Texte intégral
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Recteurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents d'université,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Secrétaires généraux des organisations du monde économique et social,
Mesdemoiselles et Messieurs les représentants des étudiants,
Mesdames, Messieurs,
A l'heure où nos universités reprennent le cours de leur vie ordinaire, après des semaines longues et difficiles, douloureuses parfois pour beaucoup d'entre elles, je veux d'abord vous dire ma confiance dans le système universitaire de notre pays.
Oui, j'ai confiance dans l'université française, j'ai confiance parce que notre université est riche du talent et de la volonté de l'ensemble de ses membres.
J'ai confiance parce qu'enseignants et étudiants scellent jour après jour le pacte du savoir et de la réussite. C'est cela le quotidien de nos facultés et instituts. Nous nous réjouissons tous que ce quotidien reprenne aujourd'hui ses droits.
Génération après génération, notre université reste le creuset où s'allient le savoir que l'on partage et le savoir que l'on construit. C'est la force de notre institution d'être à la fois un lieu de formation et un lieu de recherche. Sa quête de l'excellence est et doit être une ambition permanente, soutenue par l'ensemble de la communauté universitaire. Je voudrais saluer le dévouement de tous les personnels sous l'impulsion de leurs équipes dirigeantes.
J'ai confiance dans l'avenir de l'université française parce que son histoire parle pour elle.
Notre université a fait ses preuves ! Je voudrais que chacun s'en souvienne au moment où le compte de ses maux et de ses faiblesses est partout commenté.
65 % de nos étudiants sont aujourd'hui formés par l'université : ils représentent près d'un million et demi de jeunes français parmi tous ceux qui suivent des études supérieures. Il faut que chacun mesure la force de cette institution multiséculaire. L'université a su accueillir et former une population de bacheliers qui depuis 25 ans a explosé.
L'université française est ouverte à tous les bacheliers, c'est à la fois son honneur et son défi. On parle beaucoup d'échec et d'impasse à l'université, je veux quand même rappeler que, sans sélectionner ses étudiants au départ, elle conduit la grande majorité d'entre eux à une formation, à un diplôme. Cela constitue une véritable réussite dont il faut remercier et féliciter les universitaires.
Alors, bien sûr, cette réussite se heurte à des limites. Avec François Goulard, nous travaillons à l'amélioration de l'orientation des élèves, sur le chemin qui mène du collège au monde du travail ; nous travaillons à la clarification de parcours plus lisibles et au développement des formations professionnelles.
François Goulard reviendra dans un instant sur ce point.
Le chantier est immense, mais il est aussi enthousiasmant, parce qu'à l'université nous disposons des forces de décision et d'action qui peuvent faire bouger les choses.
Regardons de quelle manière, en trois ans à peine, nos 84 universités ont adopté le LMD. Vous savez, Monsieur le Premier Ministre, l'harmonisation européenne des diplômes était un défi incroyable. Eh bien, ce défi a été relevé en France, plus vite et mieux qu'ailleurs !
Là encore, bien sûr, nous devons affiner le dispositif ; faire que les parcours des étudiants à l'université soient plus clairs et mieux articulés à l'emploi de demain.
Mais l'outil est là, la qualité aussi : pour preuve, les étudiants étrangers qui viennent en France, pour preuve les professeurs et les étudiants français qui sont accueillis les bras ouverts dans les universités du monde entier. C'est une chance culturelle, scientifique, économique pour notre pays, sachons la cultiver !
J'entends qu'on se lamente parfois sur la « fuite de nos cerveaux ». Mais ne faut-il pas d'abord se réjouir d'avoir su leur donner naissance? Le risque n'est pas tant qu'ils partent : c'est plutôt une bonne chose qu'ils s'ouvrent au monde ! L'enjeu, pour nous, c'est d'être en mesure de les faire revenir.
Car si l'université française est un lieu performant de transmission du savoir, elle est aussi un formidable espace de production du savoir. Les trois quarts de nos activités de recherche sont aujourd'hui réalisées à l'université. Le Pacte pour la recherche stimulera encore ce dynamisme de la recherche universitaire.
Les enseignants-chercheurs de notre pays ont la tâche immense de construire et de transmettre la connaissance scientifique. Dans cette exaltante mission de service public, ils doivent trouver l'Etat à leurs côtés. Il en va de la puissance économique et politique de notre nation, il en va aussi de notre capacité collective à changer le monde, à inventer, réfléchir, vivre ensemble.
Dans ce haut lieu des humanités, je veux dire que toutes les sciences doivent vivre également dans l'université.
Elles doivent nourrir l'ambition que nous a laissée Léon Duguit : « Une université, c'est une institution qui a pour premier devoir de chercher la vérité....Y a-t-il une tâche plus noble et qui élève plus l'humanité ? ».
