Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur les relations entre la France et l'Azerbaïdjan, le conflit du Haut Karabakh et la stabilisation du Caucase, Paris le 2 février 1999.

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Circonstance : Entretien de M. Védrine avec M. Tofik Zulfugarov, ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères, à Paris le 2 février 1999

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Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur les relations entre la France et l'Azerbaïdjan, le conflit du Haut Karabakh et la stabilisation du Caucase, Paris le 2 février 1999.
J'ai été très heureux de recevoir aujourd'hui M. Zulfugarov, ministre des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan qui effectuait une visite officielle à Paris.
Nous avions eu l'occasion de nous rencontrer en marge du Sommet de l'OSCE à Oslo (3 décembre 1998). Nos discussions d'aujourd'hui nous ont permis d'approfondir l'examen des thèmes prioritaires de notre coopération bilatérale et d'évoquer la situation complexe dans la région du Caucase.
1) Nous sommes convenus dans le domaine politique bilatéral d'intensifier encore notre dialogue.
Nous avons ainsi décidé le principe de consultations régulières entre nos deux ministères dans le domaine de la sécurité. Nous avons procédé à l'échange des instruments de ratification du Traité d'amitié, d'entente et de coopération entre nos deux pays.
2) Nous avons évoqué les perspectives d'échanges commerciaux et d'investissements français en Azerbaïdjan. J'ai relevé avec satisfaction la détermination des autorités azerbaïdjanaises à donner une impulsion au volet économique de nos relations. C'est une orientation que nous partageons pleinement comme M. Dondoux, puis moi-même, avons pu le dire à M. Zulfugarov. Nous avons évoqué plusieurs dossiers économiques d'actualité.
3) Le conflit du Haut-Karabagh figurait naturellement comme l'un des thèmes prioritaires de notre ordre du jour. Vous savez que la France partage avec la Russie et les Etats-Unis la co-présidence du Groupe de Minsk de l'OSCE, chargé de favoriser un règlement de ce problème. Nous avons fait le point de la situation actuelle et examiné les initiatives de nature à faire progresser la recherche d'une solution négociée. J'ai redit à mon homologue toute la disponibilité de la France à oeuvrer de manière équilibrée et constructive à un règlement de ce problème qui obère le potentiel de développement de cette région.
4) Enfin nous avons passé en revue la situation régionale dans son ensemble. La France attache une grande importance à la stabilisation du Caucase afin de permettre à la région de remplir sa vocation de pont de prospérité entre l'Europe et l'Asie.
Nous avons l'ambition de contribuer, avec nos autres partenaires européens, à accompagner et à soutenir tous les efforts de l'Azerbaïdjan et de ses voisins en vue de l'instauration d'une situation de paix et de développement dans cette zone.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr)