposés depuis 30 ans...
Ces pâles imitateurs qui ne sont même plus des « duplicators », mais des « caricators » tant on sent désormais que leur seule fonction, est de tenter de ramener vos voix au système, juste pour lui permettre de se survivre encore un peu, un jour, un mois, un an...
Moi, Jean-Marie LE PEN, habitué contre vents et marées, depuis trente ans, à naviguer par gros temps, par tous les temps !, je suis là, encore et toujours, bon pied, bon oeil ! et je vous dis espérer toujours en la France, une et indivisible, fière de son histoire, éprise de liberté et soucieuse des humbles... En cette France multiple, depuis toujours respectueuse des différences, mais unie comme à chaque moment décisif de son histoire, dans l'effort, face à l'adversité... cette France populaire que j'aime, qui m'a aimé et élevée, moi le pupille de la Nation, cette France que je défends depuis ma jeunesse et que je veux encore défendre aujourd'hui, demain, pour vous, avec vous, peuple de France et force vive de la Nation !
C'est alors, repensant à Jeanne et aux traditions de lutte de notre peuple pour la sauvegarde de son bien-être et de son sol, c'est sous la tutelle de ces deux traditions du travail et de la Nation - de Jeanne et du peuple laborieux symboliquement mêlés en ce beau jour du 1er mai - que je me dis en pensant à demain qui approche, en voyant nos troupes grandir, nos idées gagner du terrain et la réalité nous donner raison, que nous ne sommes pas à l'abri, demain, d'une victoire éclatante... D'une victoire ô combien méritée !
C'est d'ailleurs dans ce but que je renouvelle ici, devant vous, mon appel à tous les patriotes et à la création d'une « Union Patriotique », dont naturellement je prendrais la tête, puisque je suis, de l'avis de tous, y compris des sondeurs, qui n'ont pourtant pas l'habitude de me ménager ni m'avantager ! le mieux placé de tous les candidats qui se réclament de la droite nationale pour l'emporter...
Cette main tendue, je la tends à tous, anciens compagnons comme nouveaux concurrents... libres à eux de l'étreindre ou de la refuser, mais ceux qui la refuseront devront alors porter la responsabilité de leur choix devant l'histoire et nos concitoyens, qui ne manqueront pas - je ne doute pas de leur clairvoyance - d'interpréter ce refus comme il se doit...
Je vous le dis, en vérité, je crois à la victoire nationale aux 2 tours de l'élection présidentielle.
En effet, l'élection présidentielle et les élections législatives de 2007 marqueront un tournant de la politique française. Elles peuvent et doivent être la chance de la France.
La France sera au printemps 2007 face à un dilemme : continuer sa descente aux enfers ou par un sursaut salvateur, s'engager dans les voies de la Renaissance Nationale et du Progrès Social.
Dans cette perspective, j'avais annoncé que je proposerais aujourd'hui les lignes d'une stratégie devant permettre le renouveau.
Face aux tenants du conservatisme le plus obtus et le plus lâche qui est symbolisé par la gouvernance UMPS qui règne depuis 30 ans en parfaite complicité, organiser la victoire à la présidentielle et celle d'une majorité patriote aux législatives.
C'est le cas de Monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa qui pendant 30 ans a été un militant, un élu à toutes sortes de mandats, conseiller municipal, maire, conseiller général, conseiller régional, député national, député européen, secrétaire d'état, ministre, ministre d'état et qui aujourd'hui s'exerce au périlleux exercice du grand écart du soutien de rupture.
Il faut pour faire échec à ces manoeuvres organiser la candidature unique de l'opposition nationale à l'élection présidentielle et rassembler toute la nébuleuse des patriotes pour gagner les élections législatives et suivantes.
Je crois pouvoir être ce candidat des patriotes français car je crois avoir fait depuis plusieurs décennies et par 3 fois aux présidentielles en obtenant 15% des voix et plus, la preuve de cette légitimité.
Mais pour réaliser par voie de référendum les grandes réformes nécessaires et notamment celle qui doit nous permettre d'atteindre 7% de croissance, chiffre nécessaire pour relancer l'économie et donner le plein emploi, il faut aussi une majorité législative, celle-ci peut se créer dans l'unité de candidatures des patriotes : l'Union Patriotique s'ouvrant aux organisations, aux individualités de tous bords, aux volontés de réussir.
Il faut renvoyer ceux qui ont été complices du déclin, par paresse, par lâcheté, par aveuglement. Ils ont failli ! Il faut sortir les sortants.
Avec les autres, françaises et français de bonne volonté qui ont compris que l'abstention est criminelle et que personne d'autre qu'eux-mêmes ne viendra à leur secours, que l'avenir des jeunes, le chômage des travailleurs, les retraites des anciens vont dépendre de notre capacité à nous unir pour vaincre.
