Texte intégral
Ce CNIR, dernier avant l'été, dernier avant une période de campagne électorale qui commencera dès septembre.
C'est aussi un CNIR durant lequel, nous aurons envie de discuter de sujets qui nous préoccupent autour des échéances de 2007.
La présidentielle d'abord.
Ce CNIR aura à discuter de cette primaire qui avait bien commencé, mais qui, faute d'un écart suffisant entre les candidats du second tour, nous amène à vous proposer un nouveau second tour.
S'il vous plaît, laissons à d'autres les sarcasmes. Notre démocratie interne et notre transparence : soyons-en fiers !. N'embrayons pas sur des critiques que notre électorat ne nous fait peut-être pas autant que vous le croyez.
Dans les autres partis, c'est la chape de plomb.
Pas chez nous jamais.
Et qui pourrait nous le reprocher ?
certainement pas nos électeurs.
Je signale d'ailleurs que dans les jours qui ont suivi le 30 mai, date du premier dépouillement du second tour, le nombre de demande d'adhésion faite sur notre site internet a doublé !
Je ne suis pas certain que les états d'âmes déversés par certains animateurs des Verts dans la presse contribuent eux à susciter l'envie de nous rejoindre.
Car évidemment, si on se déchaîne les uns contre les autres, on ne nous le pardonneras pas.
Dans tout cela, le Collège Exécutif a toujours été très attentif à être aussi transparent que possible.
Les Procès Verbaux vous ont été communiqué dès que nous le pouvions. Toutes les décisions du CE l'ont été dans les heures qui ont suivi chaque réunion.
On peut dire que certaines choses n'ont pas été faites correctement. C'est vrai.
Nous en avons fait un rapport circonstancié et c'est ce qui nous sert d'argument aujourd'hui pour organiser un nouveau second tour.
Mais admettons ensemble que le principal responsable de ce que nous avons à gérer aujourd'hui, c'est l'écart improbablement faible que nous avons constaté entre les deux candidats.
Les critiques, d'autres s'en chargeront et s'en chargent déjà. Je regrette parfois, encore et toujours, que certains passent plus d'énergie à diriger leurs critiques contre leurs propres amis que contre nos vrais adversaires politiques : la droite notamment.
Des problèmes, ce n'est pas la première fois que nous en connaissons... et à tous les niveaux. A chaque fois, je constate que la seule manière de s'en sortir, c'est la transparence, l'explication, la communication, et une volonté farouche de se serrer les coudes.
Avouez que sur ce dernier point, nous ne sommes pas collectivement des fous furieux de la solidarité interne ! sourire.
Que tout cela ouvre le débat sur la meilleure manière d'envisager notre avenir et comment renforcer l'écologie, c'est très bien.
Que cela ait un vague rapport avec notre AG de fin d'année, peut-être !... et c'est très bien ainsi car je crois qu'on a encore beaucoup de pain sur la planche pour grandir, devenir un parti assez puissant pour être incontournable.
Je suis persuadé que cela passe d'abord par un état d'esprit de gagnant.
C'est pourquoi, nous ne devons pas avoir peur d'ouvrir le débat.
Car quel est l'enjeu ? :
Nos idées se sont largement imposées dans la société depuis notre création il y a plus de 20 ans.
Aujourd'hui, il nous faut passer aux actes et notre rôle est de construire, de renforcer et d'imposer l'écologie politique lors des échéances nationales de 2007.
Nous pourrions lancer, à l'issue de nos Journées d'été, un appel pour que se tiennent à la rentrée, en octobre par exemple, des Assises de l'écologie politique en partenariat avec d'autres forces et personnalités écologistes qui défendent les mêmes idées que nous.
J'ai, comme vous, rencontré de nombreuses personnes ces derniers mois, au détour de luttes de terrain....
Qui pour préserver un milieu naturel,
qui pour s'offusquer que rien ne soit fait pour arrêter la pollution des eaux de surfaces et souterraines,
qui pour défendre la réintroduction de l'ours,
qui pour demander la fermeture d'un incinérateur qui menace la santé des gens,
qui contre les OGM,
qui contre l'EPR,
qui pour défendre des familles en détresse menacées d'expulsion et de manière générale pour demander des droits égaux pour tous ceux qui vivent dans notre pays.
