Texte intégral
Je suis très heureux d'ouvrir avec vous ce débat sur l'avenir du théâtre.
Soixante années se sont écoulées depuis la création par Jeanne Laurent des premiers centres dramatiques nationaux. Soixante années pendant lesquelles, grâce à la passion, à la générosité et à la détermination d'hommes exceptionnels, parmi lesquels Gabriel Monnet, le parrain de cette manifestation, le théâtre a investi des lieux de plus en plus nombreux, touchant des publics de plus en plus divers. Soixante années qui ont vu la poursuite du double objectif de décentralisation et d'ouverture à tous, avec la création de nouveaux relais sur tout le territoire : les centres dramatiques nationaux, d'abord, puis les maisons de la culture, lancées par André Malraux, et enfin les scènes nationales.
En 1964, lors de son allocution d'ouverture des Rencontres d'Avignon, Jean Vilar fit allusion à un mystérieux « commun complot », dans lequel il souhaitait enrôler le public, un complot qu'il comparait à une « courte échelle », qui visait à « franchir ces murs au-delà desquels, nous l'espérons, se trouvent une égalité qui n'est plus de fiction, une compréhension plus fraternelle, une liberté plus évidente et - celles-ci ne peuvent aller sans cette autre - une égale répartition des biens de la culture. »
Cette « courte échelle », ce « complot » en faveur d'une culture mieux partagée, mieux transmise, fait aujourd'hui l'objet de nouvelles rencontres, et j'y vois le signe de sa vibrante actualité. Oui, la politique de décentralisation théâtrale impulsée il y a soixante ans par Jeanne Laurent, a parcouru, depuis, un très long chemin, et a largement porté ses fruits. Oui, l'art dramatique irrigue aujourd'hui notre territoire plus largement et plus profondément que jamais. Le dispositif d'aides du Ministère de la Culture et de la Communication en faveur du théâtre, des compagnies et des jeunes auteurs n'a jamais été aussi vaste, embrassant chacune des étapes, de l'écriture d'une pièce à sa représentation.
Mais, à l'image de la « courte échelle » qui illustre cet effort premier, moteur, nécessaire, mais unique, je substituerai aujourd'hui celle d'une chaîne, ininterrompue, de passeurs, dont Jean Vilar et Gabriel Monnet furent parmi les premiers maillons. Nous avons aujourd'hui la chance, grâce à eux, de disposer d'outils formidables pour faire vivre cette chaîne, et pour passer le relais aux jeunes générations.
Parce que leur héritage est immense, et précieux, nous devons aujourd'hui nous donner les moyens de le préserver mais aussi de le développer. « Au commencement était l'autre, écrit Lucien Attoun. Celui qui, sur son chariot de saltimbanque, racontait des histoires à l'autre, celui qui écoutait et se réinventait des histoires, d'autres histoires, rêves éveillés, réalités affrontées. L'autre venait vers l'autre. » C'est notre devoir, aujourd'hui, de faire en sorte que ce premier geste vers l'autre se répète, et se perpétue, indéfiniment. C'est notre mission de multiplier les occasions de rencontre avec le théâtre.
Et pour mener à bien cette mission, le Ministère de la Culture et de la Communication a besoin de l'appui, de l'engagement et de l'expertise des collectivités territoriales. En tant qu'élus locaux, acteurs et observateurs de la politique culturelle, nous avons tous constaté le développement exponentiel de l'activité des associations culturelles, mais aussi le développement des enseignements de la danse, de la musique, du théâtre sur l'ensemble de notre territoire. Ces développements s'appuient sur un mouvement très profond d'« amateurs » qui depuis le milieu des années quatre-vingt irrigue non seulement la vie des institutions locales, notamment dans les communes les plus petites, mais constitue aussi les nouveaux publics de la culture, plus éclairés, plus exigeants, plus impliqués, plus actifs, qui deviennent partenaires à part entière de la vie culturelle. Ils deviennent aussi les relais des politiques culturelles nationales, régionales, départementales et communales. Et ils sont les vecteurs de l'animation culturelle, du développement de l'éducation artistique, de la diffusion de nouvelles créations. Les collectivités territoriales sont mieux à même de repérer, d'évaluer et de soutenir ces initiatives sociales, citoyennes, culturelles. Il me paraît évident que l'État et les collectivités participent conjointement au développement culturel, dans une nécessaire complémentarité.
