Texte intégral
40ème congrès de Jeunes agriculteurs
Les Sables d'Olonne
Discours de Philippe Meurs
Président de Jeunes agriculteurs
- 7 juin 2006 -
Chers jeunes agriculteurs,
Chers Amis,
Ca y est, le moment est arrivé de me présenter devant vous en tant que nouveau président de Jeunes agriculteurs. Vous vous doutez bien que je suis très ému. Je suis aussi très fier de cette responsabilité et de pouvoir vous représenter dans les deux ans à venir.
Les élections d'hier soir ont conduit à la mise en place d'une équipe, forte de ses 41 administrateurs dont 15 membres de Bureau.
Je compte sur ce Conseil d'administration et sur ce Bureau pour se mettre rapidement au travail. Mais je compte aussi sur vous tous pour vous investir pleinement aux différents échelons de notre syndicat et dans nos représentations extérieures.
Nous allons partager la réflexion avec l'ensemble du réseau. C'est indispensable pour avancer avec efficacité. Il n'y a pas d'un côté des dossiers qui seraient syndicaux, et d'un autre, des dossiers de prospective. Toutes nos préoccupations sont par essence syndicales et doivent parler d'avenir.
Bien sûr, nous sommes vite rattrapés par l'actualité. Elle nous empêche parfois de garder les yeux sur le cap que nous nous sommes fixés. C'est inéluctable, nous en sommes tous responsables. En même temps, est-ce que nous voudrions que l'on se passe de notre avis aussi facilement ? Mais cela ne doit pas constituer une trop forte contrainte au quotidien au point d'en oublier de penser à l'avenir.
Collectivement, et autour d'une équipe soudée, nous allons retrousser nos manches pour obtenir, durant ces deux ans, des avancées encore significatives sur le front du renouvellement des générations.
Et les pistes ne manquent pas sur cette thématique autour de l'installation et de la transmission.
Nous devons encore améliorer le parcours réglementaire à l'installation (DJA, modernisation du parcours, formation, dispositifs de garantie, etc.), faciliter la transmission des exploitations - je pense notamment au plan crédit transmission ou à l'étude des freins psychologiques et matériels concernant le cédant, et enfin prendre en compte des nouveaux profils de candidats.
Tout cela dans le but de faire de la création d'entreprise agricole un projet dynamique et attractif.
Je n'oublie pas que le succès de ces politiques est fortement lié à la conquête d'un revenu décent et revalorisé. Notre réflexion prospective doit être redoublée pour donner des perspectives attirantes au métier d'agriculteur. Car sans revenu, il n'y a pas d'avenir.
C'est pourquoi nous devons regarder au plus près les marges de manoeuvre dont nous disposons et les leviers que nous pouvons activer. Cela va de l'exploitation jusqu'aux négociations européennes et internationales, en passant par l'organisation de nos filières.
Qui mieux que Jeunes agriculteurs peut se permettre de parler des sujets qui fâchent. C'est aussi parce que nous sommes jeunes que nous devons aborder des sujets d'avenir qui méritent d'être dynamisés. Nous sommes en droit de le faire parce que nous sommes directement concernés pour les 20 années à venir au minimum. Et puis nous restons fidèles à nos prédécesseurs, qui ne comprendraient pas qu'il en soit autrement !
Pour moi, la formation est un pilier de notre action quotidienne et doit être reconnue comme telle. L'objectif de JA est simple : former les responsables de demain. Ces responsables seront le vivier de l'ensemble des organisations professionnelles agricoles, qu'elles soient syndicales, à vocation économique ou mutualiste.
J'en profite pour rappeler que les formations développées par les autres OPA doivent être complémentaires à notre action pour être pleinement efficaces. La formation à la responsabilité chez JA doit constituer un passage obligé, progressif et adapté aux jeunes qui souhaitent s'investir dans la profession. L'objectif sera également de comprendre pourquoi les jeunes s'investissent plus tardivement dans notre syndicalisme et comment pallier à ce problème.
Les JA, c'est également faire partager son envie d'être agriculteur et son savoir-faire agricole. Nous allons intensifier nos projets sur la communication, de façon professionnelle, car cela s'avère indispensable vis à vis des consommateurs comme des citoyens.
Notre prochain grand rendez-vous, après Terre Attitude en Haute-Loire, c'est celui de la fin d'année avec notre premier Week-end sur Terre, les 15, 16 et 17 décembre à Paris, autour d'un grand marché de terroir.
