Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et membres de la Chambre des Conseillers,
Monsieur l'Ambassadeur,
Chers Amis,
C'est une grande joie pour moi de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat de la République française. Je suis heureux de vous y souhaiter la bienvenue avec mes collègues sénateurs ici présents, mais en l'absence, à son grand regret et à cause d'un décès proche, du Président du groupe d'amitié, M. Jean-Pierre SUEUR.
Vous êtes un jeune Président !
Le Sénat de la Tunisie, la Chambre des Conseillers, est né il y a quelques mois à peine et je me réjouis vivement, vous vous en doutez, de ce choix du bicamérisme.
Si je rêve en effet parfois de la « mondialisation du bicamérisme », c'est parce que ce modèle améliore la qualité du travail parlementaire, notamment en le protégeant des excès, des phénomènes de mode ou de la pression de l'actualité et des médias.
Je suis donc très heureux, Monsieur le Président, de vous recevoir au Sénat français qui a soutenu, à distance, la création d'une seconde assemblée dans un pays, la Tunisie, avec lequel nos destins se rencontrent et se mêlent depuis des siècles.
Rarement, en effet, deux pays voisins, tout à la fois séparés et rapprochés par la mer, n'ont développé une telle amitié et une telle proximité.
La Tunisie et la France sont ancrées dans un même espace euro-méditerranéen et ont noué une relation imprégnée de respect mutuel.
La Tunisie est riche d'un passé où s'entremêlent cultures et civilisations. Ce noble royaume est un haut lieu de l'histoire de la Méditerranée dont il incarne si bien l'âme et le génie.
Cette mer unique, reliant trois continents, a vu s'ébaucher, comme le remarquait déjà Paul VALÉRY, un projet d'édification de la personnalité humaine qui n'a cessé d'inspirer l'histoire de cette portion du globe.
Je suis heureux, aujourd'hui, de voir que nous sommes toujours habités, sur les deux rives, par ces héritages passés et si prestigieux.
Nos relations s'inscrivent dans le cadre d'une confiance chaleureuse et intense. Notre dialogue, régulier et dense, se fonde sur une vision partagée des grandes questions internationales. Notre souci commun de servir la paix et la stabilité est renforcé par la présence d'une francophonie vivante et active en Tunisie.
La visite d'Etat du Président de la République en Tunisie en décembre 2003, la signature d'un nouvel accord de partenariat économique et financier en juillet 2004, les liens renforcés avec l'Union européenne, la visite du Premier ministre en Tunisie en janvier 2005 et celle, le mois passé, du Premier ministre tunisien à Paris sont autant d'étapes d'une relation exemplaire à tous égards.
Les épreuves ont existé mais nos deux pays ont su les surmonter pour en tirer davantage encore d'harmonie et d'amitié dans leurs relations.
Les épreuves furent aussi communes et je n'oublie pas le rôle des valeureux Tunisiens, notamment dans la campagne d'Afrique, et la venue à Tunis en juin 1943 du Général de GAULLE, saluant à cette occasion le soutien décisif offert à la France par un peuple solidaire.
Nos deux pays sont engagés dans ce monde troublé et incertain avec le même respect d'une certaine idée du droit, de la coopération, de la raison et de la tolérance.
Monsieur le Président,
Votre pays a de longue date oeuvré pour la paix au Proche-Orient et montré, là aussi, combien il assume une exemplarité que l'on retrouve aussi en matière de code du statut personnel et de place de la femme dans la société.
Je n'oublie pas, enfin, le rôle de la communauté tunisienne de France, si intégrée et si active, ni celui de la communauté française de Tunisie qui contribue avec dynamisme à l'essor et à la vitalité exceptionnelle de nos relations.
Comment, en cette année du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la Tunisie et alors que nos deux pays restent si attachés l'un à l'autre, ne pas être optimiste pour l'avenir des relations franco-tunisiennes ?
Permettez-moi, pour terminer, de lever mon verre à l'amitié qui nous rassemble.
