Texte intégral
Madame, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Je suis très heureux de lancer aujourd'hui, à vos côtés, l'Année de l'Arménie en France.
L'Arménie nous est à la fois proche et lointaine, familière et inconnue. C'est pourquoi cette saison constituait un véritable défi : nous souhaitions inviter le public français à un nouveau Voyage en Arménie qui ne consistait pas, comme disait Proust, " à voir de nouveaux paysages " mais " à avoir de nouveaux yeux ". Grâce à l'excellente programmation proposée par nos deux commissaires, nous pouvons dire aujourd'hui que ce défi a été relevé avec succès.
Avec quelque 500 manifestations, l'Année de l'Arménie en France propose une plongée exceptionnelle dans l'extraordinaire richesse d'une culture ancestrale souvent méconnue, mais aussi, et je m'en réjouis, dans la vitalité d'une scène artistique contemporaine qui s'exprime au sein, comme au-delà des frontières arméniennes.
Les liens qui existent entre nos deux nations sont très forts, vous l'avez tous rappelé, parce qu'ils puisent leurs racines dans l'histoire et la culture. Je suis très heureux que cette Année permette à tous les Français de mieux les comprendre, de mieux les connaître, de mieux en mesurer la portée. Certaines manifestations - dont un débat au mémorial de la Shoah, et l'exposition " passeurs de mémoire " au Centre du patrimoine arménien de Valence - reviendront sur le traumatisme du génocide de 1915. D'autres mettront en lumière l'apport considérable de la diaspora arménienne et son implication profonde dans notre destin national, à travers notamment la figure emblématique du résistant Manouchian. Sa mémoire sera honorée au Mont Valérien, et une exposition lui sera consacrée au Musée de la Résistance de Paris, tandis que la très belle exposition " Reconstruire la nation " marquera l'ouverture de la Cité Nationale de l'Immigration à Paris.
Cette Année a aussi le mérite de mettre à l'honneur des figures françaises d'origine arménienne qui ont marqué le paysage culturel de notre pays, tout en dépassant largement ses frontières.
" Tes printemps fleuriront encore
Tes beaux jours renaîtront encore... "
Je pense bien sûr à Charles Aznavour, qui donnera un concert à Erevan et à Paris, et à Henri Verneuil. Mais aussi au cinéaste Robert Guédiguian et à la styliste Karine Arabian.
Je félicite les commissaires, qui ont su restituer la splendeur des trésors ancestraux de cette nation trois fois millénaire, avec notamment la magnifique exposition au Louvre " Armenia Sacra " et celle consacrée au " 12 capitales de l'Arménie " qui retrace 3000 ans de patrimoine architectural à la Conciergerie. Je pourrais citer aussi l'admirable exposition, à la Bibliothèque nationale de France, de la collection de manuscrits de livres arméniens très anciens.
Mais l'Année de l'Arménie nous transporte également au coeur de la vitalité créatrice moderne de cette toute nouvelle République, avec la rétrospective, au Centre Georges Pompidou, de l'oeuvre de l'expressionniste abstrait américain Arshile Gorky, jamais encore présentée en France, et l'exposition consacrée au peintre, dessinateur et cinéaste Serguei Paradjanov à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et au Musée de Saint-Etienne. Le public français pourra découvrir les chefs d'oeuvre des compositeurs Komitas et Aram Khatchaturian, du cinéaste canadien d'origine Atom Egoyan, ainsi que des représentants de l'un des arts dans lesquels l'Arménie excelle : la photographie.
Inventive, dynamique et plurielle, telle est la nouvelle scène artistique arménienne révélée par ces manifestations, des jeunes talents de la scène musicale classique - et notamment le violoniste Sergueï Khatchatrian qui donnera un récital au Théâtre des Champs-Elysées - aux représentants les plus créatifs des musiques actuelles.
