Texte intégral
Cher André, cher Jean Louis, chers amis,
Il y a deux façons de se forger une opinion sur la situation politique que nous vivons aujourd'hui en France.
La première c'est d'écouter la rumeur, la seconde, c'est d'écouter la France.
Alors que nous dit la rumeur ? Ce bruit qui court parfois en surface des choses mais qui peut être ravageur.
La rumeur nous dit que la lutte des chefs est de nouveau à l'oeuvre dans notre camp. La rumeur nous dit que le Front National, comme un oiseau que nous voyons souvent revenir tourner autour des nos échecs et de nos divisions, s'apprête une nouvelle fois à se pencher sur nos dépouilles et à viser peut-être, un nouveau 21 avril dont nous serions cette fois la victime. La rumeur nous dit que la gauche n'aura qu'à se pencher pour cueillir la rose d'une victoire qu'elle ne mérite pas mais que nous lui aurions offerte. Voila ce que dit la rumeur.
Mais faut-il, chers amis, que nous, Radicaux, nous tombions dans le piège de la rumeur ?
Non. Et deux fois Non.
Tout d'abord parce que lorsqu'on est engagé en politique, ce n'est pas pour regarder les montagnes vous dégringoler dessus mais plutôt pour les déplacer.
Et comme nous l'avons prouvé dans le passé, nous sommes capables de soulever des montagnes. Je voudrais d'ailleurs adresser une mention spéciale à un radical, Alain Griset, qui vient de lancer avec les 800 000 artisans de France une vaste campagne : le Plan Anti Morosité. Et vous voyez aujourd'hui dans tous les journaux, les radios et les télévisions, cette campagne financée par les artisans eux-mêmes. Ils ont puisé dans leurs propres poches non pas pour leur intérêt personnel mais tout simplement pour la vérité de notre pays, pour que cette vitalité qui coure de région en région puisse être connue aussi de l'opinion publique. Alors bravo les artisans.
Et puis je voudrais dire non à la rumeur parce que nous vivons ici même un événement nouveau et cet évènement, mon cher André, c'est toi qui l'as suscité.
Le Parti Radical est de retour aujourd'hui.
Et il va peser sur les évènements. Alors de retour pour quoi ? Pas pour de passagères ambitions personnelles. Non. Tout simplement pour incarner la vraie France. Cette France mystérieuse qui suscite tant d'interrogations autour de nous. Cette France qui ne veut ni du tout socialisme, ni du tout libéralisme, ni du tout nationalisation, ni du replis nationaliste. Cette France qui ne veut ni du tout Etat, ni du tout profit. Une France qui se cherche en permanence.
On a parlé souvent du modèle français. Est-ce qu'il y a un modèle français ?
Il y en aurait un si nous n'avions aucun problème dans nos déficits sociaux, dans notre déficit de l'Etat, dans notre endettement, si nous n'avions plus de chômeurs, si nous avions réglé tous les sujets qui se posent aux gouvernements successifs.
Il n'y a pas de modèle français mais il y a un rêve français. Et ce rêve, c'est de concilier ce que les temps d'aujourd'hui offrent de meilleur.
Et c'est toujours difficile de concilier des contraires : le temps libéré et le pouvoir d'achat amélioré, la liberté et l'égalité, la solidarité et le dynamisme économique, le progrès technique et la protection de la nature. Les français veulent tout cela et ils ont souvent devant eux une seule solution.
Cette solution, c'est celle qu'ils pratiquent depuis 88, 93, 97, et puis 2002, celle de la brutalité des alternances.
Voila aujourd'hui la réponse qu'ils ont trouvée à ce rêve français : la brutalité des alternances. La culbuto démocratique qui renvoie toujours la France d'un excès à l'autre. Et à chaque fois, cela se fait dans le conflit et dans la déception.
