Texte intégral
XAVIER LOUVEL : Nous allons maintenant entendre Michèle Alliot-Marie alors que 1 500 Français auront encore été rapatriés du Liban aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie s'est rendue aujourd'hui à Chypre. La ministre de la Défense y a rencontré des troupes françaises qui participent à ces opérations d'évacuation. C'est sur le port de Larnaka qu'elle s'est exprimée devant les journalistes.
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il y a eu d'abord des évacuations qui ont été faites avec des navires militaires en même temps d'ailleurs que des navires civils qui avaient été affrétés par le Quai d'Orsay. Notre première préoccupation, c'était de pouvoir mettre à l'abri nos ressortissants ainsi que les ressortissants d'un certain nombre de pays européens ou étrangers qui risquaient d'être pris dans les bombardements. Ensuite, nous avions et nous avons toujours d'ailleurs un deuxième problème qui est celui des Français en particulier et de quelques Européens qui se trouvent dans des zones isolées et notamment dans le sud du Liban, qui sont en même temps des zones de combat. Pour ceux-là, nous avons du organiser leur évacuation notamment vers Tyr. Cette évacuation a été faite avec des véhicules civils mais pour parer à tout risque, nous les avons fait accompagner par des militaires.
XAVIER LOUVEL : Est-ce qu'on peut imaginer des évacuations avec des véhicules militaires si la situation se dégrade - on a vu un dispositif très impressionnant sur le MISTRAL, c'est pourquoi ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Lorsque nous montons une opération comme celle-ci, nous ne savons pas au total combien de personnes seront concernées puisque l'opération se fait sur la base du volontariat ; pour l'instant, il y a environ 9 000 Français volontaires pour quitter le Liban, il y a tous les ressortissants d'autres pays. Il est évident que si les combats continuent, il risque d'y avoir beaucoup plus de monde. Donc notre rôle, et le rôle de la Défense, c'est de pouvoir intervenir pour lui permettre de mener sa mission quelles que soient les circonstances. C'est la raison pour laquelle nous avons utilisé ces types de bateaux qui nous permettent en même temps d'embarquer des moyens lourds.
XAVIER LOUVEL : Quand on voit le matériel, c'est uniquement à destination d'évacuations éventuelles, ce n'est pas plus ? Parce qu'on a quand même beaucoup de matériels militaires, amphibies, des chars, etc., c'est conséquent sur le MISTRAL.
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il peut y avoir des situations extrêmement difficiles. Par exemple, nous avons beaucoup craint lorsqu'il y a eu les bombardements du port de Beyrouth qu'il ne soit pas possible d'accoster à des quais normaux et donc à partir de ce moment-là, il faut mener une opération qui permette de récupérer des gens, de les amener sur des plages et de procéder à l'ensemble de ces mouvements. Pour cela, nous avons besoin de matériel lourd.
XAVIER LOUVEL : Comment sentez-vous cette crise ? Cela n'a pas l'air du tout de s'arranger. Est-ce que vous craignez encore une escalade ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Je suis extrêmement préoccupée par ce qui se passe ; préoccupée pour le Liban et pour les Libanais parce qu'il y a une population civile qui souffre beaucoup aujourd'hui et plus il y a de morts d'un côté et de l'autre, et plus la fin de crise est nécessaire. C'est la raison pour laquelle nous appelons à l'arrêt des violences. Ce qui m'inquiète aussi beaucoup, c'est que cette crise se produit dans une région qui est extrêmement sensible et où nous savons bien qu'une étincelle peut finalement générer un feu qui touche la zone toute entière.
