Texte intégral
F. Laborde - Nous allons parler des évènements qui vont marquer cette semaine. F. Goulard va être l'homme de la semaine, d'abord parce que c'est la rentrée universitaire pour quelques académies qui comptent, à commencer par celle de Paris, Bordeaux, Versailles, Créteil, et puis aussi parce que cette semaine, vous allez entamer ce fameux débat sur l'université et l'emploi dont vous a chargé le Premier ministre, D. de Villepin. Parlons d'abord de cette rentrée universitaire : comment cela se présente ce matin, tout va se passer dans le calme, tout le monde reprend tranquillement le chemin des amphithéâtres ?
R - Tout le monde reprend. D'abord parce qu'il a une nécessité qui est de passer les examens, personne ne veut perdre une année universitaire. Et donc, pratiquement partout, la reprise est normale. On peut avoir ici ou là quelques dizaines de militants d'extrême gauche qui vont perturber les cours mais en gros, la reprise est là et il était urgent pour que tous les étudiants puissent avoir leurs examens cette année.
Q - Au plus fort de la contestation sur les 84 universités françaises, combien ont été bloquées ou perturbées ?
R - Il y en a eu une vingtaine de totalement bloquées et une quarantaine perturbées, mais à peu près la moitié sont restées en dehors du mouvement. Il faut le rappeler : il y a aussi des étudiants qui n'ont pas cessé de travailler pendant toute cette période.
Q - On fait aussi le compte des dégradations, il y eu celles qui ont été longuement occupées, les jeunes ont laissé libre cours à leurs talents créatifs en dessinant beaucoup sur les murs...
R - On peut dire ça, oui...
Q - A la Sorbonne, il y a eu beaucoup de dégâts, on a vu les images avec, notamment, la bibliothèque des Chartres. A la Sorbonne, les dégâts sont estimés à 500 millions d'euros ?
R - 500 000 euros, heureusement pas 500 millions.
Q - Oui, 500 000 euros, pardon...
R - Oui, la Sorbonne a été très durement occupée, avec une volonté de détruire, le matériel de sécurité a été endommagé et, effectivement, un certain nombre d'ouvrages historiques ont été détruits. Heureusement, dans la plupart des universités, ce sont des travaux de peinture, de nettoyage, un peu de mobilier et quelques vols de matériel informatique. Mais dans universités qui ont été très perturbées et très occupées, c'est généralement 40 000, 50 000 euros, donc c'est tout à fait absorbable par le budget de l'université.
Q - Cela veut dire que c'est l'université qui paie, ce ne sont pas les régions ?
R - Je crois qu'il y a quand même un principe de responsabilité, si on remboursait automatiquement tout ce qui a été dégradé, je pense que ce serait quand même une incitation à faire n'importe quoi. Donc il y a un principe de responsabilité. Cela vaut, par exemple, pour un salarié en grève qui perd son salaire, cela vaut aussi pour une université, c'est à leur portée, et puis aussi on a du travail à faire...
Q - Cela veut dire que l'université peut demander à certains étudiants d'aller donner un petit coup de main pour nettoyer ?
R - Non, il n'y a pas d'obligation en la matière mais c'est vrai que dans certaines universités, des grévistes et des non-grévistes se sont mis à nettoyer leurs locaux et je trouve que c'est bien, c'est moral que les uns et les autres, le mouvement étant terminé, mettent la main à la pâte pour essayer de rendre leur aspect normal aux locaux. On ne peut que le saluer mais évidemment, ce n'est pas obligatoire.
Q - Alors, parlons maintenant du déroulement des examens : il y quand même eu quelques perturbations, pour certains de longues périodes sans cours, sans rien. Les examens seront-ils maintenus, reportés, annulés ?
R - Beaucoup vont être retardés de quelques semaines et cela devrait être suffisant pour que les programmes soient vus dans leur ensemble.