Ils ne veulent pourtant pas cela, de ce libéralisme trop rude qui succède au socialisme trop émollient avec le sentiment que jamais le bon équilibre ne leur est proposé. Et la France voit bien qu'en virant ainsi, bord sur bord, elle avance moins vite que les autres pays. Elle fait du sur place. Toute cette énergie gaspillée par des gouvernements qui effacent ce que les gouvernements précédents ont mis en place.
Et aujourd'hui il y a quelque chose de nouveau. C'est une autre solution.
La synthèse radicale.
Oui, la synthèse radicale. Et c'est ça le génie des radicaux, aussi loin que nous remontions dans notre histoire. Cette capacité à forger des alliages nouveaux. Et pour cela, il ne faut pas être mou. Il ne faut pas être centriste au mauvais sens du terme.
Il faut une énorme énergie pour fabriquer des alliages nouveaux. Gambetta, qui forgeait la République, Ferry qui forge l'école Républicaine, Léon Bourgeois qui forme le solidarisme, Clemenceau qui forme l'union nationale dans les pires heures de notre histoires. Ces hommes
ont réussi à former des alliages nouveaux.
Et puis lorsque les radicaux ont cessé de forger ces alliages nouveaux, la France est devenue faible. Alors voici venu le temps d'un nouvel alliage radical. Pour bâtir quoi ? Et bien tous les après. Les après crises.
L'après référendum car nous ne pouvons nous résigner à ce Non. Et le 29 mai prochain, tout ceux qui se sont battus pour le Non et qui ont gagné, devront se justifier de cette année écoulée. Est-ce que leurs promesses ont été tenues ?3
Le 29 mai, nous, radicaux, disons Non au Non. Redevenons la locomotive d'une Europe qui se cherche. Mais qui ne se trouvera que si la France reprend la tête du mouvement.
L'après Outreau, avec un souvenir que j'ai, d'avoir lu, dans un journal, le témoignage de cet homme resté 2 ans en prison et qui disait : « pendant ces 2 années de prison, je n'ai vu le juge d'instruction que 3 heures ». 3 heures consacrées à un homme qui a été privé de liberté pendant 2 ans. Il faut bâtir l'après Outreau.
Il faut bâtir l'après crise des banlieues, Jean-Louis, pour lequel tu fais tant. Et tu le dis toi-même : c'est un travail de longue haleine. Nous ne pouvons pas laisser une partie de notre territoire partir à la dérive comme des boat people avec comme seule solution l'économie souterraine, la révolte et la violence.
L'après CPE, pour ne pas laisse la jeunesse sur cette victoire à la Pyrus car, en réalité, la jeunesse française sera rattrapée par la réalité économique et nous devons l'accompagner vers une meilleure compréhension du monde et de la vie de l'entreprise, tout en tendant la main à ceux qui ont été laissés au bord du chemin.
L'après pétrole, cher François, oui, car nous devons aussi préparer cet avenir et je voudrais rappeler que la région qui fait le plus pour le bio, c'est la Champagne-Ardennes et non pas l'Alsace. Merci François.
L'après Cleartsream, bien sûr, car nous devons réconcilier les Français avec la République. Alors pourquoi nous, radicaux, serions-nous mieux placés que les autres pour former ces nouveaux alliages ?
Pour deux raisons.
La première c'est que nous avons des idées. La seconde c'est que nous avons des talents.
Les idées sont nouvelles et les talents sont nouveaux. Les idées, nous les avons longuement évoquées au cours de ce week end et je voudrais te féliciter, Michel, ainsi que tous ceux qui ont participé à ces tables rondes pour la vivacité et l'originalité de ces idées nouvelles.
Et puis les talents. Ils sont énormément nombreux.
D'habitude, les hommes politiques parlent de leurs propres talents. C'est sans doute une forme de déformation professionnelle.
.
J'ai envie de vous parler, moi, du talent de Jean-Louis, aujourd'hui. Parce que ce talent nous paraît particulièrement nécessaire à notre temps et à notre France.
D'abord, Jean-Louis, tu as une qualité, tu ressembles aux Français. Ce n'est pas une question de look, c'est une question d'accord personnel et un accord personnel ce n'est pas quelque chose de rationnel. C'est quelque chose qui tient à une personnalité.