Toutes ces personnes s'inscrivent-elles dans une démarche clairement partisane ? Pour la grande majorité, non.
Toutes ces personnes font-elles de la politique avec un grand P, à savoir défendent-elles des idées et des réformes qui vont dans le même sens que nous ?
La réponse est oui.
Les Verts doivent jouer le rôle de rassembleur de ceux qui veulent, avec nous,
renforcer l'écologie en 2007.
Ils sont bien plus nombreux que le laissent entendre ces sondages qui ne reflètent aucunement le poids de nos idées aujourd'hui en France.
Dès les Journées d'Eté, le CE fera la démarche d'ouvrir toutes nos plénières à des personnalités de divers horizons qui ont toutes le point commun de défendre sur le champ public un certain nombre de nos idées, avec nous.
Ecoutons, discutons, échangeons et tentons d'avancer ensemble vers ces Assises qui, à la rentrée, marqueront, je l'espère, un nouveau temps de progression des Verts et plus globalement des écologistes en France.
L'écologie politique a besoin de cet essort.
L'alternative à ce gouvernement a besoin d'idées audacieuses, d'idées nouvelles.
Je ne veux pas être désobligeant, mais les idées nouvelles et audacieuse, je n'en vois pas beaucoup dans les autres partis de gauche.
Sorti des slogans, que reste-t-il ?
A nous d'irriguer. À l'écologie d'être, une fois encore, la boite à idée de la gauche.
Cela me permet de vous dire un mot sur les négociations à gauche.
Nous les voulons. Nous avons voulu la réunion des partis de gauche le 8 février dernier. Nous avons rencontré entre avril et juin les 9 autres partis. Les discussions, notamment programmatiques sont engagées. Des convergences il en existe.
Ces convergences sur certains sujets renforcent notre projet global. Restera au final, à s'entendre de façon multilatérale. Nous y tenons et y tiendrons jusqu'au bout.
Notamment au regard du partenaire le plus important : le PS.
Car nous n'avons pas oublié 97 et les accords bilatéraux multiples et contradictoires. Nous n'avons pas oublié le rapport de force défavorable qui nous a ficelé sur bien des arbitrages.
Nous n'avons pas oublié la non application de pans entiers des accords pourtant signé en 97.
Alors, aujourd'hui la leçon est comprise.
Hors de question d'entrer dans une coalition qui nous ferait cautionner le contraire de ce que nous pensons bon pour le pays et les générations futures.
A chacun d'assumer ses responsabilités face aux électeurs.
Si le PS rassemble la moitié des électeurs de gauche, il ne peut pas prétendre s'accaparer la totalité des sièges de la gauche, grâce à un mode de scrutin inique qu'il a lui même fort opportunément maintenu.
Mais avouons que les choses bougent. Le projet socialiste ne parle plus de réacteur de 4° génération. Et la proportionnelle correctrice s'est glissée dans les propos du Secrétaire national chargé des relations extérieures.
Mais ne vaudra que ce qui est signé.
Y compris sur le volet électoral évidemment.
Un groupe parlementaire sinon rien !
Nous restons déterminé à faire battre la droite et faire gagner l'écologie politique et la gauche. Mais sans l'écologie politique, la gauche boitera... et celui qui boite quand il faut courir, ne franchira pas la ligne d'arrivée.
Il devient urgent pour tous de faire partir cette droite qui trompe et abuse de son pouvoir pour déliter le pays.
On a souvent dit que l'on avait la droite la plus bête du monde.
Je dirais cela autrement. Je dirais que l'on a la droite la plus stupéfiante.
Sous Raffarin, la droite avait le souci de faire de la com.
Elle faisait croire aux français que si on diminuait leur retraite, si on cessait de rembourser leurs médicaments, si on fermait leurs bureaux de poste, c'était pour leur bien.
Personne n'était dupe, mais Raffarin au moins la courtoisie d'être hypocrite.