Mais je voudrais que nous concentrions notre réflexion sur toutes celles et tous ceux qui font le théâtre, au quotidien, sur toutes celle et tous ceux qui écrivent, lisent, vivent les textes et les portent sur tout le territoire. Cette journée est avant tout l'occasion de leur rendre hommage. Il y a soixante ans, Jeanne Laurent écrivait : « l'essentiel est d'avoir des auteurs et, si possible, des poètes qui travaillent pour la scène ». Comment oublier que l'aide à la création dramatique aura, elle aussi, soixante ans en 2007 ? J'ai fait du renouvellement du répertoire, et de l'aide aux jeunes auteurs, une priorité de mon action en faveur du théâtre. Outre une meilleure articulation des aides de l'Etat et le relèvement du plancher des aides à la production à 20 000 euros pour les projets les plus ambitieux fondés sur la création d'une oeuvre nouvelle, en particulier celle d'un auteur vivant, j'ai souhaité prendre des mesures afin de renforcer la place des auteurs au sein même des institutions théâtrales, dans un objectif d'ouverture des lieux.
Cette volonté s'inscrit dans la continuité d'une politique en faveur des auteurs, des créateurs, des artistes, de la défense et de la promotion de leur travail et de leur talent, qui sont au coeur de ma politique culturelle.
Tel est le sens du débat que j'ai mené sur le projet de loi sur le droit d'auteur. Même s'il ne concernait pas au premier chef les auteurs de théâtre, c'est l'ensemble du monde de la création qui était au centre de ce débat, pour faire reconnaître les droits, et notamment le droit à une juste rémunération du travail, et les libertés, des auteurs qui sont à la source de toute création, à l'ère numérique comme au temps de Beaumarchais.
C'est encore dans le même esprit que je ne cesse de promouvoir, depuis deux ans, une véritable politique de l'emploi dans le secteur du spectacle vivant. Une politique d'abord fondée sur une vision exigeante du rôle de l'art dans la Cité, qui est à mes yeux central. Et comme le budget est d'abord l'instrument et l'expression d'une politique, je tiens à vous dire que j'ai tout fait pour préserver le monde du théâtre, de la musique et de la danse de toute atteinte budgétaire et j'y suis parvenu (+ 2,8 % entre 2005 et 2006, ce qui conforte l'action menée depuis 2002 qui montre qu'en quatre ans, le budget du spectacle vivant a augmenté de 12,7 % !)
Faire vivre le spectacle vivant demande une capacité de travail et d'invention de tous les instants. C'est pourquoi je veux continuer de consacrer toute mon énergie dans les mois qui viennent à accompagner les artistes et techniciens de notre pays dans leur volonté de produire et de rayonner en France, en Europe et dans le monde.
Je l'ai déjà dit, à plusieurs reprises, je suis extrêmement attaché à ce que le régime spécifique d'assurance-chômage des artistes et techniciens soit le résultat de la négociation des confédérations interprofessionnelles - pour bien marquer son appartenance à la solidarité interprofessionnelle. Et cela quel que soit le jugement que l'on peut porter sur le résultat de la négociation, dès lors, à mes yeux, qu'il assure un bon niveau de protection aux artistes et techniciens, adapté aux spécificités de leurs pratiques d'emploi et qu'il est cohérent avec la politique d'emploi que le Gouvernement veut mener dans le secteur du spectacle.
Le Premier Ministre s'y est engagé ; nous l'avons traduit, avec Gérard Larcher, par la création du fonds de professionnalisation et de solidarité : l'Etat est prêt à prendre, aux côtés des partenaires sociaux, sa responsabilité dans la protection sociale et professionnelle des artistes et des techniciens, dans le cadre de la politique d'emploi dans le spectacle. Les conditions qui avaient été mises par certaines organisations à leur signature et qui dépendaient du gouvernement ont toutes reçu une réponse, pour leur permettre d'engager leur signature en pleine connaissance de cause.
