Texte intégral
Monsieur le Maire (Vincent LAROCCA),
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers Ami(e)s,
Je souhaite, avant toute chose, adresser mes vifs remerciements à Vincent LAROCCA, Maire de GREOUX LES BAINS qui nous a accueilli pendant deux jours et s'est beaucoup investi personnellement.
Mes remerciements vont aussi à l'équipe de l'Office de Tourisme qui a oeuvré, depuis de longues semaines, à la réussite de cette manifestation en partenariat avec la Direction du Tourisme et l'Inspection générale du Tourisme, et notamment Jean-Luc MICHAUD dont la contribution a été essentielle.
Je tiens enfin à saluer le Président du Conseil général, Jean-Louis BIANCO et la représentante du Conseil régional pour leur amicale présence.
Avec près de 200 participants et 20 établissements d'enseignement supérieurs présents, le succès est incontestablement au rendez-vous.
Je me réjouis que GREOUX, 4ème station thermale française et fleuron de notre offre touristique, ait pu en être l'un des acteurs.
Situé entre le Verdon et le Lubéron, entre les Alpes et la Provence, c'est un lieu dont GIONO disait « Qui l'aime, aime le monde ou n'aime rien ».
A titre personnel, je souscris volontiers à cette approche.
Mais malgré la qualité de ce site, votre projet du pôle d'excellence rurale n'a malheureusement pas été retenu lors de l'examen récent de la première série de dossiers présentés.
Cela ne veut pas dire qu'il n'était pas satisfaisant, et pour l'avoir moi même regardé de près, je sais toute sa pertinence. Il se trouve malheureusement qu'il n'entrait pas totalement, au niveau de sa présentation, dans les critères très contraignants qui avaient été posés.
Et comme c'est un projet particulièrement intéressant, je suis persuadé qu'il a toutes ses chances d'aboutir pour la deuxième réunion de suivi qui aura lieu à l'automne.
Convaincu pour ma part des enjeux en cause, j'ai demandé à M. Christian MANTEI, directeur général d'Odit France, de vous apporter son concours dans la finalisation de ce dossier afin que toutes les chances d'aboutir soient de votre côté la prochaine fois.
Mais revenons à cette Université d'été, dont j'ai le grand plaisir de clôturer la première édition, et qui constitue un aboutissement très attendu.
Elle vient achever un long processus, engagé depuis 4 ans, en faveur d'une plus grande reconnaissance du tourisme dans notre pays.
Quel paradoxe, en effet, pour la 1ère destination mondiale, qui célèbre de surcroît cette année le 70ème anniversaire de l'instauration des Congés payés, d'avoir à batailler pour que le tourisme soit considéré à la hauteur des 6,5 % du PIB qu'il représente.
Si « l'homo touristicus » est devenu aujourd'hui un objet d'étude majeur, force est de constater que l'intérêt des chercheurs et des économistes a été lent à s'éveiller.
L'anthropologue Jean-Didier URBAIN évoquait récemment, dans un entretien au magazine « le Monde 2 », l'incrédulité suscitée par sa démarche lorsque, jeune docteur dans les années 1980, il avait commencé à s'intéresser au tourisme : « Travailler sur les vacances, est-ce bien sérieux ? »
La question, aujourd'hui, ne se pose plus. En moins de 50 ans, le tourisme est passé d'une activité marginale et peu professionnalisée à une industrie particulièrement dynamique, qui s'adresse à un marché très large et à un public très diversifié.
Lors de son Congrès à Washington au mois d'avril, auquel assistait Condoleeza RICE, le WTTC (World Travel and Tourism Council), une instance qui regroupe les 100 premières entreprises mondiales, a établi des prévisions qui méritent toute notre attention.
Selon cet organisme, le « trend » de croissance global attendu dans l'industrie du tourisme et des loisirs devrait atteindre 4,2 % par an entre 2007 et 2016 et permettre chaque année la création de 10 millions d'emplois dans le monde.
Les recettes globales du tourisme mondial, qui comprennent l'hôtellerie, les transports, la restauration, l'artisanat et quelques services annexes pourraient ainsi atteindre 12 000 milliards de dollars dans 10 ans.