Mais je laisse le soin de dévoiler la richesse de la programmation aux commissaires qui l'ont élaborée. Je tenais juste à citer les manifestations qui témoignent de l'implication formidable de toutes les grandes institutions culturelles, qu'elles soient nationales ou régionales. J'en remercie tous les représentants grâce à qui nous allons vivre, pendant un an, à l'heure arménienne.
Et puisque l'amitié est fondée sur la réciprocité, " Arménie, mon Amie " s'ouvrira par une saison française en Arménie, en septembre prochain.
Je souhaite que vivent et prospèrent ces échanges fructueux entre nos deux pays. Parce qu'ils puisent au plus profond de notre histoire et de nos destinées communes. Parce qu'ils exaltent la diversité des identités, des cultures, diversité qui nous est si chère, Madame la Ministre, nous en avons déjà parlé.
Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux qui ont contribué à ce grand moment : nos amis arméniens, tout d'abord, et tout particulièrement Madame la Ministre de la Culture (Hasmik Poghossian), Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères (Vardan Oskanian), mais aussi Viguen Sargsian, commissaire arménien. Je salue votre travail remarquable et votre aide précieuse. Je tiens également à remercier particulièrement Monsieur l'Ambassadeur d'Arménie en France, Edward Nalbandian qui a participé, suivi et accompagné l'organisation de cette année.
Je tiens également à remercier Madame Nelly Tardivier, commissaire français, ainsi que toute l'équipe qui l'entoure.
Merci enfin aux nombreuses collectivités territoriales qui ont très largement participé à cette programmation, merci aux associations de la communauté française d'origine arménienne, dont l'élan a été décisif, ainsi qu'à toutes les institutions culturelles qui ont ouvert leurs portes. Je n'oublie pas bien sûr tous nos généreux mécènes et partenaires media, sans qui nous n'aurions pas pu mener ce beau projet à bien.
Je souhaite un grand succès à " Arménie, mon amie ". Puisse-t-elle inciter tous les Français à effectuer ce Voyage en Arménie, dans les pas de Robert Guédiguian !
Je vous remercie. Source http://www.culture.gouv.fr, le 12 septembre 2006
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Je suis très heureux de lancer aujourd'hui, à vos côtés, l'Année de l'Arménie en France.
L'Arménie nous est à la fois proche et lointaine, familière et inconnue. C'est pourquoi cette saison constituait un véritable défi : nous souhaitions inviter le public français à un nouveau Voyage en Arménie qui ne consistait pas, comme disait Proust, " à voir de nouveaux paysages " mais " à avoir de nouveaux yeux ". Grâce à l'excellente programmation proposée par nos deux commissaires, nous pouvons dire aujourd'hui que ce défi a été relevé avec succès.
Avec quelque 500 manifestations, l'Année de l'Arménie en France propose une plongée exceptionnelle dans l'extraordinaire richesse d'une culture ancestrale souvent méconnue, mais aussi, et je m'en réjouis, dans la vitalité d'une scène artistique contemporaine qui s'exprime au sein, comme au-delà des frontières arméniennes.
Les liens qui existent entre nos deux nations sont très forts, vous l'avez tous rappelé, parce qu'ils puisent leurs racines dans l'histoire et la culture. Je suis très heureux que cette Année permette à tous les Français de mieux les comprendre, de mieux les connaître, de mieux en mesurer la portée. Certaines manifestations - dont un débat au mémorial de la Shoah, et l'exposition " passeurs de mémoire " au Centre du patrimoine arménien de Valence - reviendront sur le traumatisme du génocide de 1915. D'autres mettront en lumière l'apport considérable de la diaspora arménienne et son implication profonde dans notre destin national, à travers notamment la figure emblématique du résistant Manouchian. Sa mémoire sera honorée au Mont Valérien, et une exposition lui sera consacrée au Musée de la Résistance de Paris, tandis que la très belle exposition " Reconstruire la nation " marquera l'ouverture de la Cité Nationale de l'Immigration à Paris.
Cette Année a aussi le mérite de mettre à l'honneur des figures françaises d'origine arménienne qui ont marqué le paysage culturel de notre pays, tout en dépassant largement ses frontières.