Je sais que les régions sont déjà très impliquées dans cet événement. Je sais aussi que la motivation fait rarement défaut quand il s'agit de mobiliser des équipes de jeunes agriculteurs autour d'un événement, qu'il soit festif, syndical ou promotionnel. Il est d'ailleurs souvent un peu tout à la fois : c'est en quelque sorte notre marque de fabrique !
Et quand je parle de ces équipes de jeunes, du niveau cantonal jusqu'au niveau national, je pense bien sûr à l'ensemble de notre réseau que nous continuerons d'accompagner au plus près, pour qu'il soit vivant, réactif et formé. Je vous assure que le flambeau sera bien transmis.
D'autre part, les deux années qui viennent sont vitales pour l'avenir de nos structures JA. Dès janvier 2007, nous nous devons de gagner les élections aux chambres d'agriculture. Il n'y a pas d'autre alternative.
Sur ce sujet en particulier, mais aussi sur d'autres, nous agirons en partenariat équilibré avec la FNSEA. Ce n'est pas un hasard si nous déposons des listes communes : nous appartenons à la même famille syndicale. Nous voulons un mariage qui tienne dans la durée, pas une union de circonstance. Et l'un et l'autre en sommes responsables : c'est 50/50 à tous les niveaux.
Ces élections aux chambres d'agriculture sont également fondamentales parce qu'elles sont le fondement de notre représentativité d'un point de vue plus officiel.
Les pouvoirs publics ont besoin de corps intermédiaires puissants, forts de propositions constructives, pour les accompagner dans la réussite de leurs politiques publiques et notamment agricoles.
Le syndicat JA auquel nous appartenons est un syndicat de femmes et d'hommes qui privilégie la présence d'agriculteurs nombreux sur tous les territoires. Pas pour le plaisir mais par profonde nécessité. Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous sommes les bâtisseurs d'un avenir accessible.
Notre syndicat est là pour encourager tous les projets qui conduisent à rendre plus forte la « ferme France ». Cessons d'être moroses et affichons notre dynamisme et notre espoir pour l'avenir ! C'est le privilège de la jeunesse !
Je vous remercie, au nom de tout le Conseil d'administration, de la confiance que vous nous avez témoignée dès hier soir lors de l'élection. Et maintenant, je vous souhaite d'excellents travaux.
Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2006
Les Sables d'Olonne
Discours de Philippe Meurs
Président de Jeunes agriculteurs
- 7 juin 2006 -
Chers jeunes agriculteurs,
Chers Amis,
Ca y est, le moment est arrivé de me présenter devant vous en tant que nouveau président de Jeunes agriculteurs. Vous vous doutez bien que je suis très ému. Je suis aussi très fier de cette responsabilité et de pouvoir vous représenter dans les deux ans à venir.
Les élections d'hier soir ont conduit à la mise en place d'une équipe, forte de ses 41 administrateurs dont 15 membres de Bureau.
Je compte sur ce Conseil d'administration et sur ce Bureau pour se mettre rapidement au travail. Mais je compte aussi sur vous tous pour vous investir pleinement aux différents échelons de notre syndicat et dans nos représentations extérieures.
Nous allons partager la réflexion avec l'ensemble du réseau. C'est indispensable pour avancer avec efficacité. Il n'y a pas d'un côté des dossiers qui seraient syndicaux, et d'un autre, des dossiers de prospective. Toutes nos préoccupations sont par essence syndicales et doivent parler d'avenir.
Bien sûr, nous sommes vite rattrapés par l'actualité. Elle nous empêche parfois de garder les yeux sur le cap que nous nous sommes fixés. C'est inéluctable, nous en sommes tous responsables. En même temps, est-ce que nous voudrions que l'on se passe de notre avis aussi facilement ? Mais cela ne doit pas constituer une trop forte contrainte au quotidien au point d'en oublier de penser à l'avenir.
Collectivement, et autour d'une équipe soudée, nous allons retrousser nos manches pour obtenir, durant ces deux ans, des avancées encore significatives sur le front du renouvellement des générations.
Et les pistes ne manquent pas sur cette thématique autour de l'installation et de la transmission.
Nous devons encore améliorer le parcours réglementaire à l'installation (DJA, modernisation du parcours, formation, dispositifs de garantie, etc.), faciliter la transmission des exploitations - je pense notamment au plan crédit transmission ou à l'étude des freins psychologiques et matériels concernant le cédant, et enfin prendre en compte des nouveaux profils de candidats.
Tout cela dans le but de faire de la création d'entreprise agricole un projet dynamique et attractif.