En France, tu as réussi à la fois à rassurer et à entraîner les Français. Et nous avons besoin d'hommes comme toi pour entraîner et rassurer les Français.4
Et puis, tu as une seconde qualité, c'est le ministre qui travaille souvent avec toi qui parle, tu es un sacré bosseur. Et nous savons nous tous qu'en politique, il n'y a que le travail qui paye. Tous les résultats qui sont tombés depuis plusieurs mois sur le front du chômage, ne croyez pas qu'ils soient tombés du ciel. C'est le résultat d'un travail très intense dont Jean-Louis est le porteur aujourd'hui et je crois qu'il faut voir à quel point cette rigueur, ce travail et cette imagination, sont en train de produire enfin les résultats que les Français attendent depuis des années et des années.
Et je crois que les talents, celui de Jean-Louis, attirent d'autres talents.
C'est une deuxième chose qui m'a frappé. Nous sommes en train d'attirer bien au-delà du cercle radical. J'ai vu les députés. J'ai vu les sénateurs UMP. Ils sont très nombreux. Ils sont très divers. Et bien nous ne sommes pas pour eux un problème. Nous sommes bien souvent, pour eux, une solution. C'est pour quoi ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers nous. Les Gaullistes reconnaissent chez nous la fibre sociale et républicaine. Les libéraux nous font crédit de nos résultats dans la lutte contre le chômage et le réveil de nos entreprises. Les centristes nous savent irréprochables dans le combat pour l'Europe ou celui pour la décentralisation.
Et donc c'est ça aussi l'évènement radical. C'est cette capacité d'attraction.
Alors à nous de transformer cette capacité d'attraction en capacité de rassemblement et d'action. Et en ces temps troublés, nous incarnons une nouvelle donne. Cette donne doit reposer sur une nouvelle gouvernance. Une gouvernance apaisée et entraînante. Cette nouvelle gouvernance, je crois qu'elle est indispensable au président de la République car, sinon, comment les Français pourraient-ils juger le bilan ? Un bilan considérable si l'on est objectif, du quinquennat de Jacques Chirac, au milieu de ce tumulte des rumeurs et du choc des ambitions personnelles.
Cette gouvernance, elle doit être mise en place aussi pour celui qui se retrouvera au deuxième tour des élections présidentielles et aura à se battre contre la gauche. Contre cette Joconde énigmatique à qui est allouée un énorme budget de publicité à peu près du même niveau que celui du Da Vinci Code. Le discours, on ne l'entend pas mais ce qu'on a vu que cette Joconde, c'est qu'elle restait dans le vieux cadre vermoulu du socialisme français et qu'il était toujours accroché dans le dernier musée des idées d'autrefois. Face à ce qui sera sans doute la Joconde du deuxième tour, il faudra un candidat capable de rassembler très largement. Et ce candidat ne pourra pas rassembler s'il n'a pas derrière lui cette force que nous incarnons. Cette tranquillité solide et cette imagination créatrice qui savent être attentives à tous, aux plus démunis et aux plus pauvres comme aux plus entraînants et aux plus dynamiques.
La France aura à trouver un passage difficile entre la tentation coupable du Front National dont on voit bien qu'elle est là, présente autour de nous, et la résignation lâche au sourire de la Joconde socialiste.
Il y a un passage à trouver vers l'avenir. Nous devons être un peu ces Magellan qui allons dessiner le passage et le passage, il ne doit pas passer sur des eaux agitées. Une gouvernance apaisée est nécessaire si nous voulons, dans douze mois, nous engager dans une nouvelle phase de la modernisation de notre pays. Alors chers amis, comme aux heures les plus difficiles de notre histoire, les radicaux sont présents. Ils sont là, ils sont présents. Ils ont la main ferme. Ils ont le coeur généreux. Ils ont le coup d'oeil. Sûr, nous serons au rendez-vous de 2007.