Le gouvernement a pris ses responsabilités, la balle est dans le camp des partenaires sociaux. Je suis obligé de constater, aujourd'hui, que le projet d'accord soumis à la signature depuis plusieurs mois n'a, pour l'heure, recueilli la signature d'aucune organisation.
Il n'est pas question qu'il y ait un vide juridique ; il n'est pas question d'en rester à l'équilibre de l'accord de 2003. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, avec l'intervention du Fonds transitoire, qui demeure en vigueur jusqu'à la signature d'un nouvel accord et qui assure, en complétant l'intervention de l'UNEDIC, un bon niveau de protection pour les artistes et les techniciens. Mais, même corrigé par le Fonds transitoire, je ne peux pas me satisfaire du maintien actuel du protocole de 2003, parce que ses dispositions, comme celles des protocoles qui l'ont précédé, ne permettent pas de mettre en oeuvre la politique de l'emploi à laquelle le gouvernement est attaché.
Aussi, si je dois constater, à la rentrée parlementaire, que le protocole du 18 avril n'est toujours pas signé, j'examinerai avec mes collègues Gérard Larcher et Jean-Louis Borloo, sous l'autorité du Premier Ministre, les initiatives qu'il convient de prendre pour garantir, comme le gouvernement s'y est engagé, un système pérenne d'assurance chômage, cohérent avec la politique d'emploi dans le spectacle.
Approfondir et rationaliser les partenariats avec les collectivités locales, mieux à mêmes de prendre le pouls des bonnes initiatives sur tout notre territoire, soutenir le renouvellement et la vitalité de notre répertoire dramatique, et garantir à tous ceux et toutes celles qui font le théâtre les meilleurs conditions possibles pour l'exercice de leur si noble métier, telles sont, selon moi, les pistes que nous devrons approfondir, pour que les soixante ans à venir soient à la hauteur de l'héritage et des promesses des soixante ans passés.
Je vous remercie.
Source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2006
Soixante années se sont écoulées depuis la création par Jeanne Laurent des premiers centres dramatiques nationaux. Soixante années pendant lesquelles, grâce à la passion, à la générosité et à la détermination d'hommes exceptionnels, parmi lesquels Gabriel Monnet, le parrain de cette manifestation, le théâtre a investi des lieux de plus en plus nombreux, touchant des publics de plus en plus divers. Soixante années qui ont vu la poursuite du double objectif de décentralisation et d'ouverture à tous, avec la création de nouveaux relais sur tout le territoire : les centres dramatiques nationaux, d'abord, puis les maisons de la culture, lancées par André Malraux, et enfin les scènes nationales.
En 1964, lors de son allocution d'ouverture des Rencontres d'Avignon, Jean Vilar fit allusion à un mystérieux « commun complot », dans lequel il souhaitait enrôler le public, un complot qu'il comparait à une « courte échelle », qui visait à « franchir ces murs au-delà desquels, nous l'espérons, se trouvent une égalité qui n'est plus de fiction, une compréhension plus fraternelle, une liberté plus évidente et - celles-ci ne peuvent aller sans cette autre - une égale répartition des biens de la culture. »
Cette « courte échelle », ce « complot » en faveur d'une culture mieux partagée, mieux transmise, fait aujourd'hui l'objet de nouvelles rencontres, et j'y vois le signe de sa vibrante actualité. Oui, la politique de décentralisation théâtrale impulsée il y a soixante ans par Jeanne Laurent, a parcouru, depuis, un très long chemin, et a largement porté ses fruits. Oui, l'art dramatique irrigue aujourd'hui notre territoire plus largement et plus profondément que jamais. Le dispositif d'aides du Ministère de la Culture et de la Communication en faveur du théâtre, des compagnies et des jeunes auteurs n'a jamais été aussi vaste, embrassant chacune des étapes, de l'écriture d'une pièce à sa représentation.