Nous ne sommes donc plus dans le futile ou l'accessoire. Le tourisme est devenu une industrie « lourde » de services, avec, selon les projections de l'OMT, un nombre d'arrivées internationales qui devrait doubler en 2020, pour atteindre 1,5 milliards de déplacements touristiques.
L'industrialisation de l'économie touristique justifie désormais une meilleure prise en compte, dans notre pays, des enjeux du secteur.
Son poids économique en France est déjà impressionnant : 2 millions d'emplois directs et induits, 30 000 personnes recrutées chaque année et 60 000 élèves, étudiants et stagiaires.
Voilà, chers amis, la raison d'être de cette Université d'été, un projet sur lequel j'ai travaillé, avec mon équipe et les universitaires depuis plus d'un an.
Avec un objectif majeur :
Montrer que les métiers du tourisme ne sont pas destinés seulement aux titulaires d'un BTS mais s'adressent également à des étudiants de 3ème cycle.
Pour rester compétitif, le tourisme français doit pouvoir recruter les meilleurs étudiants et anticiper les besoins de l'avenir afin d'offrir aux professionnels des formations conformes à leurs besoins et à leurs attentes.
Valoriser les formations supérieures et la recherche en tourisme, c'est apporter aussi aux professionnels une reconnaissance nouvelle de leur secteur.
Et, je tiens par ailleurs à souligner l'originalité de cette rencontre entre professionnels et universitaires.
François GOULARD, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, s'est réjoui hier de voir ces deux univers, qui vivent souvent en vase clos, dialoguer pendant ces deux jours. Je tiens à le remercier très chaleureusement pour son implication à mes côtés.
De fait, notre manifestation s'inscrit parfaitement dans le cadre de la réflexion entamée pour rénover l'Université et la rapprocher du monde de l'entreprise. Un rapprochement déjà largement opéré dans notre secteur grâce aux nombreuses licences professionnelles.
Mais cette Université d'Eté prend aussi sa place aux côtés d'autres initiatives, notamment les deux CIT, tenus en septembre 2003 et en juillet 2004 sous la présidence du Premier ministre, et les Assises du Tourisme, qui rassemblent chaque année, l'ensemble des acteurs de la filière.
En effet, dès mon arrivée en juin 2002, j'ai souhaité valoriser la formation et la recherche en tourisme car, ce constat a été largement évoqué pendant les ateliers, elles avaient été trop longtemps négligées.
Un rapport sur « les diplômes et les formations du tourisme » m'a été remis en mai 2003 par Arlette FRANCO, député des Pyrénées-Orientales.
Ce rapport montre que l'originalité du secteur touristique doit être nécessairement prise en compte par des dispositifs spécifiques établis en liaison avec les professionnels et propose que le tourisme soit véritablement reconnu comme un secteur universitaire à part entière.
Le Comité interministériel de juillet 2004 a prévu par ailleurs une mesure forte pour encourager la recherche en allouant une aide financière à la constitution de pôles régionaux de chercheurs, à l'image des démarches initiées ici-même.
Cette Université d'été nous a permis de gravir une marche supplémentaire.
Les échanges ont été particulièrement denses et fructueux et ont permis d'aborder de nombreuses questions. Je souhaite à cet égard remercier l'ensemble des présidents des ateliers et des intervenants pour leur contribution. Je remercie également les participants étrangers qui ont fait un long voyage jusqu'à nous.
Je ne pourrai pas résumer l'ensemble des propositions formulées mais je crois utile de relever certaines réflexions.
Secteur dispersé et transversal, le tourisme reste un domaine aux contours flous. Certains ont réclamé une réflexion institutionnelle pour donner une définition plus claire de ce qu'est le tourisme. D'autres ont préconisé la création d'un observatoire des professions avec une visée prospective.
La question de l'internationalisation des formations, de leur ouverture sur le monde a également été largement évoquée : les enseignements en tourisme doivent-ils se faire plus souvent en anglais ? C'est une piste intéressante.
Autre constat largement partagé, celui de la nécessité de créer davantage de liens entre la recherche et les acteurs publics et privés, en particulier les PME et TPE qui n'ont pas accès à des services de marketing et d'études comme les grandes entreprises. Une publication spécifique pourrait se charger de cette vulgarisation.
