Texte intégral
Monsieur le Président du Sénat,
Madame la Ministre,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Président d'UBIFRANCE,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Le Sénat est heureux et fier d'accueillir aujourd'hui cette importante rencontre sur le Kazakhstan, en présence d'une délégation de hautes autorités d'un pays ami avec lequel le Sénat français entretient des liens anciens et réguliers.
Je tiens, en premier lieu, à adresser mes voeux de bienvenue à mon homologue du Sénat kazakh, mon ami le Président ABYKAYEV, que j'ai déjà reçu au Sénat il y a deux ans, presque jour pour jour. A ses côtés, je remercie également Mme KARAGUSSOVA, membre du gouvernement du Kazakhstan, qui a pris sur son temps pour être parmi nous ce matin, ainsi que tous les membres de cette éminente délégation.
Permettez-moi aussi de me tourner vers mon collègue de l'Assemblée nationale, le député René ANDRÉ, pour lui redire combien nous apprécions l'excellente coopération qui nous unit à UBIFRANCE depuis maintenant plus de huit ans. Nous avions déjà traité du Kazakhstan avec son équipe en juin 2001 et je mesure combien, depuis lors, ce pays a progressé.
A ce rythme, le Kazakhstan a toutes les chances de devenir un géant dans les prochaines années, comme le rappelle l'intitulé de notre colloque. Ce pays dispose, il est vrai, d'atouts exceptionnels : des richesses naturelles abondantes, un environnement protégé et une population dynamique qui n'hésite pas à entreprendre tout en respectant les valeurs traditionnelles d'une culture ancienne et attachante.
Les perspectives sont multiples pour nos relations économiques : dans le secteur des hydrocarbures, bien entendu, mais aussi des transports, de la gestion de l'eau, de l'agriculture ou même le développement de technopoles. La France et ses entreprises se doivent d'être au rendez-vous !
Je préfère laisser aux spécialistes, qui vont se succéder à la tribune toute la journée, le soin d'évoquer plus en détail ce volet économique et mettre l'accent sur les efforts considérables accomplis par le Kazakhstan et par toutes ses forces vives, pour se doter d'un système politique et administratif qui, chaque jour un peu plus, tend à se rapprocher des standards reconnus par la communauté internationale.
Car dès son accession à l'indépendance en 1991, cette jeune République d'Asie centrale a fait le pari du pluralisme et de l'économie de marché ; elle commence aujourd'hui à en récolter les dividendes, dans une région où certains de ses voisins semblent au contraire marquer le pas, et même reculer dans certains cas.
Dans un important discours le 1er mars devant le Parlement, le Président NAZARBAYEV a fixé une première étape : faire entrer le Kazakhstan dans les cinquante pays les plus influents du monde d'ici 2015. Gageons que cet objectif sera certainement atteint puis dépassé.
Cette remarquable progression économique se double d'une ouverture démocratique.
Plusieurs sénateurs français -de la majorité comme de l'opposition- se sont rendus au Kazakhstan pour y observer les élections législatives de 2004 puis les présidentielles de 2005 et, dans les deux cas, leur sentiment général sur le processus en cours a été encourageant.
Sur le plan parlementaire, je constate aussi, avec intérêt vous vous en doutez, que le Kazakhstan a créé une seconde chambre qui, comme le Sénat français, est plus particulièrement chargée de représenter les collectivités locales du pays : ses 14 régions et ses deux grandes municipalités, Almaty et Astana.
Comme leurs homologues français, les sénateurs du Kazakhstan deviennent peu à peu les interlocuteurs naturels des assemblées locales et permettent de mieux associer aux décisions du pouvoir central les habitants établis dans des zones parfois reculées d'un pays enclavé et qui -dois-je le rappeler- est grand comme cinq fois la France.
Sur le plan diplomatique, nos relations avec le Kazakhstan sont excellentes, d'autant que cet État s'est clairement rangé dans le camp des pays refusant le terrorisme. Il pratique un Islam de tolérance, condamne fermement les extrémismes de tout bord et contribue de manière reconnue à la stabilité de l'Asie Centrale.
