Texte intégral
Q - Comment concevez-vous l'immigration dite choisie, alors que les immigrés, de l'Afrique notamment, qui vivent en France, ont des problèmes d'intégration, de discrimination à l'emploi ?
R - Je vous remercie de me permettre, sur ce sujet, de vous répondre. Je considère que nous avons fait, aujourd'hui à Rabat, un pas très important en nous mettant d'accord, tous ensemble, dans la diversité de nos histoires et de nos sensibilités, sur des engagements politiques. Notre plan d'action comporte des décisions concrètes qu'il va falloir, maintenant, appliquer.
Nous avons retenu une approche globale de la question migratoire. Vous savez, le développement, l'accueil des migrants légaux et la lutte contre l'immigration illégale forment un triangle, un triangle équilibré. Et les trois pôles, les trois pointes de ce triangle sont également importantes. Ils devront mériter la même attention. C'est en tout cas l'esprit dans lequel nous travaillerons en France, je peux vous l'assurer.
Le plan d'action en fait foi comme la déclaration politique, qui comportent des orientations tout à fait précises pour le bon accueil et la bonne insertion des migrants légaux.
Nous ne voulons plus que l'immigration soit contrainte, soit subie avec, au bout, beaucoup de mésaventures. Nous voulons faire en sorte, tous ensemble et dans l'esprit de partenariat qui est celui de Rabat, que ce soit en effet, pour chaque être humain que cela concerne, une immigration choisie qui l'enrichisse et qui nous enrichisse.
Comme c'est la première et peut être la dernière fois que je prends la parole, permettez-moi de joindre ma voix et mes remerciements à ceux exprimés par notre collègue sénégalais en notre nom à tous au Royaume du Maroc mais également à tous les participants pour le travail véritablement fondateur que nous avons pu faire pendant ces deux journées.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 juillet 2006