La question, enfin, de l'utilité de créer une discipline universitaire « tourisme » unique reste posée. L'enjeu d'une plus grande reconnaissance de la recherche est ici en cause et il me semble important d'avancer.
Je vais donc proposer à mon collègue François GOULARD de créer une agrégation « tourisme » pour donner une lisibilité nouvelle aux enseignements.
Je peux, par ailleurs, d'ores et déjà vous annoncer que nous travaillons à la constitution d'un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) en réseau, spécifiquement dédié au tourisme.
Cette structure, issue de la loi de programme pour la recherche, publiée le 19 avril dernier - est-ce une coïncidence quelques jours seulement après la publication de la première « loi tourisme », permettra de mutualiser les moyens entre les établissements et organismes de recherche ou d'enseignement supérieur, publics ou privés.
Les Pôle de recherche et d'enseignement supérieur les plus ambitieux feront l'objet d'une contractualisation quadriennale avec l'Etat, cohérente et complémentaire à celle des établissements parties prenantes et bénéficieront de dotations financières supplémentaires.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis
Cette Université d'été qui s'achève constitue à la fois un aboutissement et une nouvelle étape. Dans les quelques mois qu'il me reste, nous pourrons mettre en oeuvre un certain nombre de préconisations issues de vos travaux.
Et les jalons qui ont été posés pendant ces deux jours pourront, j'en suis persuadé, perdurer au-delà des prochaines échéances électorales en raison de leur caractère consensuel.
Parmi les nombreuses réflexions qui ont émaillé vos débats, certains ont regretté le fossé qui séparent les politiques des chercheurs, ce fossé qui sépare le temps long de la réflexion de celui, plus court de l'action.
Aujourd'hui, les politiques savent que les apports de la recherche leur sont indispensables s'ils souhaitent voir aboutir leurs idées.
Entre le temps du politique et celui de la recherche, une nouvelle convergence, un nouvel objectif commun apparaît : cet objectif, ce n'est ni de promettre, ni de prédire, mais c'est avant tout de préparer l'avenir.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 13 juillet 2006
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers Ami(e)s,
Je souhaite, avant toute chose, adresser mes vifs remerciements à Vincent LAROCCA, Maire de GREOUX LES BAINS qui nous a accueilli pendant deux jours et s'est beaucoup investi personnellement.
Mes remerciements vont aussi à l'équipe de l'Office de Tourisme qui a oeuvré, depuis de longues semaines, à la réussite de cette manifestation en partenariat avec la Direction du Tourisme et l'Inspection générale du Tourisme, et notamment Jean-Luc MICHAUD dont la contribution a été essentielle.
Je tiens enfin à saluer le Président du Conseil général, Jean-Louis BIANCO et la représentante du Conseil régional pour leur amicale présence.
Avec près de 200 participants et 20 établissements d'enseignement supérieurs présents, le succès est incontestablement au rendez-vous.
Je me réjouis que GREOUX, 4ème station thermale française et fleuron de notre offre touristique, ait pu en être l'un des acteurs.
Situé entre le Verdon et le Lubéron, entre les Alpes et la Provence, c'est un lieu dont GIONO disait « Qui l'aime, aime le monde ou n'aime rien ».
A titre personnel, je souscris volontiers à cette approche.
Mais malgré la qualité de ce site, votre projet du pôle d'excellence rurale n'a malheureusement pas été retenu lors de l'examen récent de la première série de dossiers présentés.
Cela ne veut pas dire qu'il n'était pas satisfaisant, et pour l'avoir moi même regardé de près, je sais toute sa pertinence. Il se trouve malheureusement qu'il n'entrait pas totalement, au niveau de sa présentation, dans les critères très contraignants qui avaient été posés.
Et comme c'est un projet particulièrement intéressant, je suis persuadé qu'il a toutes ses chances d'aboutir pour la deuxième réunion de suivi qui aura lieu à l'automne.
Convaincu pour ma part des enjeux en cause, j'ai demandé à M. Christian MANTEI, directeur général d'Odit France, de vous apporter son concours dans la finalisation de ce dossier afin que toutes les chances d'aboutir soient de votre côté la prochaine fois.