Nos entretiens et nos échanges réciproques sont nombreux et réguliers. Le Sénat n'est d'ailleurs pas en reste dans ce mouvement ; ainsi, depuis mars 2000, nous avons organisé pas moins de vingt manifestations ou rencontres avec les représentants de ce pays, y compris plusieurs missions sur place. J'ai moi-même été reçu au Kazakhstan en février 2003 à l'invitation du Président NAZARBAYEV, auprès duquel vous voudrez bien vous faire, Monsieur le Président du Sénat, cher Collègue, l'interprète de mes sentiments fidèles et amicaux.
Enfin, n'oublions pas le tropisme de ce pays pour l'Europe. Car sans rien renier de son héritage centre-asiatique et de ses relations particulières avec la Russie, le Kazakhstan, comme à l'époque de la Route de la soie, a aussi le regard tourné à l'ouest.
A ce titre, il a conclu un accord de coopération avec l'Union européenne, dès 1999, et s'est même porté candidat à la présidence de l'OSCE pour 2009 ce qui -par voie de conséquence- lui impose d'ardentes obligations en matière de respect des droits de l'homme et de pluralisme politique.
Avant de donner la parole au Président ABYKAYEV, permettez-moi de rendre hommage à l'activité constante et enthousiaste du groupe d'amitié France-Asie centrale du Sénat, sans l'appui duquel cette rencontre n'aurait pas eu lieu.
Je tiens, à ce propos, à saluer l'engagement de son Président, mon ami André DULAIT, ancien Président de notre Commission des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que celui d'Aymeri de MONTESQUIOU, Président délégué pour le Kazakhstan, qui mieux que quiconque saura vous faire partager sa passion pour ce pays.
Je souhaite à tous d'excellents travaux, en espérant que vous garderez de votre passage au Sénat un excellent souvenir et que vous y reviendrez.Source http://www.senat.fr, le 9 mai 2006
Madame la Ministre,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Président d'UBIFRANCE,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Le Sénat est heureux et fier d'accueillir aujourd'hui cette importante rencontre sur le Kazakhstan, en présence d'une délégation de hautes autorités d'un pays ami avec lequel le Sénat français entretient des liens anciens et réguliers.
Je tiens, en premier lieu, à adresser mes voeux de bienvenue à mon homologue du Sénat kazakh, mon ami le Président ABYKAYEV, que j'ai déjà reçu au Sénat il y a deux ans, presque jour pour jour. A ses côtés, je remercie également Mme KARAGUSSOVA, membre du gouvernement du Kazakhstan, qui a pris sur son temps pour être parmi nous ce matin, ainsi que tous les membres de cette éminente délégation.
Permettez-moi aussi de me tourner vers mon collègue de l'Assemblée nationale, le député René ANDRÉ, pour lui redire combien nous apprécions l'excellente coopération qui nous unit à UBIFRANCE depuis maintenant plus de huit ans. Nous avions déjà traité du Kazakhstan avec son équipe en juin 2001 et je mesure combien, depuis lors, ce pays a progressé.
A ce rythme, le Kazakhstan a toutes les chances de devenir un géant dans les prochaines années, comme le rappelle l'intitulé de notre colloque. Ce pays dispose, il est vrai, d'atouts exceptionnels : des richesses naturelles abondantes, un environnement protégé et une population dynamique qui n'hésite pas à entreprendre tout en respectant les valeurs traditionnelles d'une culture ancienne et attachante.
Les perspectives sont multiples pour nos relations économiques : dans le secteur des hydrocarbures, bien entendu, mais aussi des transports, de la gestion de l'eau, de l'agriculture ou même le développement de technopoles. La France et ses entreprises se doivent d'être au rendez-vous !