Avec le trio Chirac-Villepin-Sarkozy c'est différent.
Chirac n'a plus rien à perdre. Il dégénère dans l'immoralité.
La droite affiche sa malhonnêteté sans complexe.
Bref, le gouvernement sombre dans le berlusconisme.
Notre République, c'est maintenant la république des copains.
Guy Drut est un des rares affidés de la chiracquie à ne pas être passé entre les mailles du filet de la justice. Que fait Chirac ? Il l'amnistie ! Publiquement ! Crânement !
À l'opposé, la droite judiciarise à outrance les différends politiques
Pour ceux qui trichent : l'amnistie,
pour ceux qui conteste : la matraque.
Chez les Verts, nos amis faucheurs le savent bien.
Mais aussi nos amis du réseau sortir du nucléaire, avec Stéphane Lhomme.
Son crime ? faire circuler des documents qui prouvaient noir sur blanc combien l'EPR est vulnérable aux attaques terroristes, combien il est dangereux, combien nos centrales sont toutes dangereuses parce que vulnérables.
Moi-même, après un simple constat de pompage d'eau déraisonnable opéré par un agriculteur productiviste de l'Indre, je me suis vu menacé d'un procès en diffamation par ce même agriculteur... sénateur de la République de surcroit, UMP évidemment : le sénateur Pointereau. Mais peut-être a-t-il un doute sur sa victoire car je n' ai rien vu venir.
La République des copains, c'est aussi cela.
C'est mettre la force publique au service des intérêts des plus puissants et des multinationales amies.
Alors oui, on peut rire des Verts et de notre sens de la démocratie.
Mais chez nous, la démocratie, la pluralité des opinions, c'est une vraie valeur, pas une posture de salon.
Pendant ce temps, la droite elle met en pratique le délit d'opinion.
La droite nous a vendu sa violence d'Etat au nom de la sécurité. On dit aux gens que tous ces dispositifs sécuritaire c'est pour leurs biens. Rassurez-vous, Nicolas est là.
Sauf que Sarkozy a mis la France à feu et à sang au mois de décembre.
Sauf que la délinquance a augmenté de 8% l'année dernière.
Pendant que Chirac sombre dans le berlusconisme , Sarkozy sombre dans le bushisme.
L'autorité publique est mise au service des industriels tout en cherchant à convaincre que les libertés publiques sont des lubies, ... des lubies de droit-de-l'hommistes.
Encore plus grave : L'obsession sarkozienne des reconduites à la frontières.
A défaut d'avoir tenu ses promesse électorales sur la sécurité, Sarkozy fait du chiffre sur les reconduites à la frontière.
Sarko nous refait une enième fois le coup du lépénisme light.
Sauf que derrière les statistiques, derrière les coups média, il y a des êtres humains, des enfants qu'on prive d'éducation. C'est ina-ccep-table.
On ne peut pas briser des vies pour faire des statistiques pour pavaner à la télé.
Mais soyons vigilants, car la contamination sécuritaire gagne la gauche. Nous avions déjà connu cela et nous avions été remonté contre cette gauche qui dérape, cette gauche qui cède à des facilités démagogiques pour ne pas traiter le problème à sa racine.
Ne mettons pas notre drapeau dans notre poche et affirmons très fort le rôle crucial de la prévention, continuons de répéter que les problèmes des banlieues et les problèmes de délinquances sont avant tout des problèmes sociaux, d'une misère organisée et pérennisée par l'inertie de l'Etat et la mauvaise volonté de ceux qui le dirige.
Non, la délinquance ne se règlera pas dans l'armée, mais grâce à des investissements massifs dans les quartiers.
Nous devons répéter qu'il n'y a pas de petites atteintes aux libertés, !
pas de petites atteintes à la démocratie !
La droite malmène l'Etat.
Non seulement elle s'emploie à en décrédébiliser les institutions, mais elle s'emploie à organiser son dysfonctionnement.
15 000 postes de fonctionnaires en moins en 2007 !
Partout, les services publics se délitent , alors que la crise sociale et les enjeux environnementaux nous imposent précisément d'intensifier nos efforts.