Q - C'est-à-dire qu'ils auront lieu plutôt fin juin début juillet ?
R - Fin juin, c'est cela. On a un objectif très clair, il faut que les diplômes 2006 aient la même valeur qu'un diplôme habituel.
Q - Pas de clémence ?
R - Pas de clémence particulière.
Q - On ne va dire aux professeurs, "Attention, il ne faut pas énerver les jeunes, donc donnez leur leurs diplômes !".
R - Non, parce que cela serait suicidaire. Imaginez qu'on le fasse, cela se saura, évidemment. Et du coup, quelqu'un qui a eu son diplôme en 2006 n'aura pas un vrai diplôme ou un diplôme souffrant d'une moins value. Ce n'est pas acceptable. Donc il faut que les examens se déroulent normalement, qu'on ait le même degré d'exigence partout et il faut que les programmes soient vus par les étudiants...
Q - Du début à la fin ?
R - Du début à la fin, c'est indispensable, et nous veillons à cela. Dans la plupart des cas, c'est ce qui va être fait, avec trois semaines, quatre semaines de prolongement, de prolongation des cours avec des examens décalés, et dans certains cas extrêmes, peut être des examens en septembre. Pour l'instant, on ne sait pas encore très bien.
Q - Par exemple ?
R - Il y a des universités dans lesquelles les cours ont été très perturbés et nous les regardons de très près...
Q - Ce sont les universités où les occupations ont été les plus importantes, comme à Rennes, comme à Rouen... ?
R - A Rennes II, le mouvement a commencé tout à fait au début et il s'est terminé au plus tard...
Q - Cela a fait combien en tout ?
R - Je ne sais pas, six ou sept semaines de perdues, ce qui est considérable.
Q - Pour eux, les examens se dérouleront en septembre ?
R - Non, pour l'instant, on parle de fin juin. Mais nous regardons de très près parce qu'il est indispensable qu'il y ait une durée de semestre normale pour que les programmes soient vus par les étudiants. Sinon, ce sont des diplômes qui sont délivrés au rabais et ça, nous n'en voulons pas.
Q - Puisqu'on parle de diplômes au rabais, c'est toute la question aujourd'hui sur les diplômes universitaires : permettent-ils ou pas de trouver un emploi ? On a le sentiment qu'il y a quelques années, quand on avait un parcours universitaire normal, on débouchait sur le marché du travail avec un diplôme qualifiant et qu'aujourd'hui au fond, les parents qui veulent que leurs enfants accèdent facilement au marché du travail les orientent tout de suite vers les prépas et les grandes écoles. Est qu'il n'y a pas un peu de ça quand même ?
R - C'est la question de fond, c'est le fait que l'université doit préparer à l'emploi. Quand on rentre à l'université, c'est pour avoir un emploi après son diplôme, c'est une évidence. La situation a beaucoup évolué, en effet. D'abord parce que le nombre d'étudiants a beaucoup augmenté, ensuite parce que la situation du marché de l'emploi s'est dégradée depuis, disons, une vingtaine d'années. Un certain nombre d'universités ont suivi le mouvement, c'est-à-dire qu'elles préparent aujourd'hui les étudiants aux emplois, à des emplois très divers parce que les emplois auxquels préparent les universités, cela peut être un emploi de fonctionnaire dans une collectivité territoriale, un emploi de cadre dans une entreprise, un emploi très spécialisé comme en médecine...
Q - Mais vous citez les universités, droit sciences éco ou médecine où l'on a toujours fait un cursus universitaire pour avoir un métier - avocat, juge, expert comptable, médecin -, il y avait un parcours assez naturel.
R - C'est vrai, et cela demeure mais on prépare aussi à d'autres métiers plus nouveaux. Par exemple, vous avez dans l'université française des licences professionnelles, en trois ans, qui préparent à des métiers aussi divers que spécialiste du tourisme, spécialiste de la logistique industrielle. Bref, des métiers tels qu'ils existent et pour lesquels l'université est aujourd'hui compétitive.
