Texte intégral
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Marie Georges Buffet.
Marie Georges Buffet : Bonjour.
Q- Le sondage TNS SOFRES UNILOG pour le Grand Jury montre que la gauche plafonne : 38-44% selon les hypothèses, c'est très bas et après quatre ans, en général on dit qu'un pouvoir s'use mais en tout cas ce n'est pas la gauche qui en profite ; comment l'expliquez-vous ?
R- Mais parce que tout simplement ce que nous disent les gens, les gens attendent que la gauche se rassemble, elle est éparpillée.
Q- Qu'est-ce qu'elle attend la gauche ?
R- Ils attendent de la gauche qu'elle présente un projet audacieux, courageux, un peu enthousiasmant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Q- Mais qu'est-ce qu'elle attend la gauche Marie Georges Buffet, pour se rassembler et pour proposer un projet ?
R- Nous y travaillons : nous avons créé des collectifs unitaires au plan local. Nous allons pouvoir très rapidement maintenant nous mettre d'accord sur un projet anti-libéral avec des propositions fortes sur l'emploi, la protection sociale, sur de nouvelles institutions, sur des nouveaux droits pour les syndicats dans les entreprises et d'autres propositions. Et puis ces collectifs nous permettront aussi de dégager des candidatures communes. Donc voilà nous avançons mais nous avançons...
Q- Lentement...
R- ... Avec difficulté, oui mais c'est normal parce que ce n'est pas simple de se rassembler, ce n'est pas traditionnellement ce qui se passe dans la vie politique française.
Q- On est à 11 mois de l'élection...
R- ... Oui on a encore le temps de faire bouger la gauche.
Vous avez passé quatre ans dans l'opposition. Il n'y a pas de chef, il n'y a pas de programme, et l'unité ne paraît pas du tout en vue ; c'est quand même très étonnant comme constat ?
Ce qui est plus étonnant c'est quand même que nous avons réussi à gagner le 29 mai et le non a été majoritaire à gauche. Nous avons réussi grâce à la mobilisation des jeunes, des syndicats et l'union à gauche a fait retirer le contrat première embauche. Mais nous n'arrivons pas pour l'instant à traduire cela au niveau politique, au niveau des projets et au niveau des candidatures pour les échéances de 2007. Tant que nous n'aurons pas fait cela, la droite aura en effet un beau boulevard devant elle.
Q- Qui bloque ?
R- Oh je crois qu'il n'y pas quelqu'un qui bloque, je crois qu'il faut créer une dynamique que nous n'avons pas encore réussi à créer. Mais ceci dit, ça va se faire parce que, moi je sens dans tous les déplacements que je fais, dans toutes les rencontres, dans tous les meetings qu'il y a beaucoup de monde disponible mais il faut qu'il y ait des gestes forts. Nous avons, nous, présenté le programme, j'ai lancé un appel au rassemblement. C'est en cours.
Q- Vous dites que ça va se faire mais vous pensez que les socialistes, vous, l'extrême gauche vous êtes capables de vous réunir derrière un programme minimum ?
R- Les socialistes auront un candidat ou une candidate. Il faut qu'ils en choisissent un ou une maintenant. Ils sont en train d'élaborer un projet à travers des états généraux. Mais il y a aussi tout le reste de la gauche qui a travaillé sur des propositions de transformations réelles de la vie, et qui peut se rassembler pour présenter une candidature qui porte tous ces espoirs qui sont exprimés dans les luttes tous ces derniers mois.
Q- C'est-à-dire le reste de la gauche ; l'extrême gauche et vous, pourriez présenter un candidat commun ?
R- Mais aussi je l'espère des hommes et des femmes qui, membres du parti socialiste ou simplement électeurs et électrices socialistes se sont rassemblés sur le non de gauche, étaient dans la lutte contre le CPE et qui ont envie que la gauche dise quelque chose de fort aujourd'hui.
Q- Vous pensez ce matin sur RTL Marie Georges Buffet que l'extrême gauche et vous, le parti communiste, vous pourriez présenter un candidat commun ?
R- Je viens de vous répondre que ça ne se règle pas ...
Q- Vous ne m'avez pas répondu...
R- Si vous ne m'écoutez pas.