Et comme pour enfoncer le clou de la provocation, le Premier Ministre épargne l'armée ! Si un seul secteur devait être revu à la baisse, c'était précisément celui de la Défense. Les choix budgétaires du gouvernement sont des plus discutables.
Si nous savons quels sont les besoins dans les services publics, l'environnement, l'éducation ou le lien social, on peut se demander quels sont nos réels besoin en matière de Défense nationale qui tient plus aujourd'hui d'un patriotisme sanctuarisé dépassé et déplacé.
Sur le terrain environnemental, le symbole de l'ours résume bien la manière d'agir de ce gouvernement : parlotte et mesurettes.
Alors que l'inquiétude grandit sur l'un des ours slovène relâché dont on ne trouve plus trace, la Ministre de l'écologie, plutôt que de confirmer le programme de ré-introduction, cède à la pression en le gelant.
Cette décision est injuste et lâche.
D'ailleurs, la même Ministre de l'écologie, sans grande surprise, a fait part de ses inquiétudes sur la sécheresse que la France va connaître pour la 3ème année consécutive.
Les années se suivent et se ressemblent... pour la sécheresse tout comme pour l'inaction du gouvernement pour préserver la ressource en eau.
Face à un phénomène climatique, dont nous sommes par ailleurs responsables par nos rejets de gaz à effets de serre, la principale économie d'eau doit se faire dans les modes de cultures, notamment les plus consommatrices en eau que sont le maïs.
Le gouvernement ne remet toujours pas en cause ces cultures, trop soucieux de défendre ses intérêts électoraux.
L'eau manque autant que le courage politique de ce gouvernement !
L'échéance d'un changement de cap de ce pays approche. Depuis un an, nous avons commencé à renoncer à la division interne et au nombrilisme. Continuons sur cette voie. Il ne tient qu'à nous de concentrer nos efforts sur les prochaines échéances électorales pour que l'écologie soit au coeur de l'alternative de la gauche en 2007.
Je vous remercie.Source http://www.lesverts.fr, le 22 juin 2006
C'est aussi un CNIR durant lequel, nous aurons envie de discuter de sujets qui nous préoccupent autour des échéances de 2007.
La présidentielle d'abord.
Ce CNIR aura à discuter de cette primaire qui avait bien commencé, mais qui, faute d'un écart suffisant entre les candidats du second tour, nous amène à vous proposer un nouveau second tour.
S'il vous plaît, laissons à d'autres les sarcasmes. Notre démocratie interne et notre transparence : soyons-en fiers !. N'embrayons pas sur des critiques que notre électorat ne nous fait peut-être pas autant que vous le croyez.
Dans les autres partis, c'est la chape de plomb.
Pas chez nous jamais.
Et qui pourrait nous le reprocher ?
certainement pas nos électeurs.
Je signale d'ailleurs que dans les jours qui ont suivi le 30 mai, date du premier dépouillement du second tour, le nombre de demande d'adhésion faite sur notre site internet a doublé !
Je ne suis pas certain que les états d'âmes déversés par certains animateurs des Verts dans la presse contribuent eux à susciter l'envie de nous rejoindre.
Car évidemment, si on se déchaîne les uns contre les autres, on ne nous le pardonneras pas.
Dans tout cela, le Collège Exécutif a toujours été très attentif à être aussi transparent que possible.
Les Procès Verbaux vous ont été communiqué dès que nous le pouvions. Toutes les décisions du CE l'ont été dans les heures qui ont suivi chaque réunion.
On peut dire que certaines choses n'ont pas été faites correctement. C'est vrai.
Nous en avons fait un rapport circonstancié et c'est ce qui nous sert d'argument aujourd'hui pour organiser un nouveau second tour.
Mais admettons ensemble que le principal responsable de ce que nous avons à gérer aujourd'hui, c'est l'écart improbablement faible que nous avons constaté entre les deux candidats.