Merci
Source http://www.partiradical.net, le 22 mai 2006
Il y a deux façons de se forger une opinion sur la situation politique que nous vivons aujourd'hui en France.
La première c'est d'écouter la rumeur, la seconde, c'est d'écouter la France.
Alors que nous dit la rumeur ? Ce bruit qui court parfois en surface des choses mais qui peut être ravageur.
La rumeur nous dit que la lutte des chefs est de nouveau à l'oeuvre dans notre camp. La rumeur nous dit que le Front National, comme un oiseau que nous voyons souvent revenir tourner autour des nos échecs et de nos divisions, s'apprête une nouvelle fois à se pencher sur nos dépouilles et à viser peut-être, un nouveau 21 avril dont nous serions cette fois la victime. La rumeur nous dit que la gauche n'aura qu'à se pencher pour cueillir la rose d'une victoire qu'elle ne mérite pas mais que nous lui aurions offerte. Voila ce que dit la rumeur.
Mais faut-il, chers amis, que nous, Radicaux, nous tombions dans le piège de la rumeur ?
Non. Et deux fois Non.
Tout d'abord parce que lorsqu'on est engagé en politique, ce n'est pas pour regarder les montagnes vous dégringoler dessus mais plutôt pour les déplacer.
Et comme nous l'avons prouvé dans le passé, nous sommes capables de soulever des montagnes. Je voudrais d'ailleurs adresser une mention spéciale à un radical, Alain Griset, qui vient de lancer avec les 800 000 artisans de France une vaste campagne : le Plan Anti Morosité. Et vous voyez aujourd'hui dans tous les journaux, les radios et les télévisions, cette campagne financée par les artisans eux-mêmes. Ils ont puisé dans leurs propres poches non pas pour leur intérêt personnel mais tout simplement pour la vérité de notre pays, pour que cette vitalité qui coure de région en région puisse être connue aussi de l'opinion publique. Alors bravo les artisans.
Et puis je voudrais dire non à la rumeur parce que nous vivons ici même un événement nouveau et cet évènement, mon cher André, c'est toi qui l'as suscité.
Le Parti Radical est de retour aujourd'hui.
Et il va peser sur les évènements. Alors de retour pour quoi ? Pas pour de passagères ambitions personnelles. Non. Tout simplement pour incarner la vraie France. Cette France mystérieuse qui suscite tant d'interrogations autour de nous. Cette France qui ne veut ni du tout socialisme, ni du tout libéralisme, ni du tout nationalisation, ni du replis nationaliste. Cette France qui ne veut ni du tout Etat, ni du tout profit. Une France qui se cherche en permanence.
On a parlé souvent du modèle français. Est-ce qu'il y a un modèle français ?
Il y en aurait un si nous n'avions aucun problème dans nos déficits sociaux, dans notre déficit de l'Etat, dans notre endettement, si nous n'avions plus de chômeurs, si nous avions réglé tous les sujets qui se posent aux gouvernements successifs.
Il n'y a pas de modèle français mais il y a un rêve français. Et ce rêve, c'est de concilier ce que les temps d'aujourd'hui offrent de meilleur.
Et c'est toujours difficile de concilier des contraires : le temps libéré et le pouvoir d'achat amélioré, la liberté et l'égalité, la solidarité et le dynamisme économique, le progrès technique et la protection de la nature. Les français veulent tout cela et ils ont souvent devant eux une seule solution.
Cette solution, c'est celle qu'ils pratiquent depuis 88, 93, 97, et puis 2002, celle de la brutalité des alternances.
Voila aujourd'hui la réponse qu'ils ont trouvée à ce rêve français : la brutalité des alternances. La culbuto démocratique qui renvoie toujours la France d'un excès à l'autre. Et à chaque fois, cela se fait dans le conflit et dans la déception.
Ils ne veulent pourtant pas cela, de ce libéralisme trop rude qui succède au socialisme trop émollient avec le sentiment que jamais le bon équilibre ne leur est proposé. Et la France voit bien qu'en virant ainsi, bord sur bord, elle avance moins vite que les autres pays. Elle fait du sur place. Toute cette énergie gaspillée par des gouvernements qui effacent ce que les gouvernements précédents ont mis en place.