Q- Ah je ne vous écoute pas...
R- Je viens de vous répondre, je viens de vous répondre très précisément que je ne pense pas que ce rassemblement doit se cantonner dans l'extrême gauche plus le parti communiste français.
Q- Ça, j'ai compris.
R- Je pense qu'il doit s'élargir, qu'il doit s'élargir aux électeurs, électrices du parti socialiste et d'autres formations de gauche comme ça été le cas lors du référendum où je dirais très largement les électeurs et les électrices qui ont voté non et je pense qu'ils peuvent se rassembler sur un projet audacieux, donc beaucoup plus largement.
Q- On va essayer de se comprendre Marie Georges Buffet. Qui peut le plus, peut le moins. Vous pensez qu'une candidature commune entre l'extrême gauche et vous, c'est possible ?
R- Oui je pense que cette candidature peut représenter plus que le parti communiste et l'extrême gauche.
Q- Vous, donc ce sondage TNS, vous, Marie Georges Buffet, dans ce sondage TNS SOFRES UNILOG, 3% des voix.
R- Oui, oui... Ecoutez, je ne suis même pas candidate, c'est donc des sondages ; il y en aura tous les jours bientôt ; il ne faut pas s'affoler, il faut mener campagne ; moi je suis prêt des gens, je mène campagne, après on verra.
Q- Tout le monde sait que vous êtes candidate, d'une certaine façon. Vous représenterez le parti communiste le moment venu, non ? Ça se passe comme ça en général ?
R- Pour l'instant nous travaillons, le parti communiste essaye de porter une démarche nouvelle, c'est-à-dire de ne pas présenter un candidat mais de dire, travaillons d'abord au rassemblement de maximum de forces à gauche sur un projet nouveau. Et c'est ce que nous sommes en train de faire. Et nous déciderons au mois d'octobre ; nous avons le temps.
Q- Nous déciderons, mais vous Marie Georges Buffet quand vous y réfléchissez, vous dites que vous pouvez être candidate à l'élection présidentielle ?
R- Si nous arrivons à faire ce rassemblement, alors là oui je serai disponible. Mais si nous arrivons à faire ce rassemblent.
Q- Je serai disponible c'est le maximum... que vous direz ce lundi ?
R- Dans le cadre de ce rassemblement, oh oui, parce que pour l'instant on en est à élaborer ce projet.
Q- Bien sûr, bien sûr. Nicolas Sarkozy pour l'instant, tranquille. A 11 mois de l'élection, vous pensez qu'il peut voir la vie tranquillement ; il va arriver à l'Elysée ?
R- Ecoutez j'espère que non, j'espère qu'on va réussir à combattre Sarkozy et le reste de la droite et qu'on va la battre parce que je pense que beaucoup d'hommes et de femmes aujourd'hui veulent battre la droite, notamment ceux et celles qui attendent de la gauche. Encore faut-il que, je viens de le dire, qu'on se rassemble pour être capables en effet, de faire en sorte que ces droites, épaulées par l'extrême droite, soient vraiment battues, battues durablement. Qu'il n'y ait pas une énième alternance en 2012. C'est pour ça qu'il y a vraiment un appel à la responsabilité de l'ensemble des forces de gauche. Rassemblons-nous, présentons un projet qui nous permette de faire en sorte que cette droite ne revienne pas en 2007 et ne revienne pas en 2012.
Q- Quand vous regardez le débat au parti socialiste, certains jugent que le retour de Lionel Jospin serait une bonne chose ; vous avez été dans son gouvernement pendant cinq ans. Votre opinion ?
R- Oui bien sûr. Ecoutez, pour l'instant je ne ressens pas dans tous les contacts que j'ai une attente de ce retour. Bon peut-être que cela va venir mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Q- Et s'il revenait, ce serait une bonne nouvelle pour vous ?
R- Ecoutez, non, je ne sais pas ; on va voir. Le problème c'est le projet. Enfin à chaque fois on nous parle d'homme ou de femme providentiels. J'attends de voir ce qu'on nous propose réellement sur les contenus. Quelle proposition alternative sur l'emploi ; comment financer la sécurité sociale. C'est à toutes ces questions qu'il faut répondre.