Nous allons dans les semaines qui viennent nous assurer d'avoir largement le nombre de signatures d'élus nécessaires puis nous parcourrons le pays. Chacun à sa mesure pour mobiliser la France contre la chienlit de l'abandon.
Par notre défilé nous avons rendu à Jeanne l'hommage fraternel qu'elle continue de susciter par delà les siècles, par son impérissable exemple de patriotisme, de lucidité, de courage, de réalisme politique et de résistance moral et spirituelle et son esprit de sacrifice jusqu'à la mort infâme et sublime du bûcher de Rouen.
Symbole de la Patrie, de la jeunesse, de l'héroïsme, Jeanne la lorraine avec l'aide de Dieu a fixé à jamais dans l'histoire du Monde, la place exceptionnelle de la France. Elle a démontré les armes à la main que celle-ci ne pouvait être soumise à aucune organisation terrestre qui ne fut elle-même.
Aujourd'hui comme hier, il ne saurait y avoir de France qu'indépendante et souveraine, en coopération avec les nations réunies par la géographie ou par l'esprit mais capable de décider elle-même de ses lois et de sa destinée.
Le 1er mai qui fut souvent ensanglanté par les luttes de classes est devenu la fête du travail, non plus moyen d'asservissement et d'exploitation comme il le fut à certaines périodes, mais au contraire moyen de libération, d'indépendance des travailleurs, de dignité et de sécurité des hommes et des femmes et de leurs familles.
Le glose marxiste qui a entraîné des peuples entiers, pendant des décennies dans l'enfer du communisme, a continué chez nous d'influencer la jeunesse à travers les enseignants mais les travailleurs à travers des syndicats de plus en plus discrédités et secrétant un conservatisme au bénéfice de syndicalistes professionnels véritables intermittents de la comédie sociale.
La notion de travail a été dénigrée, vilipendée et on a perverti la jeunesse en lui laissant croire qu'on pouvait obtenir la sécurité et la prospérité en travaillant moins.
Et c'est vrai qu'on travaille de moins en moins en France et que nous sommes, toutes frontières abolies, à la merci de la concurrence mondiale qui travaille plus et vend moins cher.
Il faut réhabilité le travail, l'honorer comme il le mérite, qu'il soit manuel ou intellectuel, à la mesure du service rendu à la communauté sociale et à la Nation.
Il faut le protéger des concurrences injustes par es droits de douanes modernes, modulables et remboursables.
Le débarrasser des servitudes bureaucratiques.
Supprimer les impôts sur les revenus du travail.
En France, les français veulent travailler, ce sont des lois stupides prétendument sociales telles la retraite à 60 ans et les 35 heures qui les en empêchent !
C'est la situation dramatique de la France qui réclame sans délai un changement radical de ligne politique, la prise en compte de données fondamentales et qui ont été jusque là ignorées ou dissimulées. Il faut que le peuple français sache la vérité sur le mal qui le menace de mort.
L'immigration massive qui ruine ses finances dissout son identité et crée dans de nombreuses villes des risques de rupture sociale et de grave insécurité.
Il faut tarir le flux migratoire et modifier la législation d'acquisition de la nationalité.
L'insécurité croissante est devenue structurelle. Elle agresse directement et quotidiennement dans trop de nos villes, le droit élémentaire des citoyens à la tranquillité, au bien-être et au respect.
Le chômage massif et institutionnel conséquence de l'asthénie de la croissance et de la paralysie économique : fruits elle-même de la concurrence mondiale sans protection nationale.
Il est indispensable de retrouver notre capacité à disposer de nous-mêmes, c'est-à-dire de recouvrer notre souveraineté nationale bradée à une Europe qui a trahi toutes les promesses faites en son nom et qui, aujourd'hui, est la partie du monde la moins performante économiquement et la plus envahie par l'immigration.
Il faut que charbonnier redevienne maître chez lui.
Les français doivent remettre en question un certain nombre de dogmes dont le mensonge est aujourd'hui démontré.
Parmi eux, la supériorité, l'excellence du fameux modèle social français. Celui-ci ressemble à la défroque d'un scaphandrier cycliste qu'on aurait doté de surcroît d'un parachute et d'un masque à gaz. Il n'arriverait même plus à monter sur son vélo.
Osons mettre à bas les idoles marxistes.
L'excès des dépenses publiques que ce modèle génère, entraîne une fiscalité écrasante à laquelle s'ajoute une bureaucratie tatillonne et paralysante.
Il faut libérer l'économie. Il arrive un moment où les réglementations sont les chaînes de la servitude.
La France, certes, a un rôle à jouer dans le monde, mais elle ne peut le faire que si elle reconstitue ses forces économiques, sociales, militaires, si elle retrouve la fierté d'elle-même, de son passé, si elle sort de ses complexes pour construire un avenir de liberté et de prospérité.
Il faut restaurer les valeurs morales qui fondent et garantissent une société juste et humaine.
