Texte intégral
Je passe toute la journée dans le Land de Bade-Wurtemberg, avec un programme assez complet, pour une journée bien chargée, qui va m'amener notamment à voir le ministre-président, puisque je suis ici en réponse à son invitation. Quand il était venu à Paris cet automne, il m'avait invitée et je lui avais répondu que je viendrais avec plaisir. Et en plus de ce rendez-vous, je suis à Ludwigsburg ce matin. Après le déjeuner de travail, nous allons visiter la Fondation Bosh et puis l'entreprise Bosh, et je vais ensuite à Tübingen.
Et pour nous le Land de Bade-Wurtemberg est à la fois, peut-être, le partenaire le plus ancien dans la coopération franco-allemande et un partenaire qui reste très actif aujourd'hui. C'est ici qu'il y a eu le premier jumelage entre une ville française et une ville allemande, en 1950, entre Ludwigsburg et Montbéliard. Il faut bien se rendre compte combien, à l'époque, pour l'époque, c'était un geste à la fois courageux et visionnaire.
Ludwigsburg est une ville que tous les Français connaissent, parce que c'est là que le Général de Gaulle a prononcé, un peu avant la signature du Traité de l'Elysée, son grand discours à la jeunesse allemande en 1962. Donc tout le monde connaît ces images sur le balcon, tout le monde se souvient de cela. Mais aujourd'hui, c'est toujours l'un des lieux les plus actifs pour la coopération franco-allemande, aussi bien sur le plan de la langue, et tous les ministre-présidents successifs ont fait beaucoup pour que notre langue soit apprise ici, que sur le plan économique parce que l'on a énormément de relations économiques, commerciales, ou d'investissements. Le rôle de notre consul général est capital.
Il faut ajouter aussi que nos deux pays ont des organisations différentes et des traditions différentes mais que nous, côté français, nous mesurons pleinement le rôle des Länder en Allemagne, à la fois pour la politique, la culture et pour l'économie. Donc c'est important d'aller faire des visites dans les Länder, parce qu'ils ont un rôle capital. C'est un fait objectif, on le prend en compte.
Quand le ministre-président était venu à Paris, nous avions parlé de la possibilité de faire davantage de choses sur le plan économique, avec ce que l'on appelle les "clusters", les pôles de compétitivité français, qui est une démarche nouvelle en France, et les pôles de compétitivité qui sont ici, voir comment ils peuvent travailler ensemble. On est en train de définir cela pour arriver, si tout va bien, à des décisions en 2007, sans doute dans le domaine de l'automobile du futur.
Pour ce qui concerne notre représentation, nous avons trouvé une formule qui est une bonne solution puisque le consulat général reste, comme il l'est aujourd'hui, l'interlocuteur politique et économique privilégié des autorités du Land. Et le consul général aura un adjoint qui s'occupera de la gestion quotidienne de l'Institut. Il n'y a pas, en réalité, de modifications dans la formule des contacts, ou la formule des prestations que l'on peut donner aux citoyens dans le domaine consulaire. Le consul général ne va pas être absorbé par la gestion de l'Institut. Il y a un regroupement, c'est vrai, mais je pense que l'on a trouvé la bonne formule.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006