XAVIER LOUVEL : Il y a des réponses disproportionnées de la part d'Israël ? Des frappes que vous ne comprenez pas par exemple sur l'armée libanaise ou sur des laiteries ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il est évident qu'il y a eu un certain nombre de frappes dont on ne voit pas exactement le sens. On ne peut pas demander à l'armée nationale libanaise de désarmer les milices et dans le même temps, bombarder les principales casernes libanaises. On ne voit pas quel est le sens non plus qu'il y ait des frappes sur des usines qui fabriquent de la poudre de lait pour les enfants ; et malheureusement, on voit de plus en plus qu'un certain nombre de bombardements atteignent notamment des civils puisque même certains convois de gens qui cherchaient tout simplement à rejoindre Beyrouth pour pouvoir se mettre à l'abri, ont été atteints par des bombes.Source http://www.defense.gouv.fr, le 25 juillet 2006
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il y a eu d'abord des évacuations qui ont été faites avec des navires militaires en même temps d'ailleurs que des navires civils qui avaient été affrétés par le Quai d'Orsay. Notre première préoccupation, c'était de pouvoir mettre à l'abri nos ressortissants ainsi que les ressortissants d'un certain nombre de pays européens ou étrangers qui risquaient d'être pris dans les bombardements. Ensuite, nous avions et nous avons toujours d'ailleurs un deuxième problème qui est celui des Français en particulier et de quelques Européens qui se trouvent dans des zones isolées et notamment dans le sud du Liban, qui sont en même temps des zones de combat. Pour ceux-là, nous avons du organiser leur évacuation notamment vers Tyr. Cette évacuation a été faite avec des véhicules civils mais pour parer à tout risque, nous les avons fait accompagner par des militaires.
XAVIER LOUVEL : Est-ce qu'on peut imaginer des évacuations avec des véhicules militaires si la situation se dégrade - on a vu un dispositif très impressionnant sur le MISTRAL, c'est pourquoi ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Lorsque nous montons une opération comme celle-ci, nous ne savons pas au total combien de personnes seront concernées puisque l'opération se fait sur la base du volontariat ; pour l'instant, il y a environ 9 000 Français volontaires pour quitter le Liban, il y a tous les ressortissants d'autres pays. Il est évident que si les combats continuent, il risque d'y avoir beaucoup plus de monde. Donc notre rôle, et le rôle de la Défense, c'est de pouvoir intervenir pour lui permettre de mener sa mission quelles que soient les circonstances. C'est la raison pour laquelle nous avons utilisé ces types de bateaux qui nous permettent en même temps d'embarquer des moyens lourds.
XAVIER LOUVEL : Quand on voit le matériel, c'est uniquement à destination d'évacuations éventuelles, ce n'est pas plus ? Parce qu'on a quand même beaucoup de matériels militaires, amphibies, des chars, etc., c'est conséquent sur le MISTRAL.
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il peut y avoir des situations extrêmement difficiles. Par exemple, nous avons beaucoup craint lorsqu'il y a eu les bombardements du port de Beyrouth qu'il ne soit pas possible d'accoster à des quais normaux et donc à partir de ce moment-là, il faut mener une opération qui permette de récupérer des gens, de les amener sur des plages et de procéder à l'ensemble de ces mouvements. Pour cela, nous avons besoin de matériel lourd.
XAVIER LOUVEL : Comment sentez-vous cette crise ? Cela n'a pas l'air du tout de s'arranger. Est-ce que vous craignez encore une escalade ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Je suis extrêmement préoccupée par ce qui se passe ; préoccupée pour le Liban et pour les Libanais parce qu'il y a une population civile qui souffre beaucoup aujourd'hui et plus il y a de morts d'un côté et de l'autre, et plus la fin de crise est nécessaire. C'est la raison pour laquelle nous appelons à l'arrêt des violences. Ce qui m'inquiète aussi beaucoup, c'est que cette crise se produit dans une région qui est extrêmement sensible et où nous savons bien qu'une étincelle peut finalement générer un feu qui touche la zone toute entière.
XAVIER LOUVEL : Il y a des réponses disproportionnées de la part d'Israël ? Des frappes que vous ne comprenez pas par exemple sur l'armée libanaise ou sur des laiteries ?
MICHELE ALLIOT-MARIE : Il est évident qu'il y a eu un certain nombre de frappes dont on ne voit pas exactement le sens. On ne peut pas demander à l'armée nationale libanaise de désarmer les milices et dans le même temps, bombarder les principales casernes libanaises. On ne voit pas quel est le sens non plus qu'il y ait des frappes sur des usines qui fabriquent de la poudre de lait pour les enfants ; et malheureusement, on voit de plus en plus qu'un certain nombre de bombardements atteignent notamment des civils puisque même certains convois de gens qui cherchaient tout simplement à rejoindre Beyrouth pour pouvoir se mettre à l'abri, ont été atteints par des bombes.Source http://www.defense.gouv.fr, le 25 juillet 2006