Texte intégral
Mesdames et Messieurs, je viens de m'entretenir de façon très constructive avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, M. Lam Akol. Nous avons fait un large tour d'horizon des questions bilatérales franco-soudanaises mais aussi du processus de paix au sud et de la situation au Darfour qui est un facteur de préoccupation majeure pour la France.
Au sud, bien sûr, des progrès ont été réalisés depuis la signature de l'Accord de Nairobi, le 9 janvier ; le processus est sur les rails et c'est une grande source de satisfaction.
Mais le retour de la paix au Sud-Soudan doit s'accompagner de la pacification de tout le pays et plus particulièrement du Darfour ; la signature de l'Accord d'Abuja le 5 mai dernier constitue une étape essentielle mais il faut le mettre en oeuvre.
Je voudrais également indiquer qu'il s'agit d'une occasion unique de rétablir la paix dans le Darfour, de régler sur le fond cette crise. Les espoirs de la population du Darfour qui a tellement souffert ne doivent pas être déçus, car la situation humanitaire et sécuritaire dans le Darfour est extrêmement préoccupante. Mon premier déplacement sur le continent africain en juillet 2005 a d'ailleurs été pour le Darfour.
Outre le risque humanitaire majeur qu'elle représente, cette crise risque à la fois de remettre en cause les progrès accomplis au Sud et de déstabiliser les pays voisins.
La France a été l'un des premiers pays à souligner l'ampleur et l'impact de cette crise à un moment où la communauté internationale faisait porter tous ses efforts et tous ses regards sur la seule conclusion de cet accord avec le Sud.
Je voulais encore remercier Monsieur le Ministre d'être venu ici.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 juin 2006