Les critiques, d'autres s'en chargeront et s'en chargent déjà. Je regrette parfois, encore et toujours, que certains passent plus d'énergie à diriger leurs critiques contre leurs propres amis que contre nos vrais adversaires politiques : la droite notamment.
Des problèmes, ce n'est pas la première fois que nous en connaissons... et à tous les niveaux. A chaque fois, je constate que la seule manière de s'en sortir, c'est la transparence, l'explication, la communication, et une volonté farouche de se serrer les coudes.
Avouez que sur ce dernier point, nous ne sommes pas collectivement des fous furieux de la solidarité interne ! sourire.
Que tout cela ouvre le débat sur la meilleure manière d'envisager notre avenir et comment renforcer l'écologie, c'est très bien.
Que cela ait un vague rapport avec notre AG de fin d'année, peut-être !... et c'est très bien ainsi car je crois qu'on a encore beaucoup de pain sur la planche pour grandir, devenir un parti assez puissant pour être incontournable.
Je suis persuadé que cela passe d'abord par un état d'esprit de gagnant.
C'est pourquoi, nous ne devons pas avoir peur d'ouvrir le débat.
Car quel est l'enjeu ? :
Nos idées se sont largement imposées dans la société depuis notre création il y a plus de 20 ans.
Aujourd'hui, il nous faut passer aux actes et notre rôle est de construire, de renforcer et d'imposer l'écologie politique lors des échéances nationales de 2007.
Nous pourrions lancer, à l'issue de nos Journées d'été, un appel pour que se tiennent à la rentrée, en octobre par exemple, des Assises de l'écologie politique en partenariat avec d'autres forces et personnalités écologistes qui défendent les mêmes idées que nous.
J'ai, comme vous, rencontré de nombreuses personnes ces derniers mois, au détour de luttes de terrain....
Qui pour préserver un milieu naturel,
qui pour s'offusquer que rien ne soit fait pour arrêter la pollution des eaux de surfaces et souterraines,
qui pour défendre la réintroduction de l'ours,
qui pour demander la fermeture d'un incinérateur qui menace la santé des gens,
qui contre les OGM,
qui contre l'EPR,
qui pour défendre des familles en détresse menacées d'expulsion et de manière générale pour demander des droits égaux pour tous ceux qui vivent dans notre pays.
Toutes ces personnes s'inscrivent-elles dans une démarche clairement partisane ? Pour la grande majorité, non.
Toutes ces personnes font-elles de la politique avec un grand P, à savoir défendent-elles des idées et des réformes qui vont dans le même sens que nous ?
La réponse est oui.
Les Verts doivent jouer le rôle de rassembleur de ceux qui veulent, avec nous,
renforcer l'écologie en 2007.
Ils sont bien plus nombreux que le laissent entendre ces sondages qui ne reflètent aucunement le poids de nos idées aujourd'hui en France.
Dès les Journées d'Eté, le CE fera la démarche d'ouvrir toutes nos plénières à des personnalités de divers horizons qui ont toutes le point commun de défendre sur le champ public un certain nombre de nos idées, avec nous.
Ecoutons, discutons, échangeons et tentons d'avancer ensemble vers ces Assises qui, à la rentrée, marqueront, je l'espère, un nouveau temps de progression des Verts et plus globalement des écologistes en France.
L'écologie politique a besoin de cet essort.
L'alternative à ce gouvernement a besoin d'idées audacieuses, d'idées nouvelles.
Je ne veux pas être désobligeant, mais les idées nouvelles et audacieuse, je n'en vois pas beaucoup dans les autres partis de gauche.
Sorti des slogans, que reste-t-il ?
A nous d'irriguer. À l'écologie d'être, une fois encore, la boite à idée de la gauche.
Cela me permet de vous dire un mot sur les négociations à gauche.
Nous les voulons. Nous avons voulu la réunion des partis de gauche le 8 février dernier. Nous avons rencontré entre avril et juin les 9 autres partis. Les discussions, notamment programmatiques sont engagées. Des convergences il en existe.
Ces convergences sur certains sujets renforcent notre projet global. Restera au final, à s'entendre de façon multilatérale. Nous y tenons et y tiendrons jusqu'au bout.
