Texte intégral
SITUATION AU PROCHE-ORIENT
POINT DE PRESSE
DU MINISTRE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES,
M. XAVIER BERTRAND
(Beyrouth, 3 août 2006)
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
J'avais initialement prévu de venir au Liban le 12 novembre ; l'invitation m'avait été adressée par M. Khalifé. Mais, en définitive, je suis là en ce tout début du mois d'août et cette présence est normale. Cette présence est normale car nous savons les uns et les autres combien est indéfectible, solide, l'amitié entre la France et le Liban, l'amitié entre le peuple français et le peuple libanais.
Je suis ici, au nom et à la demande du président de la République, pour vous exprimer toute la solidarité du peuple français et pour vous dire, aussi, que l'aide que nous avons commencé à vous apporter, depuis le début des hostilités, va continuer.
Je suis ici, dans le cadre de cette journée de travail, pour mesurer quels sont, aujourd'hui, les besoins complémentaires du peuple libanais, afin que la France puisse poursuivre son action sur le plan humanitaire et être en permanence à vos côtés.
Vous savez que l'engagement de la France aux côtés du Liban est total. Sur la voie diplomatique, bien sûr, avec la visite de Dominique de Villepin et les trois visites de Philippe Douste-Blazy, et ma présence aujourd'hui, en tant que ministre de la Santé - je pense que c'est la première fois qu'un ministre de la santé vient aujourd'hui au Liban - montre que nous sommes à vos côtés sur tous les plans.
Ce qui est important, c'est que cet après-midi nous aurons la troisième livraison importante de matériels et de médicaments pour venir en aide à la population. Je voudrais aussi vous indiquer que nous avons commencé, et que nous allons continuer, à évaluer vos priorités.
Nous pensons bien évidemment à chaque fois aux conséquences directes et terribles des conflits. Quand les armes parlent, nous savons qu'il y a des victimes, des disparus, des blessés. Nous avons vu ces images tragiques.
Mais nous avons également un autre problème à prendre en considération, c'est la question des populations déplacées, avec la volonté de vous aider, dans le domaine de la prise en charge et dans celui de la prévention.
Il y a aussi les conséquences indirectes du conflit, notamment pour les personnes qui sont atteintes de maladies chroniques. Il faut pouvoir assurer la prise en charge de ces malades ; quand un dossier médical disparaît, quand la possibilité d'obtenir un traitement indispensable disparaît en quelques instants, il faut trouver une solution pour que ces problèmes ne viennent pas s'ajouter aux conséquences directes du conflit.
Ce qui est important, c'est qu'au-delà de l'aide à court terme, au-delà de l'aide à moyen terme, il y ait aussi toute cette aide à long terme pour laquelle la France continuera à être aux côtés des autorités libanaises et du peuple libanais.
Ce qui est également véritablement important, quand les armes se seront tues, quand le cessez-le-feu - que l'on souhaite bien évidemment imminent, le plus proche possible - et la cessation des hostilités seront une réalité, c'est de penser à l'avenir et à la façon dont nous continuerons à vous accompagner.
Il est vrai que les coopérations entre la France et le Liban sont anciennes dans le domaine de la santé : coopérations hospitalières et en matières hospitalo-universitaires, échanges universitaires. Mais ce que vit le Liban aujourd'hui rend encore plus essentiel, à mes yeux, d'aller plus loin encore. C'est dans cet esprit que je suis ici aujourd'hui. C'est dans cet esprit que nous allons travailler et que la France va continuer à se tenir aux côtés du Liban et du peuple libanais.
Q - C'est un engagement ferme envers le Liban de continuer votre aide humanitaire et médicale même s'il y aura demain un cessez-le-feu ?
R - Bien évidemment. L'aide est aujourd'hui une aide d'urgence - cet après-midi, nous allons pouvoir réceptionner un nouveau convoi avec M. Khalifé - mais je voudrais indiquer qu'il y aura, au-delà, une aide à moyen et à long terme, notamment, quand les armes se seront tues. Il faudra continuer. Nous savons qu'il y aura un travail important en matière humanitaire, en matières sanitaires, et nous resterons très clairement aux côtés du Liban.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006