Et aujourd'hui il y a quelque chose de nouveau. C'est une autre solution.
La synthèse radicale.
Oui, la synthèse radicale. Et c'est ça le génie des radicaux, aussi loin que nous remontions dans notre histoire. Cette capacité à forger des alliages nouveaux. Et pour cela, il ne faut pas être mou. Il ne faut pas être centriste au mauvais sens du terme.
Il faut une énorme énergie pour fabriquer des alliages nouveaux. Gambetta, qui forgeait la République, Ferry qui forge l'école Républicaine, Léon Bourgeois qui forme le solidarisme, Clemenceau qui forme l'union nationale dans les pires heures de notre histoires. Ces hommes
ont réussi à former des alliages nouveaux.
Et puis lorsque les radicaux ont cessé de forger ces alliages nouveaux, la France est devenue faible. Alors voici venu le temps d'un nouvel alliage radical. Pour bâtir quoi ? Et bien tous les après. Les après crises.
L'après référendum car nous ne pouvons nous résigner à ce Non. Et le 29 mai prochain, tout ceux qui se sont battus pour le Non et qui ont gagné, devront se justifier de cette année écoulée. Est-ce que leurs promesses ont été tenues ?3
Le 29 mai, nous, radicaux, disons Non au Non. Redevenons la locomotive d'une Europe qui se cherche. Mais qui ne se trouvera que si la France reprend la tête du mouvement.
L'après Outreau, avec un souvenir que j'ai, d'avoir lu, dans un journal, le témoignage de cet homme resté 2 ans en prison et qui disait : « pendant ces 2 années de prison, je n'ai vu le juge d'instruction que 3 heures ». 3 heures consacrées à un homme qui a été privé de liberté pendant 2 ans. Il faut bâtir l'après Outreau.
Il faut bâtir l'après crise des banlieues, Jean-Louis, pour lequel tu fais tant. Et tu le dis toi-même : c'est un travail de longue haleine. Nous ne pouvons pas laisser une partie de notre territoire partir à la dérive comme des boat people avec comme seule solution l'économie souterraine, la révolte et la violence.
L'après CPE, pour ne pas laisse la jeunesse sur cette victoire à la Pyrus car, en réalité, la jeunesse française sera rattrapée par la réalité économique et nous devons l'accompagner vers une meilleure compréhension du monde et de la vie de l'entreprise, tout en tendant la main à ceux qui ont été laissés au bord du chemin.
L'après pétrole, cher François, oui, car nous devons aussi préparer cet avenir et je voudrais rappeler que la région qui fait le plus pour le bio, c'est la Champagne-Ardennes et non pas l'Alsace. Merci François.
L'après Cleartsream, bien sûr, car nous devons réconcilier les Français avec la République. Alors pourquoi nous, radicaux, serions-nous mieux placés que les autres pour former ces nouveaux alliages ?
Pour deux raisons.
La première c'est que nous avons des idées. La seconde c'est que nous avons des talents.
Les idées sont nouvelles et les talents sont nouveaux. Les idées, nous les avons longuement évoquées au cours de ce week end et je voudrais te féliciter, Michel, ainsi que tous ceux qui ont participé à ces tables rondes pour la vivacité et l'originalité de ces idées nouvelles.
Et puis les talents. Ils sont énormément nombreux.
D'habitude, les hommes politiques parlent de leurs propres talents. C'est sans doute une forme de déformation professionnelle.
.
J'ai envie de vous parler, moi, du talent de Jean-Louis, aujourd'hui. Parce que ce talent nous paraît particulièrement nécessaire à notre temps et à notre France.
D'abord, Jean-Louis, tu as une qualité, tu ressembles aux Français. Ce n'est pas une question de look, c'est une question d'accord personnel et un accord personnel ce n'est pas quelque chose de rationnel. C'est quelque chose qui tient à une personnalité.