Mais revenons à cette Université d'été, dont j'ai le grand plaisir de clôturer la première édition, et qui constitue un aboutissement très attendu.
Elle vient achever un long processus, engagé depuis 4 ans, en faveur d'une plus grande reconnaissance du tourisme dans notre pays.
Quel paradoxe, en effet, pour la 1ère destination mondiale, qui célèbre de surcroît cette année le 70ème anniversaire de l'instauration des Congés payés, d'avoir à batailler pour que le tourisme soit considéré à la hauteur des 6,5 % du PIB qu'il représente.
Si « l'homo touristicus » est devenu aujourd'hui un objet d'étude majeur, force est de constater que l'intérêt des chercheurs et des économistes a été lent à s'éveiller.
L'anthropologue Jean-Didier URBAIN évoquait récemment, dans un entretien au magazine « le Monde 2 », l'incrédulité suscitée par sa démarche lorsque, jeune docteur dans les années 1980, il avait commencé à s'intéresser au tourisme : « Travailler sur les vacances, est-ce bien sérieux ? »
La question, aujourd'hui, ne se pose plus. En moins de 50 ans, le tourisme est passé d'une activité marginale et peu professionnalisée à une industrie particulièrement dynamique, qui s'adresse à un marché très large et à un public très diversifié.
Lors de son Congrès à Washington au mois d'avril, auquel assistait Condoleeza RICE, le WTTC (World Travel and Tourism Council), une instance qui regroupe les 100 premières entreprises mondiales, a établi des prévisions qui méritent toute notre attention.
Selon cet organisme, le « trend » de croissance global attendu dans l'industrie du tourisme et des loisirs devrait atteindre 4,2 % par an entre 2007 et 2016 et permettre chaque année la création de 10 millions d'emplois dans le monde.
Les recettes globales du tourisme mondial, qui comprennent l'hôtellerie, les transports, la restauration, l'artisanat et quelques services annexes pourraient ainsi atteindre 12 000 milliards de dollars dans 10 ans.
Nous ne sommes donc plus dans le futile ou l'accessoire. Le tourisme est devenu une industrie « lourde » de services, avec, selon les projections de l'OMT, un nombre d'arrivées internationales qui devrait doubler en 2020, pour atteindre 1,5 milliards de déplacements touristiques.
L'industrialisation de l'économie touristique justifie désormais une meilleure prise en compte, dans notre pays, des enjeux du secteur.
Son poids économique en France est déjà impressionnant : 2 millions d'emplois directs et induits, 30 000 personnes recrutées chaque année et 60 000 élèves, étudiants et stagiaires.
Voilà, chers amis, la raison d'être de cette Université d'été, un projet sur lequel j'ai travaillé, avec mon équipe et les universitaires depuis plus d'un an.
Avec un objectif majeur :
Montrer que les métiers du tourisme ne sont pas destinés seulement aux titulaires d'un BTS mais s'adressent également à des étudiants de 3ème cycle.
Pour rester compétitif, le tourisme français doit pouvoir recruter les meilleurs étudiants et anticiper les besoins de l'avenir afin d'offrir aux professionnels des formations conformes à leurs besoins et à leurs attentes.
Valoriser les formations supérieures et la recherche en tourisme, c'est apporter aussi aux professionnels une reconnaissance nouvelle de leur secteur.
Et, je tiens par ailleurs à souligner l'originalité de cette rencontre entre professionnels et universitaires.
François GOULARD, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, s'est réjoui hier de voir ces deux univers, qui vivent souvent en vase clos, dialoguer pendant ces deux jours. Je tiens à le remercier très chaleureusement pour son implication à mes côtés.
De fait, notre manifestation s'inscrit parfaitement dans le cadre de la réflexion entamée pour rénover l'Université et la rapprocher du monde de l'entreprise. Un rapprochement déjà largement opéré dans notre secteur grâce aux nombreuses licences professionnelles.
Mais cette Université d'Eté prend aussi sa place aux côtés d'autres initiatives, notamment les deux CIT, tenus en septembre 2003 et en juillet 2004 sous la présidence du Premier ministre, et les Assises du Tourisme, qui rassemblent chaque année, l'ensemble des acteurs de la filière.