Qui peut déclancher ce grand sursaut ?
Certainement pas les hommes politiques de droite et de gauche qui sont responsables de son déclin. Certain d'entre eux, très médiatisés, affirment qu'ils ont compris et parlent aujourd'hui, mais depuis peu, comme LE PEN et le Front National.
Ils parlent comme LE PEN, mais en fait roulent pour le Système comme ils l'ont toujours fait depuis 20 ans.
Certains osent braver le ridicule en plagiant le programme et nos formules. Ils vont même jusqu'à y ajouter des attaques diffamatoires comme quand le Vicomte répète sur tous les tons : moi je pacifie les banlieues (où il voulait envoyer la Légion Etrangère) et LE PEN arme les barbus. Moi, je combattais les barbus quand le Vicomte se bornait à entendre siffler les balles de tennis. Il affirme, sans craindre le ridicule, que je veux donner la bombe islamique à l'Iran. Cette accusation est délirante. La guerre avec l'Iran aurait des conséquences tellement tragiques qu'à ce jour, laisser les irresponsables souffler sur la flamme est insensé.
J'avais dès 90, s'agissant de l'Irak, dénoncé les risques d'une politique aventuriste, dénoncé l'embargo criminel imposé au malheureux peuple irakien par les puissances les plus riches du monde. J'avais encore combattu la 2ème guerre faite à l'Irak sous de faux prétextes. L'Irak est aujourd'hui en pleine anarchie. Va-t-on prendre les mêmes risques en Iran ? Ce serait une folie criminelle.
Mais me direz-vous, cela ne rend-il pas illusoire la stratégie d'Union Patriotique ?
Je ne me suis jamais caché que sa réalisation serait difficile et exigerait de tous un effort, nous de générosité et d'autres de loyauté.
La nécessité de vaincre en 2007 est si impérieuse qu'elle justifie tous les efforts, tous les sacrifices.
Contrairement à ce que d'aucuns pensent, cette offre ne s'adresse pas seulement aux leaders des partis politiques dont on entend parler.
Elle s'adresse à tous nos concitoyens qui ont dans la vie civique une quelconque responsabilité. D'aucuns dirigent de petites formations politiques, sociales, sportives, confessionnelles, d'autres animent des journaux nationaux, régionaux, locaux ou même de quartier.
Tous ceux qui ont une influence fut-elle modeste, fut-elle celle de leur famille, de leur profession, de leur association doivent nous rejoindre dans la collégiale Union Patriotique qui se donne pour objectif de donner la parole à la majorité silencieuse du peuple français pour lui permettre de décider de son destin. Elle s'adresse même aux individualités qui jusqu'ici n'ont pas cru devoir s'intéresser à la vie politique.
Au moment de nous séparer, momentanément, car nous resterons tout au long de cette année décisive, à l'écoute attentive les uns des autres, tendus non seulement dans l'espérance mais dans l'attente des victoires capitales.
A ce moment, donc, et en guise d'au revoir, laissez moi vous dire ces quelques vers d'un poème dédié en 1915 en pleine guerre à la France par le grand poète nationaliste italien Gabriel d'Annunzio et dont le manuscrit fut offert en 1958 par l'ambassadeur d'Italie Rossi Longhi, au Général de Gaulle :
France, France, la douce entre les héroïnes
Bénie, amour du monde, ardente sous la croix
Bonne aux murs d'Antioche alors que Godefroy
Sentait sous son camail la couronne d'épines
Debout avec ton Dieu comme au pont de Bouvines
Dans ta gloire à genoux, comme au champ de Rocroi
Neuve immortellement comme l'herbe qui croît
Aux bords de tes tombeaux et au creux de tes ruines.
Ressuscitée en Christ qui fait de ton linceul
Gonfanon de lumière et cotte de croisade
« France, France, sans toi, le monde serait seul »
Ensemble, nous allons gagner la bataille présidentielle et sur une plate forme de Salut Public, les élections législatives et, s'appuyant sur le peuple français par le biais des référendums, réformer la France en profondeur.
Je tends la main loyalement à tous ceux qui, aujourd'hui, comprennent que le sort de la Patrie mérite tous les efforts et tous les sacrifices.
Chaque français y a sa place.
Henri IV disait « Le violent amour que je porte à la France m'a toujours tout rendu aisé et honorable ».
En 1214, l'armée de Philippe Auguste marchait sur l'ennemi : l'empereur d'Allemagne Othon IV, le roi d'Angleterre le comte de Flandres, la levée en masse des communes de France apporte l'élan nécessaire pour remporter la grande victoire de Bouvines.
J'entends monter de la France profonde, le bruissement d'un peuple qui s'éveille et se lève prêt à se battre pour ne pas mourir.
Avec nous, en avant !
Vive le Front National
Vive l'Union Patriotique
Vive la République
Vive la France
source http://www.frontnational.com, le 2 mai 2006