Nous sommes ici, rassemblés en Sorbonne, parce que nous avons décidé de répondre OUI à cette question ! Source http://www.education.gouv.fr, le 27 avril 2006
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Recteurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents d'université,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Secrétaires généraux des organisations du monde économique et social,
Mesdemoiselles et Messieurs les représentants des étudiants,
Mesdames, Messieurs,
A l'heure où nos universités reprennent le cours de leur vie ordinaire, après des semaines longues et difficiles, douloureuses parfois pour beaucoup d'entre elles, je veux d'abord vous dire ma confiance dans le système universitaire de notre pays.
Oui, j'ai confiance dans l'université française, j'ai confiance parce que notre université est riche du talent et de la volonté de l'ensemble de ses membres.
J'ai confiance parce qu'enseignants et étudiants scellent jour après jour le pacte du savoir et de la réussite. C'est cela le quotidien de nos facultés et instituts. Nous nous réjouissons tous que ce quotidien reprenne aujourd'hui ses droits.
Génération après génération, notre université reste le creuset où s'allient le savoir que l'on partage et le savoir que l'on construit. C'est la force de notre institution d'être à la fois un lieu de formation et un lieu de recherche. Sa quête de l'excellence est et doit être une ambition permanente, soutenue par l'ensemble de la communauté universitaire. Je voudrais saluer le dévouement de tous les personnels sous l'impulsion de leurs équipes dirigeantes.
J'ai confiance dans l'avenir de l'université française parce que son histoire parle pour elle.
Notre université a fait ses preuves ! Je voudrais que chacun s'en souvienne au moment où le compte de ses maux et de ses faiblesses est partout commenté.
65 % de nos étudiants sont aujourd'hui formés par l'université : ils représentent près d'un million et demi de jeunes français parmi tous ceux qui suivent des études supérieures. Il faut que chacun mesure la force de cette institution multiséculaire. L'université a su accueillir et former une population de bacheliers qui depuis 25 ans a explosé.
L'université française est ouverte à tous les bacheliers, c'est à la fois son honneur et son défi. On parle beaucoup d'échec et d'impasse à l'université, je veux quand même rappeler que, sans sélectionner ses étudiants au départ, elle conduit la grande majorité d'entre eux à une formation, à un diplôme. Cela constitue une véritable réussite dont il faut remercier et féliciter les universitaires.
Alors, bien sûr, cette réussite se heurte à des limites. Avec François Goulard, nous travaillons à l'amélioration de l'orientation des élèves, sur le chemin qui mène du collège au monde du travail ; nous travaillons à la clarification de parcours plus lisibles et au développement des formations professionnelles.
François Goulard reviendra dans un instant sur ce point.
Le chantier est immense, mais il est aussi enthousiasmant, parce qu'à l'université nous disposons des forces de décision et d'action qui peuvent faire bouger les choses.
Regardons de quelle manière, en trois ans à peine, nos 84 universités ont adopté le LMD. Vous savez, Monsieur le Premier Ministre, l'harmonisation européenne des diplômes était un défi incroyable. Eh bien, ce défi a été relevé en France, plus vite et mieux qu'ailleurs !
Là encore, bien sûr, nous devons affiner le dispositif ; faire que les parcours des étudiants à l'université soient plus clairs et mieux articulés à l'emploi de demain.
Mais l'outil est là, la qualité aussi : pour preuve, les étudiants étrangers qui viennent en France, pour preuve les professeurs et les étudiants français qui sont accueillis les bras ouverts dans les universités du monde entier. C'est une chance culturelle, scientifique, économique pour notre pays, sachons la cultiver !
J'entends qu'on se lamente parfois sur la « fuite de nos cerveaux ». Mais ne faut-il pas d'abord se réjouir d'avoir su leur donner naissance? Le risque n'est pas tant qu'ils partent : c'est plutôt une bonne chose qu'ils s'ouvrent au monde ! L'enjeu, pour nous, c'est d'être en mesure de les faire revenir.
Car si l'université française est un lieu performant de transmission du savoir, elle est aussi un formidable espace de production du savoir. Les trois quarts de nos activités de recherche sont aujourd'hui réalisées à l'université. Le Pacte pour la recherche stimulera encore ce dynamisme de la recherche universitaire.
Les enseignants-chercheurs de notre pays ont la tâche immense de construire et de transmettre la connaissance scientifique. Dans cette exaltante mission de service public, ils doivent trouver l'Etat à leurs côtés. Il en va de la puissance économique et politique de notre nation, il en va aussi de notre capacité collective à changer le monde, à inventer, réfléchir, vivre ensemble.
Dans ce haut lieu des humanités, je veux dire que toutes les sciences doivent vivre également dans l'université.
Elles doivent nourrir l'ambition que nous a laissée Léon Duguit : « Une université, c'est une institution qui a pour premier devoir de chercher la vérité....Y a-t-il une tâche plus noble et qui élève plus l'humanité ? ».
Nous sommes ici, rassemblés en Sorbonne, parce que nous avons décidé de répondre OUI à cette question ! Source http://www.education.gouv.fr, le 27 avril 2006