Q- Mais ce sont des individus qui portent les idées. Ce n'est pas neutre le choix des individus ?
R- Bien sûr que ce sont des individus qui portent les idées. Encore faut-il que ces idées soient portées.
Q- Le sondage IFOP publié dimanche dans Dimanche Ouest France. Pour 61% des Français, il n'y a pas de différence entre droite et gauche. Et l'IFOP commente le sondage de la manière suivante : ceci confirme le discrédit dont pâtissent aujourd'hui la gauche et la droite au sein de l'opinion à quelques mois d'échéance politique majeure. Vous acquiescez. Mais c'est votre responsabilité aussi Marie Georges Buffet...
R- Oui, bien sûr que je partage cette responsabilité avec d'autres à gauche. Le fait que d'alternance en alternance, les hommes et les femmes de ce pays ont eu l'impression que la gauche ne résolvait pas leurs problèmes fondamentaux, fait que certains, en effet, pensent que la gauche et la droite sont incapables de résoudre, de répondre à leur aspiration ; et donc ils nous mettent un peu , je dirais sur le même banc. A nous justement, de changer cela en faisant en sorte que la gauche se bouge et présente des réformes un peu plus courageuses. Je vais vous prendre un exemple. La question de la fiscalité qui est essentielle pour financer par exemple la recherche ou l'éducation nationale. La gauche a baissé l'impôt sur le revenu, la droite a baissé l'impôt sur le revenu. Est-ce qu'un jour la gauche va porter un projet. C'est ce que je propose ; qu'il fasse encore, au contraire augmenter le nombre de parts de l'impôt sur le revenu pour aller chercher l'argent inutile et le rendre utile. Voilà c'est ce qu'attendent les Français pour faire la différence entre la gauche et la droite.
Q- Certains disent que le 21 avril pourrait se reproduire l'année prochaine ?
R- Moi écoutez, j'ai ce souci, c'est pour ça que je me bats pour le rassemblement de la gauche.
Marie Georges Buffet secrétaire nationale du parti communiste français, disponible, était l'invitée de RTL ce lundi. Bonne journée.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 mai 2006
Marie Georges Buffet : Bonjour.
Q- Le sondage TNS SOFRES UNILOG pour le Grand Jury montre que la gauche plafonne : 38-44% selon les hypothèses, c'est très bas et après quatre ans, en général on dit qu'un pouvoir s'use mais en tout cas ce n'est pas la gauche qui en profite ; comment l'expliquez-vous ?
R- Mais parce que tout simplement ce que nous disent les gens, les gens attendent que la gauche se rassemble, elle est éparpillée.
Q- Qu'est-ce qu'elle attend la gauche ?
R- Ils attendent de la gauche qu'elle présente un projet audacieux, courageux, un peu enthousiasmant, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Q- Mais qu'est-ce qu'elle attend la gauche Marie Georges Buffet, pour se rassembler et pour proposer un projet ?
R- Nous y travaillons : nous avons créé des collectifs unitaires au plan local. Nous allons pouvoir très rapidement maintenant nous mettre d'accord sur un projet anti-libéral avec des propositions fortes sur l'emploi, la protection sociale, sur de nouvelles institutions, sur des nouveaux droits pour les syndicats dans les entreprises et d'autres propositions. Et puis ces collectifs nous permettront aussi de dégager des candidatures communes. Donc voilà nous avançons mais nous avançons...
Q- Lentement...
R- ... Avec difficulté, oui mais c'est normal parce que ce n'est pas simple de se rassembler, ce n'est pas traditionnellement ce qui se passe dans la vie politique française.
Q- On est à 11 mois de l'élection...
R- ... Oui on a encore le temps de faire bouger la gauche.
Vous avez passé quatre ans dans l'opposition. Il n'y a pas de chef, il n'y a pas de programme, et l'unité ne paraît pas du tout en vue ; c'est quand même très étonnant comme constat ?
Ce qui est plus étonnant c'est quand même que nous avons réussi à gagner le 29 mai et le non a été majoritaire à gauche. Nous avons réussi grâce à la mobilisation des jeunes, des syndicats et l'union à gauche a fait retirer le contrat première embauche. Mais nous n'arrivons pas pour l'instant à traduire cela au niveau politique, au niveau des projets et au niveau des candidatures pour les échéances de 2007. Tant que nous n'aurons pas fait cela, la droite aura en effet un beau boulevard devant elle.