Q - Mais cela a autant la côte, par exemple, qu'un diplôme d'un IUT très spécialisé qui eux ont une très bonne réputation aujourd'hui ?
R - Cela se rejoint. Les IUT sont à l'intérieur des universités, et très souvent, un étudiant qui a fait deux ans en l'IUT prolonge d'un an ou de plus au sein de la même université. Donc l'université a changé mais elle n'a pas changé suffisamment et je crois que ce qui s'est passé depuis quelques semaines, c'est la traduction d'un malaise des étudiants, d'étudiants qui s'inquiètent pour leur avenir. Il faut donc répondre à leur inquiétude, il faut faire en sorte que, dans toutes les universités, quels que soient les cursus choisis, on se préoccupe de l'emploi à la sortie.
Q - On sait que les esprits sont quand même très échauffés, n'y a-t-il pas un risque, en reprenant un débat sur ce thème, de rouvrir à nouveau le chaudron de la sorcière et de remettre un peu tout le monde en émoi et en ébullition ?
R - Je ne vous dirais pas qu'il n'y a pas de risques, la période récente le montre mais il y a aussi une nécessité. Il y a je crois, de la part des étudiants, une véritable attente parce que beaucoup d'étudiants ont manifesté, en réalité, une angoisse face à l'avenir et si on leur dit que l'université, demain, préparera mieux aux emplois, je crois qu'il y aura une adhésion très large.
Q - Il y a un thème qui les concerne énormément, ce sont les stages. Ils sont ulcérés d'avoir à faire des stages, où ils ont le sentiment de faire un vrai job et de ne pas être payés.
R - Attention, les stages sont absolument nécessaires, c'est la meilleure préparation à l'emploi qui soit et nous devons augmenter le nombre de stages, en particulier dans des formations, comme les formations littéraires, où ils existent relativement peu. En même temps, un stage ce n'est pas un job au rabais, un stage doit avoir une fonction éducative. Avec G. Larcher, nous allons faire, cette semaine, une convention pour les stages, une charte des stages pour donner toute garantie qu'un stage ne sera pas un job sous payé mais une période de formation, une période pédagogique pendant laquelle on apprend vraiment un métier.Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 24 avril 2006
R - Tout le monde reprend. D'abord parce qu'il a une nécessité qui est de passer les examens, personne ne veut perdre une année universitaire. Et donc, pratiquement partout, la reprise est normale. On peut avoir ici ou là quelques dizaines de militants d'extrême gauche qui vont perturber les cours mais en gros, la reprise est là et il était urgent pour que tous les étudiants puissent avoir leurs examens cette année.
Q - Au plus fort de la contestation sur les 84 universités françaises, combien ont été bloquées ou perturbées ?
R - Il y en a eu une vingtaine de totalement bloquées et une quarantaine perturbées, mais à peu près la moitié sont restées en dehors du mouvement. Il faut le rappeler : il y a aussi des étudiants qui n'ont pas cessé de travailler pendant toute cette période.
Q - On fait aussi le compte des dégradations, il y eu celles qui ont été longuement occupées, les jeunes ont laissé libre cours à leurs talents créatifs en dessinant beaucoup sur les murs...
R - On peut dire ça, oui...
Q - A la Sorbonne, il y a eu beaucoup de dégâts, on a vu les images avec, notamment, la bibliothèque des Chartres. A la Sorbonne, les dégâts sont estimés à 500 millions d'euros ?
R - 500 000 euros, heureusement pas 500 millions.
Q - Oui, 500 000 euros, pardon...
R - Oui, la Sorbonne a été très durement occupée, avec une volonté de détruire, le matériel de sécurité a été endommagé et, effectivement, un certain nombre d'ouvrages historiques ont été détruits. Heureusement, dans la plupart des universités, ce sont des travaux de peinture, de nettoyage, un peu de mobilier et quelques vols de matériel informatique. Mais dans universités qui ont été très perturbées et très occupées, c'est généralement 40 000, 50 000 euros, donc c'est tout à fait absorbable par le budget de l'université.
