Texte intégral
Q- On en sait ce matin un petit peu plus sur les intentions de N. Sarkozy concernant la régularisation des familles de sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France. Il semble que les critères soient un petit peu assouplis. Quelle est votre réaction ?
R- C'est une mesure dérisoire et sans aucun rapport avec l'importance du problème. Le problème, c'est qu'il entre en France des centaines de milliers d'étrangers supplémentaires, tous les ans, qui viennent évidemment à charge du budget de la nation, et donc de tous les contribuables et de tous les citoyens, puisque nous devons les loger, les nourrir, les soigner et enseigner leurs enfants.
Q- N. Sarkozy dit qu'il y a des cas humains, des drames humains qu'il faut traiter.
R- Oui, bien sûr. Seulement monsieur Sarkozy n'est pas en charge du règlement des problèmes humains, il est en charge de l'intérêt national des Français, des 60 millions de Français, c'est cela qui est important et cela exige du caractère. Il ne suffit pas d'avoir seulement le coeur de Margot, il faut aussi avoir la poigne d'un gouvernant. Et c'est ce que, je crois, n'ont pas les gens qui nous dirigent. Relativement au problème dont vous parlez, il faut savoir que le fait que monsieur Berlusconi ait régularisé en Italie 800.000 clandestins, et que Zapatero, en Espagne, en ait régularisé 700.000, donne à ces centaines de milliers d'étrangers clandestins le droit de venir légalement s'installer chez nous, en vertu des accords européens.
Q- Mais justement, N. Sarkozy a critiqué ces mesures...
R- Oui, bien sûr, il a critiqué, mais il n'a pas pris de mesures, il ne propose pas des mesures qui rendraient la solution de ces problèmes possible, à savoir que nous prenions nos distances vis-à-vis de l'Europe et que nous reconquérions notre souveraineté, en particulier sur nos frontières, ce que nous n'avons pas. Vous savez bien comme moi que monsieur Chirac n'a même pas pu imposer la modification du taux de TVA de la restauration. C'est dire ...
Q- Des aides ont été accordées aux restaurateurs, pour pallier à cela.
R- Oui, c'est cela, mais malheureusement, au bout de deux ans de promesses non tenues. Il faut évidemment que la question de l'Europe se pose, la question de notre souveraineté nationale se posera. Et tous les gens qui proposeront des réformes seront des menteurs, qui ne proposeront pas en même temps que nous ayons la possibilité de faire ces réformes. Or, dans a plupart des domaines, nous ne l'avons pas.
Q- Vous êtes déjà en campagne électorale pour la présidentielle, si je vous comprends bien.
R- En effet, elle a commencé depuis quelques mois déjà.
Q- Vous êtes candidat depuis près de trente ans maintenant, comme A. Laguiller. Et A. Laguiller a dit "moi, c'est la dernière fois". Est-ce que vous aussi, vous dites "c'est la dernière fois" ?
R- Je ne sais pas, mais tant que j'aurai la force. Comme ce n'est pas un métier que je pratique mais une mission dont je me sens investi - je me bats pour mon pays et pour mes compatriotes - eh bien, tant que j'aurai la force physique, mentale, morale, psychique, je continuerai.
Q- On peut imaginer une candidature Le Pen en 2012 ? En 2017 ?
R- Pourquoi pas ! Vous savez que nous gagnons un trimestre de vie par année, et que cette révolution "seniorale" - c'est ainsi que je la baptisais, il y a déjà vingt ans - est probablement l'événement le plus important qui se soit produit dans l'histoire de l'humanité, en tous les cas dans l'histoire de notre civilisation occidentale et européenne. Et, malheureusement, les dirigeants français n'en ont pas pris la mesure.
Q- Vous êtes donc candidat depuis plus de trente ans, vous êtes aussi directeur de campagne ; votre fille est vice-présidente du FN. Est-ce que tout cela n'illustre pas ce que votre ex-ami, J. Bompard, disait être "la dérive monarchique du FN" ?
