Texte intégral
Je tiens d'abord à remercier Tony Blair, cher Tony, pour son accueil et pour cette occasion de se retrouver et de faire ensemble un point de l'ensemble des sujets qui sont d'intérêt commun, bien sûr nos relations bilatérales, et nous aurons l'occasion évidemment de les approfondir à l'occasion du prochain du prochain sommet franco-britannique d'ici quelques semaines, et bien sûr les grandes questions internationales, comme il l'a dit. En effet, il y a sur la scène internationale des préoccupations majeures.
Je pense bien sûr à la crise iranienne : nous avons un seul objectif, c'est d'assurer le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, mais on le voit bien, il y a un certain nombre de signaux négatifs qui se multiplient. Ce sont les déclarations iraniennes, ce sont aussi les rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
C'est pourquoi nous espérons pouvoir aborder rapidement une résolution au Conseil de sécurité. Nous travaillons avec un double ensemble de mesures.
Mesures de fermeté, même si nous excluons une action militaire, nous tirerons bien sûr toutes les leçons d'un éventuel refus de coopération de l'Iran en adoptant les mesures appropriées.
Et s'il y a un respect des engagements, bien sûr nous pouvons envisager des mesures incitatives, y compris dans le domaine du nucléaire civil avec également la possibilité d'inclure un dispositif de sécurité raisonnable.
Pour réussir, je voudrais insister sur un point, parce que l'enjeu est majeur pour la communauté internationale, mais il y a un point essentiel, central, c'est l'unité de la communauté internationale. La France et le Royaume-Uni ont sur ce sujet, comme sur de les autres sujets internationaux, des positions très proches, et nous travaillons très activement ensemble et nous souhaitons que chacun puisse s'impliquer.
La garantie d'aboutissement sur un tel sujet est bien sûr l'implication de l'ensemble des grandes puissances, de l'ensemble de la communauté internationale.
Le deuxième sujet de préoccupation, c'est la situation au Proche-Orient. Vous connaissez la position du gouvernement français, et il est impératif que le gouvernement palestinien reconnaisse trois principes essentiels : la reconnaissance d'Israël, la renonciation à la violence, le respect et la reconnaissance des accords israélo-palestiniens.
Mais il ne s'agit pas pour autant de sanctionner le peuple palestinien pour un choix qui a été fait démocratiquement. Et de telles mesures risqueraient alors de renforcer le chaos dans cette région. Il est donc pour nous très important de maintenir l'aide internationale au peuple palestinien, dans des conditions qui puissent garantir leur bonne utilisation, et vous savez que le président de la République, Jacques Chirac, a fait une proposition dans ce sens de créer un fond fiduciaire auprès de la Banque mondiale. C'est pourquoi je me réjouis de la décision qui a été prise par le Quartet de mettre en place un mécanisme international.
Et bien sûr, nous allons évoquer les perspectives européennes, l'avenir de l'Europe, la préparation du Conseil européen du mois de juin, et bien évidemment aussi, évoquer parce que cela nous tient tout particulièrement à coeur, l'Europe des projets.
Et un sujet essentiel pour l'ensemble des peuples européens, c'est l'Europe de l'énergie. Pour défendre notre compétitivité et préserver l'environnement, l'Europe a besoin de stratégies dans le domaine énergétique. Vous voyez donc, nous avons beaucoup de sujets d'intérêts communs et beaucoup de raisons d'aborder ces sujets avec le souci de dégager de nouvelles marges de manoeuvre sur la scène internationale.
Merci Tony.
(...)
Je partage bien sûr ce que Tony Blair vient de dire.
Plus que jamais dans les moments difficiles, on pense aux raisons qui nous conduisent à être là où on est, et bien sûr en tant que Premier ministre français, c'est la volonté de servir les Françaises et les Français, et je sais que c'est bien l'esprit de Tony Blair, face au peuple britannique.
Et peut-être dans la difficulté, surtout dans la difficulté, il y a cette évidence du devoir à accomplir. On a évoqué les grands sujets qui sont ceux des préoccupations de la communauté internationale : l'Iran, le Proche-Orient, ce sont autant de raisons de se battre, et autant de raisons de s'efforcer de faire avancer les choses.