Vive la Tunisie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tunisienne !Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2006
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et membres de la Chambre des Conseillers,
Monsieur l'Ambassadeur,
Chers Amis,
C'est une grande joie pour moi de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat de la République française. Je suis heureux de vous y souhaiter la bienvenue avec mes collègues sénateurs ici présents, mais en l'absence, à son grand regret et à cause d'un décès proche, du Président du groupe d'amitié, M. Jean-Pierre SUEUR.
Vous êtes un jeune Président !
Le Sénat de la Tunisie, la Chambre des Conseillers, est né il y a quelques mois à peine et je me réjouis vivement, vous vous en doutez, de ce choix du bicamérisme.
Si je rêve en effet parfois de la « mondialisation du bicamérisme », c'est parce que ce modèle améliore la qualité du travail parlementaire, notamment en le protégeant des excès, des phénomènes de mode ou de la pression de l'actualité et des médias.
Je suis donc très heureux, Monsieur le Président, de vous recevoir au Sénat français qui a soutenu, à distance, la création d'une seconde assemblée dans un pays, la Tunisie, avec lequel nos destins se rencontrent et se mêlent depuis des siècles.
Rarement, en effet, deux pays voisins, tout à la fois séparés et rapprochés par la mer, n'ont développé une telle amitié et une telle proximité.
La Tunisie et la France sont ancrées dans un même espace euro-méditerranéen et ont noué une relation imprégnée de respect mutuel.
La Tunisie est riche d'un passé où s'entremêlent cultures et civilisations. Ce noble royaume est un haut lieu de l'histoire de la Méditerranée dont il incarne si bien l'âme et le génie.
Cette mer unique, reliant trois continents, a vu s'ébaucher, comme le remarquait déjà Paul VALÉRY, un projet d'édification de la personnalité humaine qui n'a cessé d'inspirer l'histoire de cette portion du globe.
Je suis heureux, aujourd'hui, de voir que nous sommes toujours habités, sur les deux rives, par ces héritages passés et si prestigieux.
Nos relations s'inscrivent dans le cadre d'une confiance chaleureuse et intense. Notre dialogue, régulier et dense, se fonde sur une vision partagée des grandes questions internationales. Notre souci commun de servir la paix et la stabilité est renforcé par la présence d'une francophonie vivante et active en Tunisie.
La visite d'Etat du Président de la République en Tunisie en décembre 2003, la signature d'un nouvel accord de partenariat économique et financier en juillet 2004, les liens renforcés avec l'Union européenne, la visite du Premier ministre en Tunisie en janvier 2005 et celle, le mois passé, du Premier ministre tunisien à Paris sont autant d'étapes d'une relation exemplaire à tous égards.
Les épreuves ont existé mais nos deux pays ont su les surmonter pour en tirer davantage encore d'harmonie et d'amitié dans leurs relations.
Les épreuves furent aussi communes et je n'oublie pas le rôle des valeureux Tunisiens, notamment dans la campagne d'Afrique, et la venue à Tunis en juin 1943 du Général de GAULLE, saluant à cette occasion le soutien décisif offert à la France par un peuple solidaire.
Nos deux pays sont engagés dans ce monde troublé et incertain avec le même respect d'une certaine idée du droit, de la coopération, de la raison et de la tolérance.
Monsieur le Président,
Votre pays a de longue date oeuvré pour la paix au Proche-Orient et montré, là aussi, combien il assume une exemplarité que l'on retrouve aussi en matière de code du statut personnel et de place de la femme dans la société.
Je n'oublie pas, enfin, le rôle de la communauté tunisienne de France, si intégrée et si active, ni celui de la communauté française de Tunisie qui contribue avec dynamisme à l'essor et à la vitalité exceptionnelle de nos relations.
Comment, en cette année du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la Tunisie et alors que nos deux pays restent si attachés l'un à l'autre, ne pas être optimiste pour l'avenir des relations franco-tunisiennes ?
Permettez-moi, pour terminer, de lever mon verre à l'amitié qui nous rassemble.
Vive la Tunisie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-tunisienne !Source http://www.senat.fr, le 2 juin 2006