Notamment au regard du partenaire le plus important : le PS.
Car nous n'avons pas oublié 97 et les accords bilatéraux multiples et contradictoires. Nous n'avons pas oublié le rapport de force défavorable qui nous a ficelé sur bien des arbitrages.
Nous n'avons pas oublié la non application de pans entiers des accords pourtant signé en 97.
Alors, aujourd'hui la leçon est comprise.
Hors de question d'entrer dans une coalition qui nous ferait cautionner le contraire de ce que nous pensons bon pour le pays et les générations futures.
A chacun d'assumer ses responsabilités face aux électeurs.
Si le PS rassemble la moitié des électeurs de gauche, il ne peut pas prétendre s'accaparer la totalité des sièges de la gauche, grâce à un mode de scrutin inique qu'il a lui même fort opportunément maintenu.
Mais avouons que les choses bougent. Le projet socialiste ne parle plus de réacteur de 4° génération. Et la proportionnelle correctrice s'est glissée dans les propos du Secrétaire national chargé des relations extérieures.
Mais ne vaudra que ce qui est signé.
Y compris sur le volet électoral évidemment.
Un groupe parlementaire sinon rien !
Nous restons déterminé à faire battre la droite et faire gagner l'écologie politique et la gauche. Mais sans l'écologie politique, la gauche boitera... et celui qui boite quand il faut courir, ne franchira pas la ligne d'arrivée.
Il devient urgent pour tous de faire partir cette droite qui trompe et abuse de son pouvoir pour déliter le pays.
On a souvent dit que l'on avait la droite la plus bête du monde.
Je dirais cela autrement. Je dirais que l'on a la droite la plus stupéfiante.
Sous Raffarin, la droite avait le souci de faire de la com.
Elle faisait croire aux français que si on diminuait leur retraite, si on cessait de rembourser leurs médicaments, si on fermait leurs bureaux de poste, c'était pour leur bien.
Personne n'était dupe, mais Raffarin au moins la courtoisie d'être hypocrite.
Avec le trio Chirac-Villepin-Sarkozy c'est différent.
Chirac n'a plus rien à perdre. Il dégénère dans l'immoralité.
La droite affiche sa malhonnêteté sans complexe.
Bref, le gouvernement sombre dans le berlusconisme.
Notre République, c'est maintenant la république des copains.
Guy Drut est un des rares affidés de la chiracquie à ne pas être passé entre les mailles du filet de la justice. Que fait Chirac ? Il l'amnistie ! Publiquement ! Crânement !
À l'opposé, la droite judiciarise à outrance les différends politiques
Pour ceux qui trichent : l'amnistie,
pour ceux qui conteste : la matraque.
Chez les Verts, nos amis faucheurs le savent bien.
Mais aussi nos amis du réseau sortir du nucléaire, avec Stéphane Lhomme.
Son crime ? faire circuler des documents qui prouvaient noir sur blanc combien l'EPR est vulnérable aux attaques terroristes, combien il est dangereux, combien nos centrales sont toutes dangereuses parce que vulnérables.
Moi-même, après un simple constat de pompage d'eau déraisonnable opéré par un agriculteur productiviste de l'Indre, je me suis vu menacé d'un procès en diffamation par ce même agriculteur... sénateur de la République de surcroit, UMP évidemment : le sénateur Pointereau. Mais peut-être a-t-il un doute sur sa victoire car je n' ai rien vu venir.
La République des copains, c'est aussi cela.
C'est mettre la force publique au service des intérêts des plus puissants et des multinationales amies.
Alors oui, on peut rire des Verts et de notre sens de la démocratie.
Mais chez nous, la démocratie, la pluralité des opinions, c'est une vraie valeur, pas une posture de salon.
Pendant ce temps, la droite elle met en pratique le délit d'opinion.
La droite nous a vendu sa violence d'Etat au nom de la sécurité. On dit aux gens que tous ces dispositifs sécuritaire c'est pour leurs biens. Rassurez-vous, Nicolas est là.
Sauf que Sarkozy a mis la France à feu et à sang au mois de décembre.