Q- Qui bloque ?
R- Oh je crois qu'il n'y pas quelqu'un qui bloque, je crois qu'il faut créer une dynamique que nous n'avons pas encore réussi à créer. Mais ceci dit, ça va se faire parce que, moi je sens dans tous les déplacements que je fais, dans toutes les rencontres, dans tous les meetings qu'il y a beaucoup de monde disponible mais il faut qu'il y ait des gestes forts. Nous avons, nous, présenté le programme, j'ai lancé un appel au rassemblement. C'est en cours.
Q- Vous dites que ça va se faire mais vous pensez que les socialistes, vous, l'extrême gauche vous êtes capables de vous réunir derrière un programme minimum ?
R- Les socialistes auront un candidat ou une candidate. Il faut qu'ils en choisissent un ou une maintenant. Ils sont en train d'élaborer un projet à travers des états généraux. Mais il y a aussi tout le reste de la gauche qui a travaillé sur des propositions de transformations réelles de la vie, et qui peut se rassembler pour présenter une candidature qui porte tous ces espoirs qui sont exprimés dans les luttes tous ces derniers mois.
Q- C'est-à-dire le reste de la gauche ; l'extrême gauche et vous, pourriez présenter un candidat commun ?
R- Mais aussi je l'espère des hommes et des femmes qui, membres du parti socialiste ou simplement électeurs et électrices socialistes se sont rassemblés sur le non de gauche, étaient dans la lutte contre le CPE et qui ont envie que la gauche dise quelque chose de fort aujourd'hui.
Q- Vous pensez ce matin sur RTL Marie Georges Buffet que l'extrême gauche et vous, le parti communiste, vous pourriez présenter un candidat commun ?
R- Je viens de vous répondre que ça ne se règle pas ...
Q- Vous ne m'avez pas répondu...
R- Si vous ne m'écoutez pas.
Q- Ah je ne vous écoute pas...
R- Je viens de vous répondre, je viens de vous répondre très précisément que je ne pense pas que ce rassemblement doit se cantonner dans l'extrême gauche plus le parti communiste français.
Q- Ça, j'ai compris.
R- Je pense qu'il doit s'élargir, qu'il doit s'élargir aux électeurs, électrices du parti socialiste et d'autres formations de gauche comme ça été le cas lors du référendum où je dirais très largement les électeurs et les électrices qui ont voté non et je pense qu'ils peuvent se rassembler sur un projet audacieux, donc beaucoup plus largement.
Q- On va essayer de se comprendre Marie Georges Buffet. Qui peut le plus, peut le moins. Vous pensez qu'une candidature commune entre l'extrême gauche et vous, c'est possible ?
R- Oui je pense que cette candidature peut représenter plus que le parti communiste et l'extrême gauche.
Q- Vous, donc ce sondage TNS, vous, Marie Georges Buffet, dans ce sondage TNS SOFRES UNILOG, 3% des voix.
R- Oui, oui... Ecoutez, je ne suis même pas candidate, c'est donc des sondages ; il y en aura tous les jours bientôt ; il ne faut pas s'affoler, il faut mener campagne ; moi je suis prêt des gens, je mène campagne, après on verra.
Q- Tout le monde sait que vous êtes candidate, d'une certaine façon. Vous représenterez le parti communiste le moment venu, non ? Ça se passe comme ça en général ?
R- Pour l'instant nous travaillons, le parti communiste essaye de porter une démarche nouvelle, c'est-à-dire de ne pas présenter un candidat mais de dire, travaillons d'abord au rassemblement de maximum de forces à gauche sur un projet nouveau. Et c'est ce que nous sommes en train de faire. Et nous déciderons au mois d'octobre ; nous avons le temps.
Q- Nous déciderons, mais vous Marie Georges Buffet quand vous y réfléchissez, vous dites que vous pouvez être candidate à l'élection présidentielle ?
R- Si nous arrivons à faire ce rassemblement, alors là oui je serai disponible. Mais si nous arrivons à faire ce rassemblent.