Mais, à l'image de la « courte échelle » qui illustre cet effort premier, moteur, nécessaire, mais unique, je substituerai aujourd'hui celle d'une chaîne, ininterrompue, de passeurs, dont Jean Vilar et Gabriel Monnet furent parmi les premiers maillons. Nous avons aujourd'hui la chance, grâce à eux, de disposer d'outils formidables pour faire vivre cette chaîne, et pour passer le relais aux jeunes générations.
Parce que leur héritage est immense, et précieux, nous devons aujourd'hui nous donner les moyens de le préserver mais aussi de le développer. « Au commencement était l'autre, écrit Lucien Attoun. Celui qui, sur son chariot de saltimbanque, racontait des histoires à l'autre, celui qui écoutait et se réinventait des histoires, d'autres histoires, rêves éveillés, réalités affrontées. L'autre venait vers l'autre. » C'est notre devoir, aujourd'hui, de faire en sorte que ce premier geste vers l'autre se répète, et se perpétue, indéfiniment. C'est notre mission de multiplier les occasions de rencontre avec le théâtre.
Et pour mener à bien cette mission, le Ministère de la Culture et de la Communication a besoin de l'appui, de l'engagement et de l'expertise des collectivités territoriales. En tant qu'élus locaux, acteurs et observateurs de la politique culturelle, nous avons tous constaté le développement exponentiel de l'activité des associations culturelles, mais aussi le développement des enseignements de la danse, de la musique, du théâtre sur l'ensemble de notre territoire. Ces développements s'appuient sur un mouvement très profond d'« amateurs » qui depuis le milieu des années quatre-vingt irrigue non seulement la vie des institutions locales, notamment dans les communes les plus petites, mais constitue aussi les nouveaux publics de la culture, plus éclairés, plus exigeants, plus impliqués, plus actifs, qui deviennent partenaires à part entière de la vie culturelle. Ils deviennent aussi les relais des politiques culturelles nationales, régionales, départementales et communales. Et ils sont les vecteurs de l'animation culturelle, du développement de l'éducation artistique, de la diffusion de nouvelles créations. Les collectivités territoriales sont mieux à même de repérer, d'évaluer et de soutenir ces initiatives sociales, citoyennes, culturelles. Il me paraît évident que l'État et les collectivités participent conjointement au développement culturel, dans une nécessaire complémentarité.
Mais je voudrais que nous concentrions notre réflexion sur toutes celles et tous ceux qui font le théâtre, au quotidien, sur toutes celle et tous ceux qui écrivent, lisent, vivent les textes et les portent sur tout le territoire. Cette journée est avant tout l'occasion de leur rendre hommage. Il y a soixante ans, Jeanne Laurent écrivait : « l'essentiel est d'avoir des auteurs et, si possible, des poètes qui travaillent pour la scène ». Comment oublier que l'aide à la création dramatique aura, elle aussi, soixante ans en 2007 ? J'ai fait du renouvellement du répertoire, et de l'aide aux jeunes auteurs, une priorité de mon action en faveur du théâtre. Outre une meilleure articulation des aides de l'Etat et le relèvement du plancher des aides à la production à 20 000 euros pour les projets les plus ambitieux fondés sur la création d'une oeuvre nouvelle, en particulier celle d'un auteur vivant, j'ai souhaité prendre des mesures afin de renforcer la place des auteurs au sein même des institutions théâtrales, dans un objectif d'ouverture des lieux.
Cette volonté s'inscrit dans la continuité d'une politique en faveur des auteurs, des créateurs, des artistes, de la défense et de la promotion de leur travail et de leur talent, qui sont au coeur de ma politique culturelle.
Tel est le sens du débat que j'ai mené sur le projet de loi sur le droit d'auteur. Même s'il ne concernait pas au premier chef les auteurs de théâtre, c'est l'ensemble du monde de la création qui était au centre de ce débat, pour faire reconnaître les droits, et notamment le droit à une juste rémunération du travail, et les libertés, des auteurs qui sont à la source de toute création, à l'ère numérique comme au temps de Beaumarchais.