Je préfère laisser aux spécialistes, qui vont se succéder à la tribune toute la journée, le soin d'évoquer plus en détail ce volet économique et mettre l'accent sur les efforts considérables accomplis par le Kazakhstan et par toutes ses forces vives, pour se doter d'un système politique et administratif qui, chaque jour un peu plus, tend à se rapprocher des standards reconnus par la communauté internationale.
Car dès son accession à l'indépendance en 1991, cette jeune République d'Asie centrale a fait le pari du pluralisme et de l'économie de marché ; elle commence aujourd'hui à en récolter les dividendes, dans une région où certains de ses voisins semblent au contraire marquer le pas, et même reculer dans certains cas.
Dans un important discours le 1er mars devant le Parlement, le Président NAZARBAYEV a fixé une première étape : faire entrer le Kazakhstan dans les cinquante pays les plus influents du monde d'ici 2015. Gageons que cet objectif sera certainement atteint puis dépassé.
Cette remarquable progression économique se double d'une ouverture démocratique.
Plusieurs sénateurs français -de la majorité comme de l'opposition- se sont rendus au Kazakhstan pour y observer les élections législatives de 2004 puis les présidentielles de 2005 et, dans les deux cas, leur sentiment général sur le processus en cours a été encourageant.
Sur le plan parlementaire, je constate aussi, avec intérêt vous vous en doutez, que le Kazakhstan a créé une seconde chambre qui, comme le Sénat français, est plus particulièrement chargée de représenter les collectivités locales du pays : ses 14 régions et ses deux grandes municipalités, Almaty et Astana.
Comme leurs homologues français, les sénateurs du Kazakhstan deviennent peu à peu les interlocuteurs naturels des assemblées locales et permettent de mieux associer aux décisions du pouvoir central les habitants établis dans des zones parfois reculées d'un pays enclavé et qui -dois-je le rappeler- est grand comme cinq fois la France.
Sur le plan diplomatique, nos relations avec le Kazakhstan sont excellentes, d'autant que cet État s'est clairement rangé dans le camp des pays refusant le terrorisme. Il pratique un Islam de tolérance, condamne fermement les extrémismes de tout bord et contribue de manière reconnue à la stabilité de l'Asie Centrale.
Nos entretiens et nos échanges réciproques sont nombreux et réguliers. Le Sénat n'est d'ailleurs pas en reste dans ce mouvement ; ainsi, depuis mars 2000, nous avons organisé pas moins de vingt manifestations ou rencontres avec les représentants de ce pays, y compris plusieurs missions sur place. J'ai moi-même été reçu au Kazakhstan en février 2003 à l'invitation du Président NAZARBAYEV, auprès duquel vous voudrez bien vous faire, Monsieur le Président du Sénat, cher Collègue, l'interprète de mes sentiments fidèles et amicaux.
Enfin, n'oublions pas le tropisme de ce pays pour l'Europe. Car sans rien renier de son héritage centre-asiatique et de ses relations particulières avec la Russie, le Kazakhstan, comme à l'époque de la Route de la soie, a aussi le regard tourné à l'ouest.
A ce titre, il a conclu un accord de coopération avec l'Union européenne, dès 1999, et s'est même porté candidat à la présidence de l'OSCE pour 2009 ce qui -par voie de conséquence- lui impose d'ardentes obligations en matière de respect des droits de l'homme et de pluralisme politique.
Avant de donner la parole au Président ABYKAYEV, permettez-moi de rendre hommage à l'activité constante et enthousiaste du groupe d'amitié France-Asie centrale du Sénat, sans l'appui duquel cette rencontre n'aurait pas eu lieu.
Je tiens, à ce propos, à saluer l'engagement de son Président, mon ami André DULAIT, ancien Président de notre Commission des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que celui d'Aymeri de MONTESQUIOU, Président délégué pour le Kazakhstan, qui mieux que quiconque saura vous faire partager sa passion pour ce pays.
Je souhaite à tous d'excellents travaux, en espérant que vous garderez de votre passage au Sénat un excellent souvenir et que vous y reviendrez.Source http://www.senat.fr, le 9 mai 2006