Texte intégral
Q- Bonjour X. Bertrand, ministre de la Santé. Alors vous ne respectez pas les accords signés il y a deux ans [Accords signés par l'Etat portant sur une revalorisation tarifaire de 25 % sur les tarifs sécurité sociale pour les chirurgiens de secteur I] ?
R- Ecoutez, quand je signe des accords, je les respecte, c'est la première des choses. La deuxième chose, c'est que les compléments d'honoraires dont il est question sont inacceptables. Tout d'abord, s'il y a un bras de fer, il est entre ces chirurgiens, ce syndicat de chirurgien, parce qu'il y a d'autres syndicats de chirurgiens qui ne sont pas dans ce mouvement, fort heureusement, et l'assurance maladie. Parce qu'il faut savoir qu'un tarif de prothèse de la hanche, ce n'est pas le ministère qui le fixe en France, c'est l'assurance maladie. Maintenant, une chose est certaine, ce que je demande, c'est aux chirurgiens qui pourraient être tentés par ce mot d'ordre, je leur dis très clairement, n'allez pas dans cette voie là, car c'est une impasse. Les dépassements d'honoraires dont parlaient Monsieur Cuq à l'instant sont illégaux et il y a les options qui sont prévues par l'assurance maladie pour justement enlever les avantages sociaux qui sont réservés aux chirurgiens de secteur I quand ils pratiquent justement des dépassements illégaux. Et la deuxième chose, je dis aux patients qui seraient confrontés à une telle situation, qui seraient confrontés à un tel problème, qui se verraient proposer ou plutôt imposer un dépassement illégal, ne payer pas ce dépassement.
Q- On ne va pas discuter le bout de gras avec un chirurgien...
R- Il ne s'agit pas de discuter le bout de gras, il s'agit tout simplement de respecter un calendrier que nous nous sommes fixés avec les chirurgiens en question que représente Monsieur Cuq. Je leur ai dit clairement que pour le 10 septembre, nous aurions mis en place une méthode fiable qui soit impartiale avec l'inspection des affaires sociales et un chirurgien reconnu et estimé par la profession, le professeur Guidicelli, pour nous dire clairement si oui ou non, au centime d'euro près, si l'augmentation des tarifs qui avait été prévue avait été respecté. Ce n'est pas parce que c'est compliqué, ce n'est pas parce que c'est long entre l'assurance maladie et ses syndicats que les patients doivent en faire les frais et supporter ces compléments d'honoraires illégaux. Monsieur Cuq connaît le calendrier, je continue à m'impliquer même si normalement, je ne suis pas en première ligne dans ce dossier parce que j'ai le sentiment qu'autrement, les choses vont traîner encore. Donc je m'implique, mais simplement quand il y a un calendrier qui est fixé, on le respecte et surtout ce ne sont pas les patients qui doivent en faire les frais.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 30 août 2006