Q - Cela veut dire que c'est l'université qui paie, ce ne sont pas les régions ?
R - Je crois qu'il y a quand même un principe de responsabilité, si on remboursait automatiquement tout ce qui a été dégradé, je pense que ce serait quand même une incitation à faire n'importe quoi. Donc il y a un principe de responsabilité. Cela vaut, par exemple, pour un salarié en grève qui perd son salaire, cela vaut aussi pour une université, c'est à leur portée, et puis aussi on a du travail à faire...
Q - Cela veut dire que l'université peut demander à certains étudiants d'aller donner un petit coup de main pour nettoyer ?
R - Non, il n'y a pas d'obligation en la matière mais c'est vrai que dans certaines universités, des grévistes et des non-grévistes se sont mis à nettoyer leurs locaux et je trouve que c'est bien, c'est moral que les uns et les autres, le mouvement étant terminé, mettent la main à la pâte pour essayer de rendre leur aspect normal aux locaux. On ne peut que le saluer mais évidemment, ce n'est pas obligatoire.
Q - Alors, parlons maintenant du déroulement des examens : il y quand même eu quelques perturbations, pour certains de longues périodes sans cours, sans rien. Les examens seront-ils maintenus, reportés, annulés ?
R - Beaucoup vont être retardés de quelques semaines et cela devrait être suffisant pour que les programmes soient vus dans leur ensemble.
Q - C'est-à-dire qu'ils auront lieu plutôt fin juin début juillet ?
R - Fin juin, c'est cela. On a un objectif très clair, il faut que les diplômes 2006 aient la même valeur qu'un diplôme habituel.
Q - Pas de clémence ?
R - Pas de clémence particulière.
Q - On ne va dire aux professeurs, "Attention, il ne faut pas énerver les jeunes, donc donnez leur leurs diplômes !".
R - Non, parce que cela serait suicidaire. Imaginez qu'on le fasse, cela se saura, évidemment. Et du coup, quelqu'un qui a eu son diplôme en 2006 n'aura pas un vrai diplôme ou un diplôme souffrant d'une moins value. Ce n'est pas acceptable. Donc il faut que les examens se déroulent normalement, qu'on ait le même degré d'exigence partout et il faut que les programmes soient vus par les étudiants...
Q - Du début à la fin ?
R - Du début à la fin, c'est indispensable, et nous veillons à cela. Dans la plupart des cas, c'est ce qui va être fait, avec trois semaines, quatre semaines de prolongement, de prolongation des cours avec des examens décalés, et dans certains cas extrêmes, peut être des examens en septembre. Pour l'instant, on ne sait pas encore très bien.
Q - Par exemple ?
R - Il y a des universités dans lesquelles les cours ont été très perturbés et nous les regardons de très près...
Q - Ce sont les universités où les occupations ont été les plus importantes, comme à Rennes, comme à Rouen... ?
R - A Rennes II, le mouvement a commencé tout à fait au début et il s'est terminé au plus tard...
Q - Cela a fait combien en tout ?
R - Je ne sais pas, six ou sept semaines de perdues, ce qui est considérable.
Q - Pour eux, les examens se dérouleront en septembre ?
R - Non, pour l'instant, on parle de fin juin. Mais nous regardons de très près parce qu'il est indispensable qu'il y ait une durée de semestre normale pour que les programmes soient vus par les étudiants. Sinon, ce sont des diplômes qui sont délivrés au rabais et ça, nous n'en voulons pas.
