Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du Conseil économique et social,
Monsieur l'Ambassadeur,
Madame et Messieurs les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'étranger,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Au terme de ma visite en Tunisie, permettez-moi de vous dire à toutes et à tous, et particulièrement aux autorités tunisiennes, combien nous avons apprécié l'accueil qui nous a été réservé qui exprime finalement la qualité de nos relations et la volonté commune d'oeuvrer ensemble pour nos deux peuples.
Cette visite officielle présente pour moi, Mesdames et Messieurs, un caractère tout particulier.
Elle se déroule, en effet sous le double signe de la mémoire et de la reconnaissance.
La mémoire, tout d'abord.
J'ai eu l'honneur de signer hier, avec son excellence M. Kamel Morjane, ministre de la Défense nationale de la République tunisienne, un arrangement, selon le langage diplomatique, sur la mémoire partagée, et qui touche en grande partie aux deux conflits mondiaux du XXème siècle. Dorénavant, cet accord encadrera mais aussi facilitera et renforcera notre collaboration dans les domaines scientifiques, technologiques, mais surtout, humains.
Vous tous qui êtes présents ce soir, vous connaissez la contribution des soldats tunisiens aux combats menés par ceux qui voulaient reconquérir l'histoire contre l'impérialisme et la sauvagerie.
45.000 Tunisiens ont participé, à nos côtés, à la Deuxième Guerre mondiale. Je salue la présence, parmi nous ce soir, d'une délégation de vétérans, d'anciens qui représente leurs 7.000 camarades vivant aujourd'hui en Tunisie.
Malheureusement, cette histoire est trop peu connue, notamment en France, par les jeunes générations, et notre devoir à tous, c'est de transmettre ce témoin aux jeunes générations afin qu'il n'y ait jamais d'oubli ; c'est essentiel.
Cette mémoire, elle est trop peu connue alors qu'elle porte en elle-même des éléments permettant une meilleure compréhension, une meilleure cohésion entre les différentes composantes de notre communauté nationale en France.
Elle est trop peu connue alors que cette histoire riche explique les liens si particuliers qui existent aujourd'hui entre la Tunisie et la France ; des relations qui puisent leurs origines, comme chacun le sait, dans les pages d'histoire écrites ensemble.
A ces différents titres, elle doit être rappelée et valorisée auprès de nos jeunes.
C'est ce que permettra, je le souhaite de tout coeur, l'accord que nous avons signé, le début d'une ère nouvelle de la coopération co-fraternelle.
Permettez-moi à présent d'aborder le thème de la reconnaissance.
Lors de mon précédent déplacement en Tunisie en octobre 2003, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le Capitaine Hédi Abdelkader, que je salue ce soir et qui nous a fait le plaisir de venir échanger avec nous quelques instants. Président de l'Association tunisienne, comme vous le savez, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il a été le porte-parole, en 2003, en quelque sorte, du monde combattant et il a exprimé, avec une certaine fougue, les attentes que le monde combattant avait à nous exprimer.
Vous comprendrez la satisfaction qui est la mienne alors aujourd'hui de pouvoir faire avec vous, Monsieur le Président, un rapide bilan de la décristallisation, puisqu'il s'agissait de cela. Il s'agissait tout simplement de reconnaître le droit de ceux qui se sont sacrifiés, de ceux qui ont été jusqu'au sacrifice suprême.
Cette réforme, attendue depuis plus de quarante ans, exprime de la manière la plus équitable possible la reconnaissance de la France à ceux qui se sont battus à ses côtés pour défendre la liberté.
Dans ce domaine, je ne peux éviter de citer quelques chiffres. Avant la décristallisation, le montant annuel de toutes les pensions militaires versées en Tunisie s'élevait à 4 millions de dinars. Aujourd'hui, depuis la revalorisation, le montant annuel de ces pensions s'élève dorénavant à près de 10 millions de Dinars.