Je n'oublie pas que le succès de ces politiques est fortement lié à la conquête d'un revenu décent et revalorisé. Notre réflexion prospective doit être redoublée pour donner des perspectives attirantes au métier d'agriculteur. Car sans revenu, il n'y a pas d'avenir.
C'est pourquoi nous devons regarder au plus près les marges de manoeuvre dont nous disposons et les leviers que nous pouvons activer. Cela va de l'exploitation jusqu'aux négociations européennes et internationales, en passant par l'organisation de nos filières.
Qui mieux que Jeunes agriculteurs peut se permettre de parler des sujets qui fâchent. C'est aussi parce que nous sommes jeunes que nous devons aborder des sujets d'avenir qui méritent d'être dynamisés. Nous sommes en droit de le faire parce que nous sommes directement concernés pour les 20 années à venir au minimum. Et puis nous restons fidèles à nos prédécesseurs, qui ne comprendraient pas qu'il en soit autrement !
Pour moi, la formation est un pilier de notre action quotidienne et doit être reconnue comme telle. L'objectif de JA est simple : former les responsables de demain. Ces responsables seront le vivier de l'ensemble des organisations professionnelles agricoles, qu'elles soient syndicales, à vocation économique ou mutualiste.
J'en profite pour rappeler que les formations développées par les autres OPA doivent être complémentaires à notre action pour être pleinement efficaces. La formation à la responsabilité chez JA doit constituer un passage obligé, progressif et adapté aux jeunes qui souhaitent s'investir dans la profession. L'objectif sera également de comprendre pourquoi les jeunes s'investissent plus tardivement dans notre syndicalisme et comment pallier à ce problème.
Les JA, c'est également faire partager son envie d'être agriculteur et son savoir-faire agricole. Nous allons intensifier nos projets sur la communication, de façon professionnelle, car cela s'avère indispensable vis à vis des consommateurs comme des citoyens.
Notre prochain grand rendez-vous, après Terre Attitude en Haute-Loire, c'est celui de la fin d'année avec notre premier Week-end sur Terre, les 15, 16 et 17 décembre à Paris, autour d'un grand marché de terroir.
Je sais que les régions sont déjà très impliquées dans cet événement. Je sais aussi que la motivation fait rarement défaut quand il s'agit de mobiliser des équipes de jeunes agriculteurs autour d'un événement, qu'il soit festif, syndical ou promotionnel. Il est d'ailleurs souvent un peu tout à la fois : c'est en quelque sorte notre marque de fabrique !
Et quand je parle de ces équipes de jeunes, du niveau cantonal jusqu'au niveau national, je pense bien sûr à l'ensemble de notre réseau que nous continuerons d'accompagner au plus près, pour qu'il soit vivant, réactif et formé. Je vous assure que le flambeau sera bien transmis.
D'autre part, les deux années qui viennent sont vitales pour l'avenir de nos structures JA. Dès janvier 2007, nous nous devons de gagner les élections aux chambres d'agriculture. Il n'y a pas d'autre alternative.
Sur ce sujet en particulier, mais aussi sur d'autres, nous agirons en partenariat équilibré avec la FNSEA. Ce n'est pas un hasard si nous déposons des listes communes : nous appartenons à la même famille syndicale. Nous voulons un mariage qui tienne dans la durée, pas une union de circonstance. Et l'un et l'autre en sommes responsables : c'est 50/50 à tous les niveaux.
Ces élections aux chambres d'agriculture sont également fondamentales parce qu'elles sont le fondement de notre représentativité d'un point de vue plus officiel.
Les pouvoirs publics ont besoin de corps intermédiaires puissants, forts de propositions constructives, pour les accompagner dans la réussite de leurs politiques publiques et notamment agricoles.
Le syndicat JA auquel nous appartenons est un syndicat de femmes et d'hommes qui privilégie la présence d'agriculteurs nombreux sur tous les territoires. Pas pour le plaisir mais par profonde nécessité. Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous sommes les bâtisseurs d'un avenir accessible.
Notre syndicat est là pour encourager tous les projets qui conduisent à rendre plus forte la « ferme France ». Cessons d'être moroses et affichons notre dynamisme et notre espoir pour l'avenir ! C'est le privilège de la jeunesse !
Je vous remercie, au nom de tout le Conseil d'administration, de la confiance que vous nous avez témoignée dès hier soir lors de l'élection. Et maintenant, je vous souhaite d'excellents travaux.
Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2006