Les aléas de la vie politique, vous les connaissez, mais quand on a à la fois la détermination, le sens du devoir, et l'esprit de service, on vient à bout de toutes les difficultés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mai 2006
Je pense bien sûr à la crise iranienne : nous avons un seul objectif, c'est d'assurer le caractère pacifique du programme nucléaire iranien, mais on le voit bien, il y a un certain nombre de signaux négatifs qui se multiplient. Ce sont les déclarations iraniennes, ce sont aussi les rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
C'est pourquoi nous espérons pouvoir aborder rapidement une résolution au Conseil de sécurité. Nous travaillons avec un double ensemble de mesures.
Mesures de fermeté, même si nous excluons une action militaire, nous tirerons bien sûr toutes les leçons d'un éventuel refus de coopération de l'Iran en adoptant les mesures appropriées.
Et s'il y a un respect des engagements, bien sûr nous pouvons envisager des mesures incitatives, y compris dans le domaine du nucléaire civil avec également la possibilité d'inclure un dispositif de sécurité raisonnable.
Pour réussir, je voudrais insister sur un point, parce que l'enjeu est majeur pour la communauté internationale, mais il y a un point essentiel, central, c'est l'unité de la communauté internationale. La France et le Royaume-Uni ont sur ce sujet, comme sur de les autres sujets internationaux, des positions très proches, et nous travaillons très activement ensemble et nous souhaitons que chacun puisse s'impliquer.
La garantie d'aboutissement sur un tel sujet est bien sûr l'implication de l'ensemble des grandes puissances, de l'ensemble de la communauté internationale.
Le deuxième sujet de préoccupation, c'est la situation au Proche-Orient. Vous connaissez la position du gouvernement français, et il est impératif que le gouvernement palestinien reconnaisse trois principes essentiels : la reconnaissance d'Israël, la renonciation à la violence, le respect et la reconnaissance des accords israélo-palestiniens.
Mais il ne s'agit pas pour autant de sanctionner le peuple palestinien pour un choix qui a été fait démocratiquement. Et de telles mesures risqueraient alors de renforcer le chaos dans cette région. Il est donc pour nous très important de maintenir l'aide internationale au peuple palestinien, dans des conditions qui puissent garantir leur bonne utilisation, et vous savez que le président de la République, Jacques Chirac, a fait une proposition dans ce sens de créer un fond fiduciaire auprès de la Banque mondiale. C'est pourquoi je me réjouis de la décision qui a été prise par le Quartet de mettre en place un mécanisme international.
Et bien sûr, nous allons évoquer les perspectives européennes, l'avenir de l'Europe, la préparation du Conseil européen du mois de juin, et bien évidemment aussi, évoquer parce que cela nous tient tout particulièrement à coeur, l'Europe des projets.
Et un sujet essentiel pour l'ensemble des peuples européens, c'est l'Europe de l'énergie. Pour défendre notre compétitivité et préserver l'environnement, l'Europe a besoin de stratégies dans le domaine énergétique. Vous voyez donc, nous avons beaucoup de sujets d'intérêts communs et beaucoup de raisons d'aborder ces sujets avec le souci de dégager de nouvelles marges de manoeuvre sur la scène internationale.
Merci Tony.
(...)
Je partage bien sûr ce que Tony Blair vient de dire.
Plus que jamais dans les moments difficiles, on pense aux raisons qui nous conduisent à être là où on est, et bien sûr en tant que Premier ministre français, c'est la volonté de servir les Françaises et les Français, et je sais que c'est bien l'esprit de Tony Blair, face au peuple britannique.
Et peut-être dans la difficulté, surtout dans la difficulté, il y a cette évidence du devoir à accomplir. On a évoqué les grands sujets qui sont ceux des préoccupations de la communauté internationale : l'Iran, le Proche-Orient, ce sont autant de raisons de se battre, et autant de raisons de s'efforcer de faire avancer les choses.
Les aléas de la vie politique, vous les connaissez, mais quand on a à la fois la détermination, le sens du devoir, et l'esprit de service, on vient à bout de toutes les difficultés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mai 2006