R- Oui, en effet, lui et sa femme sont en effet deux conseillers généraux de la ville dont il est le maire. Donc, il voit bien la paille qui est dans mon oeil, mais pas la poutre qui est dans le sien.
Q- Pour ce qui concerne le FN, c'est vrai que c'est le seul parti où la fille peut succéder au père.
R- Ce n'est pas le problème. Pourquoi pas ? Après tout, si monsieur Mitterrand avait annoncé...
Q- Il n'y a pas d'autres talents au FN ?
R- C'est la première fois que vous verriez des enfants succéder à leurs parents dans la société française ?
Q- Non, mais je vous pose la question...
R- Mais c'est que, visiblement, vous ne voyez pas très clair, parce que dans tous les domaines, que ce soit dans l'industrie, le commerce, la fonction publique, etc. - la politique et j'en passe -, le nombre d'hommes politiques qui sont "fils de", il y en a beaucoup, je peux vous le dire.
Q- Concernant toujours cette présidentielle, il faut 500 signatures pour se présenter. Est-ce que vous les avez, est-ce que vous pensez les avoir ?
R- Je ne peux pas les avoir immédiatement, puisque je dois les avoir dans un an, dans dix mois. Mais je me mets en mesure de les avoir. Je dois reconnaître que la situation est plus favorable qu'elle ne l'était en 2002, où, il est vrai, monsieur Chirac avait fait ce qu'il fallait pour essayer de dissuader les maires. Mais les maires sont des citoyens comme les autres : ils tiennent compte de l'opinion de leurs électeurs, ils ont eux-mêmes leur propre opinion, et ils voient bien que le pays décline de jour en jour, et que, par conséquent, ils sentent qu'il faut des hommes de caractère, des hommes qui osent dire la vérité aux Français. Et c'est ce qui, je pense, les porte à remplir la fonction que leur a donnée la loi, à savoir non pas cautionner politiquement, mais cautionner administrativement les candidatures.
Q- En 2002, vous étiez présent au second tour. Pour 2007, quel est votre objectif ?
R- C'est de gagner l'élection. Je pense que c'est l'objectif de tous les candidats, même si beaucoup d'entre eux n'ont pas de chance d'accéder même au second tour.
Q- Vous pensez que sur vos thèses vous pouvez rassembler une majorité de Français au deuxième tour ?
R- Tout à fait. Je pense que ce que je dis, que ma voix est celle du bon sens. J'ai été diabolisé pour l'avoir dit parce que j'ai vu clair avant les autres, j'ai eu le courage qu'ils n'ont pas eu pour dire la vérité aux Français. Je crois que progressivement, on voit bien que monsieur Sarkozy parle de plus en plus comme Le Pen et madame Royal parle de plus en plus comme N. Sarkozy. Par conséquent, on va arriver à une certaine "majorité nationale". Et tout naturellement, c'est celui qui en a été le promoteur, qui, je l'espère - ce serait juste - en sera le bénéficiaire.
Q- Vous ne pensez pas, au contraire, que N. Sarkozy est le candidat que la droite choisira, est le candidat qui peut fédérer la droite ?
R- Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que nous sommes dans une situation très défavorisée par rapport à ces candidats-là, puisque monsieur Sarkozy et madame Royal occupent, on peut dire, la totalité des moyens médiatiques, alors que moi, j'y fais - grâce à vous d'ailleurs - ce matin, quelques brèves apparitions qui sont sans rapport avec les leurs. Cependant, je continue à progresser, je fais partie du peloton de tête ; cette fois-ci, on m'accorde d'être le troisième homme. Quand j'ai été la dernière fois au second tour, on ne m'accordait même pas d'être le troisième homme.
Q- Comment expliquez-vous la percée de S. Royal dans les sondages ?
R- Je l'avais prévue il y a déjà plusieurs années parce qu'elle me paraissait avoir un profil qui correspondrait aux besoins du PS à ce moment-là. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elle sera la candidate officielle du PS. Elle est énarque, elle fait parte du sérail, elle a été au cabinet de F. Mitterrand, elle a été ministre, un peu mais pas de trop. C'est une femme de gauche qui a un look de droite et une femme de droite qui parle le langage de la gauche.