En effet, dès mon arrivée en juin 2002, j'ai souhaité valoriser la formation et la recherche en tourisme car, ce constat a été largement évoqué pendant les ateliers, elles avaient été trop longtemps négligées.
Un rapport sur « les diplômes et les formations du tourisme » m'a été remis en mai 2003 par Arlette FRANCO, député des Pyrénées-Orientales.
Ce rapport montre que l'originalité du secteur touristique doit être nécessairement prise en compte par des dispositifs spécifiques établis en liaison avec les professionnels et propose que le tourisme soit véritablement reconnu comme un secteur universitaire à part entière.
Le Comité interministériel de juillet 2004 a prévu par ailleurs une mesure forte pour encourager la recherche en allouant une aide financière à la constitution de pôles régionaux de chercheurs, à l'image des démarches initiées ici-même.
Cette Université d'été nous a permis de gravir une marche supplémentaire.
Les échanges ont été particulièrement denses et fructueux et ont permis d'aborder de nombreuses questions. Je souhaite à cet égard remercier l'ensemble des présidents des ateliers et des intervenants pour leur contribution. Je remercie également les participants étrangers qui ont fait un long voyage jusqu'à nous.
Je ne pourrai pas résumer l'ensemble des propositions formulées mais je crois utile de relever certaines réflexions.
Secteur dispersé et transversal, le tourisme reste un domaine aux contours flous. Certains ont réclamé une réflexion institutionnelle pour donner une définition plus claire de ce qu'est le tourisme. D'autres ont préconisé la création d'un observatoire des professions avec une visée prospective.
La question de l'internationalisation des formations, de leur ouverture sur le monde a également été largement évoquée : les enseignements en tourisme doivent-ils se faire plus souvent en anglais ? C'est une piste intéressante.
Autre constat largement partagé, celui de la nécessité de créer davantage de liens entre la recherche et les acteurs publics et privés, en particulier les PME et TPE qui n'ont pas accès à des services de marketing et d'études comme les grandes entreprises. Une publication spécifique pourrait se charger de cette vulgarisation.
La question, enfin, de l'utilité de créer une discipline universitaire « tourisme » unique reste posée. L'enjeu d'une plus grande reconnaissance de la recherche est ici en cause et il me semble important d'avancer.
Je vais donc proposer à mon collègue François GOULARD de créer une agrégation « tourisme » pour donner une lisibilité nouvelle aux enseignements.
Je peux, par ailleurs, d'ores et déjà vous annoncer que nous travaillons à la constitution d'un Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) en réseau, spécifiquement dédié au tourisme.
Cette structure, issue de la loi de programme pour la recherche, publiée le 19 avril dernier - est-ce une coïncidence quelques jours seulement après la publication de la première « loi tourisme », permettra de mutualiser les moyens entre les établissements et organismes de recherche ou d'enseignement supérieur, publics ou privés.
Les Pôle de recherche et d'enseignement supérieur les plus ambitieux feront l'objet d'une contractualisation quadriennale avec l'Etat, cohérente et complémentaire à celle des établissements parties prenantes et bénéficieront de dotations financières supplémentaires.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis
Cette Université d'été qui s'achève constitue à la fois un aboutissement et une nouvelle étape. Dans les quelques mois qu'il me reste, nous pourrons mettre en oeuvre un certain nombre de préconisations issues de vos travaux.
Et les jalons qui ont été posés pendant ces deux jours pourront, j'en suis persuadé, perdurer au-delà des prochaines échéances électorales en raison de leur caractère consensuel.
Parmi les nombreuses réflexions qui ont émaillé vos débats, certains ont regretté le fossé qui séparent les politiques des chercheurs, ce fossé qui sépare le temps long de la réflexion de celui, plus court de l'action.
Aujourd'hui, les politiques savent que les apports de la recherche leur sont indispensables s'ils souhaitent voir aboutir leurs idées.
Entre le temps du politique et celui de la recherche, une nouvelle convergence, un nouvel objectif commun apparaît : cet objectif, ce n'est ni de promettre, ni de prédire, mais c'est avant tout de préparer l'avenir.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 13 juillet 2006