Entretien de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, à Télé Juan-Les-Pins le 30 juin 2006, sur la politique maritime européenne, notamment le Livre Vert et la place de la côte méditerranéenne.

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Circonstance : Conférence maritime européenne, à Antibes (Alpes-Maritimes) les 29 et 30 juin 2006

Média : Télé Juan-les-Pins

Texte intégral


Q - Le choix d'Antibes, c'est vous qui avez choisi la ville ?
R - Je l'avoue, oui ! On est au bord de la Méditerranée et c'est un sujet très sérieux. Le gouvernement français voulait être le premier à lancer la grande conférence maritime, le grand débat européen qui suit la publication du Livre Vert de la Commission.
Qu'est ce que c'est que le Livre Vert ? Ce sont des réflexions et des propositions pour que l'on ait une approche intégrée de l'ensemble des questions qui ont trait aux espaces maritimes. La Méditerranée, vous le savez le bien, représente à elle seule l'ensemble des caractéristiques des océans. C'est une mer fragile et une mer vitale. Tous les pays européens se sentent particulièrement concernés par ces enjeux. Nous avons donc choisi Antibes pour cette raison, c'est un choix tout à fait sérieux, de raison autant que de coeur.
Q - C'est une place stratégique la côte méditerranéenne ?
R - Oui, de tous temps avec le commerce mais aussi les mouvements de population, avec, aujourd'hui, la question des migrations qui se pose de plus en plus. Au-delà de ce que l'on pense quand on pense à la mer, c'est-à-dire la plage, le tourisme, la pêche, les préoccupations sont multiples : la recherche scientifique, les technologies de l'avenir, la question des transports maritimes... Il faut les intégrer davantage pour trouver un point d'équilibre.
Q - Ce sont des points qui ont déjà été abordés donc qu'est-ce qu'il y a de nouveau et qu'est ce qui va sortir de cette conférence, que va-t-on pouvoir voir sur le terrain si j'ose dire ?
R - Ce qui doit sortir de tous ces débats - il va y avoir un an de conférences dans l'ensemble des pays de l'Union européenne - cela doit être des propositions pour trouver de bons équilibres entre, par exemple, la préservation des espaces naturels et leur développement entre la recherche scientifique et les paysages, entre les activités de pêche et de transport.
Tout cela au lieu de le faire chacun dans son coin, comme nous le faisions, et sujet par sujet, il faut le faire tous ensemble et en cherchant des solutions.
Q - Le résumé de tout cela, Madame la Ministre ?
R - Le résumé de tout cela, c'est qu'aujourd'hui, nous lançons ce débat d'un an avec un rendez-vous dans un an exactement, à la fin du mois de juin 2007, pour tirer sur la base de tous ces débats, les premières conclusions avec des recommandations d'action.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 juillet 2006