La reconnaissance envers les anciens combattants tunisiens s'est également exprimée, d'une autre façon, de façon plus symbolique, mais aussi plus solennelle, lors de la commémoration du 60ème anniversaire du débarquement de Provence. Ces anciens combattants étaient, comme vous le savez, les invités du président de la République, M. Jacques Chirac.
A cette occasion, une centaine d'anciens combattants ont été décorés de la Légion d'Honneur, le premier ordre national.
Nous avons exprimé encore cette reconnaissance tout à l'heure en remettant la médaille militaire à M. Ammar Dhouibi, ancien du 4ème Régiment de tirailleurs tunisiens.
Enfin, cette reconnaissance s'exprime quotidiennement à travers l'activité du service des anciens combattants à Tunis. Elle se manifeste au travers des crédits d'action sociale également de l'Office national des Anciens Combattants. Bref, tous ces paramètres sont à mettre à l'actif de la volonté de ceux qui ne veulent pas oublier qu'il y a eu souffrance.
Voilà, Monsieur le Président, et Messieurs les Anciens Combattants, comment la reconnaissance de la France s'est exprimée, s'est exercée encore à votre égard.
Je voudrais exprimer aussi le plaisir, après avoir dit tout cela, qu'un certain nombre d'amis soient là, que vous, les anciens, soyez là. C'est pour nous une journée de fête. Et puisque nous en sommes à nous congratuler, permettez-moi d'exprimer le plaisir particulier que j'ai de recevoir Mme Morjane. Merci Madame d'avoir bien voulu nous faire l'honneur d'être parmi nous. Et merci aussi à Mme Degallaix, qui nous reçoit dans sa résidence, et que je remercie du fond du coeur.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je voulais vous dire.
Je viens d'évoquer la mémoire, la reconnaissance et l'amitié.
Ces valeurs constituent le fondement de notre relation avec les anciens combattants tunisiens et au-delà, des relations avec ce pays ami qui est la Tunisie.
Vive la Tunisie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tunisienne !source http://www.defense.gouv.fr, le 24 mai 2006
Monsieur le Président du Conseil économique et social,
Monsieur l'Ambassadeur,
Madame et Messieurs les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'étranger,
Messieurs les Officiers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Au terme de ma visite en Tunisie, permettez-moi de vous dire à toutes et à tous, et particulièrement aux autorités tunisiennes, combien nous avons apprécié l'accueil qui nous a été réservé qui exprime finalement la qualité de nos relations et la volonté commune d'oeuvrer ensemble pour nos deux peuples.
Cette visite officielle présente pour moi, Mesdames et Messieurs, un caractère tout particulier.
Elle se déroule, en effet sous le double signe de la mémoire et de la reconnaissance.
La mémoire, tout d'abord.
J'ai eu l'honneur de signer hier, avec son excellence M. Kamel Morjane, ministre de la Défense nationale de la République tunisienne, un arrangement, selon le langage diplomatique, sur la mémoire partagée, et qui touche en grande partie aux deux conflits mondiaux du XXème siècle. Dorénavant, cet accord encadrera mais aussi facilitera et renforcera notre collaboration dans les domaines scientifiques, technologiques, mais surtout, humains.
Vous tous qui êtes présents ce soir, vous connaissez la contribution des soldats tunisiens aux combats menés par ceux qui voulaient reconquérir l'histoire contre l'impérialisme et la sauvagerie.
45.000 Tunisiens ont participé, à nos côtés, à la Deuxième Guerre mondiale. Je salue la présence, parmi nous ce soir, d'une délégation de vétérans, d'anciens qui représente leurs 7.000 camarades vivant aujourd'hui en Tunisie.
Malheureusement, cette histoire est trop peu connue, notamment en France, par les jeunes générations, et notre devoir à tous, c'est de transmettre ce témoin aux jeunes générations afin qu'il n'y ait jamais d'oubli ; c'est essentiel.
Cette mémoire, elle est trop peu connue alors qu'elle porte en elle-même des éléments permettant une meilleure compréhension, une meilleure cohésion entre les différentes composantes de notre communauté nationale en France.
