Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, en réponse à une question sur l'abandon et la profanation des cimetières français en Algérie, à l'Assemblée nationale le 6 juin 2006.

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Comme vous l'avez très justement souligné, le président de la République a annoncé dès mars 2003 un recensement des cimetières chrétiens et israélites en Algérie.
C'est en effet dans le cadre du plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie que le ministère des Affaires étrangères a mené, conjointement avec les autorités locales, un état des lieux qui permet dès lors de mettre en oeuvre les axes de ce plan en fonction de l'état de ces cimetières :

• la plupart des cimetières peuvent être remis en état par des travaux d'entretien courant (débroussaillage, relèvement de monuments, réfection de chapelles funéraires et de tombes...) ;
• d'autres nécessitent des opérations de rénovation de plus grande envergure ;
• enfin, quelques-uns sont dans un tel état de dégradation qu'il n'était plus réaliste d'espérer leur redonner leur aspect d'autrefois. Le respect dû aux morts commande de regrouper ces derniers cimetières.

Ces opérations ont principalement porté jusqu'à présent sur les cimetières du centre et de l'est algérien. Les cimetières d'Oranie ne sont pour autant ni négligés, ni exclus du plan d'action et de coopération. Ils seront inclus dans les opérations lancées en 2006. Comme cela l'a été annoncé aux associations de rapatriés, une attention toute particulière leur sera apportée. Je vous signale enfin que le cimetière d'Oran a fait l'objet de travaux dès 2004, que ceux-ci se sont poursuivis en 2005, et que des opérations sur ce site sont inscrites au programme de 2006.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2006