Entretien de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, avec Europe 1 le 26 juillet 2006, sur l'exigence française d'un accord politique avant tout envoi d'une force internationale au Liban.

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Média : Europe 1

Texte intégral

La France a souhaité que l'on écrive dans cette déclaration "une cessation immédiate des hostilités". Nous sommes arrivés à 80 % de ce que nous voulions. Je regrette que l'on n'ait pas pu écrire cette phrase. Parce que, après tout, parler beaucoup d'humanitaire, c'est bien. Mais en réalité, l'humanitaire commence déjà par l'arrêt de l'envoi de bombes sur un pays ou l'envoi de tirs de roquettes sur un autre.
Chaque heure passée, ce sont des victimes civiles en plus. C'est une destruction du Liban. C'est également dans le nord d'Israël des morts ou des blessés. Il est donc nécessaire d'aller plus vite. Aujourd'hui, nous sommes obligés de bien comprendre qu'il faut un accord politique. J'ai détaillé cet accord politique. A la suite de quoi, il y aura une force internationale.
D'ici là, nous demandons que les hostilités cessent le plus vite possible. C'est tout à fait obligatoire, ne serait-ce, d'ailleurs, pour que la négociation commence.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2006