Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, sur les relations franco-malgaches et la communauté française à Madagascar, à Diego Suarez le 12 mai 2006.

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Intervenant(s) : 
  • Brigitte Girardin - Ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie

Circonstance : Déplacement à Madagascar, les 11 et 12 mai-rencontre de la communauté française, à Diego Suarez le 12 mai 2006

Texte intégral


Monsieur le Consul,
Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,

Avant toute chose, je voudrais vous dire combien je suis heureuse d'être aujourd'hui parmi vous, dans cette ville où l'architecture témoigne d'une longue présence française. Je remercie notre consul, M. François Frankel, d'avoir organisé cette rencontre.
Comme à chacune de mes visites à l'étranger, je tiens en effet à saluer ceux qui contribuent au rayonnement de la France et qui participent de manière significative à l'excellence de notre relation bilatérale.
Ici à Madagascar, le passé que nous avons en commun, la langue et la culture françaises que nous avons en partage, notre volonté de donner à nos relations une impulsion nouvelle, tout nous incite à coopérer. C'est pourquoi nous travaillons à intensifier et à étendre notre partenariat, pour créer plus de solidarités, plus de croissance et aussi plus de stabilité et de paix dans cet ensemble si particulier que forment les pays de l'océan Indien, où la France est présente avec ses collectivités de La Réunion et de Mayotte.
Les Assises de la coopération décentralisée, auxquelles je viens de participer à Tananarive aux côtés du maire de Diego Suarez, devraient aussi permettre d'identifier de nouveaux projets de développement susceptibles d'être conduits par les collectivités locales françaises. Je sais qu'ici, dans cette belle province, sans doute la plus francophile, les Conseils généraux de La Réunion et du Finistère sont déjà particulièrement présents, et j'ai pu constater personnellement cet après-midi la qualité et la pertinence de leurs projets.
Mes Chers Compatriotes,
Vous le savez, Madagascar accueille, avec environ 25.000 personnes, la plus importante communauté française d'Afrique subsaharienne.
Vous êtes à Diego Suarez, me dit-on, environ 2.000. Vous occupez une place essentielle dans le paysage économique de ce pays : avec près de 600 entreprises à capitaux français, la présence de notre pays est primordiale pour l'économie malgache. Elle pèse aussi dans les relations commerciales entre les deux pays puisque la France reçoit près de 40 % des exportations de Madagascar et fournit plus du quart de ses importations.
Le dialogue se poursuit avec les autorités malgaches afin d'améliorer l'environnement des investissements, en modernisant la Justice et en renforçant la sécurité juridique sur les biens et les personnes, dans le droit fil de l'accord sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements ratifié par le Parlement malgache le 4 novembre 2004.
Je souhaite rappeler l'effort significatif de notre pays pour entretenir à Madagascar un important réseau scolaire riche de 26 établissements, dans lequel s'intègre le lycée de Diego Suarez. Ce dispositif mobilise des moyens budgétaires importants, régulièrement réévalués.
Quant à notre coopération, un élan nouveau lui est incontestablement donné pour les 5 prochaines années avec le document-cadre de partenariat que j'ai signé hier.
Mais je voudrais aussi avoir une pensée pour nos compatriotes particulièrement démunis. Je sais qu'ils sont nombreux dans ce pays, et dans cette province en particulier. La solidarité nationale ne les oublie pas. Différentes formes d'allocations, des secours occasionnels, des bourses d'études, des soins médicaux, mais aussi des aides à la formation professionnelle sont prévus pour eux. L'aide sociale dont bénéficient les Français de Madagascar est en moyenne 4 à 5 fois supérieure à celle des autres Français de par le monde.
Je tiens, enfin, à saluer le rôle important des sociétés de bienfaisance et des associations présentes à Madagascar qui, en complément des services consulaires, concourent à offrir à nos compatriotes un dispositif d'aide sociale durable, plus équitable et plus dynamique.
Mes Chers Compatriotes,
Au quotidien, c'est vous qui incarnez la France à Diego Suarez, dans toute sa diversité : opérateurs économiques, assistants civils et militaires, enseignants, chercheurs, ou simples citoyens, vous concourez tous au maintien de la relation franco-malgache qui est faite d'amitié et de respect mutuel.
A vous toutes et à vous tous qui me faites l'amitié d'avoir répondu ce soir à mon invitation, je souhaite donc exprimer très sincèrement mon estime et ma reconnaissance, et vous adresser tous mes encouragements. Soyez sûrs de me trouver à vos côtés pour contribuer au renforcement de la coopération française en Afrique, et à Madagascar.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mai 2006