Q - Puisqu'on parle de diplômes au rabais, c'est toute la question aujourd'hui sur les diplômes universitaires : permettent-ils ou pas de trouver un emploi ? On a le sentiment qu'il y a quelques années, quand on avait un parcours universitaire normal, on débouchait sur le marché du travail avec un diplôme qualifiant et qu'aujourd'hui au fond, les parents qui veulent que leurs enfants accèdent facilement au marché du travail les orientent tout de suite vers les prépas et les grandes écoles. Est qu'il n'y a pas un peu de ça quand même ?
R - C'est la question de fond, c'est le fait que l'université doit préparer à l'emploi. Quand on rentre à l'université, c'est pour avoir un emploi après son diplôme, c'est une évidence. La situation a beaucoup évolué, en effet. D'abord parce que le nombre d'étudiants a beaucoup augmenté, ensuite parce que la situation du marché de l'emploi s'est dégradée depuis, disons, une vingtaine d'années. Un certain nombre d'universités ont suivi le mouvement, c'est-à-dire qu'elles préparent aujourd'hui les étudiants aux emplois, à des emplois très divers parce que les emplois auxquels préparent les universités, cela peut être un emploi de fonctionnaire dans une collectivité territoriale, un emploi de cadre dans une entreprise, un emploi très spécialisé comme en médecine...
Q - Mais vous citez les universités, droit sciences éco ou médecine où l'on a toujours fait un cursus universitaire pour avoir un métier - avocat, juge, expert comptable, médecin -, il y avait un parcours assez naturel.
R - C'est vrai, et cela demeure mais on prépare aussi à d'autres métiers plus nouveaux. Par exemple, vous avez dans l'université française des licences professionnelles, en trois ans, qui préparent à des métiers aussi divers que spécialiste du tourisme, spécialiste de la logistique industrielle. Bref, des métiers tels qu'ils existent et pour lesquels l'université est aujourd'hui compétitive.
Q - Mais cela a autant la côte, par exemple, qu'un diplôme d'un IUT très spécialisé qui eux ont une très bonne réputation aujourd'hui ?
R - Cela se rejoint. Les IUT sont à l'intérieur des universités, et très souvent, un étudiant qui a fait deux ans en l'IUT prolonge d'un an ou de plus au sein de la même université. Donc l'université a changé mais elle n'a pas changé suffisamment et je crois que ce qui s'est passé depuis quelques semaines, c'est la traduction d'un malaise des étudiants, d'étudiants qui s'inquiètent pour leur avenir. Il faut donc répondre à leur inquiétude, il faut faire en sorte que, dans toutes les universités, quels que soient les cursus choisis, on se préoccupe de l'emploi à la sortie.
Q - On sait que les esprits sont quand même très échauffés, n'y a-t-il pas un risque, en reprenant un débat sur ce thème, de rouvrir à nouveau le chaudron de la sorcière et de remettre un peu tout le monde en émoi et en ébullition ?
R - Je ne vous dirais pas qu'il n'y a pas de risques, la période récente le montre mais il y a aussi une nécessité. Il y a je crois, de la part des étudiants, une véritable attente parce que beaucoup d'étudiants ont manifesté, en réalité, une angoisse face à l'avenir et si on leur dit que l'université, demain, préparera mieux aux emplois, je crois qu'il y aura une adhésion très large.
Q - Il y a un thème qui les concerne énormément, ce sont les stages. Ils sont ulcérés d'avoir à faire des stages, où ils ont le sentiment de faire un vrai job et de ne pas être payés.
R - Attention, les stages sont absolument nécessaires, c'est la meilleure préparation à l'emploi qui soit et nous devons augmenter le nombre de stages, en particulier dans des formations, comme les formations littéraires, où ils existent relativement peu. En même temps, un stage ce n'est pas un job au rabais, un stage doit avoir une fonction éducative. Avec G. Larcher, nous allons faire, cette semaine, une convention pour les stages, une charte des stages pour donner toute garantie qu'un stage ne sera pas un job sous payé mais une période de formation, une période pédagogique pendant laquelle on apprend vraiment un métier.Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 24 avril 2006