Texte intégral
SITUATION AU PROCHE-ORIENT
DECLARATION
DU MINISTRE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES,
M. XAVIER BERTRAND,
A LA SUITE DE LA VISITE DE L'HOPITAL GOUVERNEMENTAL
RAFIC HARIRI
(Beyrouth, 3 août 2006)
Je suis ici, à la demande du président de la République française, Jacques Chirac, pour exprimer toute ma solidarité, toute notre solidarité vis-à-vis du peuple libanais. C'est une journée importante qui nous permet de participer à des réunions de travail et d'effectuer des visites afin de bien mesurer quels sont les besoins de la population, formulés aujourd'hui par le gouvernement libanais.
On voit, en visitant cet hôpital que, bien sûr, le système sanitaire du Liban fait face dans les situations difficiles. Mais faire face, c'est aussi savoir et pouvoir compter sur la compétence, sur l'engagement des professionnels de la santé ; c'est important de le souligner. Voilà pourquoi la France va continuer, en permanence et aussi longtemps que ce sera nécessaire, de vous accompagner d'un point de vue sanitaire. C'est à dire mettre à disposition, comme nous l'avons déjà fait, du matériel chirurgical, médical, ainsi que des médicaments et des traitements.
Mais nous avons aussi à l'esprit le souci d'agir au titre de la prévention - notamment, au profit des populations qui sont déplacées - afin de pouvoir prévenir toute maladie qui serait due justement à ces déplacements. Nous savons que quand les conditions de vie ne sont plus les conditions de vie habituelles, il faut être encore plus vigilant, il faut s'inscrire encore plus dans l'anticipation et dans la prévention.
C'est cette nouvelle approche que nous voulons aborder avec le gouvernement libanais afin de connaître exactement les besoins de la population libanaise et d'utiliser au mieux les crédits qui ont été mobilisés par la France - au-delà des deux millions et demi d'euros qui ont été dégagés, dès le départ, suite à la volonté du président de la République, 15 millions d'euros supplémentaires ont été débloqués. Nous continuerons autant que nécessaire à accompagner le Liban, à accompagner le peuple libanais.
On voit la conséquence directe du conflit en visitant les malades ; c'est toujours quelque chose de poignant, de marquant. Il faut également veiller à ce qu'il n'y ait pas, en plus, des conséquences indirectes du conflit qui ne viennent pas forcément à l'esprit spontanément, et qui pourtant sont bien réelles. Il faut s'occuper, notamment, de toutes les personnes qui souffrent de maladies chroniques, de maladies lourdes, qui ont besoin d'un traitement régulier, et qui, parce qu'elles sont déplacées, parce qu'elles ne peuvent plus visiter l'établissement de santé qu'elles ont l'habitude de voir, et dont le dossier médical a peut-être disparu en raison des destructions, puissent être prises charge le plus rapidement possible.
C'est important pour moi d'avoir ces réunions de travail, d'avoir ces visites et nous allons continuer tout au long de cette journée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006