Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, sur les relations franco-malgaches, à Antananarivo le 11 mai 2006.

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  • Brigitte Girardin - Ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie

Circonstance : Déplacement à Madagascar les 11 et 12 mai-déjeuner avec la communauté française de Madagascar, à Antananarivo le 11 mai 2006

Texte intégral

Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur l'Ambassadeur,
Messieurs les Conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger,
Chers Compatriotes,

Le président Poncelet vient d'évoquer la contribution essentielle de la communauté française, dont vous êtes les représentants, dans nos relations avec Madagascar. A mon tour, je voudrais donc saisir l'occasion de cette rencontre pour évoquer très brièvement l'évolution de notre relation bilatérale avec Madagascar.
Il me semble à cet égard que la présence simultanée à Antananarivo du président du Sénat, de nombreux élus locaux et d'un membre du gouvernement offre une nouvelle illustration, après la visite du président de la République en juillet dernier, de la densité de notre relation avec ce pays.
Cette densité est le signe du renforcement du partenariat que nous souhaitons nouer avec Madagascar. Le Document-Cadre de Partenariat que je signerai cet après-midi avec le Premier ministre Jacques Sylla, s'inscrit d'ailleurs dans une pleine logique d'approfondissement de notre relation bilatérale.
Mais ce partenariat se manifeste aussi dans bien d'autres domaines, et le soutien que nos deux pays s'apportent est bien réciproque.
J'en veux pour preuve les actions concertées que nos deux pays ont eu l'occasion d'engager sur la scène internationale, au cours des derniers mois, pour défendre des valeurs communes. Je pense à la convention pour la diversité culturelle ; je pense aussi au soutien que Madagascar a apporté à l'initiative du président Chirac en faveur de la promotion de financements innovants du développement. Madagascar fait ainsi partie du groupe des 14 pays qui ont annoncé la mise en place de ces prélèvements de solidarité sur les billets d'avion.
Pour aller à l'essentiel, je souhaiterais insister sur deux aspects de la relation qui nous unit à Madagascar : la tradition et la modernité.
La France est en effet un partenaire traditionnel de Madagascar, ce qui dans mon esprit signifie un partenaire fiable et constant.
Ce faisant, le Document-Cadre de Partenariat détaille les priorités de notre soutien financier qui doit représenter entre 250 et 280 millions d'euros au cours des 5 prochaines années. Cet effort sera concentré sur 4 secteurs prioritaires que sont l'éducation, le développement rural, la santé, et les infrastructures. Pour mesurer l'ampleur de nos appuis à Madagascar, il faut aussi y ajouter notre coopération militaire qui est très importante, mais aussi notre forte participation au Fonds européen de Développement et notre contribution aux interventions des Institutions financières internationales.
Si ces efforts importants sont consentis, c'est que la France croit en l'avenir de Madagascar. Elle entend donc poursuivre et renforcer l'appui qu'elle apporte à son développement.
Pour être traditionnelle, cette relation est également moderne au sens où elle innove, s'adapte et prend en compte l'ouverture progressive de Madagascar au monde.
Les priorités de notre coopération évoluent ainsi pour s'adapter aux orientations définies par le gouvernement malgache dans son Plan d'action pour Madagascar. Mais notre action s'inscrit aussi dans une démarche de plus grande cohérence et complémentarité avec l'action des autres partenaires de Madagascar.
Nos relations bilatérales voient, par ailleurs, intervenir de nouveaux acteurs : je pense naturellement à la coopération décentralisée, et la tenue de ces Assises témoignent à cet égard de son importance croissante.
Je pense aussi à la coopération régionale, et au développement de relations de voisinages dans l'océan Indien. La Commission de l'Océan Indien qui promeut notre communauté d'intérêts est ainsi devenue un acteur crédible et respecté de la coopération régionale. D'ailleurs, l'inauguration récente de la Maison de la Réunion à Antananarivo illustre bien le renouveau de ces relations entre voisins.
Pour conclure, je souhaite donc vous assurer de ma détermination à apporter ma contribution au renforcement de ce partenariat franco-malgache. Je souhaite surtout, à mon tour, vous remercier très sincèrement et très chaleureusement pour en être les principaux acteurs au quotidien et vous exprimer à ce titre toute mon estime et ma reconnaissance.
Je vous remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2006