Texte intégral
Monsieur le Ministre de la Population de la Protection sociale et des Loisirs,
Monsieur le Président de la délégation spéciale du Faritany,
Monsieur le Représentant de la Région,
Monsieur le Représentant de la commune de Diègo,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Madame la vice-Présidente du Conseil régional de l'Ile de la Réunion,
Mesdames et Messieurs,
Le programme d'Appui à l'insertion socio-économique, qui me vaut l'honneur et le plaisir de partager avec vous cette cérémonie d'inauguration, se caractérise en particulier par sa capacité à mobiliser les acteurs de la société civile autant que les pouvoirs publics.
Je tiens à le souligner, car cette mobilisation de tous est certainement un des meilleurs moyens d'agir avec efficacité pour lutter contre la pauvreté, pour répondre aux espoirs de ceux qui, menacés par l'exclusion ou déjà en situation de détresse, attendent des actions de développement des résultats probants, ayant un effet significatif et dans la durée sur leur qualité de vie.
Je me réjouis donc très sincèrement de cette inauguration, qui me donne l'occasion de souligner les grandes lignes de la coopération française dans le domaine du développement social à Madagascar.
Nul n'ignore l'essor pris par le mouvement associatif dans votre pays depuis les années 90.
Impliquées dans toutes les actions à caractère social, comme l'éducation, la santé ou la formation professionnelle, les ONG internationales, nationales, et les associations font un travail important, que ce soit au niveau de leur communauté d'appartenance, de leur quartier, ou encore de leur commune.
C'est dans ce contexte favorable que la coopération française intervient, avec la conviction que le développement nécessite une forte cohésion sociale, qui résulte à la fois de cette forte participation de la société civile et, dans le même temps, de la mise en oeuvre de politiques sociales volontaristes fondées sur la promotion et le respect des droits, la réduction des inégalités, et un environnement professionnel performant.
Ces orientations ont été reprises dans le document-cadre de partenariat entre nos deux pays, que j'ai eu le plaisir de signer hier en présence du Premier ministre Sylla. Elles se caractérisent par le double souci d'une approche globale du développement social, et d'une interaction entre le social et l'économique.
Le programme d'appui aux initiatives de quartiers, ainsi que le programme de formation en développement social, destiné à répondre aux besoins de professionnalisation des acteurs en charge de l'action sociale, sont deux exemples que vous connaissez bien des actions la coopération française, emblématiques de ces orientations.
Je veux ici rendre hommage à toutes les ONG dont la France soutient les actions, en particulier à Madagascar où elles représentent une part importante des moyens financiers que la coopération française leur consacre.
Le Programme d'appui à l'insertion socio-économique, dont nous célébrons aujourd'hui l'ouverture d'un des centres de formation, se veut être une réponse exemplaire au défi de la lutte contre la précarité, dans le cadre de la politique de protection sociale à l'élaboration de laquelle, Monsieur le Ministre, votre administration s'est attachée depuis plusieurs mois.
Exemplaire en ce sens qu'il vise à permettre aux personnes confrontées à la précarité de prendre conscience de leurs capacités à travers l'acquisition de compétences professionnelles, de développer leur sentiment d'utilité économique et sociale, et de retrouver leur place dans la société, en comptant, aussi, sur leur propre motivation.
Je me réjouis donc que la France puisse apporter, à travers cette action, un concours significatif à ce chantier aussi essentiel pour votre pays.
Je souhaite également saluer l'implication forte des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de ce programme.
Cet hommage sincère me vient d'autant plus naturellement à l'esprit, que se tiennent depuis hier à Antananarivo les Assises de la coopération décentralisée, événement important auquel mon ministère a souhaité s'associer, car nous considérons que les collectivités locales sont désormais devenues des acteurs essentiels de la coopération internationale.
Je pense d'abord aux collectivités malgaches, bien entendu, la commune de Diego Suarez et la région Diana, qui ont pris toute la mesure de leur responsabilité dans ce domaine et qui, en dépit de contraintes fortes, souhaitent prendre toute leur place dans le développement du programme.
Je pense ensuite au Conseil régional de l'Ile de la Réunion, engagé dès la première heure dans cette entreprise, à travers des dons d'équipements techniques, sans lesquels la viabilité économique du centre serait grandement compromise, et du Conseil général du Finistère, déjà très présent dans cette région, et qui participe à la professionnalisation de l'équipe d'encadrement du centre Mamiteza.
Le partenariat de ces deux collectivités territoriales françaises témoigne parfaitement de cette exigence de solidarité qui nous unit tous aujourd'hui à Diego Suarez, ville dont nous connaissons les liens historiques avec la Bretagne et la Réunion.
Il démontre, une fois encore, que la coopération décentralisée, en complémentarité de la coopération d'Etat à Etat, est porteuse d'une réelle valeur ajoutée.
J'ose croire qu'elle est une forme originale et appréciée de l'aide française au développement, au point de devenir une référence pour les institutions européennes qui s'investissent à leur tour de plus en plus dans cette voie, pour le plus grand bénéfice des pays partenaires.
Je voudrais enfin adresser mes remerciements et encouragements à toute l'équipe du centre pour ce travail remarquable et dire à chacune et chacun d'entre vous combien j'ai été sensible à l'accueil que vous me réservez aujourd'hui à Diego Suarez. Croyez bien en ma détermination à contribuer au renforcement de la coopération entre nos deux pays.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2006