Elle est trop peu connue alors que cette histoire riche explique les liens si particuliers qui existent aujourd'hui entre la Tunisie et la France ; des relations qui puisent leurs origines, comme chacun le sait, dans les pages d'histoire écrites ensemble.
A ces différents titres, elle doit être rappelée et valorisée auprès de nos jeunes.
C'est ce que permettra, je le souhaite de tout coeur, l'accord que nous avons signé, le début d'une ère nouvelle de la coopération co-fraternelle.
Permettez-moi à présent d'aborder le thème de la reconnaissance.
Lors de mon précédent déplacement en Tunisie en octobre 2003, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le Capitaine Hédi Abdelkader, que je salue ce soir et qui nous a fait le plaisir de venir échanger avec nous quelques instants. Président de l'Association tunisienne, comme vous le savez, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il a été le porte-parole, en 2003, en quelque sorte, du monde combattant et il a exprimé, avec une certaine fougue, les attentes que le monde combattant avait à nous exprimer.
Vous comprendrez la satisfaction qui est la mienne alors aujourd'hui de pouvoir faire avec vous, Monsieur le Président, un rapide bilan de la décristallisation, puisqu'il s'agissait de cela. Il s'agissait tout simplement de reconnaître le droit de ceux qui se sont sacrifiés, de ceux qui ont été jusqu'au sacrifice suprême.
Cette réforme, attendue depuis plus de quarante ans, exprime de la manière la plus équitable possible la reconnaissance de la France à ceux qui se sont battus à ses côtés pour défendre la liberté.
Dans ce domaine, je ne peux éviter de citer quelques chiffres. Avant la décristallisation, le montant annuel de toutes les pensions militaires versées en Tunisie s'élevait à 4 millions de dinars. Aujourd'hui, depuis la revalorisation, le montant annuel de ces pensions s'élève dorénavant à près de 10 millions de Dinars.
La reconnaissance envers les anciens combattants tunisiens s'est également exprimée, d'une autre façon, de façon plus symbolique, mais aussi plus solennelle, lors de la commémoration du 60ème anniversaire du débarquement de Provence. Ces anciens combattants étaient, comme vous le savez, les invités du président de la République, M. Jacques Chirac.
A cette occasion, une centaine d'anciens combattants ont été décorés de la Légion d'Honneur, le premier ordre national.
Nous avons exprimé encore cette reconnaissance tout à l'heure en remettant la médaille militaire à M. Ammar Dhouibi, ancien du 4ème Régiment de tirailleurs tunisiens.
Enfin, cette reconnaissance s'exprime quotidiennement à travers l'activité du service des anciens combattants à Tunis. Elle se manifeste au travers des crédits d'action sociale également de l'Office national des Anciens Combattants. Bref, tous ces paramètres sont à mettre à l'actif de la volonté de ceux qui ne veulent pas oublier qu'il y a eu souffrance.
Voilà, Monsieur le Président, et Messieurs les Anciens Combattants, comment la reconnaissance de la France s'est exprimée, s'est exercée encore à votre égard.
Je voudrais exprimer aussi le plaisir, après avoir dit tout cela, qu'un certain nombre d'amis soient là, que vous, les anciens, soyez là. C'est pour nous une journée de fête. Et puisque nous en sommes à nous congratuler, permettez-moi d'exprimer le plaisir particulier que j'ai de recevoir Mme Morjane. Merci Madame d'avoir bien voulu nous faire l'honneur d'être parmi nous. Et merci aussi à Mme Degallaix, qui nous reçoit dans sa résidence, et que je remercie du fond du coeur.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je voulais vous dire.
Je viens d'évoquer la mémoire, la reconnaissance et l'amitié.
Ces valeurs constituent le fondement de notre relation avec les anciens combattants tunisiens et au-delà, des relations avec ce pays ami qui est la Tunisie.
Vive la Tunisie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tunisienne !source http://www.defense.gouv.fr, le 24 mai 2006