Q- C'est vous qui le dites, mais si vous deviez choisir entre N. Sarkozy et S. Royal, qui choisiriez-vous ?
R- J'espère que ce choix ne me sera pas imposé.
Q- Vous parlez souvent "d'élection présidentielle avant la date prévue" ; qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
R- Le président de la République a toujours la possibilité de démissionner ou le sort de nous en priver. Par conséquent, je crois qu'on doit toujours être prêt à partir dans un concours qui ne dépend pas de vous. Ce n'est pas moi qui déciderai. Par conséquent, je suis quelqu'un de prudent qui se met en situation de faire face, soit à une dissolution comme celle de 1997, inopinée et incompréhensible, mais elle s'est tout de même produite. De la même manière, je ne sais pas si J. Chirac, qui est un opportuniste, ne va pas décider, à un moment donné, qu'il lui serait plus utile s'il veut se représenter - qui sait ? - de démissionner. Dans ces cas là, je me tiens prêt parce que nous n'aurions que trois semaines pour faire la campagne électorale.
Q- Sur ce qui s'approche de votre terrain politique, il y a de la concurrence, notamment P. de Villiers. Peut-il vous faire perdre des voix, peut-il vous prendre des voix ?
R- Objectivement, je crois que c'est à N. Sarkozy qu'il prend des voix. J'ai toujours eu contre moi, généralement suscitée par le pouvoir en place, une candidature destinée à essayer ruiner les espérances.
Q- Vous dites que Villiers est suscité par le pouvoir ? Ce n'est pas ce qu'il dit...
R- Je pense, oui. C'est un ancien ministre du pouvoir.
Q- Il a été ministre il y a longtemps...
R- Il a été ministre il y a longtemps, mais il a été ministre. Et depuis, il a toujours rapporté ses voix, toujours, au deuxième tour, au candidat de la majorité actuelle. Par conséquent, ce qu'il a fait, il le refera. Il est là pour ça, mais je crois que les Français ne sont pas dupes.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 juin 2006
R- C'est une mesure dérisoire et sans aucun rapport avec l'importance du problème. Le problème, c'est qu'il entre en France des centaines de milliers d'étrangers supplémentaires, tous les ans, qui viennent évidemment à charge du budget de la nation, et donc de tous les contribuables et de tous les citoyens, puisque nous devons les loger, les nourrir, les soigner et enseigner leurs enfants.
Q- N. Sarkozy dit qu'il y a des cas humains, des drames humains qu'il faut traiter.
R- Oui, bien sûr. Seulement monsieur Sarkozy n'est pas en charge du règlement des problèmes humains, il est en charge de l'intérêt national des Français, des 60 millions de Français, c'est cela qui est important et cela exige du caractère. Il ne suffit pas d'avoir seulement le coeur de Margot, il faut aussi avoir la poigne d'un gouvernant. Et c'est ce que, je crois, n'ont pas les gens qui nous dirigent. Relativement au problème dont vous parlez, il faut savoir que le fait que monsieur Berlusconi ait régularisé en Italie 800.000 clandestins, et que Zapatero, en Espagne, en ait régularisé 700.000, donne à ces centaines de milliers d'étrangers clandestins le droit de venir légalement s'installer chez nous, en vertu des accords européens.
Q- Mais justement, N. Sarkozy a critiqué ces mesures...
R- Oui, bien sûr, il a critiqué, mais il n'a pas pris de mesures, il ne propose pas des mesures qui rendraient la solution de ces problèmes possible, à savoir que nous prenions nos distances vis-à-vis de l'Europe et que nous reconquérions notre souveraineté, en particulier sur nos frontières, ce que nous n'avons pas. Vous savez bien comme moi que monsieur Chirac n'a même pas pu imposer la modification du taux de TVA de la restauration. C'est dire ...
Q- Des aides ont été accordées aux restaurateurs, pour pallier à cela.