C'est encore dans le même esprit que je ne cesse de promouvoir, depuis deux ans, une véritable politique de l'emploi dans le secteur du spectacle vivant. Une politique d'abord fondée sur une vision exigeante du rôle de l'art dans la Cité, qui est à mes yeux central. Et comme le budget est d'abord l'instrument et l'expression d'une politique, je tiens à vous dire que j'ai tout fait pour préserver le monde du théâtre, de la musique et de la danse de toute atteinte budgétaire et j'y suis parvenu (+ 2,8 % entre 2005 et 2006, ce qui conforte l'action menée depuis 2002 qui montre qu'en quatre ans, le budget du spectacle vivant a augmenté de 12,7 % !)
Faire vivre le spectacle vivant demande une capacité de travail et d'invention de tous les instants. C'est pourquoi je veux continuer de consacrer toute mon énergie dans les mois qui viennent à accompagner les artistes et techniciens de notre pays dans leur volonté de produire et de rayonner en France, en Europe et dans le monde.
Je l'ai déjà dit, à plusieurs reprises, je suis extrêmement attaché à ce que le régime spécifique d'assurance-chômage des artistes et techniciens soit le résultat de la négociation des confédérations interprofessionnelles - pour bien marquer son appartenance à la solidarité interprofessionnelle. Et cela quel que soit le jugement que l'on peut porter sur le résultat de la négociation, dès lors, à mes yeux, qu'il assure un bon niveau de protection aux artistes et techniciens, adapté aux spécificités de leurs pratiques d'emploi et qu'il est cohérent avec la politique d'emploi que le Gouvernement veut mener dans le secteur du spectacle.
Le Premier Ministre s'y est engagé ; nous l'avons traduit, avec Gérard Larcher, par la création du fonds de professionnalisation et de solidarité : l'Etat est prêt à prendre, aux côtés des partenaires sociaux, sa responsabilité dans la protection sociale et professionnelle des artistes et des techniciens, dans le cadre de la politique d'emploi dans le spectacle. Les conditions qui avaient été mises par certaines organisations à leur signature et qui dépendaient du gouvernement ont toutes reçu une réponse, pour leur permettre d'engager leur signature en pleine connaissance de cause.
Le gouvernement a pris ses responsabilités, la balle est dans le camp des partenaires sociaux. Je suis obligé de constater, aujourd'hui, que le projet d'accord soumis à la signature depuis plusieurs mois n'a, pour l'heure, recueilli la signature d'aucune organisation.
Il n'est pas question qu'il y ait un vide juridique ; il n'est pas question d'en rester à l'équilibre de l'accord de 2003. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, avec l'intervention du Fonds transitoire, qui demeure en vigueur jusqu'à la signature d'un nouvel accord et qui assure, en complétant l'intervention de l'UNEDIC, un bon niveau de protection pour les artistes et les techniciens. Mais, même corrigé par le Fonds transitoire, je ne peux pas me satisfaire du maintien actuel du protocole de 2003, parce que ses dispositions, comme celles des protocoles qui l'ont précédé, ne permettent pas de mettre en oeuvre la politique de l'emploi à laquelle le gouvernement est attaché.
Aussi, si je dois constater, à la rentrée parlementaire, que le protocole du 18 avril n'est toujours pas signé, j'examinerai avec mes collègues Gérard Larcher et Jean-Louis Borloo, sous l'autorité du Premier Ministre, les initiatives qu'il convient de prendre pour garantir, comme le gouvernement s'y est engagé, un système pérenne d'assurance chômage, cohérent avec la politique d'emploi dans le spectacle.
Approfondir et rationaliser les partenariats avec les collectivités locales, mieux à mêmes de prendre le pouls des bonnes initiatives sur tout notre territoire, soutenir le renouvellement et la vitalité de notre répertoire dramatique, et garantir à tous ceux et toutes celles qui font le théâtre les meilleurs conditions possibles pour l'exercice de leur si noble métier, telles sont, selon moi, les pistes que nous devrons approfondir, pour que les soixante ans à venir soient à la hauteur de l'héritage et des promesses des soixante ans passés.
Je vous remercie.
Source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juillet 2006