Q- Je serai disponible c'est le maximum... que vous direz ce lundi ?
R- Dans le cadre de ce rassemblement, oh oui, parce que pour l'instant on en est à élaborer ce projet.
Q- Bien sûr, bien sûr. Nicolas Sarkozy pour l'instant, tranquille. A 11 mois de l'élection, vous pensez qu'il peut voir la vie tranquillement ; il va arriver à l'Elysée ?
R- Ecoutez j'espère que non, j'espère qu'on va réussir à combattre Sarkozy et le reste de la droite et qu'on va la battre parce que je pense que beaucoup d'hommes et de femmes aujourd'hui veulent battre la droite, notamment ceux et celles qui attendent de la gauche. Encore faut-il que, je viens de le dire, qu'on se rassemble pour être capables en effet, de faire en sorte que ces droites, épaulées par l'extrême droite, soient vraiment battues, battues durablement. Qu'il n'y ait pas une énième alternance en 2012. C'est pour ça qu'il y a vraiment un appel à la responsabilité de l'ensemble des forces de gauche. Rassemblons-nous, présentons un projet qui nous permette de faire en sorte que cette droite ne revienne pas en 2007 et ne revienne pas en 2012.
Q- Quand vous regardez le débat au parti socialiste, certains jugent que le retour de Lionel Jospin serait une bonne chose ; vous avez été dans son gouvernement pendant cinq ans. Votre opinion ?
R- Oui bien sûr. Ecoutez, pour l'instant je ne ressens pas dans tous les contacts que j'ai une attente de ce retour. Bon peut-être que cela va venir mais ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Q- Et s'il revenait, ce serait une bonne nouvelle pour vous ?
R- Ecoutez, non, je ne sais pas ; on va voir. Le problème c'est le projet. Enfin à chaque fois on nous parle d'homme ou de femme providentiels. J'attends de voir ce qu'on nous propose réellement sur les contenus. Quelle proposition alternative sur l'emploi ; comment financer la sécurité sociale. C'est à toutes ces questions qu'il faut répondre.
Q- Mais ce sont des individus qui portent les idées. Ce n'est pas neutre le choix des individus ?
R- Bien sûr que ce sont des individus qui portent les idées. Encore faut-il que ces idées soient portées.
Q- Le sondage IFOP publié dimanche dans Dimanche Ouest France. Pour 61% des Français, il n'y a pas de différence entre droite et gauche. Et l'IFOP commente le sondage de la manière suivante : ceci confirme le discrédit dont pâtissent aujourd'hui la gauche et la droite au sein de l'opinion à quelques mois d'échéance politique majeure. Vous acquiescez. Mais c'est votre responsabilité aussi Marie Georges Buffet...
R- Oui, bien sûr que je partage cette responsabilité avec d'autres à gauche. Le fait que d'alternance en alternance, les hommes et les femmes de ce pays ont eu l'impression que la gauche ne résolvait pas leurs problèmes fondamentaux, fait que certains, en effet, pensent que la gauche et la droite sont incapables de résoudre, de répondre à leur aspiration ; et donc ils nous mettent un peu , je dirais sur le même banc. A nous justement, de changer cela en faisant en sorte que la gauche se bouge et présente des réformes un peu plus courageuses. Je vais vous prendre un exemple. La question de la fiscalité qui est essentielle pour financer par exemple la recherche ou l'éducation nationale. La gauche a baissé l'impôt sur le revenu, la droite a baissé l'impôt sur le revenu. Est-ce qu'un jour la gauche va porter un projet. C'est ce que je propose ; qu'il fasse encore, au contraire augmenter le nombre de parts de l'impôt sur le revenu pour aller chercher l'argent inutile et le rendre utile. Voilà c'est ce qu'attendent les Français pour faire la différence entre la gauche et la droite.
Q- Certains disent que le 21 avril pourrait se reproduire l'année prochaine ?
R- Moi écoutez, j'ai ce souci, c'est pour ça que je me bats pour le rassemblement de la gauche.
Marie Georges Buffet secrétaire nationale du parti communiste français, disponible, était l'invitée de RTL ce lundi. Bonne journée.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 mai 2006