Sauf que la délinquance a augmenté de 8% l'année dernière.
Pendant que Chirac sombre dans le berlusconisme , Sarkozy sombre dans le bushisme.
L'autorité publique est mise au service des industriels tout en cherchant à convaincre que les libertés publiques sont des lubies, ... des lubies de droit-de-l'hommistes.
Encore plus grave : L'obsession sarkozienne des reconduites à la frontières.
A défaut d'avoir tenu ses promesse électorales sur la sécurité, Sarkozy fait du chiffre sur les reconduites à la frontière.
Sarko nous refait une enième fois le coup du lépénisme light.
Sauf que derrière les statistiques, derrière les coups média, il y a des êtres humains, des enfants qu'on prive d'éducation. C'est ina-ccep-table.
On ne peut pas briser des vies pour faire des statistiques pour pavaner à la télé.
Mais soyons vigilants, car la contamination sécuritaire gagne la gauche. Nous avions déjà connu cela et nous avions été remonté contre cette gauche qui dérape, cette gauche qui cède à des facilités démagogiques pour ne pas traiter le problème à sa racine.
Ne mettons pas notre drapeau dans notre poche et affirmons très fort le rôle crucial de la prévention, continuons de répéter que les problèmes des banlieues et les problèmes de délinquances sont avant tout des problèmes sociaux, d'une misère organisée et pérennisée par l'inertie de l'Etat et la mauvaise volonté de ceux qui le dirige.
Non, la délinquance ne se règlera pas dans l'armée, mais grâce à des investissements massifs dans les quartiers.
Nous devons répéter qu'il n'y a pas de petites atteintes aux libertés, !
pas de petites atteintes à la démocratie !
La droite malmène l'Etat.
Non seulement elle s'emploie à en décrédébiliser les institutions, mais elle s'emploie à organiser son dysfonctionnement.
15 000 postes de fonctionnaires en moins en 2007 !
Partout, les services publics se délitent , alors que la crise sociale et les enjeux environnementaux nous imposent précisément d'intensifier nos efforts.
Et comme pour enfoncer le clou de la provocation, le Premier Ministre épargne l'armée ! Si un seul secteur devait être revu à la baisse, c'était précisément celui de la Défense. Les choix budgétaires du gouvernement sont des plus discutables.
Si nous savons quels sont les besoins dans les services publics, l'environnement, l'éducation ou le lien social, on peut se demander quels sont nos réels besoin en matière de Défense nationale qui tient plus aujourd'hui d'un patriotisme sanctuarisé dépassé et déplacé.
Sur le terrain environnemental, le symbole de l'ours résume bien la manière d'agir de ce gouvernement : parlotte et mesurettes.
Alors que l'inquiétude grandit sur l'un des ours slovène relâché dont on ne trouve plus trace, la Ministre de l'écologie, plutôt que de confirmer le programme de ré-introduction, cède à la pression en le gelant.
Cette décision est injuste et lâche.
D'ailleurs, la même Ministre de l'écologie, sans grande surprise, a fait part de ses inquiétudes sur la sécheresse que la France va connaître pour la 3ème année consécutive.
Les années se suivent et se ressemblent... pour la sécheresse tout comme pour l'inaction du gouvernement pour préserver la ressource en eau.
Face à un phénomène climatique, dont nous sommes par ailleurs responsables par nos rejets de gaz à effets de serre, la principale économie d'eau doit se faire dans les modes de cultures, notamment les plus consommatrices en eau que sont le maïs.
Le gouvernement ne remet toujours pas en cause ces cultures, trop soucieux de défendre ses intérêts électoraux.
L'eau manque autant que le courage politique de ce gouvernement !
L'échéance d'un changement de cap de ce pays approche. Depuis un an, nous avons commencé à renoncer à la division interne et au nombrilisme. Continuons sur cette voie. Il ne tient qu'à nous de concentrer nos efforts sur les prochaines échéances électorales pour que l'écologie soit au coeur de l'alternative de la gauche en 2007.
Je vous remercie.Source http://www.lesverts.fr, le 22 juin 2006