Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur la suspension de l'aide financière à l'Autorité palestinienne, Paris le 3 mai 2006.

Prononcé le

Circonstance : Réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 3 mai 2006

Texte intégral

Les élections législatives palestiniennes se sont soldées par une large victoire du Hamas et la mise en place d'un gouvernement dominé par ce mouvement. Ce dernier, je le rappelle, figure sur la liste des mouvements terroristes établie par l'Union européenne. La France et l'ensemble de la communauté internationale ont demandé à cette organisation de renoncer expressément et publiquement à toute violence et de reconnaître l'Etat d'Israël ainsi que les accords passés entre l'OLP et Israël, en particulier les Accords d'Oslo.
Dans ce contexte, il faut d'une part renforcer la légitimité du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, d'autre part, j'en suis d'accord avec vous, aider la population palestinienne qui souffre cruellement de ce que les fonctionnaires n'aient pas été payés depuis deux mois alors qu'elle aurait le plus grand besoin d'eux - je pense à ceux des hôpitaux, des établissements d'enseignement, des services de la justice, notamment les magistrats anti-corruption.
Le président de la République a proposé à Mahmoud Abbas lors de sa récente visite à Paris, que soit mis en place en place un fonds fiduciaire géré par la Banque mondiale pour permettre à l'Autorité palestinienne de payer ses fonctionnaires. C'est la seule solution pour qu'en sus du chaos économique et social que connaissent actuellement les Territoires palestiniens, ne soit aussi mise en péril la sécurité.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 mai 2006