Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Proviseurs,
Mesdames et Messieurs les Proviseurs adjoints,
Mesdames et Messieurs les Gestionnaires d'établissement,
Je ne pouvais venir au Liban sans rencontrer de manière plus personnalisée des personnels expatriés de mon ministère, en charge de l'enseignement de nos programmes à l'étranger.
Je vous charge tout d'abord de transmettre à l'ensemble des personnels, enseignants mais également personnels administratifs et techniques des très nombreux établissements dispensant un programme français au Liban, ma profonde considération et mon soutien total dans votre mission.
Cette mission dépasse celle de l'enseignement. Vous êtes ici, au Liban, les vecteurs de la francophonie et les représentants de l'enseignement à la française et en cela vous êtes avec vos collaborateurs nos meilleurs ambassadeurs dans cette région ô combien importante, politiquement et économiquement pour la France.
J'ai pu constater combien notre pays et le Liban étaient liés. La chaleur de l'accueil qui m'a été réservé démontre, s'il le fallait encore, tout l'attachement du "pays du Cèdre" au nôtre.
Vous connaissez l'engagement de la France aux côtés du Liban pour qu'il retrouve paix et intégrité. Cet engagement, je suis venu le réaffirmer.
J'ai également pu mesurer combien ce pays était attaché à la francophonie et le ministre de l'Education M. Khaled Kabbani, à qui j'ai remis les insignes de Commandeur dans l'Ordre des Palmes académiques, m'a dit toute la place qu'il souhaitait voir prendre par notre langue dans son pays, voire dans la région.
Sachant que de nombreux élèves libanais fréquentent les établissements de la Mission laïque, je l'ai informé des dispositions que j'ai prises pour faciliter l'inscription universitaire en France de tous les nouveaux bacheliers des établissements homologués à l'étranger, en réduisant le temps d'étude des dossiers par les universités et en permettant une inscription dans une région de leur choix, sans lier cette inscription à l'académie-référence des épreuves du baccalauréat.
Il m'a également fait part de son souhait de consolider la francophonie au Liban. Le ministère des Affaires étrangères, par l'intermédiaire de notre ambassade, participe efficacement à cet objectif en accompagnant le plan de relance de maîtrise du français par un Fond de solidarité prioritaire.
Vous pourrez également, j'en suis certain, participer utilement à cette action. Nos établissements français, vos établissements, sont la vitrine de la francophonie à laquelle nos partenaires libanais sont attachés. Je souhaiterais que l'ensemble des personnels expatriés de mon ministère, qu'ils dépendent de l'AEFE ou comme vous de la Mission laïque, participent autant qu'ils le peuvent à la promotion de notre langue et de notre système éducatif.
Les élèves que vous formez appartiennent à un monde en profonde mutation. Il est du devoir des politiques et particulièrement de ceux en charge de l'éducation d'être conscients de cette évolution. Par exemple, nos contenus d'enseignement doivent évoluer en offrant une part plus importante à l'enseignement des langues, ce qui facilitera la mobilité des futurs étudiants en Europe et dans le monde. Le Liban, comme nous l'avons fait avec les pays européens, a choisi d'inscrire son enseignement supérieur dans le système L/M/D.
Le Liban a également fait le choix de se doter d'établissements d'enseignement supérieur de qualité, à vocation régionale, en partenariat avec des établissements comparables en France.
Le programme de recherche CEDRE (Coopération pour l'évaluation et le développement de la Recherche) qui vient de célébrer ses 10 ans et qui est à l'origine de ma venue à Beyrouth démontre tout l'attachement du Liban à notre système éducatif d'enseignement supérieur et de recherche puisque la France est devenue le premier partenaire scientifique de ce pays.
Vous dispensez dans vos établissements un enseignement de très grande qualité et les résultats obtenus au baccalauréat l'attestent, avec un taux de réussite de 97%.
Vous êtes également fortement attractifs et je sais combien de nombreuses familles au Liban regrettent de ne pouvoir inscrire leurs enfants dans un de vos établissements. Il vous appartient donc, si vous le pouvez, de participer à l'effort conjoint de coopération mis en oeuvre par notre ambassade afin de maintenir l'attractivité de notre système éducatif et de notre langue.
J'avais souhaité que cette année 2006 soit une année utile ! Utile à la Nation, utile à tous les élèves et à tous les étudiants, utile à tous les personnels de l'Education nationale, utile à nos chercheurs.
Je sais que pour vous également vous formez ce voeu et que par votre action quotidienne auprès de vos élèves et votre implication dans la dynamique diplomatique envers ce pays ami qu'est le Liban vous donnez à nos concitoyens des raisons d'être fiers de la France.
Je vous remercie.
Source http://www.education.gouv.fr, le 2 juin 2006