Entretien de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, avec France-Info le 20 août 2006, sur les contributions européennes à la Finul renforcée au Liban.

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Média : France Info

Texte intégral

Q - Philippe Douste-Blazy réclame la tenue d'une réunion d'urgence. Le ministre français des Affaires étrangères voudrait que les membres de l'Union européenne se retrouvent dès cette semaine autour d'une même table pour clarifier leur contribution à la FINUL renforcée.
R - Nous demandons que s'exprime le plus rapidement possible une solidarité européenne concernant le Liban. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à M. Erkki Tuomioja, le ministre finlandais des Affaires étrangères, qui assure aujourd'hui la présidence du Conseil européen, de tenir une réunion à Bruxelles pour faire un point, à la fois sur le plan politique, sur le plan militaire, sur le plan humanitaire, et pour savoir ce que nos différents partenaires européens comptent faire, le plus rapidement possible, concernant le Liban.

Q - Jusqu'à présent, il n'y a pas beaucoup de contributions européennes à la FINUL élargie, à cette force internationale.
R - Il doit y avoir deux phases : une phase d'urgence, qui doit se mettre en place tout de suite, c'est que le président de la République a décidé avec l'envoi de 200 hommes qui sont en train d'arriver actuellement au Liban et puis il faudra une deuxième phase, où l'on mettra en ordre les troupes, de façon définitive et pour cela, au-delà de la phase d'urgence, nous voulons obtenir des précisions de la part des Nations unies sur les missions de la FINUL, sur la chaîne de commandement - comment elle sera organisée - comment cette force doit mener son action.
Et puis il faut voir les règles de fonctionnement : est-ce que la FINUL aura une liberté totale de circulation au Sud-Liban, quelles seront ses réactions, en cas d'incident sur le terrain, à quel moment pourra-t-elle avoir recours à la force ? Autrement dit, nous demandons à l'ONU de nous préciser très rapidement des règles, et que ces règles soient connues à l'avance - c'est majeur - comme d'ailleurs nous demandons de connaître les moyens dont cette force sera dotée pour garantir sa sécurité demain.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 août 2006