Déclaration de M. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, sur le congrès de la CGT, Lille le 28 avril 2006.

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Circonstance : 48ème congrès de la CGT à Lille du 24 au 28 avril 2006

Texte intégral

Chers camarades,
Je souhaite vous dire quelques mots avant qu'Eric AUBIN prononce l'intervention de clôture de ce 48ème congrès.
Je veux, tout d'abord, vous remercier vous, les délégués, qui avez fait ce congrès.
Beaucoup d'entre vous assumaient cette responsabilité pour la première fois et je sais la part d'inquiétude que peut générer la tâche d'être le porte parole de ceux que l'on représente.
Je veux vous remercier pour le sérieux dont vous avez fait preuve et pour le travail accompli.
Notre syndicat est un lieu de débat, ce n'est pas un défaut, c'est même une grande qualité.
Dans une période où nous savons dénoncer la pensée unique qui règne en de nombreux endroits, appuyons-nous sur cette capacité à savoir gérer la confrontation des idées comme un élément qui contribue à notre force.
Le débat voire la confrontation des opinions, est indispensable pour qui veut avancer. Il doit être organisé pour contribuer à la prise de décisions à l'issue d'un processus démocratique.
Vous avez montré que cela était possible et que la CGT en sortait grandie.
Vous avez élu une nouvelle direction confédérale dans laquelle le CCN a souhaité que j'assume, de nouveau, le mandat de secrétaire général. Tout comme mes camarades, je reçois ce message de confiance avec beaucoup d'émotion et suis tout à fait conscient de ce qu'il implique.
Vous avez clairement fixé la feuille de route en vous inspirant du chemin que nous avons déjà fait ensemble. Vous approuvez la voie empruntée et vous souhaitez accélérer la cadence pour le long chemin qu'il y a à faire.
Si vous me permettez cette image, nous allons mettre la CGT à l'heure du TGV.
Et il y a de la place pour chaque voyageur, quels que soient son syndicat, son union départementale, sa fédération. Il suffit d'avoir le billet CGT pour être du voyage !
Personne, à l'issue de ce congrès, ne sera laissé sur le quai.
Et, s'il n'y a pas assez de voitures pour embarquer tout le monde parce que les adhésions débordent, nous doublerons la rame et nous mettrons en place des navettes pour faire, tous ensemble, ce beau parcours.
Les jeunes pourront monter en marche, pas pour regarder le paysage mais pour s'apprêter à prendre les commandes.
Nous voyagerons en toute sécurité. Avec un itinéraire tracé à 80 %, on ne peut pas dérailler.
Nous croiserons des voyageurs qui ne parlent pas notre langue mais qui, vous le verrez, veulent eux aussi aller dans la même direction.
Notre train deviendra alors international.
Nous sommes forts de l'enthousiasme que vous avez dégagé, forts des décisions que vous avez prises. La confiance est dans le camp de ceux qui se rassemblent et qui luttent.
Chacun d'entre-vous a déjà ses bagages. Je vous donne rendez-vous, dès lundi, pour la gare de départ du 1er mai, destination gare des « nouvelles victoires ».
Merci à tous.Source http://www.cgt.fr, le 28 avril 2006