En France, tu as réussi à la fois à rassurer et à entraîner les Français. Et nous avons besoin d'hommes comme toi pour entraîner et rassurer les Français.4
Et puis, tu as une seconde qualité, c'est le ministre qui travaille souvent avec toi qui parle, tu es un sacré bosseur. Et nous savons nous tous qu'en politique, il n'y a que le travail qui paye. Tous les résultats qui sont tombés depuis plusieurs mois sur le front du chômage, ne croyez pas qu'ils soient tombés du ciel. C'est le résultat d'un travail très intense dont Jean-Louis est le porteur aujourd'hui et je crois qu'il faut voir à quel point cette rigueur, ce travail et cette imagination, sont en train de produire enfin les résultats que les Français attendent depuis des années et des années.
Et je crois que les talents, celui de Jean-Louis, attirent d'autres talents.
C'est une deuxième chose qui m'a frappé. Nous sommes en train d'attirer bien au-delà du cercle radical. J'ai vu les députés. J'ai vu les sénateurs UMP. Ils sont très nombreux. Ils sont très divers. Et bien nous ne sommes pas pour eux un problème. Nous sommes bien souvent, pour eux, une solution. C'est pour quoi ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers nous. Les Gaullistes reconnaissent chez nous la fibre sociale et républicaine. Les libéraux nous font crédit de nos résultats dans la lutte contre le chômage et le réveil de nos entreprises. Les centristes nous savent irréprochables dans le combat pour l'Europe ou celui pour la décentralisation.
Et donc c'est ça aussi l'évènement radical. C'est cette capacité d'attraction.
Alors à nous de transformer cette capacité d'attraction en capacité de rassemblement et d'action. Et en ces temps troublés, nous incarnons une nouvelle donne. Cette donne doit reposer sur une nouvelle gouvernance. Une gouvernance apaisée et entraînante. Cette nouvelle gouvernance, je crois qu'elle est indispensable au président de la République car, sinon, comment les Français pourraient-ils juger le bilan ? Un bilan considérable si l'on est objectif, du quinquennat de Jacques Chirac, au milieu de ce tumulte des rumeurs et du choc des ambitions personnelles.
Cette gouvernance, elle doit être mise en place aussi pour celui qui se retrouvera au deuxième tour des élections présidentielles et aura à se battre contre la gauche. Contre cette Joconde énigmatique à qui est allouée un énorme budget de publicité à peu près du même niveau que celui du Da Vinci Code. Le discours, on ne l'entend pas mais ce qu'on a vu que cette Joconde, c'est qu'elle restait dans le vieux cadre vermoulu du socialisme français et qu'il était toujours accroché dans le dernier musée des idées d'autrefois. Face à ce qui sera sans doute la Joconde du deuxième tour, il faudra un candidat capable de rassembler très largement. Et ce candidat ne pourra pas rassembler s'il n'a pas derrière lui cette force que nous incarnons. Cette tranquillité solide et cette imagination créatrice qui savent être attentives à tous, aux plus démunis et aux plus pauvres comme aux plus entraînants et aux plus dynamiques.
La France aura à trouver un passage difficile entre la tentation coupable du Front National dont on voit bien qu'elle est là, présente autour de nous, et la résignation lâche au sourire de la Joconde socialiste.
Il y a un passage à trouver vers l'avenir. Nous devons être un peu ces Magellan qui allons dessiner le passage et le passage, il ne doit pas passer sur des eaux agitées. Une gouvernance apaisée est nécessaire si nous voulons, dans douze mois, nous engager dans une nouvelle phase de la modernisation de notre pays. Alors chers amis, comme aux heures les plus difficiles de notre histoire, les radicaux sont présents. Ils sont là, ils sont présents. Ils ont la main ferme. Ils ont le coeur généreux. Ils ont le coup d'oeil. Sûr, nous serons au rendez-vous de 2007.
Merci
Source http://www.partiradical.net, le 22 mai 2006