R- Oui, c'est cela, mais malheureusement, au bout de deux ans de promesses non tenues. Il faut évidemment que la question de l'Europe se pose, la question de notre souveraineté nationale se posera. Et tous les gens qui proposeront des réformes seront des menteurs, qui ne proposeront pas en même temps que nous ayons la possibilité de faire ces réformes. Or, dans a plupart des domaines, nous ne l'avons pas.
Q- Vous êtes déjà en campagne électorale pour la présidentielle, si je vous comprends bien.
R- En effet, elle a commencé depuis quelques mois déjà.
Q- Vous êtes candidat depuis près de trente ans maintenant, comme A. Laguiller. Et A. Laguiller a dit "moi, c'est la dernière fois". Est-ce que vous aussi, vous dites "c'est la dernière fois" ?
R- Je ne sais pas, mais tant que j'aurai la force. Comme ce n'est pas un métier que je pratique mais une mission dont je me sens investi - je me bats pour mon pays et pour mes compatriotes - eh bien, tant que j'aurai la force physique, mentale, morale, psychique, je continuerai.
Q- On peut imaginer une candidature Le Pen en 2012 ? En 2017 ?
R- Pourquoi pas ! Vous savez que nous gagnons un trimestre de vie par année, et que cette révolution "seniorale" - c'est ainsi que je la baptisais, il y a déjà vingt ans - est probablement l'événement le plus important qui se soit produit dans l'histoire de l'humanité, en tous les cas dans l'histoire de notre civilisation occidentale et européenne. Et, malheureusement, les dirigeants français n'en ont pas pris la mesure.
Q- Vous êtes donc candidat depuis plus de trente ans, vous êtes aussi directeur de campagne ; votre fille est vice-présidente du FN. Est-ce que tout cela n'illustre pas ce que votre ex-ami, J. Bompard, disait être "la dérive monarchique du FN" ?
R- Oui, en effet, lui et sa femme sont en effet deux conseillers généraux de la ville dont il est le maire. Donc, il voit bien la paille qui est dans mon oeil, mais pas la poutre qui est dans le sien.
Q- Pour ce qui concerne le FN, c'est vrai que c'est le seul parti où la fille peut succéder au père.
R- Ce n'est pas le problème. Pourquoi pas ? Après tout, si monsieur Mitterrand avait annoncé...
Q- Il n'y a pas d'autres talents au FN ?
R- C'est la première fois que vous verriez des enfants succéder à leurs parents dans la société française ?
Q- Non, mais je vous pose la question...
R- Mais c'est que, visiblement, vous ne voyez pas très clair, parce que dans tous les domaines, que ce soit dans l'industrie, le commerce, la fonction publique, etc. - la politique et j'en passe -, le nombre d'hommes politiques qui sont "fils de", il y en a beaucoup, je peux vous le dire.
Q- Concernant toujours cette présidentielle, il faut 500 signatures pour se présenter. Est-ce que vous les avez, est-ce que vous pensez les avoir ?
R- Je ne peux pas les avoir immédiatement, puisque je dois les avoir dans un an, dans dix mois. Mais je me mets en mesure de les avoir. Je dois reconnaître que la situation est plus favorable qu'elle ne l'était en 2002, où, il est vrai, monsieur Chirac avait fait ce qu'il fallait pour essayer de dissuader les maires. Mais les maires sont des citoyens comme les autres : ils tiennent compte de l'opinion de leurs électeurs, ils ont eux-mêmes leur propre opinion, et ils voient bien que le pays décline de jour en jour, et que, par conséquent, ils sentent qu'il faut des hommes de caractère, des hommes qui osent dire la vérité aux Français. Et c'est ce qui, je pense, les porte à remplir la fonction que leur a donnée la loi, à savoir non pas cautionner politiquement, mais cautionner administrativement les candidatures.
Q- En 2002, vous étiez présent au second tour. Pour 2007, quel est votre objectif ?
R- C'est de gagner l'élection. Je pense que c'est l'objectif de tous les candidats, même si beaucoup d'entre eux n'ont pas de chance d'accéder même au second tour.