" Tes printemps fleuriront encore
Tes beaux jours renaîtront encore... "
Je pense bien sûr à Charles Aznavour, qui donnera un concert à Erevan et à Paris, et à Henri Verneuil. Mais aussi au cinéaste Robert Guédiguian et à la styliste Karine Arabian.
Je félicite les commissaires, qui ont su restituer la splendeur des trésors ancestraux de cette nation trois fois millénaire, avec notamment la magnifique exposition au Louvre " Armenia Sacra " et celle consacrée au " 12 capitales de l'Arménie " qui retrace 3000 ans de patrimoine architectural à la Conciergerie. Je pourrais citer aussi l'admirable exposition, à la Bibliothèque nationale de France, de la collection de manuscrits de livres arméniens très anciens.
Mais l'Année de l'Arménie nous transporte également au coeur de la vitalité créatrice moderne de cette toute nouvelle République, avec la rétrospective, au Centre Georges Pompidou, de l'oeuvre de l'expressionniste abstrait américain Arshile Gorky, jamais encore présentée en France, et l'exposition consacrée au peintre, dessinateur et cinéaste Serguei Paradjanov à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et au Musée de Saint-Etienne. Le public français pourra découvrir les chefs d'oeuvre des compositeurs Komitas et Aram Khatchaturian, du cinéaste canadien d'origine Atom Egoyan, ainsi que des représentants de l'un des arts dans lesquels l'Arménie excelle : la photographie.
Inventive, dynamique et plurielle, telle est la nouvelle scène artistique arménienne révélée par ces manifestations, des jeunes talents de la scène musicale classique - et notamment le violoniste Sergueï Khatchatrian qui donnera un récital au Théâtre des Champs-Elysées - aux représentants les plus créatifs des musiques actuelles.
Mais je laisse le soin de dévoiler la richesse de la programmation aux commissaires qui l'ont élaborée. Je tenais juste à citer les manifestations qui témoignent de l'implication formidable de toutes les grandes institutions culturelles, qu'elles soient nationales ou régionales. J'en remercie tous les représentants grâce à qui nous allons vivre, pendant un an, à l'heure arménienne.
Et puisque l'amitié est fondée sur la réciprocité, " Arménie, mon Amie " s'ouvrira par une saison française en Arménie, en septembre prochain.
Je souhaite que vivent et prospèrent ces échanges fructueux entre nos deux pays. Parce qu'ils puisent au plus profond de notre histoire et de nos destinées communes. Parce qu'ils exaltent la diversité des identités, des cultures, diversité qui nous est si chère, Madame la Ministre, nous en avons déjà parlé.
Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux qui ont contribué à ce grand moment : nos amis arméniens, tout d'abord, et tout particulièrement Madame la Ministre de la Culture (Hasmik Poghossian), Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères (Vardan Oskanian), mais aussi Viguen Sargsian, commissaire arménien. Je salue votre travail remarquable et votre aide précieuse. Je tiens également à remercier particulièrement Monsieur l'Ambassadeur d'Arménie en France, Edward Nalbandian qui a participé, suivi et accompagné l'organisation de cette année.
Je tiens également à remercier Madame Nelly Tardivier, commissaire français, ainsi que toute l'équipe qui l'entoure.
Merci enfin aux nombreuses collectivités territoriales qui ont très largement participé à cette programmation, merci aux associations de la communauté française d'origine arménienne, dont l'élan a été décisif, ainsi qu'à toutes les institutions culturelles qui ont ouvert leurs portes. Je n'oublie pas bien sûr tous nos généreux mécènes et partenaires media, sans qui nous n'aurions pas pu mener ce beau projet à bien.
Je souhaite un grand succès à " Arménie, mon amie ". Puisse-t-elle inciter tous les Français à effectuer ce Voyage en Arménie, dans les pas de Robert Guédiguian !
Je vous remercie. Source http://www.culture.gouv.fr, le 12 septembre 2006