Q- Vous pensez que sur vos thèses vous pouvez rassembler une majorité de Français au deuxième tour ?
R- Tout à fait. Je pense que ce que je dis, que ma voix est celle du bon sens. J'ai été diabolisé pour l'avoir dit parce que j'ai vu clair avant les autres, j'ai eu le courage qu'ils n'ont pas eu pour dire la vérité aux Français. Je crois que progressivement, on voit bien que monsieur Sarkozy parle de plus en plus comme Le Pen et madame Royal parle de plus en plus comme N. Sarkozy. Par conséquent, on va arriver à une certaine "majorité nationale". Et tout naturellement, c'est celui qui en a été le promoteur, qui, je l'espère - ce serait juste - en sera le bénéficiaire.
Q- Vous ne pensez pas, au contraire, que N. Sarkozy est le candidat que la droite choisira, est le candidat qui peut fédérer la droite ?
R- Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que nous sommes dans une situation très défavorisée par rapport à ces candidats-là, puisque monsieur Sarkozy et madame Royal occupent, on peut dire, la totalité des moyens médiatiques, alors que moi, j'y fais - grâce à vous d'ailleurs - ce matin, quelques brèves apparitions qui sont sans rapport avec les leurs. Cependant, je continue à progresser, je fais partie du peloton de tête ; cette fois-ci, on m'accorde d'être le troisième homme. Quand j'ai été la dernière fois au second tour, on ne m'accordait même pas d'être le troisième homme.
Q- Comment expliquez-vous la percée de S. Royal dans les sondages ?
R- Je l'avais prévue il y a déjà plusieurs années parce qu'elle me paraissait avoir un profil qui correspondrait aux besoins du PS à ce moment-là. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elle sera la candidate officielle du PS. Elle est énarque, elle fait parte du sérail, elle a été au cabinet de F. Mitterrand, elle a été ministre, un peu mais pas de trop. C'est une femme de gauche qui a un look de droite et une femme de droite qui parle le langage de la gauche.
Q- C'est vous qui le dites, mais si vous deviez choisir entre N. Sarkozy et S. Royal, qui choisiriez-vous ?
R- J'espère que ce choix ne me sera pas imposé.
Q- Vous parlez souvent "d'élection présidentielle avant la date prévue" ; qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
R- Le président de la République a toujours la possibilité de démissionner ou le sort de nous en priver. Par conséquent, je crois qu'on doit toujours être prêt à partir dans un concours qui ne dépend pas de vous. Ce n'est pas moi qui déciderai. Par conséquent, je suis quelqu'un de prudent qui se met en situation de faire face, soit à une dissolution comme celle de 1997, inopinée et incompréhensible, mais elle s'est tout de même produite. De la même manière, je ne sais pas si J. Chirac, qui est un opportuniste, ne va pas décider, à un moment donné, qu'il lui serait plus utile s'il veut se représenter - qui sait ? - de démissionner. Dans ces cas là, je me tiens prêt parce que nous n'aurions que trois semaines pour faire la campagne électorale.
Q- Sur ce qui s'approche de votre terrain politique, il y a de la concurrence, notamment P. de Villiers. Peut-il vous faire perdre des voix, peut-il vous prendre des voix ?
R- Objectivement, je crois que c'est à N. Sarkozy qu'il prend des voix. J'ai toujours eu contre moi, généralement suscitée par le pouvoir en place, une candidature destinée à essayer ruiner les espérances.
Q- Vous dites que Villiers est suscité par le pouvoir ? Ce n'est pas ce qu'il dit...
R- Je pense, oui. C'est un ancien ministre du pouvoir.
Q- Il a été ministre il y a longtemps...
R- Il a été ministre il y a longtemps, mais il a été ministre. Et depuis, il a toujours rapporté ses voix, toujours, au deuxième tour, au candidat de la majorité actuelle. Par conséquent, ce qu'il a fait, il le refera. Il est là pour ça, mais je crois que les Français ne sont pas dupes.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 juin 2006